CompositionPrincipes actifs
Insuline dégludec fabriquée par génie génétique à l'aide d'ADN recombinant dans Saccharomyces cerevisiae.
Excipients
Glycérol, acétate de zinc, eau pour préparations injectables. Agents conservateurs: métacresol 1.72 mg/ml, phénol 1.50 mg/ml.
Indications/Possibilités d’emploiDiabète de type 1 des adultes, des adolescents et des enfants à partir de 1 an.
Diabète de type 2 des adultes.
Posologie/Mode d’emploiTresiba est une insuline basale destinée à l'administration sous-cutanée une fois par jour.
La teneur en insuline des analogues de l'insuline, y compris l'insuline dégludec, est exprimée en unités (U). Une unité d'insuline dégludec correspond à 1 unité internationale (UI) d'insuline humaine et à une unité de tous les autres analogues de l'insuline.
Chez les patients ayant un diabète de type 2, Tresiba peut être administré seul, en association avec des antidiabétiques oraux (ADO) ou en association avec une insuline en bolus.
Chez les patients ayant un diabète de type 1, Tresiba doit être associé à une insuline d'action courte/rapide afin de couvrir les besoins en insuline lors des repas.
La posologie de Tresiba doit être adaptée individuellement, en fonction des besoins du patient. Il est recommandé d'optimiser le contrôle glycémique en ajustant la dose d'insuline en fonction de la glycémie à jeun.
Comme pour toutes les insulines, un ajustement de la dose peut être nécessaire si le patient augmente son activité physique, modifie son régime alimentaire habituel ou en cas de maladie concomitante.
Initiation de la thérapie avec Tresiba
Chez les patients atteints de diabète de type 2, la dose initiale recommandée est de 10 unités de Tresiba par jour. Ensuite, la dose doit être adaptée individuellement.
Chez les patients atteints du diabète de type 1, Tresiba doit être administré une fois par jour avec une insuline prandiale. La dose doit être adaptée individuellement.
En remplacement d'autres insulines
Patients atteints de diabète de type 2
Chez les patients atteints de diabète de type 2 traités une fois par jour par une insuline basale, basal-bolus, mixte ou un traitement à l'insuline à mélanger soi-même, le passage de l'insuline basale à Tresiba peut se faire à dose égale, puis la dose doit être ajustée individuellement.
En se référant à la dose d'insuline basale précédemment utilisée, il faut envisager une réduction de 20% de la dose, puis adapter la dose de manière individuelle dans les cas suivants:
·passage d'une insuline basale administrée deux fois par jour à Tresiba
·passage d'une insuline glargine (300 unités/ml) à Tresiba
Patients atteints de diabète de type 1
Chez les patients atteints de diabète de type 1, en se référant à la dose d'insuline basale précédemment utilisée ou à la part d'insuline basale d'une insulinothérapie en perfusion continue, une réduction de 20% de la dose peut être envisagée. La dose doit être ensuite ajustée individuellement en fonction de la réponse glycémique.
Comme pour toutes les insulines, il est recommandé de surveiller étroitement la glycémie lors du changement de traitement et durant les semaines d'après. Il pourra être nécessaire d'ajuster les doses et les horaires d'administration des insulines d'action courte ou d'action rapide ou des autres traitements antidiabétiques concomitants.
Moment d'administration
Tresiba est administré une fois par jour, si possible toujours à la même heure. Tresiba possède une vitesse d'absorption lente et régulière, ce qui entraîne une faible variabilité de l'effet hypoglycémiant. C'est pourquoi, dans les cas où une dose a été oubliée ou le moment habituel de l'injection ne peut pas être respecté, la dose peut être administrée à un autre moment. Ensuite, il faut revenir à l'horaire habituel d'administration quotidien. Un minimum de 8 heures entre les injections doit toutefois toujours être respecté. Il n'existe pas d'expériences cliniques concernant la flexibilité du moment de l'administration de Tresiba chez les enfants et les adolescents.
Instructions posologiques particulières
Patients âgés (≥65 ans)
Tresiba peut être utilisé chez les sujets âgés. Il est nécessaire d'intensifier la surveillance glycémique et d'ajuster la dose d'insuline de façon individuelle (voir sous «Pharmacocinétique»).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale et hépatique
Tresiba peut être utilisé chez les sujets atteints de troubles rénaux et hépatiques. Il est nécessaire d'intensifier la surveillance glycémique et d'ajuster la dose d'insuline de façon individuelle (voir sous «Pharmacocinétique»).
Enfants et adolescents
Tresiba peut être utilisé chez les adolescents et les enfants présentant un diabète de type 1 à partir de 1 an (voir sous «Propriétés/Effets»). Lors du passage d'une insuline basale à Tresiba, il faut envisager une réduction de la dose de l'insuline basale et de l'insuline en bolus sur une base individuelle, afin de minimiser le risque d'hypoglycémie (voir sous «Mises en garde et précautions»). Tresiba n'a pas été étudié chez les enfants et les adolescents présentant un diabète de type 2.
Mode d'emploi
Tresiba est destiné uniquement à l'administration sous-cutanée.
Tresiba ne doit pas être administré par voie intraveineuse, car cela peut provoquer des hypoglycémies sévères.
Tresiba ne doit pas être administré par voie intramusculaire, car cela peut modifier l'absorption.
Tresiba ne doit pas être dilué ou mélangé à d'autres insulines.
Tresiba ne doit pas être utilisé dans les pompes à perfusion d'insuline.
Tresiba est administré par voie sous-cutanée par injection dans la cuisse, le haut du bras ou la paroi abdominale. Une rotation des sites d'injection devra toujours être effectuée au sein d'une même région afin de diminuer le risque de développer une lipodystrophie et une amyloïdose cutanée.
Tresiba 100 unités/ml et Tresiba 200 unités/ml
Tresiba est disponible en deux concentrations. Dans les deux cas, la dose nécessaire est sélectionnée en unités. Cependant, les paliers de doses sont différents pour les deux concentrations de Tresiba.
·Avec Tresiba 100 unités/ml, il est possible d'administrer une dose de 1 à 80 unités par injection, par paliers de 1 unité.
·Avec Tresiba 200 unités/ml, il est possible d'administrer une dose de 2 à 160 unités par injection, par paliers de 2 unités. Le volume injecté est alors diminué de moitié comparé au volume injecté avec les insulines basales concentrées à 100 unités/ml.
L'affichage de la dose indique le nombre d'unités indépendamment de la concentration et aucune conversion de dose ne doit être effectuée en cas de changement de la concentration administrée à un patient.
Tresiba FlexTouch est un stylo prérempli conçu pour être utilisé avec les aiguilles d'injection NovoFine ou NovoTwist.
Tresiba FlexTouch 100 U/ml fournit de 1 à 80 unités par paliers de 1 unité.
Tresiba FlexTouch 200 U/ml fournit de 2 à 160 unités par paliers de 2 unités. Une notice d'emballage avec des indications détaillées sur l'emploi est jointe à Tresiba FlexTouch; celles-ci doivent être respectées.
Tresiba Penfill est destiné à l'emploi avec les appareils d'injection de Novo Nordisk et les aiguilles d'injection NovoFine ou NovoTwist.
Contre-indicationsHypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients selon la composition.
Mises en garde et précautionsHypoglycémie
Pour le diabétique traité à l'insuline, il existe en principe un risque d'hypoglycémie légère ou sévère. Celle-ci peut atténuer la capacité de concentration, et est notamment susceptible de compromettre la sécurité du patient lors de la conduite d'un véhicule ou de l'utilisation de machines. Ces phénomènes se présentent en particulier au début du traitement, lors d'un changement de préparation ou de repas irréguliers, ainsi que plus généralement lors d'un métabolisme mal ou non équilibré, pouvant causer de fortes fluctuations de la glycémie, entre autres une hypoglycémie. Il faut rappeler au patient que la consommation d'alcool accroît encore ce risque (par inhibition de la gluconéogenèse hépatique). En outre, les patients ayant déjà été atteints d'hypoglycémie sévère présentent un risque accru de récidive. Afin que le patient soit en mesure de prévenir suffisamment tôt une hypoglycémie, il y a lieu de lui recommander de se munir constamment de sucre de raisin, de sucre en morceaux ou un équivalent. Il doit aussi porter sur lui sa carte de diabétique.
Comme pour les autres insulines basales, l'effet prolongé peut retarder la récupération après une hypoglycémie.
Les maladies concomitantes, en particulier les infections et la fièvre, augmentent généralement les besoins en insuline. Les maladies concomitantes des reins, du foie ou les maladies qui affectent les surrénales, l'hypophyse ou la glande thyroïde peuvent nécessiter des modifications de la dose d'insuline.
Chez les enfants en particulier, il faut être attentif au fait que la dose d'insuline (surtout en cas de traitement basal-bolus), doit être adaptée à la prise de nourriture et aux activités physiques, afin de minimiser le risque d'hypoglycémie.
Chez les patients présentant un état métabolique nettement amélioré (p.ex. en raison d'une insulinothérapie intensifiée) ou après le passage de l'insuline animale à l'insuline humaine, ainsi que parfois lors d'un autre changement de préparation, certains ou tous les symptômes annonciateurs de l'hypoglycémie peuvent dans certaines circonstances rester silencieux. Ces patients doivent être prévenus de ce problème (voir également sous «Effets indésirables»).
Chez les patients présentant un diabète depuis longtemps, les symptômes d'alerte habituels pourraient disparaître.
Les bêta-bloquants peuvent affaiblir ou masquer les symptômes d'alerte habituels de l'hypoglycémie. La consommation de marijuana peut éventuellement provoquer une aggravation de la tolérance au glucose (d'autres substances illégales n'ont pas été testées) (autres interactions, voir sous «Interactions»).
Coma hyperglycémique/acidocétose diabétique
Lors d'hyperglycémies sévères, il est recommandé d'administrer des insulines à action rapide. Une posologie insuffisante ou un arrêt du traitement chez les patients qui doivent recevoir de l'insuline peuvent entraîner une hyperglycémie et potentiellement une acidocétose diabétique. De plus, les maladies concomitantes, en particulier les infections, peuvent entraîner une hyperglycémie et, de ce fait, augmenter les besoins en insuline.
Les premiers symptômes d'une hyperglycémie se développent habituellement lentement, en quelques heures ou quelques jours. En font partie une sensation de soif, de grandes quantités d'urine, une perte d'appétit, de la fatigue, une obnubilation, des nausées, des vomissements, une sécheresse buccale, une peau rouge et sèche et une odeur acétonique de l'haleine. Les autres causes possibles sont les suivantes: erreurs diététiques, omission ou réduction des injections d'insuline. Il faut indiquer au patient de consulter le médecin immédiatement, dès les premiers signes d'une hyperglycémie. Les réactions hyperglycémiques non traitées peuvent entraîner une perte de connaissance, un coma ou la mort.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Les patients doivent avoir pour instruction d'effectuer une rotation continue des sites d'injection afin de réduire le risque de développer une lipodystrophie et une amyloïdose cutanée. Il existe un risque potentiel d'absorption retardée de l'insuline et d'aggravation du contrôle de la glycémie suite à des injections d'insuline au niveau de sites présentant ces réactions. Il a été rapporté qu'un changement soudain du site d'injection vers une zone non affectée entraîne une hypoglycémie. La surveillance de la glycémie est recommandée après changement du site d'injection d'une zone affectée vers une zone non affectée, et un ajustement de la dose des médicaments antidiabétiques peut être envisagé.
Information des patients au sujet du diabète sucré
L'insulinothérapie nécessite en principe l'aptitude du patient à gérer le diabète d'une façon indépendante, comme la surveillance de la glycémie, l'apprentissage de la technique d'injection et des mesures appropriées dans les situations métaboliques d'hypoglycémie et d'hyperglycémie. Les patients doivent être formés afin que ces mesures soient mises en œuvre de manière indépendante. Ils doivent également être informés sur la façon de se comporter dans les situations d'urgence, qui peuvent résulter de l'insuffisance des doses d'insuline ou d'une omission, ou encore accidentellement de l'administration de doses élevées d'insuline, d'un apport alimentaire insuffisant ou d'un repas manqué (voir également sous «Moment d'administration»).
Le traitement à l'insuline nécessite une surveillance constante quant à une éventuelle hypoglycémie ou hyperglycémie. Les patients et leurs proches doivent connaître les mesures correctives indiquées lors d'un cas ou d'un soupçon d'hyper- ou d'hypoglycémie, et quand un médecin doit être informé.
Lors d'un contrôle insuffisant de la glycémie ou d'une tendance à des épisodes hyperglycémiques ou hypoglycémiques, le respect du traitement prescrit pour le patient, des sites d'injection choisis et de la technique d'injection appropriée, la manipulation du FlexTouch et du Penfill et tous les autres facteurs relatifs au problème doivent être pris en considération avant d'envisager un ajustement de la dose.
En remplacement d'autres insulines
En cas de changement de type, de marque ou de fabricant d'insuline, le patient devra faire l'objet d'un suivi médical, et un changement de posologie pourra être nécessaire (voir également sous «Posologie/Mode d'emploi»).
Association de la pioglitazone et d'insulines
Dans le cadre de l'association de pioglitazone et d'insuline, des cas d'insuffisance cardiaque ont été signalés, en particulier chez les patients présentant des facteurs de risque pour le développement d'une insuffisance cardiaque. Il convient de garder cela à l'esprit lorsqu'un traitement combiné avec la pioglitazone et des préparations d'insuline est envisagé. Lorsque l'association est utilisée, les patients devraient faire l'objet d'une surveillance quant à des signes et des symptômes d'insuffisance cardiaque, d'une prise de poids et d'œdèmes. La pioglitazone doit être interrompue en cas d'apparition de signes de détérioration de la fonction cardiaque.
Prévention des erreurs de médication
Les patients doivent avoir pour consigne de toujours vérifier l'étiquette de l'insuline avant chaque injection afin d'éviter les confusions accidentelles entre les deux dosages de Tresiba ainsi qu'avec les autres préparations d'insuline.
Les patients doivent contrôler visuellement le nombre d'unités sélectionnées sur l'affichage de la dose du stylo. Pour pouvoir réaliser eux-mêmes leurs injections, les patients doivent donc être en mesure de lire l'affichage de la dose du stylo. Les patients aveugles ou malvoyants doivent avoir pour consigne de toujours demander l'aide d'une autre personne ayant une bonne vue et formée à l'utilisation du dispositif injecteur d'insuline.
L'utilisation d'insuline peut entraîner la formation d'anticorps contre l'insuline. Dans de rares cas, la présence de tels anticorps peut nécessiter une adaptation de la dose d'insuline.
InteractionsCertains médicaments peuvent influencer le métabolisme du glucose.
1. Le besoin en insuline peut être réduit en présence de substances qui améliorent l'efficacité de l'insuline (en augmentant la sensibilité à l'insuline), qui stimulent la sécrétion insulinique, qui inhibent la gluconéogenèse hépatique ou qui modifient l'absorption intestinale du glucose. En présence d'une quantité inchangée d'insuline, il existe de ce fait un risque accru d'hypoglycémie en cas de prise simultanée de:
antidiabétiques oraux; agonistes du récepteur du GLP-1; inhibiteurs de l'ECA (p.ex. captopril et énalapril); antiarythmiques tels que le disopyramide; alpha-bloquants et clonidine; inhibiteurs de la recapture de la sérotonine; fenfluramine; IMAO; antidépresseurs tricycliques; salicylates et (rarement) autres AINS; fibrates; tétracyclines; pentamidine (hypoglycémie; parfois suivie d'une hyperglycémie); antimalariens (quinine, chloroquine, méfloquine); sulfonamides (p.ex. cotrimoxazol); cimétidine et ranitidine.
2. Le besoin en insuline peut être augmenté lors de l'utilisation des substances ou des groupes de substances suivants:
contraceptifs oraux et autres composés oestrogéniques ou progestatifs; corticostéroïdes et ACTH; hormone de croissance (somatotropine); danazol; hormones thyroïdiennes; sympathicomimétiques (particulièrement les agonistes bêta2-sympathico-mimétiques tels que ritodrine, salbutamol, terbutaline, mais également certains sympathicomimétiques alpha-sélectifs ainsi que non sélectifs comme épinéphrine); diazoxide; acide nicotinique et ses dérivés; chlorpromazine (surtout à doses élevées) et autres dérivés de la phénothiazine; diurétiques (p.ex. diurétiques à base de thiazide, d'indapamide et de furosémide); substances antirétrovirales; substances immunosuppressives (ciclosporine, tacrolimus, sirolimus), antipsychotiques atypiques.
3. L'efficacité de l'insuline peut être accrue ou réduite, en fonction de la dose, lors de l'utilisation des substances suivantes:
dérivés de lanréotide, dérivés d'octréotide, dérivés salicylés, sels de lithium (rarement).
Les bêta-bloquants peuvent aggraver l'insulinorésistance, mais aussi, dans certains cas, entraîner une hypoglycémie. Il existe en outre un risque de diminution ou de masquage des symptômes d'alerte de l'hypoglycémie.
L'alcool peut intensifier ou réduire l'effet hypoglycémiant de l'insuline.
Grossesse, allaitementL'emploi de Tresiba chez la femme enceinte diabétique de type 1 a été évalué dans une étude de phase 3b (92 patientes dans le bras Tresiba) et une étude prospective non interventionnelle (41 patientes) (voir rubrique «Propriétés/Effets»), dans lesquelles aucune malformation ou toxicité fœtale/néonatale n'a été observée sous Tresiba. Le traitement par Tresiba peut être envisagé pendant la grossesse en cas d'indication clinique.
Les études sur la reproduction animale n'ont mis en évidence aucune différence entre l'insuline dégludec et l'insuline humaine en termes d'embryotoxicité ou d'effets tératogènes (voir sous «Données précliniques»).
Chez la femme enceinte diabétique, il est généralement recommandé d'intensifier le contrôle glycémique et la surveillance tout au long de la grossesse ainsi qu'en cas de projet de grossesse. Les besoins en insuline diminuent habituellement au cours du premier trimestre puis augmentent au cours des deuxième et troisième trimestres. Après l'accouchement, les besoins en insuline reviennent généralement rapidement au niveau antérieur à la grossesse.
Allaitement
Il n'existe pas de données cliniques concernant l'emploi de Tresiba chez la femme qui allaite. Chez les rats, l'insuline dégludec a été détectée dans le lait maternel, toutefois à des concentrations inférieures à celles dans le plasma.
On ignore si l'insuline dégludec passe également dans le lait maternel humain. C'est pourquoi Tresiba ne devrait pas être utilisé par des femmes qui allaitent.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesLes capacités de concentration et de réaction du patient pourraient être altérées suite à une hypoglycémie. Ceci peut constituer un risque dans les situations où ces facultés sont indispensables (par exemple la conduite automobile ou l'utilisation de machines).
Les patients doivent en être informés afin qu'ils soient capables de prendre des mesures pour éviter l'hypoglycémie pendant la conduite. Ceci est particulièrement important chez ceux qui ont une conscience réduite ou absente des signes avant-coureurs de l'hypoglycémie ou ont de fréquents épisodes d'hypoglycémie.
Effets indésirablesTresiba a été testé dans le programme de développement clinique chez plus de 5'600 patients.
L'effet indésirable le plus fréquemment rapporté lors du traitement est l'hypoglycémie.
Les effets indésirables répertoriés ci-dessous sont issus des données des études cliniques et rassemblés selon la classe de systèmes d'organes MedDRA. Les fréquences des effets indésirables ont été définies de la manière suivante: très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100 à <1/10), occasionnels (≥1/1'000 à <1/100), rares (≥1/10'000 à <1/1'000) et très rares (<1/10'000).
Affections du système immunitaire
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Rare – hypersensibilité
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Rare – urticaire
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Troubles du métabolisme et de la nutrition
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Très fréquent – hypoglycémie
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané
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Occasionnel – lipodystrophie Inconnue – Amyloïdose cutanée
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration
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Fréquent – réactions au site d'injection
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Occasionnel – œdèmes périphériques
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Description de certains effets indésirables
Affections du système immunitaire
Rares – réactions allergiques, urticaire
Sous les préparations d'insuline, des réactions allergiques peuvent survenir. Les réactions allergiques de type immédiat dues soit à l'insuline elle-même, soit à l'un des excipients, sont potentiellement mortelles.
Des cas d'hypersensibilité (qui se traduisent par un gonflement de la langue et des lèvres, des cas de diarrhée, des nausées, de la fatigue et des démangeaisons) et de l'urticaire ont rarement été rapportés en association avec Tresiba.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquent – hypoglycémie (93.0%-99.4% chez des patients diabétiques de type 1, 17.3%-81.9% chez des patients diabétiques de type 2)
Une hypoglycémie peut survenir lorsque la dose d'insuline est trop importante par rapport aux besoins insuliniques. Les hypoglycémies sévères peuvent provoquer une perte de conscience et/ou des convulsions et des troubles passagers ou durables des fonctions cérébrales, ou même le décès. Les symptômes de l'hypoglycémie surviennent habituellement de manière soudaine. Ces symptômes sont: sueurs froides, pâleur et froideur cutanées, fatigue, nervosité ou tremblements, anxiété, asthénie ou faiblesse inhabituelles, confusion mentale, difficultés de concentration, obnubilation, sensation de faim excessive, troubles visuels, maux de tête, nausées et palpitations.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnel – lipodystrophie
Inconnue – Amyloïdose cutanée
La lipodystrophie (notamment la lipohypertrophie, la lipoatrophie) et l'amyloïdose cutanée peuvent survenir au niveau du site d'injection et retarder l'absorption locale de l'insuline. Une rotation continue des sites d'injection dans une zone donnée peut aider à diminuer ou éviter ces réactions (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquent – réactions au site d'injection
Des réactions au site d'injection (y compris hématomes au site d'injection, douleurs, hémorragies, érythèmes, nodules, gonflements, décoloration, prurit et chaleur) sont apparues chez des patients traités avec Tresiba. Ces réactions sont habituellement légères et transitoires et disparaissent généralement lors de la poursuite du traitement.
Patients pédiatriques
Les propriétés pharmacocinétiques de Tresiba ont été étudiées chez les enfants à partir de 8 ans et chez les adolescents jusqu'à 18 ans (voir plus bas sous «Pharmacocinétique»). La sécurité et l'efficacité ont été démontrées au cours d'une étude à long terme chez des enfants entre 1 et 18 ans (voir sous «Propriétés/Effets»). La fréquence, le type et le degré de gravité des effets indésirables dans la population pédiatrique ne diffèrent pas de l'expérience de la population diabétique dans son ensemble.
Patientes enceintes
Dans une étude comparative randomisée en ouvert (EXPECT), le profil de sécurité de l'insuline dégludec chez des femmes enceintes diabétiques de type 1 s'est révélé globalement similaire à celui de l'insuline détémir.
Chez la femme enceinte diabétique, il est généralement recommandé d'intensifier le contrôle glycémique et la surveillance tout au long de la grossesse ainsi qu'en cas de projet de grossesse. Les besoins en insuline diminuent habituellement au cours du premier trimestre puis augmentent au cours des deuxième et troisième trimestres. Après l'accouchement, les besoins en insuline reviennent d'ordinaire rapidement au niveau antérieur à la grossesse. Il y a lieu de veiller à un bon contrôle glycémique et d'ajuster la dose d'insuline individuellement.
Autres groupes particuliers de patients
Les résultats d'études cliniques ne montrent aucune différence en termes de fréquence, de type et de sévérité des effets secondaires entre les personnes âgées et les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée, et l'ensemble de la population.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageOn ne peut définir aucun surdosage spécifique. Lorsque la dose dépasse les besoins du patient (si le patient reçoit plus d'insuline que ce dont il a besoin), une hypoglycémie peut apparaître progressivement (voir sous «Mises en garde et précautions»).
·Les épisodes hypoglycémiques modérés peuvent être traités par l'administration par voie orale de glucose ou d'autres aliments contenant du sucre. Il est recommandé aux diabétiques d'avoir toujours sur soi des produits contenant du glucose.
·Les épisodes d'hypoglycémie sévère, au cours desquels le patient n'est pas capable de se traiter lui-même, peuvent être traités par administration intramusculaire ou sous-cutanée de glucagon (0,5 à 1 mg) par une personne formée ou par administration intraveineuse de glucose par le personnel médical. Si le patient ne répond pas au glucagon dans un délai de 10 à 15 minutes, du glucose devra être administré par voie intraveineuse. Dès que le patient a repris connaissance, il est recommandé de lui administrer des hydrates de carbone par voie orale, afin de prévenir une rechute.
Propriétés/EffetsCode ATC
A10AE06
Mécanisme d'action
L'insuline dégludec se lie spécifiquement au récepteur de l'insuline humaine et a donc les mêmes effets pharmacologiques que l'insuline humaine.
L'effet hypoglycémiant de l'insuline dégludec est dû à la liaison de l'insuline aux récepteurs de l'insuline des cellules musculaires et adipeuses, facilitant ainsi l'assimilation du glucose, et à l'inhibition simultanée de la production hépatique de glucose.
Pharmacodynamique
Tresiba est une insuline basale qui forme des multi-hexamères solubles après injection sous-cutanée, ce qui entraîne un dépôt à partir duquel l'insuline dégludec est lentement absorbée en continu dans la circulation, avec pour résultat un effet hypoglycémiant stable et plat de l'insuline dégludec (voir Figure 1). Sur une période de 24 heures, avec un traitement une fois par jour, l'effet hypoglycémiant de Tresiba était réparti de manière égale entre les 12 premières heures et les 12 heures suivantes (AUCGIR,0-12h,SS/AUCGIR,total,SS = 0.5).

Figure 1: Taux moyen de perfusion de glucose (GIR) – Insuline dégludec à l'état d'équilibre (steady-state SS) lors de diabète de type 2
La durée d'action de Tresiba dans l'intervalle de doses thérapeutiques est supérieure à 42 heures (étude de clamp de glucose).
L'état d'équilibre est atteint 2 à 3 jours après la première dose administrée.
L'effet hypoglycémiant de l'insuline dégludec à l'état d'équilibre montre une variabilité d'un jour à l'autre plus faible en termes de coefficients de variation (CV) de l'effet hypoglycémiant durant l'intervalle entre les doses avec un CV% pour l'AUCGIR,τ,SS de 20% pour l'insuline dégludec et de 82% pour l'insuline glargine.
L'effet hypoglycémiant de Tresiba augmente linéairement avec la dose.
L'effet hypoglycémiant est comparable pour Tresiba 100 unités/ml et 200 unités/ml après l'administration d'une même dose des deux produits.
Il n'existe aucune différence cliniquement significative au niveau de la pharmacodynamique de Tresiba entre les sujets adultes âgés et plus jeunes.
Efficacité et sécurité clinique
Neuf études cliniques multinationales, randomisées, contrôlées, en ouvert, en parallèle, «treat-to-target» d'une durée de 26 ou 52 semaines ont été menées, avec Tresiba une fois par jour chez un total de 3'815 patients (1'102 ayant un diabète de type 1 et 2'713 un diabète de type 2).
Tresiba a été testé chez des patients atteints de diabète de type 1 (tableau 3), chez des patients n'ayant jamais reçu d'insuline (initiation de l'insuline lors de diabète de type 2, tableau 4) et chez des patients sous insuline (intensification de l'insuline lors de diabète de type 2, tableau 5). La non-infériorité concernant la baisse du taux de l'HbA1c entre le début de l'étude et la fin de l'étude a été confirmée dans toutes les études par rapport aux insulines de comparaison. Dans une méta-analyse prospective avec des patients avec un diabète de type 1 et un diabète de type 2, Tresiba était supérieur en termes de diminution du nombre d'épisodes d'hypoglycémie confirmée apparaissant sous traitement (s'expliquant par un bénéfice dans le diabète de type 2, voir le tableau 2) et d'épisodes d'hypoglycémie nocturne confirmée.
Tableau 2: Résultats de la méta-analyse sur l'hypoglycémie
Rapport du risque estimé (insuline dégludec/insuline glargine (100 U/ml))
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Hypoglycémies confirméesa
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Total
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Nocturnes
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Diabète de type 1 + diabète de type 2 (poolés)
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0.91*
|
0.74*
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Phase d'entretienb
|
0.84*
|
0.68*
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Sujets âgés ≥65 ans
|
0.82
|
0.65*
|
Diabète de type 1
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1.10
|
0.83
|
Phase d'entretienb
|
1.02
|
0.75*
|
Diabète de type 2
|
0.83*
|
0.68*
|
Phase d'entretienb
|
0.75*
|
0.62*
|
Insuline basale seule chez des patients n'ayant jamais reçu d'insuline
|
0.83*
|
0.64*
|
* Statistiquement significatif.
a L'hypoglycémie confirmée était définie comme un épisode confirmé par une glycémie plasmatique <3.1 mmol/l ou par la nécessité d'aide au patient par une tierce personne. L'hypoglycémie nocturne confirmée était définie comme un épisode survenant entre minuit et 6 heures du matin.
b Episodes à partir de la 16e semaine.
Tableau 3: Résultats d'études ouvertes sur le diabète de type 1
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52 semaines de traitement
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26 semaines de traitement
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Tresiba1
|
Insuline glargine (100 U/ml)1
|
Tresiba1
|
Insuline détémir1
|
N
|
472
|
157
|
302
|
153
|
HbA1c (%)
|
Fin de l'étude
|
7.3
|
7.3
|
7.3
|
7.3
|
Variation moyenne
|
-0.40
|
-0.39
|
-0.73
|
-0.65
|
|
Différence: -0.01 [-0.14; 0.11]
|
Différence: -0.09 [-0.23; 0.05]
|
Glucose plasmatique à jeun (mmol/l)
|
Fin de l'étude
|
7.8
|
8.3
|
7.3
|
8.9
|
Variation moyenne
|
-1.27
|
-1.39
|
-2.60
|
-0.62
|
|
Différence: -0.33 [-1.03; 0.36]
|
Différence: -1.66 [-2.37; -0.95]
|
Taux d'hypoglycémie (par patient-année d'exposition)
|
Sévère
|
0.21
|
0.16
|
0.31
|
0.39
|
Confirmée2
|
42.54
|
40.18
|
45.83
|
45.69
|
|
Rapport: 1.07 [0.89; 1.28]
|
Rapport: 0.98 [0.80; 1.20]
|
Nocturne confirmée2
|
4.41
|
5.86
|
4.14
|
5.93
|
|
Rapport: 0.75 [0.59; 0.96]
|
Rapport: 0.66 [0.49; 0.88]
|
Dose moyenne quotidienne d'insuline à la fin de l'étude (unités: unités/kg)
|
61.4:0.7
|
66.2:0.8
|
60.6:0.9
|
68.9:1.0
|
1 Administration une fois par jour + insuline aspart pour couvrir les besoins en insuline nécessaires pour les repas.
2 L'hypoglycémie confirmée était définie comme un épisode confirmé par une glycémie plasmatique <3.1 mmol/l ou par la nécessité d'aide au patient par une tierce personne. L'hypoglycémie nocturne confirmée était définie comme un épisode survenant entre minuit et 6 heures du matin.
Tableau 4: Résultats d'études sur le diabète de type 2 avec des patients insulino-naïfs (premier traitement à l'insuline)
|
52 semaines de traitement
|
26 semaines de traitement
|
Tresiba1
|
Insuline glargine (100 U/ml)1
|
Tresiba1
|
Insuline glargine (100 U/ml)1
|
N
|
773
|
257
|
228
|
229
|
HbA1c (%)
|
Fin de l'étude
|
7.1
|
7.0
|
7.0
|
6.9
|
Variation moyenne
|
-1.06
|
-1.19
|
-1.30
|
-1.32
|
|
Différence: 0.09 [-0.04; 0.22]
|
Différence: 0.04 [-0.11; 0.19]
|
Glucose plasmatique à jeun (mmol/l)
|
Fin de l'étude
|
5.9
|
6.4
|
5.9
|
6.3
|
Variation moyenne
|
-3.76
|
-3.30
|
-3.70
|
-3.38
|
|
Différence: -0.43 [-0.74; -0.13]
|
Différence: -0.42 [-0.78; -0.06]
|
Taux d'hypoglycémie (par patient-année d'exposition)
|
Sévère
|
0
|
0,02
|
0
|
0
|
Confirmée2
|
1.52
|
1.85
|
1.22
|
1.42
|
|
Rapport: 0.82 [0.64; 1.04]
|
Rapport: 0.86 [0.58; 1.28]
|
Nocturne confirmée2
|
0.25
|
0.39
|
0.18
|
0.28
|
|
Rapport: 0,64 [0,42; 0,98]
|
Rapport: 0,64 [0,30; 1,37]
|
Dose moyenne quotidienne d'insuline à la fin de l'étude (unités: unités/kg)
|
56.0:0.6
|
57.8:0.6
|
59.5:0.6
|
62.7:0.7
|
1 Administration une fois par jour + metformine ± inhibiteur de la DPP-4.
2 L'hypoglycémie confirmée était définie comme un épisode confirmé par un taux plasmatique de glucose <3.1 mmol/l ou par la nécessité d'aide au patient par une tierce personne. L'hypoglycémie nocturne confirmée était définie comme un épisode survenant entre minuit et 6 heures du matin.
Tableau 5: Résultats d'études sur le diabète de type 2 - patients préalablement sous insuline basale
|
52 semaines de traitement
|
Tresiba1
|
Insuline glargine (100 U/ml)1
|
N
|
744
|
248
|
HbA1c (%)
|
|
Fin de l'étude
|
7,1
|
7,1
|
Variation moyenne
|
-1.17
|
-1.29
|
|
Différence: 0.08 [-0.05; 0.21]
|
Glucose plasmatique à jeun (mmol/l)
|
Fin de l'étude
|
6,8
|
7,1
|
Variation moyenne
|
-2.44
|
-2.14
|
|
Différence: -0.29 [-0.65; 0.06]
|
Taux d'hypoglycémie (par patient–année d'exposition)
|
Hypoglycémie sévère
|
0.06
|
0.05
|
Confirmée2
|
11.09
|
13.63
|
|
Rapport: 0.82 [0.69; 0.99]
|
Confirmée nocturne2
|
1.39
|
1.84
|
|
Rapport: 0.75 [0.58; 0.99]
|
Dose moyenne quotidienne d'insuline à la fin de l'étude (unités: unités/kg)
|
143.1: 1.5
|
139.0: 1.4
|
1 Administration une fois par jour + insuline aspart pour couvrir les besoins en insuline nécessaires pour les repas ± metformine ± pioglitazone.
2 L'hypoglycémie confirmée était définie comme un épisode confirmé par un taux plasmatique de glucose <3.1 mmol/l ou par la nécessité d'aide au patient par une tierce personne. L'hypoglycémie nocturne confirmée était définie comme un épisode survenant entre minuit et 6 heures du matin.
Par ailleurs, deux essais randomisés en double-aveugle, contrôlés en cross over, treat-to-target de 64 semaines, ont été menés chez des patients présentant au moins un facteur de risque d'hypoglycémie et présentant un diabète de type 1 (501 patients) ou un diabète de type 2 (721 patients).
Les patients ont été randomisés pour recevoir soit du Tresiba soit de l'insuline glargine (100 unités/ml), suivis d'un cross over. Les études ont évalué le taux d'hypoglycémie après traitement par Tresiba par rapport à l'insuline glargine (100 unités/ml) (voir Tableau 6).
Tableau 6: Résultats des études cliniques cross-over en double-aveugle dans le diabète de type 1 et le diabète de type 2
|
Diabète de type 1
|
Diabète de type 2
|
Tresiba1
|
Insuline glargine (100 U/ml)1
|
Tresiba2
|
Insuline glargine (100 U/ml)2
|
N
|
501
|
721
|
HbA1c (%)
|
Début du traitement
|
7.6
|
7.6
|
Fin du traitement
|
6.9
|
6.9
|
7.1
|
7.0
|
Glycémie à jeun (mmol/l)
|
Début du traitement
|
9.4
|
7.6
|
Fin du traitement
|
7.5
|
8,4
|
6.0
|
6.1
|
Taux d'hypoglycémies sévères3
|
Phase d'entretien4
|
0.69
|
0.92
|
0.05
|
0.09
|
Ratio: 0.65 [0.48; 0.89]
|
Ratio: 0.54 [0.21; 1.42]
|
Taux d'hypoglycémies sévères ou d'hypoglycémies symptomatiques confirmées 3,5
|
Phase d'entretien4
|
22.01
|
24.63
|
1.86
|
2.65
|
Ratio: 0.89 [0.85; 0.94]
|
Ratio: 0.70 [0.61; 0.80]
|
Taux d'hypoglycémies sévères ou d'hypoglycémies nocturnes symptomatiques confirmées 3,5
|
Phase d'entretien4
|
2.77
|
4.29
|
0.55
|
0.94
|
|
Ratio: 0.64 [0.56; 0.73]
|
Ratio: 0.58 [0.46; 0.74]
|
1 Dans un schéma posologique en une fois par jour + insuline asparte pour couvrir les besoins en insuline au moment des repas
2 Dans un schéma posologique en une fois par jour ± ADO (toute association de metformine, inhibiteur de la dipeptidyl-peptidase-4, inhibiteur de l'alpha-glucosidase, thiazolidinediones et d'inhibiteur de sodium/glucose-cotransporter-2)
3 Par patient-année d'exposition
4 Épisodes à partir de la semaine 16 dans chaque période de traitement
5 L'hypoglycémie symptomatique confirmée était définie comme un épisode confirmé par une glycémie plasmatique <3,1 mmol/l. L'hypoglycémie nocturne confirmée était définie comme un épisode survenant entre minuit et 6 heures du matin.
Évaluation cardiovasculaire
DEVOTE est un essai clinique randomisé, mené en double-aveugle, comparant la sécurité cardiovasculaire de l'insuline dégludec à celle de l'insuline glargine (100 unités/ml) chez 7'637 patients présentant un diabète de type 2 avec un risque élevé d'évènements cardiovasculaires. La durée de l'étude a été déterminée en fonction des évènements, c'est-à-dire que l'étude a été menée jusqu'à ce que 633 événements soient survenus. La durée du traitement était de 1.83 année (médiane) et le temps d'observation était de 1.99 année (médiane).
L'analyse primaire était le délai de survenue, depuis la randomisation, du premier évènement cardiovasculaire majeur (MACE, major adverse cardiovascular event). Le MACE comprenait trois composants: la «mortalité cardiovasculaire», l'«infarctus du myocarde non fatal» ou l'«accident vasculaire cérébral non fatal».
Afin d'exclure une augmentation du risque cardiovasculaire relatif de plus de 30%, l'essai a été conçu comme un essai de non-infériorité. La limite supérieure de l'intervalle de confiance (IC) à 95% du RR d'un MACE était inférieure au seuil prédéfini de 1,3, démontrant ainsi la sécurité cardiovasculaire de l'insuline dégludec par rapport à l'insuline glargine (Figure 2).

n: nombre de sujets avec un premier événement confirmé pendant l'essai par le EAC.
%: pourcentage de sujets avec un premier événement confirmé par le EAC relatif au nombre de sujets randomisés.
EAC: comité d'arbitrage d'événements.
IC: intervalle de confiance.
Figure 2: Graphique en forêt de l'analyse du critère composite MACE en 3 points et des critères d'évaluation cardiovasculaires individuels dans DEVOTE
Les améliorations de l'HbA1c obtenues avec l'insuline dégludec et l'insuline glargine étaient également comparables (Tableau 7).
Le traitement par Tresiba a entraîné une réduction du taux d'événements hypoglycémiques sévères et de la proportion de patients ayant au moins une hypoglycémie sévère par rapport au traitement par l'insuline glargine (Tableau 7).
Tableau 7: Résultats de DEVOTE
|
Insuline dégludec1
|
Insuline glargine (100 unités/ml)1
|
N
|
3'818
|
3'819
|
HbA1c moyenne (%)
|
Valeur initiale
|
8.44
|
8.41
|
Après 2 années de traitement
|
7.50
|
7.47
|
|
Différence: 0.008 [-0.05; 0.07] IC à 95%
|
Taux d'hypoglycémie (par 100 patients-année d'observation)
|
Sévère
|
3.70
|
6.25
|
|
Rapport des risques 0.60 [0.48; 0.76] IC à 95%
|
Proportions de patients avec une hypoglycémie (pourcentage de patients)
|
Sévère
|
4.9
|
6.6
|
|
Taux de ratio: 0.73 [0.60; 0.89] IC à 95%
|
1 En ajout à une prise en charge standard du diabète et de la maladie cardiovasculaire.
Patients pédiatriques
L'efficacité et la sécurité de Tresiba ont été étudiées au cours d'une étude clinique randomisée 1:1 et contrôlée, menée chez des enfants et des adolescents présentant un diabète de type 1, d'une durée de 26 semaines (n = 350) suivie d'une prolongation de 26 semaines (n = 280). Le bras Tresiba comprenait 43 enfants âgés de 1 à 5 ans, 70 enfants entre 6 et 11 ans et 61 adolescents entre 12 et 17 ans. Par rapport au médicament de comparaison, l'insuline détémir, administrée une ou deux fois par jour, l'administration de Tresiba une fois par jour a montré une diminution similaire de la valeur de l'HbA1c à la semaine 52 et une diminution plus importante de la valeur de glycémie à jeun (par rapport à la situation de base). Ceci a été atteint avec une dose quotidienne de Tresiba de 30% inférieure à la dose d'insuline détémir. Les taux (évènements par patient-année d'exposition) d'hypoglycémies sévères (définition de l'ISPAD; 0,51 versus 0,33), d'hypoglycémies confirmées (57,71 versus 54,05) et d'hypoglycémies confirmées nocturnes (6,03 versus 7,60) étaient comparables sous Tresiba et sous insuline détémir. Dans les deux groupes de traitement, les enfants de 6 à 11 ans ont montré un taux d'hypoglycémies confirmées plus élevé en nombre que les autres groupes d'âge. Un taux d'hypoglycémies sévères plus élevé en nombre a été observé chez les enfants âgés de 6 à 11 ans dans le bras d'étude Tresiba.
Le taux d'épisodes hyperglycémiques avec cétose était plus bas sous Tresiba que sous insuline détémir, de 0,68 versus 1,09. Sous Tresiba, aucun problème de sécurité sur le plan des effets indésirables et des paramètres standards de sécurité n'a été constaté. Le développement d'anticorps était minime et n'avait aucun retentissement clinique.
Les essais chez l'animal sur la reproduction sous l'insuline dégludec n'ont pas révélé d'effets négatifs sur la capacité de reproduction.
Grossesse
Une étude clinique randomisée en ouvert (EXPECT) a comparé l'efficacité et la sécurité de deux insulines basales (insuline dégludec [92 femmes] et insuline détémir [96 femmes]) chez des patientes diabétiques de type 1 qui planifiaient une grossesse ou étaient déjà enceintes. Toutes les participantes, traitées dans le cadre d'un schéma thérapeutique de type basal-bolus, ont reçu en complément de l'insuline asparte.
Concernant l'effet hypoglycémiant, l'insuline dégludec était non inférieure à l'insuline détémir (voir tableau 8).
Tableau 8: Résultats de l'étude clinique randomisée en ouvert, avec comparateur actif, chez des femmes enceintes diabétiques de type 1
|
Tresiba
|
Insuline détémir
|
Population d'analyse FAS (Full Analysis Set) de femmes enceintes (N)
|
92
|
96
|
HbA1c (%) initiale au début du traitement
|
N
|
87
|
90
|
Moyenne (ET)
|
6.73 (0.65)
|
6.56 (0.77)
|
HbA1c (%) à la dernière visite prévue avant l'accouchement
|
N
|
84
|
84
|
Moyenne (ET)
|
6.30 (0.70)
|
6.26 (0.73)
|
Écart estimé entre les traitements
|
-0.11 point de pourcentage [-0.31; 0.08] IC à 95%; p <0.0001
|
HbA1c ≤6.0% – au cours de la période de grossesse pendant la participation à l'étude – valeur initiale au début du traitement
|
N
|
87
|
90
|
Pourcentage de participantes
|
12.6
|
28.9
|
HbA1c ≤6.0% – au cours de la période de grossesse pendant la participation à l'étude – à la dernière visite prévue avant l'accouchement
|
N
|
84
|
84
|
Pourcentage de participantes
|
42.9
|
36.9
|
Odds Ratio estimé
|
1.95 [0.92; 4.17] IC à 95%; p = 0.0832
|
HbA1c ≤6.5% – au cours de la période de grossesse pendant la participation à l'étude – valeur initiale au début du traitement
|
N
|
87
|
90
|
Pourcentage de participantes
|
39.1
|
45.6
|
HbA1c ≤6.5% – au cours de la période de grossesse pendant la participation à l'étude – à la dernière visite prévue avant l'accouchement
|
N
|
84
|
84
|
Pourcentage de participantes
|
69.0
|
63.1
|
Odds Ratio estimé
|
2.05 [0.97; 4.33] IC à 95%; p = 0.0617
|
Aucune différence majeure n'a été observée entre l'insuline dégludec et l'insuline détémir dans l'étude EXPECT concernant les critères d'évaluation de la sécurité maternelle (hypoglycémie, accouchement avant le terme, pré-éclampsie, césarienne non planifiée et événements indésirables au cours de la grossesse). Une pré-éclampsie est survenue chez 12 sujets traités par l'insuline dégludec (13.2%) et chez 7 sujets traités par l'insuline détémir (7.4%). Une césarienne non planifiée a dû être pratiquée chez 23 patientes sous insuline dégludec (25.3%) et chez 15 patientes sous insuline détémir (16.0%). Une appréciation définitive de ces écarts est difficile considérant la petite population de l'étude. La plupart des événements indésirables signalés dans les deux groupes étaient sans gravité et peu susceptibles d'être liés au médicament étudié.
Aucun décès périnatal ou néonatal n'a été rapporté. Aucune différence cliniquement significative n'a été constatée entre l'insuline dégludec et l'insuline détémir pour ce qui est des critères d'évaluation de la grossesse (mort fœtale précoce, présence d'anomalies majeures, hypoglycémie néonatale, mortalité périnatale, mortalité néonatale, macrosomie fœtale, grandeur pour l'âge gestationnel et événements indésirables chez le nourrisson au cours des 30 jours suivant la naissance).
L'emploi de Tresiba a été évalué lors d'une étude de sécurité prospective, non interventionnelle, post-commercialisation (EVOLVE), dans un petit sous-groupe de femmes enceintes (n = 41). Les résultats plaident en faveur de l'utilisation de Tresiba chez les femmes diabétiques enceintes puisque aucun risque en termes de sécurité n'a été relevé au cours de l'étude.
PharmacocinétiqueAbsorption
Après injection sous-cutanée, des multi-hexamères solubles et stables se forment, créant un dépôt d'insuline dans le tissu sous-cutané. Les monomères d'insuline dégludec se séparent progressivement des multi-hexamères, ce qui permet une libération lente et continue d'insuline dégludec dans la circulation. En raison de ces propriétés, l'insuline dégludec possède une longue demi-vie, ce qui entraîne un profil pharmacocinétique plat et stable à l'état d'équilibre. Il a par ailleurs été démontré que sur une période de 24 heures avec un traitement une fois par jour, la libération d'insuline dégludec était répartie de manière égale entre les 12 premières heures et les 12 heures suivantes.
Le rapport entre l' AUCIDeg,0-12h,SS et l'AUCIDeg,τ,SS était de 0.5.
Les concentrations dans le sérum à l'état d'équilibre sont atteintes après 2 à 3 jours.
Distribution
L'affinité de l'insuline dégludec pour l'albumine sérique correspond à une liaison aux protéines plasmatiques >99% dans le plasma humain.
Métabolisme
La dégradation de l'insuline dégludec est semblable à celle de l'insuline humaine. Tous les métabolites formés sont inactifs.
Élimination
La demi-vie après une administration sous-cutanée de Tresiba est déterminée par la vitesse d'absorption à partir du tissu sous-cutané. La demi-vie de Tresiba est d'environ 25 heures indépendamment de la dose.
Linéarité
Un effet proportionnel à la dose est observé après injection sous-cutanée dans l'intervalle de doses thérapeutiques entre 0.4 U/kg et 0.8 U/kg. Lors de la comparaison directe, les conditions de bioéquivalence sont satisfaites avec Tresiba 100 U/ml et Tresiba 200 U/ml (basées sur AUCIDeg,τ,SS et Cmax, IDeg,SS).
Cinétique pour certains groupes de patients
Sexe
Il n'existe aucune différence au niveau des propriétés pharmacocinétiques de Tresiba entre les sexes.
Patients âgés et patients présentant des troubles de la fonction rénale ou hépatique
Aucune différence au niveau de la pharmacocinétique à l'état d'équilibre de l'insuline dégludec n'a été observée entre les patients âgés et les patients adultes plus jeunes, ou au niveau de la pharmacocinétique d'une dose unique entre les sujets sains et les patients atteints d'insuffisance rénale ou hépatique.
Enfants et adolescents
Les propriétés pharmacocinétiques de l'insuline dégludec ont été étudiées chez des enfants (de 8 à 11 ans) et des adolescents (de 12 à 18 ans), et étaient comparables à celles observées chez les adultes ayant un diabète de type 1. Les propriétés de Tresiba sont maintenues chez les enfants et les adolescents. L'exposition totale après l'administration d'une dose unique était jusqu'à 50% plus élevée chez les enfants et les adolescents que chez les adultes avec un diabète de type 1.
Données précliniquesLes données précliniques issues des études de pharmacologie de sécurité, de toxicité en administration répétée, de cancérogénèse et des fonctions de reproduction n'ont pas révélé d'éléments préoccupants pour la sécurité humaine.
Le rapport entre l'effet mitogène et l'effet métabolique de l'insuline dégludec correspond à celui de l'insuline humaine.
Remarques particulièresIncompatibilités
L'adjonction d'autres substances à Tresiba peut causer une dégradation de l'insuline dégludec.
Tresiba ne doit pas être mélangé à des solutions de perfusion.
Tresiba ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
Stabilité
30 mois.
Remarques concernant le stockage
Réserves: Tenir au réfrigérateur (2 à 8 °C). Ne pas conserver à proximité d'éléments réfrigérants. Ne pas congeler.
Après ouverture ou gardé sur soi en réserve
Tresiba Penfill:
Ne pas conserver au-dessus de 30 °C. Ne pas conserver au réfrigérateur. Utiliser en l'espace de 8 semaines.
Tresiba FlexTouch:
Ne pas conserver au-dessus de 30 °C. Peut être conservé au réfrigérateur (2-8 °C). Utiliser en l'espace de 8 semaines.
Tous les restes doivent être éliminés.
Tresiba FlexTouch: Quand Tresiba n'est pas en cours d'emploi, mettre le capuchon sur le stylo afin de protéger le contenu de la lumière.
Tresiba Penfill: Laisser la cartouche dans la boîte en carton, afin de protéger le contenu de la lumière.
Tresiba FlexTouch: Le stylo prérempli est conçu pour être utilisé avec les aiguilles jetables NovoFine ou NovoTwist.
Remarques concernant la manipulation
FlexTouch 100 U/ml fournit de 1 à 80 unités par paliers de 1 unité.
FlexTouch 200 U/ml fournit de 2 à 160 unités par paliers de 2 unités. Les instructions jointes au système d'administration doivent être respectées.
Penfill: La cartouche est destinée à l'emploi avec les appareils d'injection de Novo Nordisk (appareils pour une utilisation répétée) et les aiguilles jetables NovoFine ou NovoTwist. Éliminez l'aiguille après chaque injection.
Tresiba FlexTouch et Tresiba Penfill ne doivent être utilisés que par une seule personne. La cartouche ne doit pas être remplie à nouveau.
Tresiba ne doit pas être utilisé si la solution n'est pas limpide et incolore.
Tresiba ne doit pas être utilisé s'il a été congelé.
Numéro d’autorisation62562, 62563 (Swissmedic).
PrésentationTresiba Penfill
Cartouches de 100 U/ml à 3 ml (300 U par cartouche): 5 (B)
Tresiba FlexTouch
Stylo prérempli de 100 U/ml à 3 ml (300 U par stylo prérempli): 5 (B)
Stylo prérempli de 200 U/ml à 3 ml (600 U par stylo prérempli): 3 (B)
Titulaire de l’autorisationNovo Nordisk Pharma AG, Kloten
Domicile: Zürich
Mise à jour de l’informationNovembre 2022
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