PharmacocinétiqueAbsorption
La demi-vie plasmatique de l’adrénaline est d’environ 2,5 minutes.
Une étude exploratoire PK/PD a montré qu’après une injection de Jext, les courbes de concentration plasmatique moyenne en fonction du temps étaient biphasiques, avec le premier pic étant atteint dans un délai de 8 à 10 minutes environ, suivi d’une augmentation plus lente jusqu’à un second pic (plateau) après 30 à 40 minutes environ. Cependant, la forme des profils individuels de concentration plasmatique en fonction du temps était très variable. Les résultats suggèrent que l’absorption de l’adrénaline est plus lente chez les patients présentant une couche de tissu adipeux sous-cutanée prononcée (distance entre la peau et le muscle > 20 mm) que chez les patients présentant une couche de tissu adipeux sous-cutanée plus fine.
L’exposition au plasma dans les 16 premières minutes était visiblement comparable entre Jext et l’injection intramusculaire manuelle pour la population totale. Cependant, l’évaluation des données prenant en compte la distance entre la peau et le muscle (skin to muscle depth, STMD) a montré que l’exposition au plasma jusqu’à 30 minutes avec une valeur STMD > 20 mm était généralement plus faible avec Jext qu’avec l’injection intramusculaire manuelle.
Les estimations ponctuelles du taux de Jext par rapport à l’injection intramusculaire manuelle étaient de 0,39 (IC à 90 % 0,20-0,75) pour l’ASC0-8 min, de 0,56 (IC à 90 % 0,31-0,99) pour l’ASC0-16 min et de 0,66 (IC à 90 % 0,39-1,12) pour l’ASC0-30 min, ce qui indique une exposition constamment plus faible dans les 30 premières minutes après l’administration de Jext par rapport à l’injection intramusculaire manuelle pour la cohorte STMD > 20 mm.
Distribution
Après administration parentérale, l’adrénaline est rapidement distribuée dans le cœur, la rate, les tissus glandulaires et les nerfs adrénergiques. Environ 50 % se lient aux protéines plasmatiques. La barrière hémato-encéphalique est imperméable à l’adrénaline, mais celle-ci traverse le placenta et se retrouve dans le lait maternel.
Métabolisme
L’adrénaline est transformée en métabolites inactifs par les enzymes catéchol-Ométhyltransférase (COMT) et monoamine-oxydase (MAO). Ces métabolites sont : métanéphrine, acide vanillylmandélique (acide 3-méthoxy-4-hydroxy-mandélique), 3-méthoxy-4-hydroxyphénoglycol et acide 3,4-dihydroxymandélique.
Une grande partie de l’adrénaline est excrétée sous forme de métabolite dans l’urine.
L’adrénaline est métabolisée principalement par le foie et l’intestin, mais aussi par d’autres tissus (p. ex. les poumons).
Élimination
Une dose parentérale d’adrénaline est éliminée dans l’urine sous forme d’environ 40 % de métanéphrine, 40 % d’acide vanillylmandélique, 7 % de 3-méthoxy-4-hydroxyphénoglycol, 2 % d’acide 3,4-dihydroxymandélique et le reste sous forme de dérivés acétylés. Au total, 70 à 95 % environ d’une dose intraveineuse sont éliminés dans l’urine. Les métabolites sont présents sous forme conjuguée, de sulfates et de glucuronides. Seules de très petites quantités (environ 1 %) de l’adrénaline administrée sont excrétées sous forme inchangée.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
Les affections hépatiques, notamment celles qui impliquent une limitation des activités enzymatiques de la catécholamine-O-transférase et de la monoamine-oxydase, peuvent entraîner un ralentissement de la dégradation de l’adrénaline.
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