Mises en garde et précautionsDe graves réactions d'hypersensibilité, y compris des réactions cutanées sévères telles que le syndrome DRESS (syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques), le syndrome de Stevens-Johnson, la nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell) et la pustulose exanthémateuse aiguë généralisée (PEAG) ont été signalées chez des patients traités par la clindamycine. Si des réactions d'hypersensibilité ou des réactions cutanées sévères surviennent, il faut cesser l'administration de clindamycine et instaurer un traitement approprié.
Gélules: En raison du risque d'œsophagite et d'ulcère œsophagien, il est important de respecter les instructions d'administration (voir «Posologie/Mode d'emploi» et «Effet indésirables»).
Étant donné que la clindamycine ne diffuse pas en quantité suffisante dans le liquide cérébro-rachidien, Clindamycin Zentiva ne doit pas être utilisé dans le traitement de la méningite.
Comme pour presque tous les agents antibactériens, le traitement par clindamycine a été mis en rapport avec l'apparition d'une colite pseudomembraneuse attribuée aux toxines du Clostridioides difficile. Le traitement par des agents antibactériens modifie la flore colique normale, ce qui entraîne une colonisation par C. difficile.
Le tableau clinique de la diarrhée associée à Clostridioides difficile (CDAD) peut aller d'une légère diarrhée liquide jusqu'à des cas sévères potentiellement mortels présentant une diarrhée persistante (occasionnellement accompagnée de sang et de mucus dans les selles), des crampes abdominales sévères, de la fièvre et une leucocytose. Des complications, comme une péritonite, un mégacôlon toxique ou un état de choc, peuvent survenir. Chez les patients âgés ou présentant un état général affaibli, une évolution plus grave de la maladie est à attendre.
Le diagnostic d'une CDAD est généralement établi grâce aux symptômes cliniques. Il peut être confirmé lors d'un examen endoscopique par la présence d'une colite pseudomembraneuse et/ou par la mise en évidence du C. difficile dans les cultures de selles sur des milieux nutritifs sélectifs et par la détection d'une ou de plusieurs toxines de C. difficile.
Lors de l'apparition d'une diarrhée persistante sous clindamycine, le traitement doit être arrêté et un traitement adapté doit être instauré. À l'exception des évolutions très bénignes, un traitement par antibiotiques (métronidazole ou vancomycine) est recommandé dans tous les cas associés à l'utilisation d'antibiotiques. Dans les cas de gravité légère à modérée, un traitement initial par métronidazole per os est recommandé. Chez les patients présentant une infection sévère à C. difficile, le traitement approprié est la vancomycine (125 mg, 4× par jour pendant 10 jours, avec possibilité d'augmenter la posologie jusqu'à 500 mg, 4× par jour) De plus, en cas de CDAD sévère, une substitution adéquate des liquides, des électrolytes et des protéines est nécessaire. Le traitement par vancomycine permet généralement d'observer la disparition rapide de la toxine dans les prélèvements de selles et la guérison clinique de la diarrhée. Dans de rares cas, la colite peut récidiver après l'arrêt de la vancomycine.
Le C. difficile produit les toxines A et B qui contribuent à la pathogenèse de la CDAD. Les souches de C. difficile hyperproductrices de toxines sont à l'origine d'une morbidité et d'une mortalité accrues, car ces infections peuvent être résistantes aux traitements antimicrobiens, ce qui dans certaines circonstances nécessite une colectomie.
Une CDAD doit être envisagée chez tous les patients lors de l'apparition d'une diarrhée post-antibiotique; des cas de CDAD ont été décrits plus de deux mois après un traitement antibiotique.
En cas de suspicion de CDAD (c.-à-d. pour toute diarrhée sévère sous/après antibiothérapie), les inhibiteurs du péristaltisme (par ex. le lopéramide) sont contre-indiqués.
Clindamycin Zentiva doit être utilisé avec prudence en présence de l'une des affections ou situations à risque suivantes: maladies du tractus gastro-intestinal (surtout s'il s'agit d'une colite), également en tant qu'antécédents; affections rénales ou hépatiques sévères préexistantes; troubles de la transmission neuromusculaire (par ex. myasthénie grave, syndrome de Parkinson); diathèse atopique; asthme bronchique.
Si le traitement dure plus de 10 jours, l'hémogramme ainsi que la fonction hépatique et rénale doivent être surveillés.
La clindamycine est potentiellement néphrotoxique. Des cas d'atteinte aiguë des reins, y compris d'insuffisance rénale aiguë, ont été rapportées. Une surveillance de la fonction rénale pendant le traitement des patients présentant un trouble de la fonction rénale préexistant ou prenant simultanément des médicaments néphrotoxiques doit être envisagée et une surveillance de la fonction rénale doit être effectuée en cas de traitement prolongé.
L'utilisation d'antibiotiques peut provoquer la croissance excessive de germes non sensibles et/ou de champignons. L'instauration immédiate d'un traitement spécifique s'impose lors de l'apparition d'une surinfection de ce genre.
Lactose
Clindamycin Zentiva gélules contiennent du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne devraient pas prendre ce médicament.
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