CompositionPrincipes actifs
Orlistatum.
Excipients
Cellulosum microcristallinum, carboxymethylamylum natricum A, silica colloidalis anhydrica, natrii laurilsulfas, gelatinum, titanii dioxidum (E171), indigocarminum (E132).
1 gélule 60 mg contient 0,96 mg de sodium.
Indications/Possibilités d’emploiCalobalin Sandoz 60 est indiqué en association avec un régime légèrement hypocalorique et pauvre en graisses, pour le traitement d'adultes en surpoids présentant un indice de masse corporelle (IMC) ≥28 kg/m².
Posologie/Mode d’emploiAdultes (18 ans et plus)
La dose recommandée de Calobalin Sandoz 60 est d'une gélule à 60 mg à chacun des principaux repas (immédiatement avant, pendant ou jusqu'à une heure après le repas). Si un repas est sauté ou ne contient pas de graisses, il convient de renoncer à la prise correspondante de Calobalin Sandoz 60.
Il ne faut pas prendre plus de trois gélules à 60 mg par 24 heures.
Le traitement par l'orlistat peut compromettre l'absorption des vitamines liposolubles (A, D, E et K) (voir «Interactions»). C'est pourquoi un produit multivitaminique à visée substitutive (A, D, E, K) doit être pris au coucher.
La durée du traitement ne doit pas excéder 6 mois.
La perte de poids la plus importante est obtenue pendant les 6 premiers mois du traitement. Pendant cette période, le patient devra s'entretenir avec un médecin ou un pharmacien des progrès observés par rapport aux objectifs de perte de poids fixés au préalable.
Les patients n'ayant pas perdu de poids au bout de 12 semaines de traitement par Calobalin Sandoz 60 doivent consulter leur médecin ou un pharmacien. Il peut être nécessaire d'arrêter le traitement.
Le régime et l'exercice physique sont des éléments importants du programme de perte de poids. Il est recommandé de suivre un régime et un programme d'entraînement avant le début du traitement par Calobalin Sandoz 60.
Le régime et le programme d'entraînement devront être poursuivis après l'arrêt du traitement par Calobalin Sandoz 60.
Le patient devra suivre un régime alimentaire légèrement hypocalorique, équilibré sur le plan nutritionnel et contenant environ 30% de calories sous forme de lipides (ceci correspond p.ex. à <67 g de lipides dans un régime à 2'000 kcal/jour). L'alimentation doit être riche en fruits et en légumes. L'apport journalier de lipides, glucides et protéines doit être réparti sur les trois repas principaux.
L'orlistat a pour effet d'augmenter l'élimination des graisses dans les selles 24 à 48 heures après la prise. A l'arrêt du traitement, l'élimination des graisses dans les selles revient habituellement en 48 à 72 heures aux valeurs existantes avant le début du traitement.
Instructions posologiques particulières
Calobalin Sandoz 60 ne doit pas être utilisé chez les enfants ou les adolescents de moins de 18 ans car les données chez ce groupe de patients sont insuffisantes concernant l'efficacité et la sécurité.
La tolérance et l'efficacité de Calobalin Sandoz 60 n'ont pas été étudiées chez les patients âgés et chez ceux présentant des troubles de la fonction hépatique et/ou rénale.
Contre-indicationsCalobalin Sandoz 60 est contre-indiqué chez les patients avec syndrome de malabsorption chronique, chez les personnes atteintes de cholestase, pendant l'allaitement ainsi qu'en cas d'hypersensibilité connue à l'orlistat ou à l'un des autres composants de la gélule conformément à la composition.
Mises en garde et précautionsLors de l'administration simultanée d'orlistat et de ciclosporine A, une réduction des concentrations plasmatiques de ciclosporine A a été observée. En cas de traitement concomitant par Calobalin Sandoz 60 et la ciclosporine, il est donc nécessaire de contrôler plus étroitement que d'habitude les concentrations de ciclosporine A. Il est recommandé de respecter un intervalle de 3 heures entre la prise des deux médicaments (voir «Interactions»).
Affection rénale
Les patients atteints d'une affection rénale doivent prendre l'avis de leur médecin avant de commencer un traitement par Calobalin Sandoz 60, car la prise d'orlistat dans de rares cas peut être associée à une hyperoxalurie et à une néphropathie à l'oxalate.
Lévothyroxine
Une hypothyroïdie et/ou une diminution du contrôle d'une hypothyroïdie peuvent survenir dans de rares cas. Le mécanisme, bien que cela ne soit pas démontré, pourrait faire intervenir une diminution de la résorption des sels iodés et/ou de la lévothyroxine (voir «Interactions»).
Médicaments antirétroviraux
Une prudence particulière est de mise lors de la prise concomitante de médicaments antirétroviraux contre le VIH et Calobalin Sandoz 60. Des cas de diminution de l'efficacité des médicaments antirétroviraux contre le VIH ont été rapportés lors du traitement concomitant par l'orlistat (voir «Interactions»).
Les patients doivent être informés de la possibilité d'effets indésirables gastro-intestinaux (voir «Effets indésirables») et de la manière de les maîtriser au mieux, notamment en prêtant attention à la composition de la nourriture et, plus particulièrement, au pourcentage de graisses qu'elle contient. La consommation d'aliments pauvres en graisses réduit la probabilité d'effets indésirables gastro-intestinaux. Cela peut encourager les patients à surveiller et à moduler leur consommation de graisses.
Les patients doivent être invités à suivre leurs recommandations diététiques (voir «Posologie/Mode d'emploi»). La prise d'orlistat avec un repas riche en graisses (l'ingestion de 2000 kcal/jour pour une proportion de graisses >30% correspond à l'absorption de plus de 67 g de graisses) peut accroître la probabilité d'effets indésirables gastro-intestinaux (voir «Effets indésirables»). L'apport quotidien de graisses doit être réparti sur les trois repas principaux.
Diabète
Dans les études cliniques, la perte de poids sous orlistat chez des patients souffrant de diabète de type 2 a été plus faible que chez des non-diabétiques. Lors de la prise d'orlistat, il convient que le traitement par des antidiabétiques soit étroitement surveillé.
Compte tenu de l'amélioration du contrôle glycémique, il convient, le cas échéant, d'adapter la dose d'antidiabétique oral ou d'insuline.
Le traitement par l'orlistat peut potentiellement compromettre l'absorption de vitamines liposolubles (A, D, E, K). Chez la plupart des patients traités pendant au maximum quatre ans au cours d'études à long terme, les concentrations de vitamines A, D, E et K ainsi que de bêta-carotène se sont maintenues dans les limites de la normale. Pour garantir un mode d'alimentation approprié chez les patients qui suivent un régime à des fins de contrôle pondéral, il convient d'insister sur une alimentation particulièrement riche en fruits et légumes. La prise d'un produit polyvitaminique à titre supplémentaire peut être envisagée. Si une supplémentation vitaminique est recommandée, elle doit avoir lieu deux heures au moins après la prise de l'orlistat ou avant le coucher.
Des cas d'hémorragies rectales ont été rapportés avec orlistat. S'il s'agit de cas graves et/ou persistants, les médecins prescripteurs doivent procéder à des examens complémentaires (voir «Effets indésirables»).
Il est recommandé de prendre des mesures contraceptives supplémentaires afin de prévenir l'échec de la contraception orale, qui peut survenir en cas de diarrhée sévère (voir «Interactions»).
Les paramètres de coagulation doivent être surveillés chez les patients traités simultanément par des anticoagulants oraux (voir «Interactions» et «Effets indésirables»).
Chez les patients traités par des antiépileptiques, l'orlistat peut interférer avec le traitement anticonvulsivant en réduisant son absorption et provoquer des convulsions (voir «Interactions»).
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par gélule, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
InteractionsDans une étude sur les interactions médicamenteuses, une diminution de la concentration plasmatique de ciclosporine a été observée; une telle baisse a également été signalée chez d'autres patients prenant simultanément l'orlistat. Cela peut entraîner une diminution de l'effet immunosuppresseur. Aussi l'association de ciclosporine et de l'orlistat n'est-elle pas recommandée (voir «Mises en garde et précautions»). Les patients traités par la ciclosporine doivent être étroitement surveillés après l'instauration du traitement par l'orlistat, de même qu'après l'arrêt de ce dernier (voir «Mises en garde et précautions»). La concentration plasmatique de ciclosporine doit être surveillée jusqu'à ce qu'elle se soit stabilisée.
En l'absence d'études pharmacocinétiques et pharmacodynamiques sur les interactions, l'administration concomitante d'orlistat et d'acarbose, de thiazolidinediones (glitazones), de glinides et d'anorexigènes n'est pas recommandée.
L'orlistat peut compromettre l'absorption de vitamines liposolubles (A, D, E et K). Chez la plupart des patients traités pendant au maximum quatre ans au cours des études cliniques sur l'orlistat, les concentrations de vitamines A, D, E et K ainsi que de bêta-carotène se sont maintenues dans les limites de la normale. Afin de garantir un apport suffisant de vitamines, il est recommandé que les patients suivant un régime aient une alimentation riche en fruits et en légumes et qu'ils prennent éventuellement un produit polyvitaminique. Lorsqu'une supplémentation vitaminique est indiquée, celle-ci doit avoir lieu au moins deux heures après la prise de Calobalin Sandoz 60 ou avant le coucher.
Une réduction de 25–30% de l'exposition systémique à l'amiodarone et à la déséthylamiodarone a été observée lors d'une étude pharmacocinétique au cours de laquelle de l'amiodarone a été administrée par voie orale pendant un traitement par l'orlistat. Etant donnée la complexité de la pharmacocinétique de l'amiodarone, les répercussions cliniques de cette observation ne sont pas claires. Les conséquences de l'instauration d'un traitement par l'orlistat chez des patients suivant un traitement stable par l'amiodarone n'ont pas été étudiées. Il est possible que le bénéfice thérapeutique de l'amiodarone s'en trouve réduit.
Chez les patients recevant simultanément un traitement par l'amiodarone, une surveillance clinique et par ECG plus étroites sont justifiées.
Des crises ont été rapportées chez des patients recevant simultanément de l'orlistat et des antiépileptiques. Aucune relation causale n'a pu être établie à ce jour, mais il convient de surveiller ces patients dans l'optique de possibles modifications de la fréquence et/ou de la sévérité des crises épileptiques (voir «Effets indésirables»).
Des cas de diminution de l'efficacité des benzodiazépines ont été rapportés lors de l'instauration d'un traitement par l'orlistat chez des patients auparavant bien stabilisés. C'est pourquoi le traitement par l'orlistat ne doit être instauré qu'après une évaluation soigneuse des éventuels effets chez ces patients.
Lors de l'administration de warfarine ou d'autres anticoagulants en association avec l'orlistat (à une posologie élevée ou dans le cadre d'un traitement à long terme), il est nécessaire de contrôler les paramètres de la coagulation, par exemple les valeurs d'INR (International Normalised Ratio ou temps de Quick).
Lévothyroxine
Une hypothyroïdie et/ou une diminution du contrôle d'une hypothyroïdie peuvent survenir dans de rares cas. Le mécanisme, bien que cela ne soit pas démontré, pourrait faire intervenir une diminution de la résorption des sels iodés et/ou de la lévothyroxine.
Médicaments antirétroviraux
Une prudence particulière est de mise lors de la prise concomitante de médicaments antirétroviraux contre le VIH et d'orlistat. Des cas de diminution de l'efficacité des médicaments antirétroviraux contre le VIH ont été rapportés lors du traitement concomitant par l'orlistat (voir «Mises en garde et précautions»).
Aucune interaction n'a été observée lors d'études spécifiques portant sur les interactions avec les composés suivants: amitryptiline, atorvastatine, biguanides, digoxine, fibrates, fluoxétine, losartan, phénytoïne, phentermine, pravastatine, nifédipine GITS (Gastrointestinal Therapeutic System), nifédipine retard, sibutramine ou alcool.
De même, aucune interaction n'a pu être mise en évidence entre l'orlistat et les contraceptifs oraux au cours d'études spécifiques. A ce sujet, il convient cependant de souligner que l'efficacité des contraceptifs oraux peut être compromise par des selles irrégulières, conséquences de la prise d'orlistat. C'est pourquoi il est recommandé d'instaurer une méthode additionnelle de contraception, tout particulièrement en cas de diarrhée.
Grossesse, allaitementOn ne dispose d'aucune donnée clinique sur l'utilisation d'orlistat chez la femme enceinte.
Les études expérimentales chez l'animal n'ont fait apparaître aucun effet néfaste – direct ou indirect – sur la grossesse, le développement de l'embryon/du fœtus, l'accouchement ou le développement postnatal (voir «Données précliniques»).
La prudence est de rigueur en cas d'utilisation pendant la grossesse.
Etant donné que l'on ignore si l'orlistat passe dans le lait maternel, Calobalin Sandoz 60 ne doit pas être pris pendant la période d'allaitement.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesCalobalin Sandoz 60 n'influe probablement pas sur l'aptitude à la conduite et à l'utilisation de machines.
Effets indésirablesLes effets indésirables de Calobalin Sandoz 60 sont essentiellement de nature gastro-intestinale et sont liés aux propriétés pharmacologiques du médicament, lequel inhibe l'absorption des graisses ingérées. Ces effets indésirables peuvent consister en émission d'une sécrétion huileuse (27%), flatulence avec émission de selles (24%), défécation impérieuse (22%), selles grasses ou huileuses (20%), défécation accrue (11%) et incontinence des selles (8%). La fréquence de ces effets est proportionnelle à la teneur en graisses de la nourriture. Douleurs abdominales (20,5%) et selles liquides (15,8%) peuvent également survenir. Les patients doivent être informés des effets indésirables gastro-intestinaux potentiels et de la meilleure façon de les traiter (par exemple, en réduisant la quantité de graisse dans le régime).
Lors des études cliniques, ces effets pharmacologiques ont généralement été transitoires et n'ont pas motivé l'arrêt du traitement. Les effets gastro-intestinaux sont survenus au cours des trois premiers mois du traitement et chez la plupart des patients, sous forme d'épisode isolé. Seuls 3% des patients ont présenté plus de deux épisodes d'un des effets indésirables mentionnés ci-dessus.
Les effets indésirables sont rangés par classe de système d'organes de la classification MedDRA et par fréquence selon la convention suivante: «très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (≥1/100 à <1/10), «occasionnels» (≥1/1000 à <1/100), «rares» (≥1/10'000 à <1/1000), «très rares» (<1/10'000), «fréquence inconnue» (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Infections et infestations
Fréquents: influenza, infection du haut appareil respiratoire, infection du bas appareil respiratoire, infection urinaire.
Affections du système immunitaire
Rares: réactions d'hypersensibilité: prurit, rash, urticaire, angio-œdème, bronchospasme, anaphylaxie.
Affections psychiatriques
Fréquents: anxiété.
Affections du système nerveux
Fréquents: céphalées.
Affections gastro-intestinales
Très fréquents: douleurs et troubles abdominaux (21%), flatulence (24%), selles liquides ou molles (16%).
Fréquents: défécation involontaire, douleurs et troubles rectaux, troubles dentaires et troubles gingivaux.
Rares: nausée, vomissements.
Fréquence inconnue: hémorragie rectale.
Affections hépatobiliaires
Très rares: hépatite (aussi des cas sévères).
Fréquence inconnue: cholélithiase.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très rares: exanthème bulleux.
Affections des organes de reproduction et du sein
Fréquents: règles irrégulières.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents: abattement.
Investigations
Très rares: augmentation des transaminases hépatiques et de la phosphatase alcaline.
Des effets indésirables spécifiques au traitement ont été observés chez des patients obèses souffrant d'un diabète de type 2: hypoglycémie (très fréquents) ainsi que flatulences (fréquents) (voir «Mises en garde et précautions»). La perte de poids induite par l'orlistat s'accompagne d'une amélioration du contrôle métabolique chez les diabétiques de type 2, ce qui pourrait permettre ou nécessiter une réduction des doses de médicaments hypoglycémiques.
Les effets indésirables survenus au cours d'une étude de quatre ans possédaient un caractère général semblable à celui qui a été répertorié lors d'études conduites sur une à deux années. Dans ce contexte, la fréquence des effets indésirables gastro-intestinaux a été dans l'ensemble la plus forte durant la première année puis elle a diminué au cours des quatre ans.
Expériences après la mise sur le marché
Des diminutions des taux de prothrombine et des INR augmentés, ainsi que des dérèglements des traitements anticoagulants en cours avec modifications des paramètres hémostatiques, ont été signalés après la mise sur le marché chez certains patients recevant l'orlistat avec des anticoagulants (voir «Interactions»).
Des cas isolés d'atteinte hépatique sévère ont été rapportés. Certains d'entre eux ont nécessité une transplantation hépatique ou ont eu une évolution fatale.
La survenue de crises a été signalée chez des patients traités simultanément par orlistat et des antiépileptiques (voir «Interactions»).
Des cas d'hyperoxalurie et de néphropathie à l'oxalate ont été rapportés.
Des cas de diverticulite et de pancréatite ont été rapportés.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageDes doses uniques de 800 mg d'orlistat et des doses multiples allant jusqu'à 400 mg trois fois par jour ont été administrées pendant 15 jours à des sujets de poids normal et de poids excessif, sans résultats indésirables significatifs. En outre, des doses de 240 mg trois fois par jour ont été administrées pendant 6 mois à des patients obèses sans augmentation significative des effets indésirables.
Dans les cas de surdosage apparus depuis la commercialisation, il n'a été rapporté soit aucun effet indésirable soit des effets indésirables similaires à ceux observés à la posologie recommandée.
Dans le cas d'un surdosage significatif de Calobalin Sandoz 60, le patient doit être surveillé pendant 24 heures. L'expérimentation animale et les études cliniques permettent de conclure qu'un effet systémique attribuable à l'inhibition des lipases exercée par l'orlistat est rapidement réversible.
Propriétés/EffetsCode ATC
A08AB01
Mécanisme d'action
L'orlistat est un puissant inhibiteur des lipases, d'action spécifique et prolongée. Il exerce son activité thérapeutique dans la lumière de l'estomac et la portion supérieure de l'intestin grêle en formant une liaison covalente avec le site actif sérine des lipases gastriques et pancréatiques. L'enzyme inactivée ne peut donc plus hydrolyser les graisses alimentaires, présentes sous formes de triglycérides, en acides gras libres et monoglycérides facilement absorbables. Etant donné que les triglycérides non digérés ne peuvent être absorbés, le déficit calorique qui en résulte a un effet favorable sur le contrôle du poids. L'absorption systémique de l'orlistat n'est donc pas nécessaire à son activité.
L'action de Calobalin Sandoz 60 entraîne, 24−48 heures après la prise du produit, une augmentation de l'élimination fécale de graisses. Après arrêt du traitement, le contenu fécal en graisses retrouve généralement ses valeurs préthérapeutiques en 48 à 72 heures.
Pharmacodynamique
Voir «Mécanisme d'action».
Efficacité clinique
Les données provenant de cinq études de deux ans ont montré qu'après un an de traitement par 120 mg d'orlistat associé à un régime hypocalorique 20% des patients avaient perdu 10% ou plus de leur poids corporel, alors que tel n'était le cas que chez 8% des patients sous placebo. Après une année de traitement, la perte de poids moyenne était de 8,9% (8,8 kg), contre 5,6% (5,5 kg) dans le groupe placebo.
Au bout de deux ans de traitement, la perte de poids était de 6,7% (6,6 kg) sous orlistat, contre 3,7% (3,6 kg) sous placebo.
Les données issues d'une étude clinique de 4 ans dans le cadre de laquelle l'orlistat a été administré en association avec un régime hypocalorique (2000 au lieu de 2700 kcal) et un programme d'entraînement physique ont montré que la réduction pondérale obtenue avec l'orlistat était significativement plus importante que celle obtenue dans le groupe témoin ayant uniquement suivi des mesures diététiques/physiques. La différence moyenne entre les deux groupes en ce qui concerne la perte de poids était de 4,4 kg après un an et de 2,7 kg après 4 ans. Après 4 ans, 21% des patients traités par l'orlistat avaient perdu ≥10% de leur poids, contre 10% des patients du groupe placebo. Le nombre d'événements liés au développement d'un diabète de type 2 a en outre pu être réduit (réduction de 37% du risque d'apparition du diabète de type 2 par rapport au groupe placebo). Par ailleurs, il a été observé une diminution du taux de cholestérol total (sans influence sur le rapport LDL/HDL), de la pression artérielle, du tour de hanches et de la graisse viscérale, par comparaison avec le groupe placebo. La question de savoir si les différences observées par rapport au placebo doivent être attribuées exclusivement aux pertes de poids différentes ou si des effets complémentaires de l'orlistat pourraient en être responsables n'a pas été étudiée.
Les données rassemblées au cours de quatre études d'un an et de trois études de six mois montrent que, parmi les diabétiques de type 2 avec surpoids (IMC ≥28 kg/m2) ou obèses (IMC ≥30 kg/m2), 9% des patients sous orlistat ont répondu au traitement (perte de poids ≥10%), contre 4% des patients sous placebo. Chez ces patients, la différence moyenne au niveau de la perte de poids entre orlistat et placebo a été de 2,4 kg. Pendant toute la durée de l'étude, tous les patients ont reçu un régime légèrement hypocalorique en plus de leur médication antidiabétique habituelle. La perte de poids chez ces patients s'est accompagnée d'une baisse de HbA1c, de la glycémie à jeun et de la glycémie postprandiale. La question de savoir si les différences observées par rapport au placebo doivent être attribuées exclusivement aux pertes de poids différentes ou si des effets complémentaires de l'orlistat pourraient en être responsables n'a pas été étudiée.
PharmacocinétiqueAbsorption
Des études menées chez des sujets de poids normal et des sujets en surpoids ont montré que le taux d'absorption de l'orlistat et de ses métabolites (≤3%) était minime. Les concentrations plasmatiques d'orlistat inchangé n'étaient pas mesurables (<5 ng/ml) huit heures après la prise orale du produit.
En général, aux doses thérapeutiques, la détection d'orlistat dans le plasma s'est avérée sporadique et les concentrations ont été extrêmement faibles (<10 ng/ml ou 0,02 µmol), ce qui est compatible avec une absorption négligeable.
Distribution
Le volume de distribution ne peut être déterminé, car l'absorption est minime et la pharmacocinétique systémique de la substance n'a pas été étudiée. In vitro, l'orlistat est lié à plus de 99% aux protéines plasmatiques (principalement aux lipoprotéines et à l'albumine). L'orlistat n'est absorbé qu'en très faible quantité dans les érythrocytes.
Métabolisme
Les données de l'expérimentation animale permettent de conclure que l'orlistat est essentiellement métabolisé dans la paroi intestinale.
L'étude des petites fractions de substance absorbées au niveau systémique chez des patients obèses a montré que deux principaux métabolites, à savoir M1 (hydrolysation du cycle lactone à quatre atomes) et M3 (M1 après clivage de la fraction N-formyl de la leucine), étaient responsables de 42% de la concentration plasmatique totale.
M1 et M3 ont un cycle β-lactone ouvert et une activité inhibitrice extrêmement faible sur les lipases (respectivement 1'000 et 2'500 fois plus faible que celle de l'orlistat). Au vu de cette faible activité inhibitrice et des faibles concentrations plasmatiques aux doses thérapeutiques (respectivement 26 ng/ml et 108 ng/ml, en moyenne), ces métabolites sont considérés comme n'ayant pas d'effet pharmacologique.
Élimination
Des études chez des sujets de poids normal et des sujets en surpoids ont montré que l'excrétion fécale du médicament non absorbé était la principale voie d'élimination. Environ 97% de la dose administrée ont été excrétés dans les selles, dont 83% sous forme d'orlistat inchangé.
L'excrétion rénale cumulée de toutes les substances associées à l'orlistat représentait moins de 2% de la dose administrée.
L'élimination totale (fécale et rénale) est survenue en 3–5 jours. L'excrétion d'orlistat a semblé similaire chez les sujets de poids normal et les sujets en surpoids. L'orlistat ainsi que les métabolites M1 et M3 sont éliminés par voie biliaire.
Données précliniquesLes données précliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicité en cas d'administration répétée, de génotoxicité, du potentiel carcinogène et de toxicité sur la reproduction n'ont montré aucun risque particulier pour l'homme.
Aucun effet tératogène n'a été observé dans les études de reproduction chez l'animal.
Remarques particulièresInfluence sur les méthodes de diagnostic
Pas de données disponibles.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver dans l'emballage original, à température ambiante (15–25°C), à l'abri de la lumière et de l'humidité et hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation62163 (Swissmedic)
PrésentationCalobalin Sandoz 60 mg: emballages de 42, 84 et 126 gélules. (D)
Titulaire de l’autorisationSandoz Pharmaceuticals SA, Risch; domicile: Rotkreuz
Mise à jour de l’informationFévrier 2023
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