Mises en garde et précautionsTransmission du VIH
Les patients doivent être informés que le traitement antirétroviral actuel ne permet pas une guérison du VIH et qu'il n'est pas prouvé qu'il permette d'empêcher une transmission du VIH à d'autres personnes par le sang ou les contacts sexuels. C'est pourquoi les précautions adaptées pour éviter une transmission du VIH doivent être maintenues.
Enfants et adolescents (de 12 ans à 17 ans)
Dans l'étude clinique réalisée chez les enfants et les adolescents (de 12 ans à 17 ans), la proportion de patients ayant obtenu une réponse virologique (<50 copies/ml d'ARN du VIH-1, TLOVR) au cours de la semaine 48 était inférieure à celle obtenue dans des études comparables chez les adultes (voir rubrique «Propriétés/Effets»).
Cela devrait être pris en considération lors du choix d'un régime antirétroviral. Seuls les adolescents jugés susceptibles d'avoir une bonne observance du traitement antirétroviral doivent être traités par la rilpivirine, étant donné qu'une observance suboptimale peut entraîner le développement de résistances et restreindre les options thérapeutiques futures. Le développement de résistances a fréquemment été observé dans les études cliniques avec la rilpivirine.
Échec virologique et développement de résistances
Edurant n'a pas été évalué chez les patients présentant des antécédents d'échec virologique à un autre traitement antirétroviral. La liste des mutations associées à une résistance à la rilpivirine mentionnée sous «Propriétés/Effets» doit guider l'utilisation d'Edurant uniquement chez des patients naïfs de traitement.
Dans l'analyse compilée de l'efficacité des études de phase III chez les adultes sur une durée de 96 semaines, le risque d'échec virologique a été plus élevé chez les patients traités par Edurant ayant une charge virale à l'inclusion >100'000 copies/ml d'ARN du VIH-1 (18,2% sous Edurant versus 7,9% sous éfavirenz) que chez les patients ayant une charge virale à l'inclusion ≤100'000 copies/ml d'ARN du VIH-1 (5,7% sous Edurant versus 3,6% sous éfavirenz). Le risque d'échec virologique observé chez les patients du bras Edurant a été plus élevé durant les 48 premières semaines de ces essais (voir rubrique «Propriétés/Effets»). Les patients ayant une charge virale à l'inclusion >100'000 copies/ml d'ARN du VIH-1 chez lesquels un échec virologique est survenu, ont présenté un taux plus élevé de résistances à la classe des INNTI survenues au cours du traitement. Quelle que soit la charge virale à l'inclusion, les patients ayant présenté un échec virologique sous Edurant ont développé plus fréquemment une résistance associée aux INTI que les patients ayant présenté un échec virologique sous éfavirenz (voir rubrique «Propriétés/Effets»).
L'analyse d'une étude ouverte de phase 2 réalisée à la semaine 48 chez des patients pédiatriques âgés de 12 ans à 17 ans a montré que l'échec virologique était plus fréquent chez les patients ayant une charge virale à l'inclusion >100'000 copies/ml d'ARN du VIH-1 que chez les patients ayant une charge virale à l'inclusion ≤100'000 copies/ml d'ARN du VIH-1 (37,5% vs 17,9%). L'échec virologique avec des mutations associées à une résistance aux INTI était plus fréquent chez les patients ayant une charge virale à l'inclusion >100'000 copies/ml d'ARN du VIH-1 que chez les patients ayant une charge virale à l'inclusion ≤100'000 copies/ml d'ARN du VIH-1 (50,0% vs 25,0%). La proportion de patients présentant un échec virologique et la survenue d'une résistance à la classe des INNTI était similaire entre les patients ayant une charge virale à l'inclusion >100'000 copies/ml d'ARN du VIH-1 et les patients ayant une charge virale à l'inclusion ≤100'000 copies/ml d'ARN du VIH-1 (50,0% pour chaque catégorie).
Comme avec les autres médicaments antirétroviraux, les résultats du test de résistance doivent guider l'utilisation d'Edurant (voir rubrique «Propriétés/Effets»).
Système cardiovasculaire
À des doses supra-thérapeutiques (75 et 300 mg une fois par jour), la rilpivirine a été associée à un allongement de l'intervalle QTc sur l'électrocardiogramme (voir rubriques «Interactions» et «Propriétés/Effets»). Edurant doit être utilisé avec prudence en association avec des médicaments connus pour présenter un risque de torsades de pointes ou chez les patients atteints de maladies s'accompagnant d'un risque de torsades de pointes.
Interactions avec d'autres médicaments
La prudence est recommandée lors de la prescription d'Edurant avec des médicaments susceptibles de diminuer la quantité de rilpivirine absorbée.
Les informations à ce sujet sont détaillées dans la rubrique «Interactions».
Réactions cutanées et d'hypersensibilité
Au cours de la surveillance post-commercialisation, des réactions cutanées et d'hypersensibilité sévères ont été rapportées lors du traitement par la rilpivirine, comme par exemple des cas de DRESS (Drug Rash with Eosinophilia and Systemic Symptoms). Certaines réactions cutanées ont été associées à des symptômes constitutionnels tels que la fièvre, d'autres à un dysfonctionnement des organes, y compris des valeurs hépatiques sériques élevées. Dans les études cliniques de phase 3, des exanthèmes de grade 2 au moins liés au traitement ont été rapportés chez 3% des sujets recevant Edurant. Des exanthèmes de grade 4 n'ont pas été décrits. Dans l'ensemble, la plupart des exanthèmes étaient de grade 1 ou 2 et sont survenus dans les quatre à six premières semaines de traitement. Edurant doit être arrêté immédiatement si des signes ou des symptômes de réactions cutanées ou d'hypersensibilité sévères se manifestent, notamment des exanthèmes sévères ou des exanthèmes accompagnés de fièvre, de vésicules, d'atteinte des muqueuses, de conjonctivite, d'œdème facial, d'angio-œdème, d'hépatite ou d'éosinophilie. L'état clinique et les valeurs de laboratoire doivent être surveillés et un traitement approprié doit être initié.
Syndrome de restauration immunitaire
Des cas de syndrome de restauration immunitaire ont été rapportés chez des patients recevant un traitement antirétroviral combiné, dont Edurant. Lorsque pendant la phase initiale du traitement, le système immunitaire du patient répond au traitement antirétroviral combiné, une réaction de type inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles (p.ex. complexe Mycobacterium avium, cytomégalovirus, pneumonie et tuberculose à Pneumocystis-jiroveci) peut survenir et nécessiter des investigations et un traitement supplémentaires. Des cas de maladies auto-immunes (p.ex. maladie de Basedow et hépatite auto-immune) survenues dans le cadre d'un syndrome de restauration immunitaire ont également été rapportés; néanmoins, le moment de leur survenue est très variable et ces événements peuvent apparaître de nombreux mois après le début du traitement (voir rubrique «Effets indésirables»).
Excipients
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par comprimé pelliculé, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
Lactose
Les comprimés pelliculés contiennnent du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
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