OEMédCompositionPrincipe actif: Paracétamol.
Excipients: Excip. pro compr. obducto.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéComprimés pelliculés à 1 g de paracétamol.
Indications/Possibilités d’emploiTraitement contre les douleurs d’une intensité faible à moyenne (maux de tête, maux de dents, douleurs articulaires et ligamentaires, douleurs dorsales, douleurs pendant la menstruation, douleurs après blessures, douleurs lors de refroidissements). Traitement symptomatique de la fièvre. Traitement symptomatique des douleurs arthrosiques.
Posologie/Mode d’emploi
Age Poids Dose unitaire Dose journa-
recommandée lière maximale
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>15 ans >50 kg 1 g= 1 com- 4 g= 4 com-
et adultes primé par prise primés
Respecter un intervalle de 4 à 8 h entre chaque prise.
Avaler les comprimés pelliculés avec un peu de liquide (p.ex. de l’eau, du lait ou du jus de fruits). Si nécessaire, le comprimé (sécable) peut être brisé en deux pièces; celles-ci peuvent être avalées l’une après l’autre. La division du comprimé en deux pièces n’est pas destinée à partager la dose à la moitié (500 mg).
Contre-indicationsHypersensibilité au paracétamol et aux substances apparentées ou à un des excipients selon la composition (voir rubrique «Composition»).
Troubles fonctionnels hépatiques graves/hépatite aiguë.
Troubles fonctionnels rénaux graves.
Hyperbilirubinémie constitutionnelle héréditaire (maladie de Gilbert).
Mises en garde et précautionsLa prudence est de mise en cas de
insuffisance rénale et/ou hépatique;
déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase (peut entraîner une anémie hémolytique);
prise concomitante de médicaments potentiellement hépatotoxiques ou d’inducteurs des enzymes hépatiques;
anorexie, boulimie, cachexie, malnutrition chronique, carence alimentaire (faibles réserves de glutathion hépatique);
déshydratation, hypovolémie.
La prudence s’impose lors de la surconsommation d’alcool (aiguë et chronique). L’alcool peut accroître la toxicité hépatique du paracétamol, en particulier lors de carence alimentaire simultanée ou de la malnutrition. Dans de tels cas, une dose thérapeutique de paracétamol peut déjà conduire à des lésions hépatiques.
Pour éviter tout risque de surdosage, il faut s’assurer que d’autres médicaments administrés ne contiennent pas de paracétamol.
Le patient doit être mis en garde contre l’absorption régulière et prolongée d’analgésiques sans prescription médicale. En cas de douleurs persistantes, il devra consulter un médecin.
Il faudra signaler au patient que l’absorption chronique d’analgésiques peut provoquer des céphalées qui peuvent nécessiter la prise de nouveaux analgésiques à leur tour générateurs de céphalées (céphalées dues aux analgésiques).
L’absorption prolongée d’analgésiques, surtout en cas de prise concomitante de plusieurs principes actifs analgésiques, peut entraîner une lésion rénale irréversible avec risque d’une insuffisance rénale terminale (néphropathie due aux analgésiques).
InteractionsLes médicaments inducteurs d’enzymes comme le phénobarbital, la phénytoïne, la carbamazépine, l’hydrazide de l’acide isonicotinique (HIN) et la rifampicine aggravent l’hépatotoxicité du paracétamol.
Alcool: voir rubrique «Mises en garde et précautions».
Les agents qui ralentissent l’évacuation gastrique (p.ex. propanthéline) diminuent la vitesse de résorption.
Les agents qui accélèrent l’évacuation gastrique (p.ex. métoclopramide) augmentent la vitesse de résorption.
Chloramphénicol: le paracétamol multiplie par cinq la demi-vie d’élimination du chloramphénicol.
Salicylamide: le salicylamide prolonge la demi-vie d’élimination du paracétamol et multiplie la production de métabolites hépatotoxiques.
Chlorzoxazone: l’administration simultanée de paracétamol et de chlorzoxazone augmente l’hépatotoxicité des deux substances.
Zidovudine: le risque d’une neutropénie se trouve renforcé par une administration simultanée de la zidovudine et du paracétamol.
Le probénécide réduit presque par deux la clairance du paracétamol en inhibant sa conjugaison avec l’acide glucuronique. En cas d’administration simultanée de probénécide, il faudrait envisager une réduction de la dose.
Anticoagulants: le paracétamol peut renforcer l’effet des anticoagulants.
Grossesse/AllaitementL’utilisation d’Arthrolur durant la grossesse et l’allaitement se fera avec prudence.
Grossesse
Selon les expériences faites à ce jour, la prise de paracétamol (à la posologie indiquée) durant la grossesse semble être peu dangereuse en ce qui concerne les risques de lésions fonctionnelles ou organiques, les risques de lésions congénitales ou les risques de troubles d’adaptation.
Allaitement
Le paracétamol passe dans le lait maternel. La concentration dans le lait maternel est similaire à la concentration momentanée dans le plasma de la mère. Des cas de rashs cutanés chez les nourrissons allaités ont été rapportés. Des conséquences préjudiciables durables pour le nourrisson ne sont pas connues.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesDes expériences à long terme montrent que le principe actif, à la posologie recommandée, n’a aucune influence négative sur les capacités de réactions.
Effets indésirablesRarement: thrombocytopénie d’origine allergique, leucopénie, agranulocytose, pancytopénie, neutropénie, anémie hémolytique.
Système immunitaire
Rarement: réactions allergiques comme l’oedème de Quincke, dyspnée, bronchospasme, sudation, nausées, chute de tension jusqu’au choc.
Peu de patients (5–10%) souffrant d’asthme induit par l’acide acétylsalicylique ou d’autres manifestations d’intolérance à l’acide acétylsalicylique pourraient réagir de manière similaire au paracétamol (asthme dû aux analgésiques).
Système hépatobiliaire
Voir rubrique «Mises en garde et précautions».
Peau
Occasionnellement: réactions cutanées érythémateuses, urticariennes et rougeurs.
Expériences post-marketing
Les effets indésirables suivants ont été observés pendant la surveillance post-marketing; leur taux d’incidence n’est toutefois pas connu:
Troubles gastro-intestinaux
Diarrhée, douleurs abdominales.
Système hépatobiliaire
Augmentation du taux d’enzymes hépatiques.
Examens
INR augmenté, INR diminué.
SurdosageAprès la prise orale de 7,5 à 10 g de paracétamol chez les adultes et de 150 à 200 mg/kg chez l’enfant (même à faibles doses déjà chez les patients prédisposés, p.ex. ceux avec une consommation excessive d’alcool ou une réserve de glutathion déficitaire en cas de carence nutritionnelle), apparaissent des signes d’intoxication aiguë des cellules hépatiques et du tubule rénal sous forme de nécroses cellulaires mettant la vie en danger.
Des concentrations plasmatiques de >200 µg/ml après 4 h, de >100 µg/ml après 8 h, de >50 µg/ml après 12 h et de >30 µg/ml après 15 h provoquent des lésions hépatiques à issue fatale par coma hépatique. L’hépatotoxicité est directement dépendante de la concentration dans le plasma.
Symptômes
1phase (= 1jour): nausées, vomissements, douleurs abdominales, inappétence, sentiment général de malaise.
2phase (= 2jour): amélioration subjective, hypertrophie du foie, valeurs transaminasiques élevées, augmentation du taux de bilirubine, temps de thromboplastine prolongé.
3phase (= 3jour): valeurs transaminasiques fortement élevées, ictère, hypoglycémie, coma hépatique.
Traitement
La simple suspicion d’intoxication au paracétamol justifie un traitement immédiat qui englobera les mesures suivantes:
Lavage gastrique (seulement judicieux dans les 1 [à 2] h suivant l’intoxication), puis administration du charbon actif.
Administration orale de N-acétylcystéine. Lorsque l’administration orale de l’antidote n’est pas possible ou qu’elle n’est pas aisée (p.ex. en cas de vomissements violents, troubles de la conscience), celui-ci peut être administré par voie intraveineuse.
Mesurer la concentration du paracétamol dans le plasma (pas avant 4 h après la prise).
Propriétés/EffetsCode ATC: N02BE01
Le mécanisme d’action n’est pas entièrement clair.
Pour l’effet analgésique, il a été établi que l’inhibition de la synthèse des prostaglandines est plus forte au niveau central que périphérique.
L’effet antipyrétique se base sur une inhibition de l’effet de pyrogènes endogènes sur le centre thermorégulateur dans l’hypothalamus.
Le paracétamol n’a pas d’effet antiphlogistique marqué et n’influe ni sur l’hémostase, ni sur la muqueuse gastrique.
Le délai moyen jusqu’à la perception de l’effet est de 45 min.
PharmacocinétiqueElle est rapide et presque complète après administration orale et dépend de la dose.
Le taux d’absorption présente une corrélation directe avec la rapidité de la vidange gastrique. L’ingestion simultanée de nourriture ralentit la résorption.
Une concentration plasmatique maximale de 6,4 µg/ml (Cmax ) après une dose de 500 mg de paracétamol en forme de comprimé est atteinte en 45–75 min (tmax ).
Distribution
La distribution du paracétamol est presque uniforme dans la plupart des liquides corporels. Aux doses thérapeutiques le paracétamol est peu lié aux protéines plasmatiques (5 à 13%). La liaison aux protéines plasmatiques peut cependant atteindre jusqu’à 50% lors d’un surdosage. Le volume de distribution est de l’ordre de 1,3 l/kg de poids corporel.
Métabolisme
Le paracétamol est métabolisé au niveau du foie et suit deux voies métaboliques majeures. Il est éliminé dans les urines sous forme glycuronoconjuguée (60 à 80%) ou sous forme sulfoconjuguée (20 à 40%). Une petite fraction (moins de 4%) est transformée avec l’intervention du cytochrome P 450 en un métabolite formé par voie oxydative et supposé être hépatotoxique. Il est normalement détoxiqué par conjugaison avec le glutathion. La capacité de conjugaison n’est pas modifiée chez les sujets âgés.
Elimination
L’élimination du paracétamol se fait par voie rénale (2 à 5% sous forme inchangée). Les métabolites sont également éliminés par voie rénale. Le paracétamol ne passe pas dans la bile et très peu dans le lait maternel.
Cinétique pour certains groupes de patients
Insuffisance hépatique: La durée de demi-vie plasmatique reste pratiquement inchangée chez les patients souffrant d’une insuffisance hépatique légère. Elle est toutefois nettement prolongée chez les patients souffrant d’une insuffisance hépatique grave.
Insuffisance rénale: On ne dispose que de peu de données concernant les patients qui souffrent d’une insuffisance rénale et d’aucune référence suggérant une durée de demi-vie prolongée. Une adaptation de la posologie est toutefois recommandée.
Pour les patients sous hémodialyse, la durée de demi-vie peut diminuer de 40–50% après la prise de doses thérapeutiques de paracétamol.
Personnes âgées: La durée de demi-vie peut être prolongée et s’accompagner d’une diminution de la clairance du médicament.
Données précliniquesDes études en toxocologie ne montrent pas d’effets sur la reproduction et pas d’effets tératogènes chez les animaux traités par le paracétamol.
On a observé un potentiel génotoxique lors de divers essais. Les méchanismes qui semblent provoquer ces effets suggèrent qu’une posologie au-dessous d’une certaine seuil ne provoquent pas d’effets génotoxiques; lorsque la réserve en glutathione est diminuée, la seuil pourrait être plus basse. Les seuils qui ont montré un effet génotoxique dans les essais sur l’animal se situent clairement dans le domaine posologique toxique qui provoque des lésions au niveau du foie et de la moelle osseuse. De plus, les doses non hépatotoxiques (jusqu’à 300 mg/kg chez le rat et 1000 mg/kg chez le souri) n’ont pas d’effets carcinogènes. Donc, on peut pratiquement exclure qu’une posologie thérapeutique aurait un effet génotoxique ou carcinogène.
Remarques particulièresLe paracétamol peut induire des perturbations dans la mesure de la glycémie par la méthode dite à la glucose oxydase. Il peut également être responsable d’une élévation apparente de l’uricémie lorsqu’elle est dosée par la méthode de réduction du phosphotungstate.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date de péremption figurant après la mention «EXP» sur l’emballage.
Remarques concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15 à 25 °C) dans l’emballage d’origine.
Numéro d’autorisation61313 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationDrossapharm SA, 4002 Bâle.
Mise à jour de l’informationJanvier 2010.
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