Mises en garde et précautionsEffets cardiaques
Une surveillance clinique régulière et une surveillance par un ECG en fonction du tableau clinique sont indiquées. La surveillance doit être étroite lors de l'instauration du traitement/pendant l'augmentation de la dose. Après avoir atteint la dose cible, elle est indiquée une fois par an, pour un état clinique stable. En cas d'apparition de symptômes cardiaques, un ECG doit être pratiqué immédiatement.
En raison de l'absence de données à long terme, l'efficacité de Firdapse doit être surveillée régulièrement sur le plan clinique et électrophysiologique (mesure du potentiel d'action musculaire composé [PAMC]) en fonction du tableau clinique (voir les rubriques «Propriétés/Effets, Mécanisme d'action/Pharmacodynamie»).
Maladies concomitantes
Les patients doivent être informés du fait qu'il est impératif que leur médecin traitant sache qu'ils prennent ce médicament, car une surveillance étroite peut s'avérer nécessaire, par exemple, dans le cas d'une maladie concomitante, l'asthme notamment (voir la rubrique «Contre-indications») ou en cas de médications concomitantes (voir la rubrique «Interactions»).
Ajustement de la dose
Dans des cas isolés, on peut essayer une dose quotidienne plus importante ne dépassant pas 80 mg aux patients mal stabilisés avec une dose quotidienne de 60 mg. Chez ces patients, la dose peut être augmentée par paliers de 5 mg par semaine, en fonction du tableau clinique et sous surveillance clinique étroite et réalisation d'un ECG. L'augmentation de la dose doit être interrompue si un effet indésirable apparaît et/ou si une anomalie est détectée à l'ECG (voir les rubriques «Posologie/Mode d'emploi» et «Propriétés/Effets»).
Insuffisance rénale et hépatique
La pharmacocinétique de l'amifampridine a été évaluée par une étude de phase I à dose unique avec des patients présentant une insuffisance rénale (voir rubrique «Pharmacocinétique»).
Aucune étude n'a été réalisée chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Compte tenu du risque avéré de surexposition au médicament, les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique doivent être étroitement surveillés. La dose d'amifampridine doit être augmentée plus lentement chez les patients présentant une insuffisance rénale et hépatique que chez les patients ayant une fonction rénale et hépatique normale. L'augmentation de la dose doit être interrompue en cas d'apparition d'effets indésirables (voir la rubrique «Posologie/Mode d'emploi»).
Crises d'épilepsie
La prise d'amifampridine est associée à un risque accru de crises d'épilepsie dose-dépendantes. Ce risque de crises augmente en outre chez les patients présentant des facteurs de risque susceptibles d'abaisser le seuil épileptogène, comme par exemple en cas de prise concomitante d'autres médicaments connus pour abaisser le seuil épileptogène (voir la rubrique «Interactions»). En cas de crise convulsive, le traitement doit être interrompu.
Cancérogénicité
L'utilisation d'amifampridine chez les patients souffrant d'une forme non paranéoplasique du SMLE ne doit être envisagée qu'après une évaluation complète du rapport bénéfice-risque pour le patient. Le traitement de la tumeur est essentiel chez les patients atteints d'un SMLE paranéoplasique (voir la rubrique «Posologie/Mode d'emploi»).
Au cours d'une étude de cancérogénicité par voie orale (produit mélangé à l'alimentation) réalisée pendant 2 ans, des schwannomes bénins et malins ont été observés chez des rats recevant un traitement à base d'amifampridine (voir la rubrique «Données précliniques»).
L'amifampridine ne s'est pas avérée génotoxique dans une batterie standard de tests in-vitro et vivo. L'existence d'un lien entre l'utilisation d'amifampridine et le développement de tumeurs chez l'homme n'est pas connue.
La plupart des schwannomes sont bénins et asymptomatiques. Ils peuvent se former à plusieurs endroits différents, ce qui rend les tableaux cliniques variés. Le diagnostic de schwannome devrait être considéré pour les patients qui présentent des symptômes tels qu'une masse douloureuse à la palpitation ou des symptômes semblables à ceux d'une neuropathie compressive. D'ordinaire, les schwannomes se développent lentement, et peuvent exister des mois et même des années sans provoquer de symptômes. L'intérêt de continuer le traitement à base d'amifampridine doit être évalué pour chaque patient qui développe un schwannome.
L'amifampridine devrait être utilisée avec précaution chez les patients qui présentent un risque accru de schwannomes, comme par exemple les patients ayant déjà des antécédents de telles tumeurs, de neurofibromatose de type 2 ou de schwannomatose.
Variantes génétiques
La pharmacocinétique et l'exposition systémique à l'amifampridine sont fortement influencées par l'activité d'acétylation métabolique générale des enzymes polymorphes N-acétyl-transférase (NAT) (phénotype acétyleur) et ainsi que par le génotype NAT2 (voir la rubrique «Pharmacocinétique»), comme le montre l'étude réalisée avec des volontaires en bonne santé. Dans cette étude, les patients acétyleurs lents ont eu un plus grand nombre d'effets indésirables que les patients acétyleurs rapides. Dans cette étude, le profil de sécurité correspond aux effets indésirables observés chez les patients sous Firdapse.
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