CompositionPrincipes actifs
Lactab, solution buvable en gouttes:
Escitalopram (sous forme d'oxalate d'escitalopram).
Excipients
Lactab:
Noyau du comprimé: cellulose microcristalline, dioxyde de silicium hautement dispersé, croscarmellose sodique (contient 0.47 mg de sodium pour le dosage de 10 mg resp. 0.94 mg de sodium pour le dosage de 20 mg), acide stéarique, stéarate de magnésium.
Enrobage du comprimé: hypromellose, dioxyde de titane, macrogol 400.
Solution buvable en gouttes (20 mg/ml):
Gallate de propyle, éthanol 96% 94 mg par ml, acide citrique, hydroxyde de sodium (contient 2.50 mg de sodium par 1 ml), eau purifiée.
Chaque goutte contient 4.7 mg d'éthanol.
Indications/Possibilités d’emploi·Traitement de la dépression dans sa phase initiale et traitement d'entretien pour la prévention des rechutes.
·Prévention de nouveaux épisodes de dépression unipolaire.
·Traitement des phobies sociales. L'efficacité à long terme en cas de phobie sociale a été démontrée sur une durée allant jusqu'à 36 semaines.
·Traitement des troubles anxieux généralisés.
·Troubles paniques avec ou sans agoraphobie.
·Traitement des troubles obsessionnels compulsifs.
Posologie/Mode d’emploiAdultes
La sécurité d'emploi des doses supérieures à 20 mg/jour n'est pas documentée.
Dépressions:
Escitalopram-Mepha est administré en une dose unique de 10 mg par jour.
10 mg correspondent à:
Lactab 10 mg
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Lactab 20 mg
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Solution buvable en gouttes 20 mg/ml
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1
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½
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10
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Selon la réponse individuelle du patient, la dose peut être augmentée à un maximum de 20 mg une fois par jour.
L'effet antidépresseur n'intervient en général qu'après 2 à 4 semaines; il est toutefois possible que le délai d'action soit plus court. Après la régression des symptômes du stade aigu, un certain laps de temps est nécessaire pour consolider l'effet thérapeutique. C'est pourquoi le traitement d'une dépression devrait durer au moins 6 mois. Chez les patients souffrant de dépression récidivante (dépression unipolaire), un traitement d'entretien de plus longue durée peut s'avérer nécessaire afin d'éviter la survenue de nouveaux épisodes dépressifs.
Phobies sociales:
La dose unique usuelle d'Escitalopram-Mepha s'élève à 10 mg par jour.
10 mg correspondent à:
Lactab 10 mg
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Lactab 20 mg
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Solution buvable en gouttes 20 mg/ml
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1
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½
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10
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En fonction de la réponse individuelle du patient, la posologie peut être augmentée après 4 semaines à un maximum de 20 mg une fois par jour. L'efficacité d'emploi a été démontrée sur une durée de traitement allant jusqu'à 36 semaines. Interrompre le traitement si le patient ne répond pas au traitement après 12 semaines.
Troubles anxieux généralisés:
La dose unique usuelle d'Escitalopram-Mepha s'élève à 10 mg par jour.
10 mg correspondent à:
Lactab 10 mg
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Lactab 20 mg
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Solution buvable en gouttes 20 mg/ml
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1
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½
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10
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En fonction de la réponse individuelle du patient, la posologie peut être augmentée à un maximum de 20 mg une fois par jour.
Le traitement à long terme des répondeurs a été étudié pendant 6 mois au moins et peut être individuellement pris en considération pour la prévention de rechute.
Troubles paniques avec ou sans agoraphobie:
La dose initiale recommandée dans la première semaine du traitement s'élève à 5 mg, elle est ensuite augmentée à 10 mg par jour. Selon la réponse individuelle du patient, la dose peut être augmentée à un maximum de 20 mg une fois par jour.
Troubles obsessionnels compulsifs:
La dose unique usuelle d'Escitalopram-Mepha s'élève à 10 mg par jour.
10 mg correspondent à:
Lactab 10 mg
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Lactab 20 mg
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Solution buvable en gouttes 20 mg/ml
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1
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½
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10
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En fonction de la réponse individuelle du patient, la posologie peut être augmentée à un maximum de 20 mg une fois par jour.
L'effet à long terme chez les répondeurs (traités par Escitalopram-Mepha 10 ou 20 mg/jour) a été étudié pendant au moins 24 semaines.
Vu que les troubles obsessionnels compulsifs sont une maladie chronique, les patients doivent être traités pendant plusieurs mois, voire plus longtemps, jusqu'à ce que la disparition des symptômes soit assurée.
Contrôler périodiquement la nécessité du traitement ainsi que la posologie.
Interruption du traitement
Un arrêt brutal doit être évité. Lors de l'arrêt du traitement par escitalopram, la posologie sera réduite progressivement sur une période d'au moins une à deux semaines afin de diminuer le risque de symptômes liés à l'arrêt du traitement (voir «Mises en garde et précautions» et «Effets indésirables»). Si des symptômes intolérables apparaissent après une diminution de la dose ou à l'arrêt du traitement, le retour à la dose précédemment prescrite doit être envisagé. Le médecin pourra ultérieurement reprendre la décroissance posologique, mais de façon plus progressive.
Mode d'emploi
Les Lactab et la solution buvable en gouttes Escitalopram-Mepha sont administrés une fois par jour et peuvent être pris indépendamment des repas.
La solution buvable en gouttes Escitalopram-Mepha peuvent être uniquement mélangées à de l'eau, du jus d'orange ou du jus de pomme. Les gouttes ne doivent pas être mélangées avec des liquides autres que ceux mentionnés précédemment ni avec d'autres médicaments.
Pour prélever les gouttes, la bouteille doit être retournée. Si aucune goutte ne sort, vous pouvez tapoter légèrement sur la bouteille jusqu'à ce que le débit goutte à goutte commence.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Une dose initiale de 5 mg par jour est recommandée pendant les deux premières semaines.
5 mg correspondent à:
Lactab 10 mg
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Solution buvable en gouttes 20 mg/ml
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½
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5
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En fonction de la réponse individuelle du patient, la dose peut être augmentée à 10 mg par jour (voir «Pharmacocinétique»).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Chez les patients souffrant d'insuffisance rénale légère ou modérée, une adaptation posologique peut être nécessaire. La prudence est recommandée chez les patients atteints d'insuffisance rénale grave (clairance de créatinine inférieure à 30 ml/min), (voir «Pharmacocinétique»).
Patients âgés (>65 ans)
La posologie initiale est 5 mg une fois par jour. En fonction de la réponse individuelle du patient, la posologie peut être augmentée à 10 mg une fois par jour (voir «Pharmacocinétique»). Les patients >60 ans n'ont presque pas fait l'objet d'études dans l'indication des troubles obsessionnels compulsifs.
Enfants et adolescents (<18 ans)
Escitalopram-Mepha n'est pas recommandé chez l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans (voir «Mises en garde et précautions»).
Métaboliseurs lents du CYP2C19
Le dosage doit être prudent. Une dose initiale de 5 mg par jour est recommandée pendant les deux premières semaines.
5 mg correspondent à:
Lactab 10 mg
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Solution buvable en gouttes 20 mg/ml
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½
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5
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En fonction de la réponse individuelle du patient, la dose peut être augmentée à 10 mg par jour (voir «Pharmacocinétique»).
Contre-indications·Hypersensibilité à l'escitalopram ou à l'un des excipients (voir «Composition»).
·L'administration simultanée d'inhibiteurs irréversibles (non sélectifs ou sélectifs) de la MAO (voir «Interactions»).
·L'association d'inhibiteurs réversibles de la MAO-A (p.ex. du moclobémide) ou du linézolide, inhibiteur réversible et non-sélectif de la MAO (voir Interactions).
·L'administration simultanée de pimozide (voir «Interactions»).
·L'escitalopram est contre-indiqué chez les patients sujets à un allongement de l'intervalle QT connu ou à un syndrome du QT long congénital.
·L'escitalopram est contre-indiqué lors d'utilisation simultanée de médicaments connus pour allonger l'intervalle QT (voir «Interactions»).
Mises en garde et précautionsLes précautions suivantes sont valables pour l'ensemble de la classe thérapeutique des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS).
Enfants et adolescents:
Escitalopram-Mepha ne doit pas être utilisé pour traiter l'enfant et l'adolescent de moins de 18 ans. Dans des études cliniques menées chez l'enfant et l'adolescent, une augmentation du comportement suicidaire (tentatives de suicide et pensées suicidaires) ainsi qu'une attitude d'hostilité (principalement un comportement agressif et oppositionnel ainsi que des crises de rage) ont été observées plus fréquemment sous traitement par des antidépresseurs que sous placebo. En cas de nécessité clinique d'un traitement antidépresseur, le patient doit être étroitement surveillé à la recherche de symptômes suicidaires.
De plus, on ne dispose d'aucune donnée à long terme sur la sécurité chez l'enfant et l'adolescent concernant la croissance, la maturation et le développement cognitif et comportemental.
Risque de suicide:
Les troubles dépressifs sont associés à un risque accru d'idées suicidaires, d'auto-agression et de suicide (évènements de type suicidaire). Ce risque accru persiste jusqu'à l'apparition d'une rémission significative. L'amélioration clinique ne survenant pas forcément pendant les premières semaines de traitement, les patients devront être surveillés étroitement jusqu'à l'obtention de cette amélioration. L'expérience clinique montre que le risque de suicide peut augmenter en début de traitement.
Les autres troubles psychiatriques pour lesquels Escitalopram-Mepha est prescrit peuvent également être associés à un risque accru d'évènements de type suicidaire. De plus, ces troubles peuvent être associés à une dépression. Les mêmes précautions d'emploi que celles mentionnées pour les patients souffrant de troubles dépressifs devront donc être appliquées aux patients présentant d'autres troubles psychiatriques.
Les patients ayant des antécédents de comportement suicidaire ou ceux exprimant des idées suicidaires prononcées avant de débuter le traitement présentent un risque plus élevé de développer des idées suicidaires ou de faire des tentatives de suicide. Ils doivent donc faire l'objet d'une surveillance particulièrement attentive pendant le traitement.
Une méta-analyse d'essais cliniques contrôlés par placebo sur l'utilisation d'antidépresseurs chez l'adulte présentant des troubles psychiatriques a montré une augmentation du risque de comportement suicidaire chez les patients de moins de 25 ans traités par antidépresseurs par rapport à ceux recevant un placebo.
Une surveillance étroite des patients, et en particulier de ceux à haut risque de suicide, devra accompagner le traitement médicamenteux, particulièrement en début de traitement et lors d'ajustements posologiques. Les patients et leur entourage doivent être avertis de la nécessité de surveiller toute aggravation clinique, l'apparition d'idées ou de comportements suicidaires ainsi que toute modification inhabituelle du comportement et de prendre immédiatement un avis médical si de tels symptômes surviennent.
Principalement au début du traitement, il convient de prescrire le médicament dans le conditionnement adéquat le plus petit afin de réduire le risque d'atteinte à soi-même.
Anxiété paradoxale:
Certains patients souffrant de trouble panique peuvent présenter une exacerbation des symptômes anxieux en début de traitement par antidépresseur. Cette réaction paradoxale s'estompe généralement au cours des 2 premières semaines de traitement. Il est donc conseillé de débuter le traitement à faible dose afin de réduire le risque de survenue de cet effet anxiogène (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Acathésie/agitation psychomotrice:
L'utilisation des ISRS/IRSN a été associée au développement d'une agitation psychomotrice ou d'une acathésie, caractérisée par une agitation ressentie comme désagréable ou pénible et un besoin de bouger souvent, ainsi que par une impossibilité à rester assis ou debout tranquillement. Ces troubles surviennent le plus souvent au cours des toutes premières semaines de traitement. Une augmentation de posologie peut être préjudiciable aux patients ayant développé ces symptômes.
Crises convulsives:
Escitalopram doit être interrompu si le patient présente des convulsions pour la première fois ou si la fréquence des convulsions augmente (pour des patients chez qui une épilepsie a été diagnostiquée précédemment). Les ISRS ne doivent pas être utilisés chez les patients présentant une épilepsie instable. Les patients présentant une épilepsie contrôlée doivent être suivis étroitement.
Manie:
Les ISRS ne doivent être utilisés qu'avec prudence chez les patients avec antécédents de manie/hypomanie. Le traitement par ISRS doit être arrêté à l'apparition d'une phase de manie.
Diabète:
Les ISRS peuvent modifier le contrôle glycémique chez les diabétiques. La posologie des médicaments comme l'insuline et/ou les antidiabétiques oraux doit éventuellement être adaptée chez le diabétique.
Hyponatrémie:
Une hyponatrémie observée lors de la prise d'ISRS et probablement due à une sécrétion inappropriée de l'hormone antidiurétique, disparaît généralement à l'arrêt du traitement. Il semble que les femmes âgées soient particulièrement à risque de développer cet effet indésirable. La prudence est de mise chez les patients âgés, les patients cirrhotiques ou chez les patients prenant simultanément des médicaments susceptibles d'occasionner une hyponatrémie.
Hémorragie:
Il existe des rapports qui font état d'un allongement du temps de saignement et/ou de troubles hémorragiques (p.ex. ecchymoses, hémorragies gynécologiques, hémorragies gastro-intestinales et autres saignements cutanés et muqueux) sous thérapie aux ISRS. Les ISRS/IRSN peuvent augmenter le risque d'hémorragie du post-partum (voir «Grossesse, Allaitement» et «Effets indésirables»). La prudence est recommandée chez les patients prenant des ISRS, en particulier lors d'une prise concomitante d'anticoagulants oraux et de médicaments inhibant l'agrégation plaquettaire (p.ex. l'acide acétylsalicylique et les anti-inflammatoires non stéroïdiens, la ticlopidine et le dipyridamol) ainsi que chez les patients avec antécédents de troubles hémorragiques.
Thérapie électroconvulsive:
Quelques rapports seulement ont été publiés au sujet de l'utilisation simultanée d'ISRS et d'une thérapie électroconvulsive en clinique. En conséquence, la prudence est recommandée.
Syndrome sérotoninergique:
La prise simultanée d'Escitalopram-Mepha et d'autres médicaments sérotoninergiques, y compris les médicaments contre la migraine de type triptan tels que le sumatriptan, le tryptophane, les inhibiteurs de la MAO, les opioïdes tels que le tramadol et la buprénorphine, d'autres médicaments pour la dépression de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), la sérotonine - Les inhibiteurs de la recapture (IRSN) et les antidépresseurs tricycliques peuvent conduire au syndrome sérotoninergique (voir «Interactions»). Si un traitement concomitant avec d'autres médicaments sérotoninergiques est cliniquement indiqué, une surveillance attentive du patient est recommandée, en particulier au début du traitement et lorsque la dose est augmentée. L'association de symptômes tels que l'agitation, les tremblements, la myoclonie et l'hyperthermie peut indiquer le développement d'un syndrome sérotoninergique. Dès l'apparition de tels symptômes, il faut interrompre immédiatement la prise d'Escitalopram-Mepha et de médicaments sérotoninergiques et procéder à un traitement symptomatique.
Hypericum:
Des interactions peuvent se manifester entre les ISRS et les produits à base de millepertuis (Hypericum perforatum), se traduisant par une augmentation des effets indésirables.
Symptômes de sevrage/arrêt du traitement:
L'arrêt du traitement par Escitalopram-Mepha doit prévoir une réduction progressive de la dose sur une période de 1-2 semaines pour éviter l'apparition de symptômes de sevrage. Même après l'interruption du traitement, les patients doivent être étroitement surveillés, car un risque de rechute en dépression (accompagné à nouveau d'un potentiel suicidaire) ou de symptômes de sevrage existe (voir «Posologie/Mode d'emploi» et «Effets indésirables»).
Cardiopathie coronarienne:
Dû à l'expérience limitée lors des études cliniques avec des patients ayant une cardiopathie coronarienne, la prudence est conseillée.
Allongement de l'intervalle QT:
Il a été montré que l'escitalopram peut provoquer un allongement de l'intervalle QT dépendant de la dose. Depuis la commercialisation, des cas d'allongement de l'intervalle QT et d'arythmies ventriculaires, incluant de très rares cas de torsade de pointes ont été rapportés.
Ceci concernait avant tout les femmes ainsi que des patients présentant une hypokalémie, un allongement QT préexistant, ou d'autres affections cardiaques (voir «Contre-indications», «Interactions», «Effets indésirables», «Surdosage» et «Propriétés/Effets»).
La prudence est de mise pour les patients présentant une bradycardie prononcée ou chez les patients ayant souffert un infarctus du myocarde aigu récemment ou présentant une insuffisance cardiaque non compensée.
Les troubles de l'équilibre des électrolytes comme l'hypokalémie ou l'hypomagnésémie augmentent le risque pour des arythmies malignes et doivent être corrigés avant le début du traitement avec l'escitalopram.
Lors du traitement de patients avec des affections cardiaques stables, un contrôle de l'ECG devrait être pris en considération avant le début du traitement.
L'escitalopram est à arrêter si des signes de troubles du rythme cardiaque se manifestent au cours du traitement, de plus il faudrait faire un ECG.
Glaucome à angle fermé:
Les ISRS dont l'escitalopram peuvent avoir un effet sur le diamètre de la pupille, entraînant une mydriase. Cet effet mydriatique peut réduire l'angle de l'oeil, conduisant à une augmentation de la pression intraoculaire et à un risque de glaucome à angle fermé, en particulier chez les patients prédisposés. L'escitalopram doit donc être utilisé avec précaution chez les patients ayant un glaucome à angle fermé ou des antécédents de glaucome.
Fertilité:
Des études chez l'animal ont montré que le citalopram affecte la qualité du sperme (voir «Données précliniques»).
Des cas rapportés chez l'homme traité par ISRS ont montré que l'effet sur la qualité du sperme est réversible.
Un impact sur la fertilité humaine n'a pas été observé à ce jour.
Dysfonction sexuelle
Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)/inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (ou norépinéphrine) (IRSN) pourraient causer des symptômes de dysfonction sexuelle. Des cas de dysfonction sexuelle dont les symptômes se sont prolongés malgré l'arrêt du traitement par des ISRS/IRSN ont été rapportés.
Alcool
Escitalopram-Mepha, solution buvable en gouttes 20 mg/ml contiennent de faibles quantités d'éthanol (alcool), inférieures à 100 mg par 1 ml solution (correspondant 20 gouttes).
Sodium
Escitalopram-Mepha Lactab contiennent moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par Lactab, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
Escitalopram-Mepha, solution buvable en gouttes 20 mg/ml contiennent moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par 1 ml solution (correspondant 20 gouttes), c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
InteractionsInteractions pharmacodynamiques
Co-administrations médicamenteuses contre-indiquées:
Inhibiteurs irréversibles et non-sélectifs de la MAO:
De graves réactions ont été observées chez des patients qui avaient pris des ISRS en même temps que des inhibiteurs irréversibles et non sélectifs de la MAO et chez d'autres patients qui avaient commencé un traitement par inhibiteurs de la MAO immédiatement après l'arrêt d'un traitement par ISRS. Dans certains cas, une augmentation de l'activité sérotoninergique a été observée (syndrome sérotoninergique).
L'association de l'escitalopram avec des inhibiteurs irréversibles non-sélectifs de la MAO est contre-indiquée. Un traitement par Escitalopram-Mepha doit débuter au plus tôt 14 jours après l'arrêt d'un traitement par un inhibiteur irréversible de la MAO. Un traitement par des inhibiteurs irréversibles et non sélectifs de la MAO doit commencer au plus tôt 7 jours après l'arrêt d'un traitement par Escitalopram-Mepha.
Inhibiteurs sélectifs réversibles de la MAO-A (moclobémide):
En raison du risque de développement d'un syndrome sérotoninergique, l'association de l'escitalopram avec un inhibiteur de la MAO-A (comme le moclobémide) est contre-indiquée. Si toutefois une association médicamenteuse de ce genre s'avère nécessaire, le traitement sera instauré avec la dose la plus faible. Une surveillance étroite du patient s'impose.
Autrement une thérapie avec Escitalopram-Mepha devrait être commencée au plus tôt 1 jour après l'arrêt du traitement par moclobémide, inhibiteur sélectif réversible de la MAO-A.
Inhibiteurs réversibles et non-sélectifs de la MAO (linézolide):
L'antibiotique linézolide est un inhibiteur réversible et non-sélectif de la MAO et ne devrait donc pas être appliqué chez des patients sous le traitement à l'escitalopram.
Si la combinaison est absolument nécessaire, une dose aussi faible que possible devrait être donnée. Une surveillance clinique très étroite du patient s'impose.
Inhibiteurs sélectifs irréversibles de la MAO-B (sélégiline):
En raison du risque de syndrome sérotoninergique, aucune association d'Escitalopram-Mepha avec la sélégiline (inhibiteur sélectif de la MAO-B) ne devrait avoir lieu. L'administration simultanée de citalopram racémique et de sélégiline (jusqu'à 10 mg par jour) n'a conduit à aucune interaction de pertinence clinique. Aucune expérience à long terme n'existe sur l'administration simultanée de citalopram et de sélégiline chez des patients parkinsoniens.
Pimozide:
L'administration concomitante d'une dose unique de 2 mg de pimozide à des personnes traitées pendant 11 jours par 40 mg par jour de citalopram racémique, a entraîné une augmentation de l'AUC et de la Cmax du pimozide; cette augmentation n'a pas été observée constamment. Lors de l'administration concomitante de pimozide et de citalopram, un allongement moyen de l'intervalle QTc d'environ 10 ms a été observé. Vu que cette interaction a été observée à une faible dose de pimozide déjà, l'administration concomitante d'escitalopram et de pimozide est contre-indiquée.
Allongement de l'intervalle QT:
Aucune étude de pharmacocinétique et pharmacodynamique n'a été effectuée sur l'utilisation de l'escitalopram simultanément avec d'autres médicaments allongeant l'intervalle QT.
Un effet additif de l'escitalopram et de ces agents pharmaceutiques ne peut pas être exclu.
C'est pourquoi l'administration d'escitalopram en combinaison avec des médicaments qui allongent l'intervalle QT, comme p.ex. les antiarythmiques de classe IA ou III, les antipsychotiques (p.ex. les dérivés de phénothiazine, le pimozide, l'halopéridol), les antidépresseurs tricycliques, certains agents antimicrobiens (p.ex. la moxifloxacine, l'érythromycine IV, la pentamidine, les substances antimalaria, en particulier l'halofantrine) ainsi que certains antihistaminiques (mizolastine) est contre-indiquée.
Co-administrations médicamenteuses qui requièrent la prudence:
Substances sérotoninergiques:
L'administration simultanée de substances, y compris les opioïdes, comme le tramadol et le buprenorphine, le sumatriptan et d'autres triptanes peut conduire à un renforcement de l'effet associé à la 5-HT. En conséquence, la prudence est recommandée lors de la prise simultanée d'Escitalopram-Mepha et de substances sérotoninergiques, car le risque de syndrome sérotoninergique, une maladie potentiellement mortelle, est accru (voir également «Mises en garde et précautions»).
Substances qui abaissent le seuil de convulsion:
Les ISRS peuvent abaisser le seuil de convulsion. La prudence est recommandée lors d'une administration simultanée avec des médicaments qui abaissent également le seuil de convulsion.
Lithium, tryptophane:
Un renforcement de l'effet a été observé lors de l'administration simultanée d'ISRS et de lithium ou de tryptophane. En conséquence, cette association doit être réalisée avec prudence.
Hypericum:
Des interactions peuvent se manifester entre les ISRS et les produits à base de millepertuis (Hypericum perforatum), se traduisant par une augmentation des effets indésirables.
Hémorragie:
La prise simultanée d'ISRS et d'anticoagulants peut entraver la coagulation sanguine. Chez les patients qui prennent des anticoagulants, les paramètres de coagulation doivent être surveillés au début et à la fin d'un traitement par Escitalopram-Mepha.
Alcool:
Une étude réalisée chez 12 volontaires a montré qu'une faible quantité d'alcool (prise unique) ne conduisait à aucune interaction ni pharmacocinétique ni pharmacodynamique avec le citalopram racémique.
Interactions pharmacocinétiques
Effets d'autres médicaments sur la pharmacocinétique de l'escitalopram:
Le métabolisme de l'escitalopram passe essentiellement par le CYP2C19. Les CYP3A4 et CYP2D6 sont également impliqués, mais dans une moindre mesure. Le métabolisme du métabolite principal S-DCT (escitalopram déméthylé) semble être catalysé en partie par le CYP2D6.
L'administration simultanée de médicaments inhibant le CYP2C19 peut entraîner une augmentation du taux plasmatique d'escitalopram. La prudence est recommandée en cas d'administration simultanée avec par ex. l'oméprazole. Une réduction de la dose d'escitalopram peut s'avérer nécessaire.
Cimétidine:
L'administration concomitante d'escitalopram avec de la cimétidine (inhibiteur enzymatique non spécifique moyennement puissant) a montré une augmentation modérée (d'environ 70%) des concentrations plasmatiques de l'escitalopram. En conséquence, lors de l'administration simultanée de cimétidine, la prudence est recommandée dans le domaine posologique supérieur de l'escitalopram. Une adaptation posologique peut être nécessaire.
Ritonavir, kétoconazole:
La pharmacocinétique de l'escitalopram subit des modifications parfois statistiquement significatives lors de l'administration simultanée de Ritonavir (inhibiteur du CYP3A4) ou de kétoconazole (inhibiteur puissant du CYP3A4) (p.ex. la Clescitalopram diminue de manière statistiquement significative lors de l'administration simultanée de kétoconazole). La pertinence clinique de cette observation est encore incertaine.
Effets de l'escitalopram sur la pharmacocinétique d'autres médicaments:
L'escitalopram est un inhibiteur du CYP2D6. En conséquence, la prudence est recommandée lors d'une administration simultanée avec des médicaments principalement métabolisés par cette enzyme et dont l'index thérapeutique est étroit, comme la flécaïnide, la propafénone et le métoprolol (lorsqu'il est administré dans la défaillance cardiaque). Une adaptation posologique peut s'avérer nécessaire.
L'administration simultanée d'escitalopram et de métoprolol ou de désipramine a conduit dans les deux cas à un doublement du taux plasmatique des deux substrats du CYP2D6.
Des études in vitro ont démontré que l'escitalopram est un faible inhibiteur du CYP2C19. En conséquence, la prudence est recommandée lors de l'administration simultanée de médicaments qui sont métabolisés par le CYP2C19.
Divers:
Des études d'interactions pharmacocinétiques avec le citalopram racémique ont montré qu'aucune interaction de pertinence clinique n'existe ni avec la carbamazépine, le triazolam (tous deux sont des substrats du CYP3A4), la théophylline (substrat du CYP1A2), la warfarine (substrat des CYP3A4 et CYP2C9), la lévomépromazine (inhibiteur du CYP2D6), le lithium et la digoxine.
En raison de quelques rapports spontanés isolés (surveillance post-marketing) évoquant une interaction possible entre la warfarine et l'escitalopram, les patients sous anticoagulants doivent être plus étroitement surveillés au début d'un traitement par escitalopram.
Grossesse, allaitementGrossesse
Il n'existe pas de données cliniques concernant l'emploi chez la femme enceinte.
Les expérimentations animales ont révélé une toxicité sur la reproduction (données plus précises sous la rubrique Données précliniques).
Le médicament ne doit pas être administré pendant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.
Les nouveau-nés doivent être surveillés si la mère a poursuivi escitalopram en fin de grossesse, particulièrement pendant le troisième trimestre.
Les symptômes de sevrage suivants peuvent survenir chez le nouveau-né après prise maternelle d'escitalopram jusqu'à peu avant la naissance ou jusqu'à la naissance: détresse respiratoire, cyanose, apnée, convulsions, température instable, difficultés à s'alimenter, vomissements, hypoglycémie, tremblements, tonus musculaire anormal, hyperréflexie, surexcitation, irritabilité, léthargie, pleurs persistants, somnolence et troubles du sommeil. Ces symptômes peuvent être des symptômes de sevrage ou être dus à une activité sérotoninergique trop élevée. Dans la majorité des cas, les complications débutent immédiatement ou très rapidement (en l'espace de 24 heures) après la naissance.
Dans une étude épidémiologique, l'emploi des ISRS après les 20 premières semaines de grossesse était associé à un risque plus élevé d'hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né (HPPN).
Le risque absolu parmi les femmes ayant pris des ISRS en fin de grossesse s'élevait à environ 6 à 12 cas pour 1000 femmes par rapport à 1 à 2 cas pour 1000 femmes dans la population générale. On ne dispose actuellement d'aucune donnée confirmée relative au risque d'HTAPPN après la prise des ISRS pendant la grossesse; il s'agit de la première étude à avoir étudié ce risque potentiel. L'étude n'incluait cependant pas suffisamment de cas avec les différents ISRS pour déterminer si tous les ISRS présentaient le même risque d'HPPN.
Les données d'observation indiquent un risque accru (moins de 2 fois) d'hémorragie du post-partum en raison de l'exposition aux ISRS/IRSN dans le mois précédant la naissance (voir «Mises en garde et précautions» et «Effets indésirables»).
Allaitement
Aucune étude contrôlée n'est disponible chez la femme en période d'allaitement. On suppose que l'escitalopram passe dans le lait maternel.
Le sevrage s'impose si un traitement par Escitalopram-Mepha s'avère nécessaire.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesL'escitalopram n'entrave ni les fonctions intellectuelles ni les capacités motrices. Toutefois, comme pour d'autres médicaments psycho-actifs, la prudence est recommandée lors de la conduite d'un véhicule ou du maniement de machines.
Effets indésirablesLes effets indésirables apparaissent généralement au cours des première et deuxième semaines de traitement. L'intensité et la fréquence des effets secondaires diminuent habituellement avec la poursuite du traitement et ils ne conduisent normalement pas à l'arrêt du traitement.
L'arrêt du traitement par ISRS/IRSN (particulièrement lorsqu'il est brutal) conduit habituellement à la survenue de symptômes de sevrage. Néanmoins, les données précliniques et cliniques existantes permettent de déduire que les ISRS n'entraînent pas de pharmacodépendance.
Les réactions les plus fréquemment rapportées sont les suivantes: sensations vertigineuses, troubles sensoriels (incluant paresthésies et sensations de choc électrique), troubles du sommeil (incluant insomnie et rêves intenses), agitation ou anxiété, nausées et/ou vomissements, tremblements, confusion, sudation, céphalées, diarrhée, palpitations, instabilité émotionnelle, irritabilité et troubles visuels.
Généralement, ces événements sont d'intensité légère à modérée et sont spontanément résolutifs, néanmoins, ils peuvent être d'intensité sévère et/ou se prolonger chez certains patients. Il est donc conseillé lorsqu'un traitement par escitalopram n'est plus nécessaire, de diminuer progressivement les doses (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Les effets indésirables du traitement avec l'escitalopram sont présentés ordonnés selon la classe systémique d'organes et la fréquence. Les effets secondaires qui se sont manifestés plus fréquemment sous escitalopram que sous placebo lors d'études en double aveugle sont accompagnés d'indications sur leur fréquence. Pour les annonces spontanées après commercialisation (données post-marketing), il n'est pas possible de calculer les fréquences. C'est pourquoi ces effets indésirables sont listés avec l'indication fréquence inconnue.
«très fréquent» (≥1/10)
«fréquent» (≥1/100, <1/10)
«occasionnel» (≥1/1'000, <1/100)
«rare» (≥1/10'000, <1/1'000)
«très rare» (<1/10'000)
Affections hématologiques et du système lymphatique:
·fréquence inconnue: thrombocytopénie
Affections du système immunitaire:
·rare: réactions anaphylactiques
Affections endocriniennes:
·fréquence inconnue: sécrétion inappropriée d'ADH, hyperprolactinémie*
* Cet événement a été rapporté pour la classe thérapeutique des ISRS/IRSN.
Troubles du métabolisme et de la nutrition:
·fréquent: baisse de l'appétit, augmentation de l'appétit, prise de poids
·occasionnel: perte de poids
·fréquence inconnue: hyponatrémie, anorexie1
Affections psychiatriques:
·fréquent: anxiété, inquiétude, rêves anormaux, diminution de la libido, anorgasmie chez la femme
·occasionnel: bruxisme, agitation, nervosité, attaques de panique, état confusionnel
·rare: agressivité, dépersonnalisation, hallucinations
·fréquence inconnue: manie, idées suicidaires, comportement suicidaire2
Affections du système nerveux:
·fréquent: insomnie, somnolence, vertige, paresthésies, tremblements
·occasionnel: dysgueusie, troubles du sommeil, syncope
·rare: syndrome sérotoninergique
·fréquence inconnue: dyskinésies, troubles du mouvement, crises épileptiques, agitation psychomotrice/acathésie1
Affections oculaires:
·occasionnel: mydriase, troubles visuels
Affections de l'oreille et du labyrinthe:
·occasionnel: acouphènes
Affections cardiaques:
·occasionnel: tachycardie
·rare: bradycardie
·fréquence inconnue: allongement de l'intervalle QT à l'électrocardiogramme
Des cas d'allongement de l'intervalle QT et d'arythmies ventriculaires, incluant de très rares cas de torsade de pointes, ont été rapportés depuis la commercialisation. Ceci concernait avant tout les femmes ainsi que des patients présentant une hypokalémie, un allongement QT préexistant, ou d'autres affections cardiaques (voir «Contre-indications», «Mises en garde et précautions», «Interactions», «Surdosage» et «Propriétés/Effets»).
Affections vasculaires:
·fréquence inconnue: hypotension orthostatique
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales:
·fréquent: sinusite, bâillements
·occasionnel: épistaxis
Affections gastro-intestinales:
·très fréquent: nausées (15%)
·fréquent: diarrhées, constipation, vomissements, sécheresse buccale
·occasionnel: hémorragies gastro-intestinales (incluant des rectorragies)
Affections hépatobiliaires:
·fréquence inconnue: hépatite, tests hépatiques anormaux
Affections de la peau et du tissu sous-cutané:
·fréquent: sudation accrue
·occasionnel: urticaire, alopécie, éruption cutanée, prurit
·fréquence inconnue: ecchymose, angioedème
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif:
·fréquent: arthralgie, myalgie
·fréquence inconnue: rhabdomyolyse
Affections du rein et des voies urinaires:
·fréquence inconnue: rétention urinaire
Affections des organes de reproduction et du sein:
·fréquent: troubles de l'éjaculation, impuissance
·occasionnel: métrorragie, ménorragie
·fréquence inconnue: galactorrhée, priapisme, hémorragie post-partum*
* Cet événement a été rapporté pour la classe thérapeutique des ISRS/IRSN (voir «Mises en garde et précautions» et «Grossesse, Allaitement»).
Troubles généraux et anomalie au site d'administration:
·fréquent: fatigue, fièvre
·occasionnel: oedème
1: Ces effets indésirables sont valables pour toute la classe thérapeutique des ISRS.
2: Des cas d'idées et de comportements suicidaires ont été rapportés durant le traitement par escitalopram ou peu après son arrêt (voir «Mises en garde et précautions»).
Effet de classe
Des études épidémiologiques incluant essentiellement des patients âgés de 50 ans ou plus ont révélé un risque accru de fractures sous ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) et sous ATC (antidépresseurs tricycliques). Le mécanisme à l'origine de ce risque est inconnu.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageToxicité
Les données sur le surdosage en escitalopram sont peu nombreuses et comprennent souvent un surdosage concomitant en plusieurs médicaments. Dans la majorité des cas, peu de symptômes ont été rapportés voire aucun. Des cas mortels de surdosage en escitalopram seul ont rarement été rapportés; la majorité des cas comprenait un surdosage concomitant en plusieurs médicaments. Des doses d'escitalopram seul comprises entre 400 et 800 mg ont été prises sans qu'aucun symptôme sévère n'apparaisse.
Signes et symptômes
Les symptômes rapportés en cas de surdosage avec l'escitalopram concernent principalement le système nerveux central (allant de vertiges, tremblements et agitation, à de rares cas de syndrome sérotoninergique, convulsions et coma), le système gastro-intestinal (nausées/vomissements) et le système cardiovasculaire (hypotension, tachycardie, allongement du QT et arythmie) et l'équilibre hydro-électrolytique (hypokaliémie, hyponatrémie).
Traitement
Un antidote spécifique n'est pas connu. Il faut libérer les voies aériennes et les garder dégagées, assurer une oxygénation et une ventilation adéquates. Le lavage gastrique et l'administration de charbon activé doivent être envisagés. Le lavage gastrique doit être effectué dès que possible après ingestion du médicament. La surveillance de la fonction cardiaque par ECG et des signes vitaux en combinaison avec les mesures de soutien générales orientées aux symptômes est conseillée.
En cas de surdosage chez les patients avec une insuffisance cardiaque/une bradyarythmie, chez les patients qui prennent simultanément des médicaments ayant un effet allongeant l'intervalle QT ou chez les patients ayant un métabolisme altéré, comme une insuffisance hépatique, une surveillance de l'ECG est recommandée.
Propriétés/EffetsCode ATC
N06AB10
Mécanisme d'action
L'escitalopram est un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (5-HT). Il possède une affinité nulle ou très faible pour beaucoup d'autres récepteurs, parmi lesquels les récepteurs 5-HT1A, 5-HT2, DA D1 et D2 ainsi que les récepteurs adrénergiques alpha1, alpha2, bêta, les récepteurs histaminergiques H1, les récepteurs cholinergiques muscariniques, les récepteurs des benzodiazépines et des opiacés.
L'inhibition de la recapture de la sérotonine est probablement le seul mécanisme d'action qui explique les effets pharmacologiques et cliniques de l'escitalopram.
L'escitalopram possède une haute affinité pour le site primaire de liaison et a un effet régulateur allostérique sur le transporteur de la sérotonine.
L'escitalopram est l'énantiomère S du racémate (citalopram) et l'énantiomère auquel revient l'efficacité thérapeutique. Les études pharmacologiques ont montré que l'énantiomère R n'est pas inactif, mais qu'il s'oppose à l'enrichissement de la sérotonine et donc aux propriétés pharmacologiques inhérentes à l'énantiomère S.
Pharmacodynamique
Voir «Mécanisme d'action»
Efficacité clinique
Efficacité lors de dépressions:
Dans les essais cliniques en double aveugle et contrôlés par placebo, l'escitalopram a conduit dès la 2ème semaine de traitement à une baisse significativement plus rapide du score sur l'échelle MADRS (Montgomery & Asberg Depression Rating Scale), comparé au placebo. L'appréciation globale selon le CGI-I (Clinical Global Impression - Improvement Items) a montré dès la première semaine de traitement par escitalopram des différences statistiquement significatives par rapport au placebo. Ces modifications rapides n'ont pas pu être démontrées avec le citalopram racémique lors de ces essais.
Efficacité lors de symptômes anxieux associés à la dépression:
Des essais cliniques menés en double aveugle et contrôlés par placebo ont montré que l'escitalopram conduit à une baisse plus importante du score sur l'échelle d'évaluation de l'anxiété MADRS (tension intérieure, troubles du sommeil) que le placebo. Les résultats d'un autre essai clinique en double aveugle et contrôlé par placebo ont montré l'efficacité supérieure de l'escitalopram par rapport au placebo sur l'échelle Hamilton de l'anxiété (HAMA) et sur l'échelle Hamilton de la dépression (HAMD).
L'escitalopram n'a provoqué aucun effet cliniquement significatif sur les fonctions vitales, l'ECG ou les paramètres de laboratoire, que ce soit chez les volontaires sains ou chez les patients.
Efficacité lors de phobies sociales:
Chez les patients atteints de phobies sociales (dans trois études sur trois), l'escitalopram était efficace aussi bien dans les traitements à court terme (8 à 12 semaines) que dans les traitements à long terme (jusqu'à 9 mois).
Efficacité lors de troubles anxieux généralisés:
L'escitalopram dosé à 10 et 20 mg par jour était efficace dans 4 études contrôlées par placebo sur 4. Le dosage de 5 mg n'était pas efficace.
Les données cumulées de trois études de protocole similaire, menées chez un total de 421 patients traités par l'escitalopram et de 419 patients traités par placebo ont mis en évidence un taux de répondeurs de 47.5% (escitalopram) et de 28.9% (placebo) et une rémission de 37.1% (escitalopram) et de 20.8% (placebo). La persistance de l'effet a été observée après une semaine.
Dans une étude d'une durée allant de 24 à 76 semaines, l'escitalopram dosé à 20 mg par jour a significativement réduit le risque de rechute chez 375 patients qui avaient répondu au traitement dans une phase initiale ouverte d'une durée de 12 semaines.
Efficacité lors de troubles paniques:
L'efficacité de l'escitalopram a été démontrée lors d'une étude contrôlée par placebo d'une durée de 10 semaines avec un dosage flexible d'escitalopram 5-20 mg par jour et le citalopram racémique 10-40 mg par jour.
L'étude a démontré une efficacité supérieure de l'escitalopram par rapport au placebo lors de relevés des fréquences des attaques paniques, du degré de sévérité, de la durée et des symptômes accompagnant les troubles paniques.
Efficacité lors de troubles obsessionnels compulsifs:
Une étude clinique randomisée, en double aveugle a montré que l'escitalopram 20 mg par jour provoque une plus grande réduction du score après 12 semaines sur les échelles suivantes par rapport au placebo: Y-BOCS (Yale-Brown Obsessive Compulsive Scale) score global (différence moyenne: 3,21 points), Y-BOCS sous-échelle obsessions/rituels et NIMH-OCS (National Institute of Mental Health Obsessive Compulsive Scale) score global. Le résultat obtenu avec l'escitalopram 10 mg par jour sur le score global de l'échelle Y-BOCS après 12 semaines était numériquement différent du placebo (différence moyenne: 1.97 points), mais n'atteignait pas la signifiance statistique (p= 0.052).
Après 24 semaines, les deux doses, soit celle de 10 mg (différence moyenne: 2.56 points) et celle de 20 mg (différence moyenne: 3.55 points) d'escitalopram par jour, étaient supérieures au placebo dans les analyses statistiques (évaluation du critère primaire score global de l'échelle Y-BOCS ainsi que les sous-échelles obsessions/rituels de Y-BOCS et le score global de NIMH-OCS).
Le tableau suivant montre le pourcentage des patients (%) de l'étude décrite plus haut (y compris les contrôles actifs) ayant montré une réponse ou une rémission après 24 semaines (placebo, paroxétine ainsi qu'escitalopram):
Critères
|
Placebo
|
Paroxétine
|
Escitalopram
|
(n=113)
|
40 mg/jour (n=116)
|
10 mg/jour (n=112)
|
20 mg/jour (n=114)
|
Répondeurs
|
Y-BOCS Réduction ≥25% (prédéfinie)
|
50.4
|
67.2*
|
63.4
|
70.2**
|
Y-BOCS Réduction ≥30% (prédéfinie)
|
44.2
|
60.3*
|
59.8*
|
62.3*
|
Y-BOCS Réduction ≥35% (prédéfinie)
|
38.1
|
53.4*
|
54.5*
|
55.3*
|
CGI-I ≤2 (prédéfini)
|
38.1
|
57.8**
|
58.0**
|
56.1**
|
Rémission
|
Y-BOCS ≤10 (prédéfini)
|
27.4
|
37.9
|
36.6
|
42.1*
|
CGI-S ≤2 (prédéfini)
|
26.5
|
31.9
|
41.1*
|
38.6
|
CGI-S = 1
|
8.8
|
17.2
|
17.0
|
15.8
|
Supériorité statistiquement significative par rapport au placebo: * p<0.05; ** p<0.01.
L'escitalopram (10 et 20 mg par jour) s'est montré efficace dans la prévention des rechutes pour les patients d'une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo d'une durée de 24 semaines.
L'analyse primaire d'efficacité a montré une efficacité supérieure et statistiquement significative de l'escitalopram par rapport au placebo sur le délai jusqu'à la rechute des troubles obsessionnels compulsifs; le pourcentage de patients ayant une rechute était statistiquement significativement supérieur dans le groupe placebo (52%) par rapport au groupe escitalopram (23%). L'efficacité observée était statistiquement significative, aussi bien dans le groupe de 10 mg (10% de rechutes sous escitalopram contre 35% sous placebo) que dans le groupe de 20 mg (26% de rechutes sous escitalopram contre 54% sous placebo), p=0.014 et p<0.001.
Dans les études sur les troubles obsessionnels compulsifs, un effet favorable de l'escitalopram sur certains aspects de la qualité de vie a été observé (échelles SF-36 et Sheehan Disability Scale), avec des effets moins prononcés sous 10 mg.
Les patients ayant des tics (y compris syndrome de Tourette) n'ont pas été étudiés dans les deux études (critère d'exclusion).
Dans une étude en double aveugle, contrôlée par placebo, de l'ECG chez des sujets sains, la variation par rapport à l'état initial du QTc (correction de Fridericia) a été de 4.3 ms (90% CI 2.2-6.4) à la posologie de 10 mg par jour et de 10.7 ms (90% CI 8.6-12.8) lors d'un dosage de 30 mg/jour, ce qui est au-dessus de la recommandation (voir «Contre-indications», «Mises en garde et précautions», «Interactions», «Effets indésirables» et «Surdosage»).
PharmacocinétiqueAbsorption
L'escitalopram est pratiquement entièrement absorbé après administration orale. La prise simultanée de nourriture n'influence pas l'absorption. Lors de l'administration de doses multiples, les taux plasmatiques maximaux sont atteints en l'espace de 4 heures.
La pharmacocinétique est linéaire. Les taux plasmatiques à l'état d'équilibre sont atteints après une semaine environ. En administrant une dose quotidienne de 10 mg, la concentration moyenne à l'état d'équilibre s'élève à 50 nmol/l (intervalle 20-125 nmol/l).
Distribution
Le volume de distribution s'élève à 12-26 l/kg après administration orale. Les données sur le citalopram permettent d'estimer une liaison aux protéines plasmatiques inférieure à 80% pour l'escitalopram et pour ses métabolites principaux.
Métabolisme
L'escitalopram est métabolisé en déméthylescitalopram et didéméthylescitalopram. Les deux métabolites possèdent une action pharmacologique. L'oxyde N-escitalopram peut également être formé parallèlement. L'escitalopram et ses métabolites sont en partie éliminés sous forme de glucuronides. Dans le plasma, l'escitalopram est retrouvé en majeure partie sous forme non-modifiée. Après administration de doses multiples, 28-31% de la concentration d'escitalopram se retrouvent sous forme de déméthylescitalopram et <5% sous forme de didéméthylescitalopram. La biotransformation de l'escitalopram en métabolites déméthylés a lieu principalement par le CYP2C19, éventuellement avec une participation des CYP3A4 et CYP2D6.
Élimination
La demi-vie d'élimination (t½β) après administration de doses multiples est d'environ 30 heures, la clairance plasmatique orale (Cloral) est d'environ 0.6 l/min.
On suppose que l'escitalopram et ses métabolites principaux - tout comme le citalopram racémique - sont éliminés par le foie (voie métabolique) et par les reins, la plus grande partie de la dose apparaissant sous forme de métabolites dans les urines. La clairance hépatique repose principalement sur le système enzymatique P450.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
Chez les patients ayant une limitation légère à modérée de la fonction hépatique (classes A et B de Child-Pugh), la demi-vie était environ deux fois plus longue et l'AUC était augmentée d'environ 60% par rapport aux valeurs observées chez les patients présentant une fonction hépatique normale (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Troubles de la fonction rénale
Pour cause d'expérience insuffisante en la matière, la sécurité d'emploi de l'escitalopram n'est pas suffisamment établie lors d'insuffisance rénale. Dans le cadre d'études portant sur le citalopram racémique, une demi-vie plus longue et une légère augmentation du taux plasmatique ont été mesurées chez les patients ayant une fonction rénale réduite (Clcr 10-53 ml/min). Les concentrations plasmatiques des métabolites n'ont pas été mesurées, elles sont éventuellement augmentées.
Patients âgés (>65 ans):
En raison d'une baisse du taux de métabolisation chez les patients âgés (>65 ans), un allongement des demi-vies et une baisse des valeurs de la clairance ont été constatés dans ce groupe. L'exposition systémique est plus élevée de 50% environ chez les patients âgés par rapport aux volontaires sains.
Polymorphismes génétiques
Chez les métaboliseurs lents du CYP2C19, les taux plasmatiques d'escitalopram mesurés étaient deux fois plus élevés que chez les métaboliseurs rapides. Chez les métaboliseurs lents du CYP2D6, aucune modification significative du taux plasmatique n'a été observée.
Données précliniquesToxicité à long terme (ou toxicité en cas d'administration répétée)
Après quelques semaines de traitement à doses très hautes (toxiques) d'escitalopram et de citalopram, des effets cardiaques ont pu être observés chez le rat. Aucune relation avec la pratique clinique n'a été trouvée jusqu'ici.
Dans quelques tissus comme ceux des poumons, de l'épididyme et du foie, un taux élevé de phospholipides a été mesuré chez le rat après administration prolongée de citalopram et d'escitalopram. Les observations au niveau des épididymes et du foie sont apparues à des doses analogues à celles utilisées en clinique. L'effet était réversible après l'arrêt du traitement. L'accumulation de phospholipides (phospholipidose) chez l'animal a été observée avec un grand nombre de médicaments amphiphiles cationiques. On ignore si ce phénomène est pertinent pour l'être humain.
Mutagénicité et carcinogénicité
Aucune donnée n'est actuellement disponible sur la mutagenèse et la carcinogenèse d'escitalopram.
Toxicité sur la reproduction
Des études chez l'animal ont montré que le citalopram entraîne une diminution des indices de fécondité et de gestation, ainsi qu'une diminution du nombre de nidation, des tubes séminifères endommagés et un sperme anormal.
Aucune donnée chez l'animal relative à ce sujet n'est disponible pour l'escitalopram.
Des études d'embryotoxicité réalisées sur le rat ont révélé des effets toxiques (diminution du poids du foetus et retard réversible de l'ossification), toutefois à des AUC plus élevées que celles atteintes dans la pratique clinique. Le taux de malformations n'était pas accru. Des études périnatales et postnatales ont montré une baisse du taux de survie pendant la période de lactation à des AUC plus élevées que celles atteintes dans la pratique clinique.
Remarques particulièresIncompatibilités
Les gouttes orales ne doivent être mélangées qu'avec de l'eau, du jus d'orange ou du jus de pomme. Solution buvable en gouttes Escitalopram-Mepha ne doivent pas être mélangées avec d'autres médicaments car d'autres études de compatibilité n'ont pas été menées.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Stabilité après ouverture
Après ouverture, les gouttes doivent être utilisées dans un délai de 8 semaines.
Remarques particulières concernant le stockage
Lactab:
Conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de la lumière. Ne pas conserver au-dessus de 25°C.
Solution buvable en gouttes:
Conserver le flacon bien fermé. Conserver en position debout, dans l'emballage d'origine. Ne pas conserver au-dessus de 25°C.
Ne pas conserver au réfrigérateur. Conserver hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation62787 (Lactab), 65460 (solution) (Swissmedic).
PrésentationEscitalopram-Mepha, Lactab (avec rainure de fragmentation) à 10 mg: 14, 28 et 98 [B].
Escitalopram-Mepha, Lactab (avec rainure de fragmentation) à 20 mg: 14, 28 et 98 [B].
Escitalopram-Mepha solution buvable en gouttes à 20 mg/ml: 15 ml [B].
Titulaire de l’autorisationMepha Pharma AG, Basel.
Mise à jour de l’informationMai 2023.
Numéro de version interne: 12.1
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