Mises en garde et précautionsFarydak est utilisé comme traitement combiné, et par conséquent les informations de prescription pour le bortézomib et la dexaméthasone doivent également être consultées avant le début du traitement par Farydak.
Diminution du nombre de cellules sanguines
Il a été fait état de réactions indésirables hématologiques au médicament, y compris une thrombopénie, une neutropénie et une anémie graves (grade CTC 3 à 4), chez des patients traités par Farydak. Avant le début du traitement par Farydak, il faut donc établir un hémogramme complet et le contrôler fréquemment pendant le traitement.
Avant le début du traitement, le taux de plaquettes doit être ≥ 100×109/l et le taux absolu de neutrophiles ≥ 1,5×109/l. Le taux de plaquettes doit aussi être ≥ 100×109/l avant le début d’un cycle de traitement (cf. «Posologie/Mode d’emploi»).
Dans l’étude de phase III, la thrombopénie a normalement régressé jusqu’à atteindre de nouveau la valeur initiale avant le début du prochain cycle de 21 jours. La durée médiane jusqu’à la survenue était d’un mois et la durée médiane jusqu’à la normalisation de 12 jours. Chez les patients atteints d’une thrombopénie de grade CTC 3 (taux de plaquettes < 50×109/l–25×109/l avec hémorragie), l’utilisation de Farydak doit, le cas échéant, être provisoirement interrompue et/ou la posologie consécutive réduite. Selon l’indication clinique, des transfusions de plaquettes peuvent également être nécessaires (cf. «Posologie/Mode d’emploi» et «Effets indésirables»).
Hémorragie
Des hémorragies sont survenues sous traitement par panobinostat. Des hémorragies de grade CTC 3 et 4, y compris des cas d’hémorragies gastro-intestinales et pulmonaires à l’issue fatale sont survenues chez 4,2% des patients. Les médecins et les patients doivent donc être informés du risque accru de thrombopénie et de la possibilité d’hémorragies, surtout chez les patients présentant des troubles de la coagulation qui reçoivent un traitement anticoagulant de longue durée.
Infection
Des infections localisées et systémiques telles que pneumonie, autres infections bactériennes, infections fongiques invasives comme une aspergillose ou une candidose et infections virales, y compris par le virus de l’hépatite B et le virus herpès simplex, ont été décrites chez des patients ayant reçu Farydak. Dans certains cas, ces infections (p. ex. pneumonie) étaient graves (elles ont par ex. entraîné un sepsis, une défaillance respiratoire ou multiorganique) et ont eu une issue fatale (cf. «Effets indésirables»). Tandis que des neutropénies de grade 3 et 4 sont survenues chez 28% et 7% des patients, respectivement, 1% des patients ont développé une neutropénie fébrile (cf. «Effets indésirables»). Les médecins et les patients doivent être informés du risque accru d’infection pendant un traitement par Farydak.
Chez des patients présentant une infection active, aucun traitement par Farydak ne doit être commencé. Avant le début du traitement par Farydak, les infections existantes doivent être traitées. Les patients doivent être surveillés pendant le traitement par Farydak pour détecter des signes et symptômes d’infections. Si une infection est diagnostiquée, un traitement anti-infectieux approprié doit être appliqué immédiatement et une interruption ou l’arrêt de l’administration de Farydak doivent être envisagés.
En cas de diagnostic d’une mycose systémique invasive, Farydak doit être arrêté et un traitement antimycosique approprié doit être instauré.
Affections gastro-intestinales
Chez des patients traités par Farydak, il a été fait état de cas graves de nausées, de diarrhée, de constipation et de vomissements, qui ont nécessité occasionnellement l’utilisation d’antiémétiques et d’antidiarrhéiques (cf. «Effets indésirables»). Pendant le traitement, des contrôles réguliers de l’équilibre hydrique et électrolytique (en particulier de potassium, magnésium et phosphate) doivent être effectués et les valeurs doivent être corrigées, le cas échéant, selon l’indication clinique, pour prévenir une déshydratation et des troubles électrolytiques éventuels (cf. «Posologie/Mode d’emploi»).
A la discrétion du médecin et conformément à la pratique médicale locale, des antiémétiques doivent être administrés à titre préventif. Lors de l’utilisation d’antiémétiques ayant un effet connu éventuel d’allongement du QT, par ex. dolasétron, ondansétron et tropisétron, la prudence est de mise.
Au premier signe de crampes abdominales, de selles molles ou de début de diarrhée, le patient doit être traité par antidiarrhéiques ou par un traitement supplémentaire conformément aux directives locales. Si nécessaire, des fluides et des électrolytes peuvent être administrés par voie intraveineuse.
Les médicaments ayant des propriétés laxatives doivent être utilisés avec prudence en raison du potentiel d'exacerbation de la diarrhée. Il faut conseiller aux patients de parler à leur médecin de l’éventuelle utilisation de laxatifs.
Modifications électrocardiographiques
Le panobinostat peut allonger la repolarisation ventriculaire cardiaque (intervalle QT) (cf. «Données précliniques»).
Sous utilisation de Farydak à la dose de 20 mg dans l’étude clinique de phase III en association avec le bortézomib et la dexaméthasone, il a été fait état de modifications des ondes T chez 39,6% des patients sous Farydak et chez 18,3% des patients du groupe contrôle sous bortézomib et dexaméthasone. Des réductions du segment ST ont été signalées chez 21,8% des patients sous Farydak et chez 3,4% des patients du groupe contrôle. Dans cette étude de phase III, aucun épisode d’allongement du QTcF > 500 ms n’a été rapporté. Les données cliniques groupées de plus de 500 patients avec diverses indications qui ont reçu le panobinostat en monothérapie à différentes posologies montrent que la fréquence des allongements du QTc de grade CTC 3 (QTcF > 500 ms) s’élevait au total à environ 1% et, à une dose de 60 mg ou plus, au moins à 5%; aucun épisode de torsades de pointes n’a été observé.
Des analyses supplémentaires indiquent que le risque d’un allongement de QTc n’augmente pas au fil du temps.
La durée de QTcF doit être < 480 ms avant le début du traitement par Farydak.
Une surveillance adéquate des électrolytes (par ex. potassium, magnésium, phosphore) et de l’ECG doit être effectuée au début et périodiquement pendant le traitement, notamment chez les patients présentant des effets secondaires gastro-intestinaux graves (cf. «Posologie/Mode d’emploi»).
Farydak doit être utilisé avec prudence chez les patients chez lesquels un allongement du QTc est connu ou présentant un risque significatif de développement de celui-ci. Ce sont entre autres les patients présentant:
§un syndrome de QT long,
§une cardiopathie non contrôlée ou significative, y compris infarctus du myocarde récent, insuffisance cardiaque, angine de poitrine instable ou bradycardie cliniquement significative.
L’utilisation concomitante de médicaments dont on sait qu’ils causent un allongement du QTc n’est pas recommandée (cf. «Interactions»).
Hépatotoxicité
Des troubles de la fonction hépatique sont survenus chez des patients traités au panobinostat, principalement de légères augmentations passagères des aminotransférases et de la bilirubine totale.
La fonction hépatique doit être surveillée avant et régulièrement pendant le traitement. En cas d’anomalies des paramètres hépatiques, il peut être nécessaire d’envisager un ajustement posologique et de contrôler le patient jusqu’à ce que les taux se soient de nouveau normalisés ou qu’ils aient baissé jusqu’au niveau de ceux mesurés avant le traitement (cf. «Posologie/Mode d’emploi»).
Patients âgés
Il est recommandé de surveiller plus fréquemment les patients âgés de > 65 ans, surtout en ce qui concerne la thrombopénie et la toxicité gastro-intestinale (cf. «Posologie/Mode d’emploi»).
Pour les patients âgés de > 75 ans, on peut envisager selon l’état général et les maladies concomitantes un ajustement de la dose initiale ou du calendrier d’administration du traitement combiné (cf. «Posologie/Mode d’emploi»).
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