InteractionsIl a été démontré in vitro que le lévétiracétam et son métabolite principal n’inhibent chez l’homme ni l’activité des principales iso-enzymes du cytochrome P450 (CYP3A4, 2A6, 2C9, 2C19, 2D6, 2E1 et 1A2) ni la glucuronyltransférase (UGT1A1 et UGT1A6) ou l’époxyde hydrolase. Le lévétiracétam n’influence pas non plus la glucuronidation in vitro de l’acide valproïque et n’a exercé qu’un effet faible ou nul sur la conjugaison d’éthinylestradiol en cultures d’hépatocytes humains.
À des concentrations élevées (680 µg/ml), le lévétiracétam a provoqué une induction modérée de CYP2B6 et CYP3A4; à des concentrations de Cmax cependant, telles qu’elles s’obtiennent lors d’une administration répétée de 1500 mg deux fois par jour, ces effets ont été jugés sans importance clinique. Une interaction par inhibition ou induction enzymatique du lévétiracétam avec d’autres substances est très improbable.
Le probénécide diminue la clairance rénale du métabolite principal, mais non celle du lévétiracétam. La concentration du métabolite principal reste cependant faible. Il est possible que d’autres substances éliminées par sécrétion tubulaire active diminuent aussi la clairance rénale de ce métabolite. L’effet du lévétiracétam sur le probénécide n’a pas été étudié, et l’influence du lévétiracétam sur d’autres médicaments à sécrétion active, tels que les AINS, les sulfamidés et le méthotrexate, est inconnue.
L’administration concomitante d’autres antiépileptiques (carbamazépine, phénytoïne, acide valproïque, phénobarbital, lamotrigine, primidone et gabapentine) ne modifie pas les paramètres pharmacocinétiques du lévétiracétam et à l’inverse, le lévétiracétam n’influence pas les concentrations sériques de ces antiépileptiques.
Une évaluation rétrospective des interactions pharmacocinétiques chez des enfants et adolescents épileptiques (4-17 ans) a confirmé que le traitement adjuvant par lévétiracétam n’influence pas les taux sériques à l’état d’équilibre de la carbamazépine et du valproate administrés simultanément. Des résultats similaires ont été observés avec le topiramate et la lamotrigine. Toutefois, des antiépileptiques inducteurs enzymatiques (p. ex. carbamazépine) ont augmenté de 22%la clairance du lévétiracétam et diminué de 22% sa demi-vie. Cette observation n’a cependant pas été jugée d’importance clinique et ne nécessite pas d’adaptation posologique.
Les études pharmacocinétiques n’indiquent pas d’interactions avec la digoxine, les contraceptifs oraux (éthinylestradiol et lévonorgestrel) et la warfarine. Les paramètres endocriniens (LH et progestérone), ainsi que le temps de prothrombine ne sont pas modifiés.
Il n’y a pas de données sur une éventuelle interaction entre le lévétiracétam et l’alcool.
|