Effets indésirablesLes effets indésirables observés lors de l’administration intraveineuse du lévétiracétam sont comparables à ceux observés sous administration orale. Les plus fréquents sont les étourdissements, la somnolence, les maux de tête et les vertiges orthostatiques.
Etant donné que le lévétiracétam intraveineux n’a été que peu utilisé et que les formes orale et intraveineuse d’administration sont bioéquivalentes, les données de sécurité d’emploi du lévétiracétam intraveineux se basent sur celles de l’administration orale.
Le médecin traitant doit tenir compte du fait que les données suivantes proviennent d’études dans lesquelles le lévétiracétam était associé à d’autres antiépileptiques. Il n’était donc pas toujours possible d’attribuer les effets indésirables observés à un médicament précis.
Les données de sécurité d’emploi et de tolérance recueillies au cours des études concernant les formes orales du lévétiracétam administré en cas de crises focales indiquent la survenue d’effets indésirables chez 46,4% des patients adultes du groupe lévétiracétam et 42,2% du groupe placebo; 2,4% des patients du groupe lévétiracétam et 2,0% des patients du groupe placebo ont présenté des effets indésirables graves.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés chez les patients adultes ont été la somnolence, l’asthénie et les étourdissements.
L’analyse récapitulative des données de sécurité d’emploi et de tolérance n’a pas montré de corrélation nette entre la dose et les effets secondaires. L’incidence et la gravité des effets indésirables affectant le système nerveux central ont toutefois diminué avec le temps.
Sous monothérapie, 49,8% des patients ont présenté au moins un effet secondaire. Les effets indésirables les plus fréquents étaient la fatigue et la somnolence.
Par ailleurs, des symptômes psychopathologiques tels qu’agitation, dépersonnalisation, agitation motrice (hyperkinésie) et troubles de la personnalité ont été rapportés. Les évènements comportementaux et psychopathologiques étaient plus fréquents chez les enfants que chez les adultes (38,6% versus 18,6%).
Une étude menée chez des adultes et adolescents (de 12 à 65 ans) présentant des crises myocloniques a montré que 33,3% des patients du groupe lévétiracétam et 30,0% des patients du groupe placebo ont eu des effets indésirables considérés comme liés au traitement. Les effets indésirables rapportés le plus souvent étaient les maux de tête et la somnolence. L’incidence des effets indésirables survenant chez les patients atteints de crises myocloniques était plus faible que chez les patients souffrant de crises focales (33,3% versus 46,4%).
Une étude effectuée chez des adultes et des enfants (de 4 à 65 ans) atteints d’épilepsie généralisée idiopathique à crises généralisées tonico-cloniques primaires a montré que 39,2% des patients du groupe traité par lévétiracétam et 29,8% des patients du groupe sous placebo présentaient des effets indésirables considérés comme liés au traitement. L’effet indésirable le plus fréquent était la fatigue.
Les effets indésirables observés au cours d’études et faisant l’objet de rapports de pharmacovigilance figurent ci-après, classés par systèmes d’organes et en fonction de leur fréquence. Pour les études cliniques, la fréquence est définie comme suit: très fréquents: ≥ 1/10; fréquents: ≥ 1/100 à < 1/10; occasionnels: ≥ 1/1000 à < 1/100; rares: ≥ 1/10 000 à < 1/1000; très rares: < 1/10 000, y compris les cas isolés.
Infections et infestations
Très fréquents: nasopharyngite.
Rares: infection.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Occasionnels: thrombocytopénie.
Affections cardiaques
Rares: allongement de l’intervalle QT (ECG).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquents: anorexie.
Occasionnels: prise de poids.
Affections psychiatriques
Fréquents: dépression, hostilité, agressivité, insomnie, nervosité, irritabilité.
Occasionnels: labilité émotionnelle/sautes d’humeur, agitation.
Rares: troubles de la personnalité, pensées anormales.
Affections du système nerveux
Très fréquents: somnolence, céphalée.
Fréquents: convulsions, étourdissements, tremblements, troubles de l’équilibre.
Occasionnels: amnésie, troubles de la coordination/ataxie, troubles de l’attention, troubles de la mémoire.
Rares: hyperkinésie.
Affections oculaires
Occasionnels: diplopie, vision trouble.
Affections de l’oreille et du labyrinthe
Fréquents: vertige.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquents: toux.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: douleurs abdominales, diarrhée, dyspepsie, nausée, vomissements.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents: éruption cutanée.
Occasionnels: eczéma, prurit.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Occasionnels: myalgie.
Troubles généraux et anomalies au site d’administration
Fréquents: asthénie, fatigue.
Lésions, intoxications et complications d’interventions
Occasionnels: blessures.
Effets indésirables identifiés après la mise sur le marché
Les données recueillies depuis la commercialisation sont insuffisantes pour déterminer leur incidence dans la population traitée.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Pancytopénie (une aplasie médullaire a été constatée dans quelques cas), agranulocytose, leucopénie, neutropénie.
Affections du système immunitaire
Exanthème médicamenteux avec éosinophilie et symptômes systémiques (syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse [SHM] ou syndrome DRESS [Drug Reaction with Eosinophilia and Systemic Symptoms], voir «Mises en gare et précautions»), réactions anaphylactiques.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Perte de poids, hyponatrémie.
Affections psychiatriques
Trouble du comportement, colère, accès de panique, anxiété, état de confusion, hallucinations, troubles psychotiques, pensées suicidaires, tentative de suicide, suicide, délire, trouble obsessionnel-compulsif1.
Affections du système nerveux
Choréoathétose, dyskinésie, paresthésie, léthargie, troubles de la marche, troubles de l’attention, encéphalopathie2, aggravation des crises.
Affections gastro-intestinales
Pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Insuffisance hépatique, hépatite, anomalies des tests de la fonction hépatique.
Affections du rein et des voies urinaires
Insuffisance rénale aiguë.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Nécrolyse épidermique toxique, syndrome de Stevens-Johnson (voir «Mises en garde et précautions»), érythème polymorphe et alopécie (dans plusieurs cas d’alopécie, une amélioration a été observée après l’arrêt du lévétiracétam), angio-œdème.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Faiblesse musculaire, rhabdomyolyse et augmentation du taux de créatine phosphokinase dans le sang3.
Description d’effets secondaires sélectionnés:
1Dans le cadre de la surveillance après la mise sur le marché (Post-Marketing Surveillance), de rares cas de développement de troubles obsessionnels compulsifs ont été observés chez des patients présentant des antécédents de troubles obsessionnels compulsifs ou d’autres troubles psychiatriques.
2Les cas d’encéphalopathie sont généralement apparus au début du traitement (en l’espace de quelques jours à quelques mois) et étaient réversibles à l’arrêt du traitement.
3La rhabdomyolyse et l’augmentation du taux de créatine phosphokinase dans le sang sont significativement plus fréquentes chez les patients japonais que chez les patients non japonais.
Il existe également des preuves d'une possible prédisposition de la population japonaise au syndrome malindes neuroleptiques (SMN).
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
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