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Information professionnelle sur Zolmitriptan Spirig HC® 2.5, comprimés:Spirig HealthCare AG
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Zolmitriptanum.
Excipients
Aromatica, Saccharinum natricum, Excipiens pro compresso.

Indications/Possibilités d’emploi

Traitement aigu des crises migraineuses avec ou sans aura.

Posologie/Mode d’emploi

Prendre Zolmitriptan Spirig HC 2.5 comprimés avec de l'eau sans les croquer.
Adultes
La dose de Zolmitriptan Spirig HC 2.5 recommandée pour le traitement d'une crise migraineuse est de 2,5 mg.
Si les symptômes persistent ou réapparaissent en l'espace de 24 heures, une deuxième dose peut être utilisée, mais au plus tôt deux heures après la dose initiale.
Un effet net se manifeste 1 heure après l'administration.
L'effet de Zolmitriptan Spirig HC 2.5 est en principe indépendant du moment de la prise pendant la crise migraineuse. Il est cependant conseillé de prendre Zolmitriptan Spirig HC 2.5 aussitôt que possible après la survenue des douleurs migraineuses.
Il ne faut pas prendre plus de 10 mg (= 4 comprimés de Zolmitriptan Spirig HC 2.5) en l'espace de 24 heures.
Dose unitaire maximale: 1 comprimé.
Zolmitriptan Spirig HC 2.5 agit également en cas de crises migraineuses liées à des modifications hormonales au cours de la menstruation.
Zolmitriptan Spirig HC 2.5 n'est pas indiqué pour le traitement préventif des migraines.
L'efficacité de Zolmitriptan Spirig HC 2.5 n'est pas influencée par le sexe, l'âge (voir ci-après «Enfants» et «Patients âgés»), la durée de la crise, la présence de nausées avant le traitement ou par l'adjonction de mesures préventives anti-migraineuses.
Enfants (<12 ans)
Il n'y a pas de données concernant l'utilisation du zolmitriptan chez l'enfant. Il convient de ne pas utiliser Zolmitriptan Spirig HC 2.5 pour ce groupe d'âge.
Adolescents (12-17 ans)
L'efficacité de Zolmitriptan Spirig HC 2.5 chez les patients de 12 à 17 ans n'a pas pu être démontrée dans une étude clinique contrôlée contre placebo. Par conséquent, Zolmitriptan Spirig HC 2.5 ne doit pas être utilisé pour les patients de ce groupe d'âge.
Patients âgés
La sécurité d'emploi et l'efficacité de Zolmitriptan Spirig HC 2.5 n'ont pas été systématiquement étudiées chez des patients de plus de 65 ans.
Patients atteints d'insuffisance hépatique
Chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique légère ou modérée, aucune adaptation de la dose n'est nécessaire (voir «Pharmacocinétique»). Chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique sévère, on recommande une dose maximale de 5 mg par 24 heures.
Patients atteints d'insuffisance rénale
Chez les patients présentant une clairance de la créatinine supérieure à 15 ml/min. (voir «Pharmacocinétique»), aucune adaptation de la dose n'est nécessaire.

Contre-indications

Zolmitriptan Spirig HC 2.5 est contre-indiqué en cas d'hypersensibilité connue au principe actif ou à l'un des excipients conformément à la composition.
Zolmitriptan Spirig HC 2.5 ne doit pas être utilisé pour le traitement des migraines hémiplégiques ou basilaires.
L'usage de Zolmitriptan Spirig HC 2.5 est contre-indiqué chez les patients qui présentent l'anamnèse suivante:
cardiopathies ischémiques, antécédents d'infarctus du myocarde, spasmes vasculaires coronaires (angor de Prinzmetal) ou hypertension artérielle mal équilibrée et antécédents d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou d'accidents ischémiques transitoires (AIT).

Mises en garde et précautions

Zolmitriptan Spirig HC 2.5 ne doit être utilisé qu'en cas de migraine clairement diagnostiquée.
Comme dans le cas des autres traitements contre les migraines aiguës, il convient d'exclure d'autres affections neurologiques potentiellement graves avant d'administrer Zolmitriptan Spirig HC 2.5 aux patients n'ayant auparavant jamais souffert de migraine et chez les migraineux présentant des symptômes atypiques. On a rapporté le cas de patients traités par un agoniste des récepteurs 5HT1B/1D pour des céphalées graves qui, ultérieurement, se sont révélées être un signe d'accompagnement d'une lésion neurologique se développant (troubles de l'irrigation cérébrale, hémorragie sous-arachnoïdienne). À ce propos, il convient de tenir compte du fait que les migraineux peuvent être exposés à un risque accru de certaines affections vasculaires cérébrales, telles que p.ex. troubles de l'irrigation sanguine cérébrale, AVC (accident vasculaire cérébral), AIT (épisode ischémique transitoire), hémorragie cérébrale ou sous-arachnoïdienne.
Si le patient ne répond pas au premier traitement par la dose habituelle, il faut reconsidérer le diagnostic avant d'administrer une deuxième dose.
À l'instar des autres agonistes 5HT1B/1D, Zolmitriptan Spirig HC 2.5 doit être administré avec prudence aux patients présentant des antécédents d'épilepsie ou de lésions structurelles cérébrales qui abaissent le seuil épileptogène.
Comme les autres agonistes 5HT1B/1D, il ne faut pas administrer Zolmitriptan Spirig HC 2.5 aux patients susceptibles de présenter une maladie cardiaque non diagnostiquée sans en avoir exclu l'existence. Cela s'applique particulièrement aux femmes ménopausées, aux hommes de plus de 40 ans et aux patients présentant des facteurs de risque de maladie coronarienne.
Après l'administration de zolmitriptan, on a observé une sensation de pesanteur, d'oppression ou de striction thoracique. Toutefois, dans les études cliniques, ces symptômes ne s'accompagnaient pas d'arythmies ou de signes électrocardiographiques d'ischémie.
Si des symptômes évocateurs d'une cardiopathie ischémique surviennent pendant le traitement, il convient de procéder aux examens appropriés avant la poursuite du traitement.
Il ne faut pas administrer d'agonistes 5HT1B/1D aux patients souffrant d'un syndrome de Wolff-Parkinson-White symptomatique ou d'arythmies consécutives à d'autres troubles de la conduction en rapport avec des voies accessoires.
Tout comme avec d'autres agonistes 5HT1B/1D, une augmentation passagère de la pression artérielle a été observée chez des patients souffrant d'hypertension ou non; dans de très rares cas, cette augmentation de la pression artérielle est survenue dans le contexte d'autres événements cliniques significatifs.
Des spasmes vasculaires prolongés ont été signalés avec les dérivés de l'ergotamine. Étant donné que ces effets peuvent s'additionner, il faut éviter l'administration concomitante d'ergotamine et d'agonistes 5HT1B/1D.
Dans des rares cas, un syndrome sérotoninergique prenant la forme d'un effet indésirable menaçant le pronostic vital peut survenir lors de l'administration concomitante de triptans et d'autres médicaments à effet sérotoninergique. Le syndrome sérotoninergique est caractérisé par l'association variée de certains symptômes qui peuvent typiquement inclure les symptômes suivants: hyperréflexie, tremblements, myoclonies, modifications de l'état psychique comme agitation, anxiété, hallucinations, irritabilité évoluant vers un délire et un coma ainsi que tachycardie, fluctuations de la tension artérielle, hyperthermie, nausées, vomissements, diarrhée. Le syndrome sérotoninergique peut survenir lorsque deux ou plusieurs médicaments à effet sérotoninergique sont administrés en même temps ou si une dose est augmentée (voir rubrique «Interactions»).
Si un traitement associant le Zolmitriptan Spirig HC 2.5 et un ISRS/IRSN s'avère nécessaire, une surveillance étroite du patient est conseillée, particulièrement lors de l'instauration du traitement, en cas d'augmentation des doses.
L'arrêt des médicaments sérotoninergiques entraîne généralement une amélioration rapide. Le traitement du syndrome sérotoninergique dépend du type et de la sévérité des symptômes.
L'utilisation prolongée de tout type de traitement antalgique pour soulager des céphalées peut entraîner une aggravation de celles-ci. Si une telle aggravation apparait ou est suspectée, le traitement doit être interrompu. Le diagnostic de céphalée par abus médicamenteux (Medication Overuse Headache) doit être suspecté chez les patients présentant des céphalées fréquentes ou quotidiennes malgré (ou à cause de) l'utilisation régulière de médicaments contre les céphalées.
L'administration concomitante de moclobémide, un inhibiteur sélectif de la MAO-A, multiplie par trois l'AUC du métabolite actif et augmente de 26% l'AUC du zolmitriptan (voir aussi «Interactions»). Par conséquent, la dose maximale recommandée chez les patients prenant un inhibiteur sélectif de la MAO-A ou un inhibiteur non sélectif de la MAO est de 5 mg par 24 heures.

Interactions

Dans des rares cas, un syndrome sérotoninergique peut survenir prenant la forme d'un effet indésirable menaçant le pronostic vital lors de l'administration concomitante de triptans et d'autres médicaments à effet sérotoninergique plus ou moins prononcé comme, entre autres, les «inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine» (SSRI), (par ex. fluoxétine, paroxétine, sertraline), les «inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine/noradrénaline» (SNRI), (par ex. venlafaxine, duloxétine), les inhibiteurs de la MAO, le L-tryptophane, le lithium, les antidépresseurs tricycliques (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Rien ne suggère des interactions pharmacocinétiques avec la caféine, le métoclopramide, la sélégiline, la fluoxétine (20 mg/24 h), l'ergotamine, la dihydroergotamine, le paracétamol ou le pizotifène. Aucun SSRI autre que la fluoxétine n'a été étudié.
La fréquence des effets indésirables peut être augmentée lors de l'utilisation concomitante de triptans et de préparations contenant du millepertuis (Hypericum perforatum).
Il existe de faibles interactions pharmacocinétiques avec la rifampicine et le propranolol, mais elles ne sont toutefois pas cliniquement significatives. En cas d'administration concomitante de propranolol (160 mg/jour) durant 1 semaine, la Cmax et l'AUC du zolmitriptan peuvent être multipliées par 1,5. La Cmax et l'AUC du métabolite N-déméthylé peuvent diminuer de 30% et 15% respectivement. Après administration simultanée de propranolol et de zolmitriptan, aucune interaction n'a été constatée du point de vue de la pression artérielle ou du pouls.
Le zolmitriptan est métabolisé par le système du cytochrome P450, essentiellement par l'iso-enzyme CYP1A2.
Après l'administration de cimétidine, un inhibiteur global du système P450, la demi-vie et l'AUC du zolmitriptan et de son métabolite actif ont été environ doublées. C'est pourquoi, pour les patients qui prennent de la cimétidine, la dose journalière maximale recommandée est de 5 mg de zolmitriptan.
Compte tenu du profil général des interactions du zolmitriptan, une interaction avec les inhibiteurs spécifiques de l'iso-enzyme CYP1A2 du cytochrome P450 ne peut pas être exclue. C'est pourquoi, lors de l'utilisation concomitante de substances de cette classe (p.ex. fluvoxamine et quinolones), la dose journalière maximale recommandée est également de 5 mg de zolmitriptan.
Le principal métabolite inactif du zolmitriptan, le dérivé de l'acide indolacétique (2161W92), est formé à partir du métabolite N-déméthylé actif (N-déméthylé-zolmitriptan) par l'activité de la MAO-A. Cela a été démontré par l'administration concomitante de moclobémide, un inhibiteur sélectif de la MAO-A, qui a triplé l'AUC du métabolite actif N-déméthylé-zolmitriptan, alors que les taux de zolmitriptan n'ont été que très peu influencés (augmentation de l'AUC de 26%). C'est pourquoi, en cas de prise concomitante d'un inhibiteur de la MAO-A, il ne faut pas utiliser plus de 5 mg de Zolmitriptan par 24 heures.
Les études menées avec le zolmitriptan et des ergotamines chez des volontaires n'ont pas fourni d'indice suggérant des interactions pharmacocinétiques importantes ou cliniquement significatives. Au vu de la possibilité d'un effet vasoconstricteur additif, il faut néanmoins éviter l'administration concomitante de dérivés de l'ergotamine. Par conséquent, il ne faut pas administrer des préparations contenant de l'ergotamine au cours des 24 heures qui précèdent et des 6 heures qui suivent l'administration d'un agoniste 5HT1B/1D.
Il ne faut pas utiliser d'autres agonistes 5HT1B/1D dans les 24 heures qui suivent l'administration de Zolmitriptan Spirig HC 2.5.

Grossesse, allaitement

La sécurité d'emploi du zolmitriptan n'a pas été étudiée chez la femme enceinte. Les essais chez l'animal n'ont montré aucun effet tératogène. Toutefois, quelques résultats issus d'études sur l'embryotoxicité indiquent une diminution de la survie des embryons. Zolmitriptan Spirig HC 2.5 ne doit pas être utilisé durant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.
Des études animales montrent que le zolmitriptan diffuse aussi dans le lait maternel. En conséquence, le zolmitriptan sera administré uniquement avec prudence chez la femme qui allaite. Pour la sécurité du nourrisson, il convient de ne pas allaiter pendant les 24 heures suivant la prise de Zolmitriptan Spirig HC 2.5.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Zolmitriptan Spirig HC 2.5 peut diminuer la capacité des patients à conduire un véhicule ou à utiliser une machine. Il faut prendre en compte la possibilité de survenue de somnolence.

Effets indésirables

Les effets indésirables sont généralement légers à modérés et transitoires et ils disparaissent spontanément sans traitement supplémentaire.
Les effets indésirables éventuels surviennent souvent dans les quatre premières heures et leur fréquence n'augmente pas après plusieurs administrations.
Ces effets indésirables peuvent être fréquents (>1/100, <1/10), occasionnels (>1/1'000, <1/100), rares (>1/10'000, <1/1'000) ou très rares (<1/10'000).
Affections du système immunitaire
Rares: Réactions d'hypersensibilité, y compris anaphylaxie et réactions anaphylactoïdes.
Affections du système nerveux
Fréquents: Vertiges, céphalées, somnolence, sensation de chaleur, paresthésies et hyperesthésie.
Affections cardiaques/affections vasculaires
Fréquents: Palpitations.
Occasionnels: Tachycardie, augmentation passagère de la pression artérielle.
Très rares: Infarctus du myocarde, angine de poitrine, événements cardiaques graves chez des patients sans cardiopathie sous-jacente, spasmes vasculaires coronaires.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: Douleurs abdominales, nausées, vomissements, sécheresse buccale, dysphagie.
Très rares: Diarrhée sanguinolente, infarctus gastro-intestinal ou nécrose, complications gastro-intestinales ischémiques, y compris colite ischémique et infarctus splénique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Rares: Urticaire, angio-œdème.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Fréquents: Faiblesse musculaire, myalgie.
Affections du rein et des voies urinaires
Occasionnel: Polyurie, augmentation de la fréquence des mictions.
Très rares: Besoin impérieux d'uriner.
Troubles généraux
Fréquents: Asthénie, sensation de lourdeur, de striction, de douleur ou de pression dans le cou, la nuque, les mâchoires, les membres et le thorax.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Chez des volontaires ayant reçu une dose orale de 50 mg, on a constaté en général une sédation.
La demi-vie d'élimination du zolmitriptan est de 2,5 à 3 heures (voir «Pharmacocinétique»). C'est pourquoi, les patients ayant pris une dose excessive doivent être surveillés durant au moins 15 heures ou aussi longtemps que les symptômes ou les signes de surdosage persistent.
On ne dispose d'aucun antidote spécifique du zolmitriptan. Il est recommandé de prendre des mesures de soins intensifs en cas d'intoxication grave. Celles-ci comprennent l'ouverture des voies respiratoires, l'assurance d'un apport d'oxygène suffisant et de la ventilation ainsi que la surveillance et le soutien du système cardio-vasculaire.
L'influence d'une hémodialyse ou d'une dialyse péritonéale sur les concentrations sériques de zolmitriptan n'est pas connue.

Propriétés/Effets

Code ATC
N02CC03
Pharmacodynamique
Lors d'études précliniques, il a pu être démontré que le zolmitriptan est un agoniste sélectif des sous-types de récepteurs recombinés 5HT1D et 5HT1B des vaisseaux humains. Le zolmitriptan est un agoniste hautement spécifique des récepteurs 5HT1B/1D avec une affinité modérée pour les récepteurs 5HT1A. Le zolmitriptan ne possède ni une affinité significative (sur la base des études effectuées avec un radioligand) ni une activité pharmacologique pour les récepteurs suivants: 5HT2, 5HT3, 5HT4, alpha1-adrénergiques, alpha2-adrénergiques, bêta1-adrénergiques, H1-histaminiques, H2-histaminiques, muscariniques, dopaminergiques1, dopaminergiques2.
Les structures du cerveau humain sensibles à la douleur sont les vaisseaux sanguins et le système vasculaire de la dure-mère, innervés par les fibres afférentes trigéminées. Dans le modèle animal, l'administration de zolmitriptan provoque une vasoconstriction en raison de son activité agoniste sur les récepteurs vasculaires 5HT1. Cette vasoconstriction est liée au blocage de la libération du peptide lié au gène de la calcitonine (CGRP), du peptide intestinal vasoactif (VIP) ainsi que de la substance P. Ces deux mécanismes, vasoconstriction et inhibition de la libération des neuropeptides, affaiblissent la crise migraineuse, ce qui se traduit par une atténuation des douleurs et une amélioration des symptômes d'accompagnement de la migraine, tels que nausées, vomissements, photophobie et phonophobie.
Outre ces effets périphériques, le zolmitriptan agit également sur le système nerveux central, de sorte qu'il touche à la fois les zones périphériques et les centres migraineux du tronc cérébral. Cela pourrait expliquer la constance de son action sur plusieurs crises chez le même patient. La vasodilatation est due à l'activation d'un arc réflexe qui passe par les fibres orthodromiques trigéminales et l'innervation parasympathique de la circulation cérébrale par la libération du VIP, le plus important médiateur du déclenchement de la migraine. Le zolmitriptan inhibe cet arc réflexe et la libération du VIP.
Efficacité clinique
Quatre études randomisées menées en double aveugle et contrôlées contre placebo ont permis d'évaluer l'efficacité de 1 mg, 2,5 mg et 5 mg de zolmitriptan pour le traitement aigu de la migraine. La réponse au traitement par zolmitriptan était définie par la transformation des céphalées sévères ou moyennement sévères en céphalées légères ou par la disparition des céphalées. Cette réponse a été évaluée 1, 2 et 4 heures après la prise. Une évaluation de l'effet du zolmitriptan sur les symptômes associés à la migraine, à savoir nausées, photophobie et phonophobie, a également été effectuée. Dans toutes ces études, l'efficacité du zolmitriptan pour le traitement des crises migraineuses aiguës a été comparée à celle d'un placebo.
Les taux de réponse ont été significativement plus élevés 2 heures après la prise de zolmitriptan qu'après la prise du placebo (sauf chez les patients qui avaient pris 1 mg de zolmitriptan).
Dans deux études dans lesquelles l'effet de la dose de 1 mg de zolmitriptan a été évalué, les taux de réponse au bout de 2 heures ont été significativement plus élevés avec les doses de 2,5 et 5 mg de zolmitriptan qu'avec la dose de 1 mg. Il n'y avait toutefois pas de différences statistiquement significatives entre 2,5 mg et 5 mg de zolmitriptan sur le plan du principal critère d'évaluation (= taux de réponse deux heures après la prise). Le tableau ci-après récapitule les résultats des études susmentionnées.
Taux de réponse 2 heures après la prise de zolmitriptan, dans des études contrôlées contre placebo

Etude

Placebo

Dose de zolmitriptan

1 mg

2,5 mg

5 mg

006

15%
(3/20)

27%
(6/22)


62%
(13/21)

008

19%
(17/88)

Sans objet


66%
(118/179)

0017

34%
(41/121)

53%
(66/125)

65%
(169/260)

67%
(163/245)

0042

36%
(33/92)


62%
(110/178)


Total

29%
(94/321)

49%
(72/147)

64%
(279/438)

66%
(294/445)

Chez les patients présentant des symptômes associés à la migraine (nausées, photophobie et phonophobie), le zolmitriptan a induit une nette amélioration de ces symptômes, comparativement au placebo.

Pharmacocinétique

Absorption
Après administration orale chez l'être humain, le zolmitriptan est rapidement et bien absorbé (64%). La biodisponibilité absolue de la substance de départ est en moyenne d'environ 40% chez l'homme et est quelque peu plus élevée chez la femme.
Lors d'une administration unique à des sujets sains, l'AUC et la Cmax du zolmitriptan et de son métabolite actif N-déméthylé-zolmitriptan sont proportionnelles à la dose pour une posologie de 2,5 à 50 mg. L'absorption a lieu rapidement; la Cmax est atteinte en l'espace de 2 à 2,8 heures et les concentrations plasmatiques sont ensuite maintenues durant 4-6 heures. L'absorption du zolmitriptan n'est que faiblement influencée par la prise d'aliments. Il n'existe aucun indice d'accumulation lors de l'utilisation répétée de zolmitriptan.
Distribution
Après administration orale de 2,5 mg, le volume de distribution est de 7,0 l/kg. Le taux de liaison aux protéines plasmatiques est faible, environ 25%.
Métabolisme
Le zolmitriptan est soumis à une importante biotransformation hépatique. Il est métabolisé par le système du cytochrome P450, essentiellement par l'iso-enzyme CYP1A2. Trois métabolites principaux du zolmitriptan sont formés: un dérivé de l'acide indolacétique (le principal métabolite dans le plasma et l'urine), un dérivé N-oxydé et un dérivé N-déméthylé. Seul le métabolite N-déméthylé (N-déméthylé-zolmitriptan) est actif. Il est décomposé par le système enzymatique de la monoamine oxydase A (MAO-A) et s'est révélé être 2-6 fois plus puissant que le zolmitriptan chez l'animal. Les concentrations plasmatiques du N-déméthylé-zolmitriptan représentent environ 50% de celles de la molécule mère. On peut donc penser que ce métabolite contribue à l'effet thérapeutique de Zolmitriptan Spirig HC 2.5.
Élimination
Après la biotransformation hépatique, les métabolites sont éliminés dans l'urine. Plus de 60% d'une dose unique sont éliminés dans l'urine (surtout sous forme d'indolacétate) et 30% environ dans les fèces (surtout sous forme de zolmitriptan inchangé).
Après administration IV, la clairance plasmatique moyenne est d'environ 10 ml/min./kg, dont 1/3 revient à la clairance rénale. La clairance rénale étant supérieure à la filtration glomérulaire, on peut admettre l'existence d'une sécrétion tubulaire rénale.
La demi-vie d'élimination moyenne du zolmitriptan est de 2,5–3 heures et celle de ses métabolites est analogue, ce qui laisse supposer une élimination limitée par le taux de formation.
Cinétique pour certains groupes de patients
Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée à sévère, la clairance rénale du zolmitriptan et de ses métabolites est 7 à 8 fois plus faible que chez les sujets sains, bien que l'AUC de la molécule mère et du métabolite actif ne soit que peu augmentée (respectivement 16% et 35%). Une accumulation des métabolites inactifs lors d'administrations répétées est possible. La demi-vie d'élimination a augmenté d'une heure et est passée à 3–3,5 heures. Ces paramètres s'inscrivaient dans la même fourchette que celle observée chez les individus sains.
En cas d'insuffisance hépatique, le métabolisme du zolmitriptan diminue proportionnellement au degré de gravité de l'insuffisance. Par rapport aux personnes saines, l'AUC et la Cmax du zolmitriptan étaient augmentées de 94% et 50%, respectivement, chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée, et de 226% et 47%, respectivement, en cas d'insuffisance hépatique sévère. Les taux plasmatiques des métabolites, y compris du métabolite actif, étaient réduits. Chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée, l'AUC et la Cmax du métabolite actif N-déméthylé-zolmitriptan étaient diminuées de 33% et 44%, respectivement; cette diminution était respectivement de 82% et 90% en cas d'insuffisance hépatique sévère.
La demi-vie du zolmitriptan est de 4,7 heures chez les sujets sains, de 7,3 heures en cas d'insuffisance hépatique modérée et de 12 heures en cas d'insuffisance hépatique sévère. La demi-vie du métabolite actif N-déméthylé-zolmitriptan est de 5,7 heures chez les sujets sains, de 7,5 heures en cas d'insuffisance hépatique modérée et de 7,8 heures en cas d'insuffisance hépatique sévère.
La pharmacocinétique du zolmitriptan chez des personnes âgées en bonne santé s'est avérée comparable à celle de sujets jeunes en bonne santé.

Données précliniques

Dans une étude de tératogénicité menée par voie orale chez des rats et des lapins, la dose maximale tolérée de respectivement 1200 mg/kg/jour et 30 mg/kg/jour n'a provoqué aucun effet tératogène.
Les nombreuses études sur la génotoxicité permettent de conclure que le zolmitriptan ne présente vraisemblablement aucun risque génétique pour l'être humain.
Les études de cancérogénicité menées chez le rat et la souris, aux doses maximales jugées pertinentes, n'ont montré aucun signe de tumorigénicité.
Les études de reproduction menées chez le rat avec des doses limitées par la toxicité chez les mères n'ont montré aucun effet sur la fertilité.

Remarques particulières

Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Conservez à 15-30° C, dans l'emballage d'origine à l'abri de l'humidité et hors de la portée des enfants.

Numéro d’autorisation

62790 (Swissmedic)

Présentation

Zolmitriptan Spirig HC 2.5, comprimés: boîtes de 3, 6 et 12 comprimés [B]

Titulaire de l’autorisation

Spirig HealthCare SA, 4622 Egerkingen

Mise à jour de l’information

Juillet 2023.

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