CompositionPrincipes actifs
Cobicistatum.
Excipients
Noyau du comprimé: silice colloïdale, croscarmellose sodique, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline.
Enrobage: laque aluminique de jaune orangé S (E110), macrogol 3350 (E1521), polyalcool vinylique (E1203), talc (E553b), dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune (E172).
Un comprimé pelliculé de Tybost contient 2,1 mg de sodium.
Indications/Possibilités d’emploiTybost est indiqué comme potentialisateur pharmacocinétique des inhibiteurs de protéase du VIH-1, atazanavir et darunavir, chez les adultes.
Posologie/Mode d’emploiLe traitement doit être initié par un médecin expérimenté dans le traitement de l'infection par le VIH.
Adultes
Tybost doit être coadministré avec l'atazanavir ou le darunavir. Tybost doit être pris par voie orale une fois par jour avec un repas. Le comprimé pelliculé ne doit pas être croqué ni écrasé.
Les doses recommandées de Tybost et de l'inhibiteur de protéase coadministré, l'atazanavir ou le darunavir, sont présentées dans le tableau 1. Tybost étant utilisé en association avec l'atazanavir ou le darunavir, l'information professionnelle de l'atazanavir ou du darunavir doit également être consultée.
Tableau 1: Schéma posologique recommandé
Dose de Tybost
|
Dose recommandée de l'inhibiteur de protéase du VIH-1
|
150 mg une fois par jour
|
Atazanavir 300 mg une fois par jour
|
Darunavir 800 mg une fois par jour
|
L'utilisation de Tybost avec d'autres inhibiteurs de protéase du VIH-1 que ceux mentionnés dans le tableau 1 n'est pas recommandée.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Aucun ajustement de la posologie de Tybost n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh A) ou modérée (score de Child-Pugh B). Tybost n'a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique grave (score de Child-Pugh C) (voir «Mises en garde et précautions» et «Pharmacocinétique»).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Aucun ajustement de la posologie de Tybost n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale, y compris ceux présentant une insuffisance rénale grave.
Il a été démontré que Tybost provoque une diminution de la clairance de la créatinine estimée, due à l'inhibition de la sécrétion tubulaire de la créatinine, sans effet sur la filtration glomérulaire rénale réelle. Le traitement par Tybost ne doit pas être initié chez les patients dont la clairance de la créatinine estimée est inférieure à 70 ml/min, dans le cadre d'un traitement à base d'emtricitabine, de lamivudine, de fumarate de ténofovir disoproxil ou d'adéfovir, car en dessous de 50 ml/min, la dose de ces médicaments doit être ajustée et que de tels ajustements de la posologie n'ont pas été évalués en association avec Tybost (voir «Mises en garde et précautions», «Effets indésirables» et «Pharmacocinétique»).
Patients âgés
Aucune donnée n'est disponible permettant d'établir une recommandation posologique chez les patients âgés de plus de 65 ans (voir «Pharmacocinétique»).
Enfants et adolescents
La sécurité et l'efficacité de Tybost chez les enfants et les adolescents n'ont pas encore été établies (voir «Pharmacocinétique»). Aucune donnée n'est disponible.
Grossesse et post-partum
Le traitement par cobicistat et darunavir pendant la grossesse entraîne une exposition plus faible au cobicistat et au darunavir. Les données concernant l'utilisation de cobicistat et de l'atazanavir chez les femmes enceintes sont limitées. Par conséquent, aucun traitement par Tybost ne doit être instauré pendant la grossesse en association avec du darunavir ou de l'atazanavir et le traitement des femmes qui débutent une grossesse pendant un traitement par Tybost doit être changé (voir «Grossesse, Allaitement»).
Prise retardée
Si le patient oublie de prendre une dose de Tybost et s'en aperçoit dans les 12 heures suivant l'heure de prise habituelle, il doit prendre Tybost dès que possible, avec un repas, puis poursuivre le traitement selon son horaire de prise habituel en association avec l'atazanavir ou le darunavir. Si le patient oublie de prendre une dose de Tybost et s'en aperçoit plus de 12 heures après l'heure de prise habituelle, et que l'heure de la dose suivante est proche, le patient ne doit pas prendre la dose oubliée mais simplement reprendre son traitement à la prise suivante selon son horaire habituel.
Si le patient oublie de prendre une dose d'atazanavir ou de darunavir, consulter l'information professionnelle correspondante.
Si le patient oublie de prendre une dose de Tybost et d'atazanavir ou de darunavir, il doit prendre Tybost avec un repas en même temps que l'atazanavir ou le darunavir. Consulter l'information professionnelle de l'atazanavir ou du darunavir pour la posologie de l'atazanavir ou du darunavir.
Contre-indicationsConsulter l'information professionnelle du médicament coadministré (atazanavir ou darunavir).
Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients.
La coadministration de médicaments qui sont des substrats de la glycoprotéine P (P-gp) présentant une marge thérapeutique étroite ou dont la clairance est fortement dépendante du CYP3A et pour lesquels des concentrations plasmatiques élevées sont associées à des événements graves et/ou mettant en jeu le pronostic vital, est contre-indiquée. De même, la co-administration de médicaments qui sont des inducteurs puissants du CYP3A est contre-indiquée, car cela peut potentiellement conduire à une perte d'effet thérapeutique. La co-administration des médicaments cités ci-dessous (liste non exhaustive) est contre-indiquée (voir «Interactions»):
·antagoniste des récepteurs alpha-1 adrénergiques: alfuzosine
·antiarythmiques: amiodarone, quinidine
·antimycobactériens: rifampicine
·anticonvulsivants: carbamazépine, phénobarbital ou phénytoïne
·antagonistes du récepteur de l'endothéline: bosentan
·dérivés de l'ergot de seigle: dihydroergotamine, ergométrine, ergotamine
·agents de motilité gastro-intestinale: cisapride
·produits à base de plantes: millepertuis (Hypericum perforatum)
·inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase: lovastatine, simvastatine, atorvastatine (si Tybost est utilisé en association avec l'atazanavir)
·neuroleptiques: pimozide
·inhibiteurs directs oraux de la thrombine: dabigatran
·inhibiteurs de la PDE-5: sildénafil, utilisé dans le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire et vardénafil
·sédatifs/hypnotiques: midazolam par voie orale, triazolam, clorazépate, diazépam, flurazépam
·glucocorticoïdes systémiques: dexaméthasone
Mises en garde et précautionsCoadministration d'autres médicaments
Le cobicistat est un inhibiteur puissant, basé sur le mécanisme du CYP3A. L'instauration d'un traitement par Tybost chez des patients recevant des médicaments métabolisés par le CYP3A ou l'instauration d'un traitement par des médicaments métabolisés par le CYP3A chez des patients déjà traités par Tybost peut provoquer une augmentation des concentrations plasmatiques des médicaments coadministrés (voir «Interactions»). L'augmentation des concentrations plasmatiques des médicaments coadministrés peut accentuer ou prolonger leur effet thérapeutique ou leurs effets indésirables, ce qui peut potentiellement provoquer des événements graves et/ou mettant en jeu le pronostic vital (voir «Contre-indications»).
La co-administration de cobicistat avec des médicaments dont le(s) métabolites(s) actif(s) est/sont formé(s) via CYP3A peut conduire à une diminution des concentrations plasmatiques de ce métabolite actif/de ces métabolites actifs, ce qui peut avoir pour conséquence la perte de leur effet thérapeutique (voir «Interactions» et Tableau 2).
Le cobicistat étant métabolisé par le CYP3A, la coadministration de Tybost avec médicaments inducteurs du CYP3A peut entraîner une baisse des concentrations plasmatiques du cobicistat et ainsi de l'atazanavir ou du darunavir. La coadministration de ces médicaments avec Tybost est contre-indiquée ou n'est pas recommandée (voir «Contre-indications» et «Interactions»).
La co-administration de Tybost et de corticostéroïdes (toutes voies d'administration incluses) métabolisés par le CYP3A, peut accroître le risque de développement d'effets systémiques des corticostéroïdes tels qu'un syndrome de Cushing ou une suppression surrénalienne. Le risque d'insuffisance corticosurrénalienne aiguë/de défaillance surrénale à l'arrêt du traitement concomitant de Tybost et de ces corticostéroïdes peut également être élevé.
La co-administration avec des corticostéroïdes métabolisés par le CYP3A n'est pas recommandée, à moins que les bénéfices potentiels pour le patient soient supérieurs au risque; auquel cas, les patients doivent être surveillés à la recherche d'effets systémiques des corticoïdes. D'autres corticostéroïdes, dont le métabolisme est moins dépendant du CYP3A, par exemple la béclométhasone, doivent être considérés en particulier lors d'une utilisation prolongée (voir «Interactions»).
Le potentiel d'interactions médicamenteuses doit être pris en considération avant et au cours du traitement par Tybost (voir «Interactions», tableau 2). Il est recommandé de contrôler les autres médicaments utilisés par les patients pendant le traitement par Tybost et de surveiller les patients à la recherche d'effets indésirables.
Tybost est un potentialisateur pharmacocinétique de l'atazanavir et du darunavir. Les prescripteurs doivent consulter les informations professionnelles de l'atazanavir et du darunavir, notamment la description des autres médicaments contre-indiqués et des interactions significatives associées à ces médicaments.
Coadministration de Tybost avec d'autres médicaments antirétroviraux
Les recommandations posologiques n'ont été fixées que pour l'utilisation de Tybost avec l'atazanavir ou avec le darunavir une fois par jour. Tybost ne doit pas être utilisé comme potentialisateur pharmacocinétique d'un autre inhibiteur de protéase du VIH-1, car les recommandations posologiques pour de telles associations n'ont pas été établies et que ces dernières pourraient être associées à une concentration plasmatique insuffisante de l'inhibiteur de protéase aboutissant à une perte d'effet thérapeutique et au développement d'une résistance (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Tybost, coadministré avec l'atazanavir ou le darunavir, ne doit pas être utilisé en association avec un autre médicament antirétroviral nécessitant une potentialisation pharmacocinétique (c.-à-d. un autre inhibiteur de protéase), car les recommandations posologiques pour de telles associations n'ont pas été établies et que ces dernières pourraient être associées à une baisse des concentrations plasmatiques de l'atazanavir, du darunavir et/ou des autres médicaments antirétroviraux, aboutissant à une perte d'effet thérapeutique et au développement d'une résistance.
En raison des effets similaires du cobicistat et du ritonavir sur CYP3A, Tybost ne doit pas être coadministré avec d'autres médicaments contenant du cobicistat ou avec du ritonavir.
Effets sur la clairance de la créatinine estimée
Il a été démontré que Tybost provoque une diminution de la clairance de la créatinine estimée, due à l'inhibition de la sécrétion tubulaire de la créatinine, sans effet sur la filtration glomérulaire rénale réelle. Cet effet doit être pris en considération pour l'interprétation des variations de la clairance de la créatinine estimée chez les patients débutant un traitement par Tybost. Cela s'applique en particulier aux patients présentant déjà des maladies ou utilisant des médicaments qui nécessitent la surveillance de la clairance de la créatinine estimée, ainsi que lors de la coadministration de médicaments pour lesquels des ajustements de la posologie en fonction de la clairance de la créatinine estimée sont recommandés (voir «Posologie/Mode d'emploi», «Effets indésirables» et «Pharmacocinétique»).
Les données actuellement disponibles ne permettent pas de déterminer si la coadministration de fumarate de ténofovir disoproxil et de cobicistat est associée à un risque accru d'effets indésirables rénaux en comparaison avec les traitements contenant du fumarate de ténofovir disoproxil sans cobicistat.
Maladie hépatique
Tybost n'a pas été étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique grave (score de Child-Pugh C). Aucun ajustement de la posologie de Tybost n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (score de Child-Pugh A) ou modérée (score de Child-Pugh B) (voir «Posologie/Mode d'emploi» et «Pharmacocinétique»).
Les patients ayant une insuffisance hépatique préexistante y compris une hépatite chronique active ont, au cours d'un traitement par association d'antirétroviraux (ART), une fréquence plus élevée d'anomalies de la fonction hépatique et doivent faire l'objet d'une surveillance appropriée. Chez ces patients, en cas de signes d'aggravation de l'atteinte hépatique, l'interruption ou l'arrêt définitif du traitement doit être envisagé.
Patients coinfectés par le VIH et le virus de l'hépatite B (VHB) ou C (VHC)
Les patients atteints d'une hépatite B ou C chronique et traités par un ART présentent un risque accru de développer des effets indésirables hépatiques sévères et potentiellement fatals.
Se référer aux recommandations actuelles pour la prise en charge thérapeutique optimale de l'infection par le VIH chez les patients coinfectés par le VHB.
En cas de coadministration d'un traitement antiviral de l'hépatite B ou C, consulter également l'information professionnelle de ces médicaments (voir «Pharmacocinétique»).
Transmission du VIH
Il existe un risque de transmission du VIH par voie sexuelle, lorsque l'ART prescrit n'est pas pris régulièrement et/ou le succès virologique ne peut pas être atteint et maintenu. Les résultats des études observationnelles montrent que lorsqu'un succès virologique est atteint et maintenu, il n'y a aucun risque de transmission par voie sexuelle.
Infections opportunistes
Les patients qui reçoivent Tybost dans le cadre d'une thérapie antirétrovirale peuvent continuer à développer des infections opportunistes et d'autres complications de l'infection par le VIH.
En conséquence, une surveillance clinique étroite continue par un médecin expérimenté dans le traitement de patients atteints de maladies associées au VIH reste indispensable.
Ostéonécrose
L'étiologie est considérée comme multifactorielle (incluant l'utilisation de corticoïdes, la consommation d'alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse corporelle élevé), cependant des cas d'ostéonécrose ont été rapportés en particulier chez des patients à un stade avancé de la maladie liée au VIH et/ou ayant un ART au long cours. Il est conseillé aux patients de solliciter un avis médical s'ils éprouvent des troubles articulaires et des arthralgies, une raideur articulaire ou des difficultés à se mouvoir.
Excipients
Tybost contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
Tybost contient le colorant azoïque jaune orangé S (E110). Ce colorant peut provoquer des réactions allergiques.
InteractionsLe cobicistat est un inhibiteur puissant, basé sur le mécanisme du cytochrome P450 3A (CYP3A) et peut provoquer une augmentation des concentrations plasmatiques des médicaments qui sont principalement métabolisés par le CYP3A (voir «Mises en garde et précautions»). La coadministration de cobicistat avec des médicaments dont le(s) métabolites(s) actif(s) est/sont formé(s) via CYP3A peut conduire à une diminution des concentrations plasmatiques de ce métabolite actif/de ces métabolites actifs (voir «Mises en garde et précautions» et Tableau 2).
Le cobicistat est principalement métabolisé par le cytochrome P450 (CYP3A) et les médicaments inducteurs ou inhibiteurs du CYP3A peuvent donc influencer la clairance du cobicistat.
Le cobicistat est un faible inhibiteur du CYP2D6. Aucun effet inhibiteur du cobicistat sur le CYP1A2, le CYP2B6, le CYP2C8, le CYP2C9 ou le CYP2C19 n'est attendu. Aucune induction du CYP1A2, du CYP3A4, du CYP2C9, du CYP2C19, de l'UGT1A1 ou du MDR1 par le cobicistat n'est attendue.
Le cobicistat inhibe les transporteurs que sont la glycoprotéine P (Pgp), la BCRP, la MATE1, l'OATP1B1 et l'OATP1B3. En cas de coadministration avec Tybost, les médicaments constituant des substrats de ces transporteurs peuvent présenter des concentrations plasmatiques plus élevées.
Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.
Coadministration contre-indiquée
Les médicaments qui sont largement métabolisés par le CYP3A et fortement soumis à l'effet de premier passage semblent être les plus sujets à d'importantes augmentations de l'exposition lors de la coadministration avec Tybost. La coadministration de Tybost avec des médicaments tels que l'alfuzosine, l'amiodarone, la quinidine, la dihydroergotamine, l'ergométrine, l'ergotamine, le cisapride, la lovastatine, la simvastatine, l'atorvastatine (si Tybost est utilisé en association avec l'atazanavir), le pimozide, le sildénafil (pour le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire), le vardénafil, le midazolam par voie orale, le triazolam, le clorazépate, le diazépam, le flurazépam, la dexaméthasone, le dabigatran et le bosentan, dont la clairance est fortement dépendante du CYP3A et pour lesquels des concentrations plasmatiques élevées sont associées à des événements graves et/ou mettant en jeu le pronostic vital, est contre-indiquée (voir «Contre-indications»).
La coadministration de Tybost avec des médicaments qui sont des inducteurs puissants du CYP3A, tels que le millepertuis, la rifampicine, la carbamazépine, le phénobarbital et la phénytoïne, peut provoquer une baisse des concentrations plasmatiques du cobicistat et, par conséquent, des médicaments potentialisés, l'atazanavir ou le darunavir, et est contre-indiquée. Ceci peut aboutir à une perte d'effet thérapeutique et au développement éventuel d'une résistance (voir «Contre-indications»).
Coadministration non recommandée
La coadministration de Tybost avec des médicaments qui sont des inducteurs modérés ou faibles du CYP3A peut provoquer une baisse des concentrations plasmatiques du cobicistat et, par conséquent, des médicaments potentialisés, l'atazanavir ou le darunavir. Ceci peut aboutir à une perte d'effet thérapeutique et au développement éventuel d'une résistance. Des exemples de tels médicaments sont, entre autres l'étravirine, l'éfavirenz, la névirapine, le modafinil et l'oxcarbazépine (voir tableau 2).
La coadministration de Tybost avec des médicaments inhibiteurs du CYP3A peut provoquer une augmentation de la concentration plasmatique du cobicistat. Des exemples de tels médicaments sont, entre autres la délavirdine, l'itraconazole, le kétoconazole et le voriconazole (voir tableau 2).
Autres interactions
Les interactions entre Tybost et les médicaments pouvant potentiellement faire l'objet d'une coadministration sont énumérées dans le tableau 2 ci-dessous («↑» représente une augmentation (indications en pourcentage), «↓» une diminution (indications en pourcentage), «↔» pas de modification). Ces interactions reposent sur les études d'interaction médicamenteuse ou sur une prévision des interactions basée sur l'amplitude attendue de l'interaction et du risque potentiel d'effets indésirables graves et/ou mettant en jeu le pronostic vital ou de perte d'efficacité. Le tableau 2 ne prétend pas être exhaustif.
Pour plus d'informations sur les interactions médicamenteuses avec l'atazanavir ou le darunavir, il convient de consulter les informations professionnelles correspondantes lors de l'utilisation de Tybost.
Tableau 2: Interactions établies et autres interactions potentiellement significatives entre Tybost et d'autres médicaments
Médicament par classe thérapeutique
|
Effets sur la concentration du médicament Rapport moyen des paramètres pharmacocinétiques (IC à 90%)1; Aucun effet = 1,00a
|
Recommandation concernant la coadministration avec Tybost (150 mg de cobicistat) et l'atazanavir ou le darunavir
|
ANTIRÉTROVIRAUX
|
Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTIs)
|
Didanosine
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. ↔ Didanosine ↔ Cobicistat
|
La coadministration de didanosine sous forme de comprimés tamponnés devrait provoquer une baisse de la concentration plasmatique de l'atazanavir. Lors de la coadministration avec la didanosine, consulter l'information professionnelle de l'atazanavir pour la recommandation posologique. Lors de la coadministration de didanosine avec le darunavir/cobicistat, il convient d'administrer la didanosine une heure avant ou deux heures après le darunavir/cobicistat (avec un repas).
|
Fumarate de ténofovir disoproxil
|
La coadministration de fumarate de ténofovir disoproxil et de cobicistat devrait provoquer une augmentation de la concentration plasmatique du ténofovir. Cobicistat: ↔ ASC: 1,00 (0,95, 1,06) ↔ Cmax: 1,00 (0,95, 1,05) ↔ Cmin: 1,07 (0,94, 1,21) Ténofovir: ↔ ASC: 1,23 (1,16, 1,30) ↑ Cmax: 1,55 (1,35, 1,78)
|
Cette augmentation ne devrait pas être cliniquement pertinente et ne nécessite pas d'ajustement de la posologie du fumarate de ténofovir disoproxil.
|
Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTIs)
|
Délavirdine2
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. La coadministration de délavirdine et de cobicistat peut provoquer une augmentation des concentrations plasmatiques de la délavirdine et/ou du cobicistat. ↑ Cobicistat ↑ Délavirdine
|
La dose appropriée de délavirdine en association avec l'atazanavir/cobicistat ou le darunavir/cobicistat n'a pas été établie.
|
Éfavirenz (600 mg en dose unique)
|
La coadministration d'éfavirenz et de cobicistat devrait provoquer une baisse des concentrations plasmatiques du cobicistat. ↓ Cobicistat Éfavirenzb: ↔ ASC: 0,93 (0,89, 0,97) ↔ Cmax: 0,87 (0,80, 0,94) Cmin: N/A
|
En cas de baisse des concentrations plasmatiques du cobicistat, les concentrations plasmatiques de l'atazanavir ou du darunavir peuvent être réduites, ce qui peut provoquer une perte d'effet thérapeutique et le développement d'une résistance. La coadministration n'est pas recommandée (voir «Mises en garde et précautions»).
|
Étravirine
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. La coadministration d'étravirine et de cobicistat devrait provoquer une baisse des concentrations plasmatiques du cobicistat. ↓ Cobicistat
|
En cas de baisse des concentrations plasmatiques du cobicistat, les concentrations plasmatiques de l'atazanavir ou du darunavir peuvent être réduites, ce qui peut provoquer une perte d'effet thérapeutique et le développement d'une résistance. La coadministration n'est pas recommandée (voir «Mises en garde et précautions»).
|
Névirapine
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. La coadministration de névirapine et de cobicistat devrait provoquer une baisse des concentrations plasmatiques du cobicistat. Les concentrations plasmatiques de la névirapine peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat. ↓ Cobicistat ↑ Névirapine
|
En cas de baisse des concentrations plasmatiques du cobicistat, les concentrations plasmatiques de l'atazanavir ou du darunavir peuvent être réduites, ce qui peut provoquer une perte d'effet thérapeutique et le développement d'une résistance. La coadministration n'est pas recommandée (voir «Mises en garde et précautions»).
|
Rilpivirine
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. La coadministration de rilpivirine et de cobicistat devrait provoquer une augmentation de la concentration plasmatique de la rilpivirine. La rilpivirine ne devrait pas affecter la concentration plasmatique du cobicistat. ↑ Rilpivirine ↔ Cobicistat
|
Aucun ajustement de la posologie de la rilpivirine n'est nécessaire lors de la coadministration d'atazanavir/cobicistat ou de darunavir/cobicistat avec la rilpivirine.
|
Antagonistes du CCR5
|
Maraviroc
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Le maraviroc est un substrat du CYP3A; la concentration plasmatique du maraviroc augmente en cas de coadministration avec des inhibiteurs puissants du CYP3A. ↑ Maraviroc
|
Lors de la coadministration de maraviroc et d'atazanavir/cobicistat ou de darunavir/cobicistat, les patients doivent recevoir 150 mg de maraviroc deux fois par jour. Pour plus de précisions, consulter l'information professionnelle du maraviroc.
|
ANTI-INFECTIEUX
|
Antifongiques
|
Kétoconazole
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Les concentrations de kétoconazole et/ou de cobicistat peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat. ↑ Kétoconazole ↑ Cobicistat
|
Quand le kétoconazole est administré avec Tybost, la dose quotidienne maximale de kétoconazole ne doit pas dépasser 200 mg par jour. Des précautions sont nécessaires et une surveillance clinique est recommandée pendant la coadministration.
|
Itraconazole Voriconazole Posaconazole Fluconazole
|
Les concentrations d'itraconazole, de posaconazole et de fluconazole peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat. Les concentrations de voriconazole peuvent augmenter ou diminuer en cas de coadministration avec du cobicistat. ↑ Itraconazole ↑ ou ↓ Voriconazole ↑ Posaconazole ↑ Fluconazole
|
La coadministration avec Tybost peut nécessiter une surveillance clinique. Quand l'itraconazole est administré avec Tybost, la dose quotidienne maximale d'itraconazole ne doit pas dépasser 200 mg par jour. Il est recommandé d'évaluer le rapport bénéfices/risques pour justifier la coadministration du voriconazole et de Tybost.
|
Antimycobactériens
|
Rifabutine Rifabutine 150 mg un jour sur deux a été administré avec elvitégravir 150 mg une fois par jour et cobicistat 150 mg une fois par jour
|
La coadministration de la rifabutine ou la rifapentine, des puissants inducteurs du CYP3A, peut provoquer une baisse significative des concentrations plasmatiques du cobicistat. Cobicistat: ↔ ASC: 1,00 (0,90, 1,11) ↔ Cmax: 1,13 (1,05, 1,20) ↓ Cmin: 0,44 (0,26, 0,46) Rifabutine: ↔ ASC: 0,92 (0,83, 1,03) ↔ Cmin: 0,94 (0,85, 1,04) ↔ Cmax: 1,09 (0,98, 1,20) 25-Odésacétyl-rifabutine: ↑ ASC: 6,25 (5,08, 7,69) ↑ Cmin: 4,94 (4,04, 6,04) ↑ Cmax: 4,84 (4,09, 5,74)
|
La coadministration de Tybost et de rifabutine n'est pas recommandée. S'il est nécessaire de les associer, la dose recommandée de rifabutine est de 150 mg 3 fois par semaine, à administrer à des jours fixes (par exemple, lundi-mercredi-vendredi). Comme une augmentation de l'exposition à la 25-Odésacétyl-rifabutine est à prévoir, une surveillance accrue s'impose pour pouvoir repérer d'éventuels effets indésirables associés à la rifabutine, notamment une neutropénie ou une uvéite. Aucune étude portant sur des doses inférieures de rifabutine n'a été réalisée. Il faut garder à l'esprit qu'il est possible qu'une dose de 150 mg deux fois par semaine ne permette pas une exposition optimale à la rifabutine et induise par conséquent un risque de développement d'une résistance à la rifabutine et un échec thérapeutique.
|
Antibiotiques macrolides
|
Clarithromycine
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Les concentrations de clarithromycine peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat. ↑ Clarithromycine ↓ 14-OH-clarithromycine ↑ Cobicistat
|
Aucune recommandation posologique ne peut être faite; la prudence est donc recommandée lors de la coadministration de la clarithromycine avec l'atazanavir/cobicistat ou le darunavir/cobicistat.
|
ANTINÉOPLASIQUES
|
Dasatinib Nilotinib Vinblastine Vincristine
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Les concentrations de ces médicaments peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat. ↑ Antinéoplasique
|
Les concentrations de ces médicaments peuvent augmenter en cas de coadministration avec Tybost, provoquant potentiellement un risque accru d'événements indésirables habituellement associés à ces médicaments anticancéreux.
|
ANTICONVULSIVANTS
|
Oxcarbazépine
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. La coadministration d'oxcarbazépine, un inducteur du CYP3A, peut provoquer une baisse significative des concentrations plasmatiques du cobicistat. ↓ Cobicistat
|
En cas de baisse des concentrations plasmatiques du cobicistat, les concentrations plasmatiques de l'atazanavir ou du darunavir peuvent être réduites, ce qui peut provoquer une perte d'effet thérapeutique et le développement d'une résistance. L'utilisation d'autres anticonvulsivants doit être envisagée. Une surveillance clinique est recommandée en cas de coadministration avec Tybost.
|
Clonazépam Éthosuximide
|
Les concentrations de clonazépam et d'éthosuximide peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat. ↑ Clonazépam ↑ Éthosuximide
|
GLUCOCORTICOÏDES
|
Corticostéroïdes
|
En première ligne corticostéroïdes métabolisés par le CYP3A (notamment bétaméthasone, budésonide, fluticasone, mométasone, prednisone et triamcinolone)
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Les concentrations plasmatiques de ces médicaments peuvent augmenter en cas de co-administration avec le cobicistat, ce qui peut probablement provoquer une suppression surrénale et une baisse de la concentration sérique du cortisol.
|
La co-administration de Tybost et de corticostéroïdes (toutes voies d'administration incluses) métabolisés par le CYP3A peut accroître le risque d'effets systémiques des corticostéroïdes tels qu'un syndrome de Cushing ou une suppression surrénalienne. La co-administration avec des corticostéroïdes métabolisés par le CYP3A n'est pas recommandée, à moins que les bénéfices potentiels pour le patient soient supérieurs au risque, auquel cas les patients doivent être surveillés à la recherche d'effets systémiques des corticostéroïdes. D'autres corticostéroïdes, dont le métabolisme dépend moins du CYP3A comme la beclométhasone, doivent être considérés en particulier lors d'une utilisation prolongée.
|
ANTI-DIABÉTIQUES ORAUX
|
Metformine
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Le cobicistat provoque une inhibition réversible de MATE1 et les concentrations de la metformine peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat.
|
Une surveillance attentive du patient et un ajustement de la posologie de metformine sont recommandés chez les patients prenant simultanément Tybost.
|
INHIBITEURS DE LA POMPE À PROTONS
|
Oméprazole
|
Prise d'oméprazole le matin: Cobicistat: ↔ ASC: 0,92 (0,85, 1,01) ↔ Cmin: 0,93 (0,74, 1,17) ↔ Cmax: 0,90 (0,82, 0,99) Prise d'oméprazole le soir: Cobicistat: ↔ ASC: 0,99 (0,89, 1,09) ↔ Cmin: 1,02 (0,82, 1,28) ↔ Cmax: 0,94 (0,85, 1,05)
|
Aucun ajustement de la posologie du cobicistat n'est nécessaire lors de la coadministration d'atazanavir/cobicistat ou de darunavir/cobicistat avec des inhibiteurs de la pompe à protons. Les inhibiteurs de la pompe à protons devraient provoquer une baisse des concentrations plasmatiques d'atazanavir. En cas de coadministration avec des inhibiteurs de la pompe à protons, consulter l'information professionnelle de l'atazanavir pour la recommandation posologique.
|
ANTAGONISTES DES RÉCEPTEURS H2
|
Famotidine1
|
Cobicistat: ↔ ASC: 1,05 (1,02, 1,08) ↔ Cmin: 1,15 (1,06, 1,26) ↔ Cmax: 1,04 (0,99, 1,08)
|
Aucun ajustement de la posologie du cobicistat n'est nécessaire lors de la coadministration d'atazanavir/cobicistat ou de darunavir/cobicistat avec des antagonistes des récepteurs H2. Les antagonistes des récepteurs H2 devraient provoquer une baisse des concentrations plasmatiques d'atazanavir. En cas de coadministration avec des antagonistes des récepteurs H2, consulter l'information professionnelle de l'atazanavir pour la recommandation posologique.
|
ANTIACIDES
|
Hydroxyde d'aluminium ou de magnésium Carbonate de calcium
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. ↔ Cobicistat
|
Aucun ajustement de la posologie de Tybost n'est nécessaire lors de la coadministration avec des antiacides. La coadministration d'antiacides, y compris de formes pharmaceutiques tamponnées, devrait provoquer une baisse des concentrations plasmatiques d'atazanavir. En cas de coadministration avec des antiacides, consulter l'information professionnelle de l'atazanavir pour la recommandation posologique.
|
ANALGÉSIQUES NARCOTIQUES
|
Méthadone
|
R-Méthadone: ↔ ASC: 1,07 (0,96, 1,19) ↔ Cmin: 1,10 (0,95, 1,28) ↔ Cmax: 1,01 (0,91, 1,13) S-Méthadone: ↔ ASC: 1,00 (0,89, 1,12) ↔ Cmin: 1,02 (0,89, 1,17) ↔ Cmax: 0,96 (0,87, 1,06)
|
Aucun ajustement de la posologie de la méthadone n'est nécessaire.
|
Buprénorphine/Naloxone
|
Buprénorphine: ↑ ASC: 1,35 (1,18, 1,55) ↑ Cmin: 1,66 (1,43, 1,93) ↔ Cmax: 1,12 (0,98, 1,27) Naloxone: ↓ ASC: 0,72 (0,59, 0,87) ↓ Cmax: 0,72 (0,61, 0,85)
|
Aucun ajustement de la posologie de la buprénorphine/naloxone n'est nécessaire.
|
CONTRACEPTIFS ORAUX
|
Drospirénone/éthinylestradiol (3 mg/0,02 mg en dose unique)/atazanavir (300 mg une fois par jour)/cobicistat (150 mg une fois par jour)
|
Drospirénone: ↑ ASC: 2,30 (2,00, 2,64) ↔ Cmax: 1,12 (1,05, 1,19) Cmin: N/A Éthinylestradiol: ↔ ASC: 0,78 (0,73, 0,85) ↔ Cmax: 0,82 (0,76, 0,89) Cmin: N/A
|
En cas d'utilisation avec l'atazanavir/le cobicistat les concentrations plasmatiques de la drospirénone sont accrues. La co-administration de drospirénone/éthinylestradiol avec l'atazanavir/le cobicistat n'est pas recommandée.
|
Drospirénone/éthinylestradiol (3 mg/0,02 mg en dose unique)/darunavir (800 mg une fois par jour)/cobicistat (150 mg une fois par jour)
|
Drospirénone: ↑ ASC: 1,58 (1,47, 1,71) ↔ Cmax: 1,15 (1,05, 1,26) Cmin: N/A Éthinylestradiol: ↓ ASC: 0,70 (0,63, 0,77) ↔ Cmax: 0,86 (0,77, 0,95) Cmin: N/A
|
En cas d'utilisation avec le darunavir/le cobicistat les concentrations plasmatiques de la drospirénone sont accrues. En raison d'un risque potentiel d'hyperkaliémie, une surveillance clinique est nécessaire.
|
Norgestimate/éthinylestradiol
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. En cas d'utilisation simultanée avec le cobicistat, les concentrations de norgestimate peuvent être affectées.
|
On ne dispose pas de données pour faire des recommandations sur l'utilisation d'atazanavir/cobicistat ou de darunavir/cobicistat avec d'autres contraceptifs oraux. D'autres méthodes contraceptives doivent être envisagées.
|
ANTIARYTHMIQUES
|
Bépridil1 Disopyramide2 Flécaïnide Lidocaïne systémique Méxilétine2 Propafénone
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Les concentrations de ces médicaments antiarythmiques peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat. ↑ Disopyramide ↑ Flécaïnide ↑ Lidocaïne systémique ↑ Méxilétine ↑ Propafénone
|
Des précautions sont nécessaires et une surveillance clinique est recommandée lors de la coadministration de ces médicaments antiarythmiques avec Tybost.
|
Digoxine (0,5 mg en dose unique)/Cobicistat (plusieurs doses de 150 mg)
|
Les concentrations plasmatiques de la digoxine peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat. Digoxineb: ↔ ASC:1,08 (1,00, 1,17) ↑ Cmax:1,41 (1,29, 1,55) Cmin: N/A
|
La concentration maximale de la digoxine est augmentée lors de la coadministration avec Tybost. Il faut commencer par prescrire la dose de digoxine la plus faible. Les concentrations sériques de la digoxine doivent être surveillées et utilisées pour ajuster progressivement la dose de digoxine afin d'obtenir les effets cliniques souhaités.
|
ANTIHYPERTENSEURS
|
Métoprolol Timolol
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Les concentrations de bêta-bloquants peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat. ↑ Métoprolol ↑ Timolol
|
Une surveillance clinique est recommandée et il peut être nécessaire de diminuer la dose si ces bêta-bloquants sont coadministrés avec Tybost.
|
Amlodipine Diltiazem Félodipine Nicardipine2 Nifédipine Vérapamil
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Les concentrations d'inhibiteurs calciques peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat. ↑ Amlodipine ↑ Diltiazem ↑ Félodipine ↑ Nicardipine ↑ Nifédipine ↑ Vérapamil
|
Des précautions sont nécessaires et une surveillance clinique est recommandée en cas de coadministration avec Tybost.
|
ANTICOAGULANTS
|
Dabigatran
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. La co-administration de cobicistat peut conduire à des concentrations plasmatiques accrues de dabigatran, avec des effets semblables à ceux observés avec d'autres puissants inhibiteurs de P-gp. ↑ Dabigatran
|
La co-administration de Tybost avec dabigatran est contre-indiquée.
|
Apixaban Rivaroxaban
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. La co-administration de cobicistat peut conduire à des concentrations plasmatiques accrues d'apixaban et de rivaroxaban, ce qui peut avoir pour conséquence un risque élevé d'hémorragie. ↑ Rivaroxaban ↑ Apixaban
|
La co-administration de Tybost et apixaban et rivaroxaban n'est pas recommandée.
|
Édoxaban
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. La co-administration de cobicistat peut conduire à des concentrations plasmatiques accrues d'édoxaban, ce qui peut avoir pour conséquence un risque accru d'hémorragie. ↑Édoxaban
|
En cas de co-administration de Tybost et édoxaban, on recommande une surveillance clinique et/ou un ajustement de la posologie. Tenir compte de l'information professionnelle d'édoxaban en ce qui concerne les interactions avec les inhibiteurs de P-gp.
|
Warfarine2
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Les concentrations de warfarine peuvent être modifiées en cas de coadministration avec du cobicistat. ↑ ou ↓ Warfarine
|
Une surveillance du rapport normalisé international (INR) est recommandée en cas de coadministration avec Tybost.
|
ANTIAGRÉGANTS PLAQUETTAIRES
|
Clopidogrel
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Le métabolite actif du clopidogrel est formé par plusieurs enzymes CYP, dont CYP3A4. Sur la base d'études d'interaction, menée avec le kétoconazole, un autre inhibiteur puissant de CYP3A4, on s'attend à ce que la coadministration de clopidogrel avec l'inhibiteur de CYP3A4 cobicistat abaisse les concentrations plasmatiques du métabolite actif de clopidogrel, ce qui pourrait réduire l'activité antiplaquettaire du clopidogrel: ↓ ASC métabolite actif ↓ Cmax métabolite actif
|
La co-administration de clopidogrel et Tybost n'est pas recommandée.
|
Prasugrel
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Sur la base d'études d'interaction menée avec le kétoconazole, un autre inhibiteur puissant de CYP3A4, on ne s'attend pas à ce que l'inhibiteur de CYP3A4 cobicistat ait un effet cliniquement pertinent sur les concentrations plasmatiques du métabolite actif du prasugrel: ↔ ASC métabolite actif ↓ Cmax métabolite actif
|
Aucun ajustement de la posologie de prasugrel n'est nécessaire.
|
BÊTA-AGONISTES INHALÉS
|
Salmétérol
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. La coadministration de salmétérol avec le cobicistat peut provoquer une augmentation des concentrations plasmatiques du salmétérol. ↑ Salmétérol
|
Les concentrations plasmatiques accrues de salmétérol sont associées à un risque potentiel de réactions graves et/ou mettant en jeu le pronostic vital. La coadministration de salmétérol et de Tybost n'est pas recommandée (voir «Mises en garde et précautions»).
|
INHIBITEURS DE LA HMG-CoA RÉDUCTASE
|
Atorvastatin (dose unique de 10 mg)/atazanavir (300 mg)/ cobicistat (150 mg une fois par jour)
|
Atorvastatine: ↑ ASC: 9,22 (7,58, 11,22) ↑ Cmax: 18,85 (13,53, 26,27) Cmin: N/A
|
Les concentrations plasmatiques de l'atorvastatine sont augmentées en cas de co-administration avec atazanavir/cobicistat. La co-administration d'atorvastatine avec atazanavir/cobicistat est contre-indiquée.
|
Rosuvastatine (dose unique de 10 mg)/atazanavir (300 mg une fois par jour)/cobicistat (150 mg une fois par jour)
|
Rosuvastatine: ↑ ASC: 3,42 (2,87, 4,07) ↑ Cmax: 10,58 (8,72, 12,83) Cmin: N/A
|
En cas de co-administration avec atazanavir/cobicistat, les concentrations plasmatiques de la rosuvastatine sont augmentées. D'autres possibilités doivent être prises en considération. Si la co-administration de rosuvastatine et atazanavir/cobicistat est impérative, la dose journalière de rosuvastatine ne doit pas excéder 5 mg.
|
Rosuvastatine (dose unique de 10 mg)/darunavir (800 mg une fois par jour)/cobicistat (150 mg une fois par jour)
|
Rosuvastatine: ↑ ASC: 1,93 (1,70, 2,20) ↑ Cmax: 3,77 (3,29, 4,32) Cmin: N/A
|
En cas de co-administration avec darunavir/cobicistat, les concentrations plasmatiques de la rosuvastatine sont augmentées. Il est recommandé de commencer le traitement avec la dose la plus faible de rosuvastatine puis de l'augmenter en fonction de l'effet clinique et en surveillant la sécurité (myopathie par exemple). La dose journalière de la rosuvastatine ne doit pas excéder 20 mg.
|
Atorvastatine (dose unique de 10 mg)/darunavir (800 mg)/cobicistat (150 mg une fois par jour)
|
Atorvastatine: ↑ ASC: 3,90 (3,52, 4,32) ↑ Cmax: 4,19 (3,67, 4,78) Cmin: N/A
|
En cas de co-administration avec darunavir/cobicistat, les concentrations plasmatiques de l'atorvastatine augmentent. Il est recommandé de commencer le traitement avec la dose la plus faible d'atorvastatine puis de l'augmenter en fonction de l'effet clinique et en surveillant la sécurité (myopathie par exemple). La dose journalière d'atorvastatine ne doit pas excéder 20 mg.
|
Fluvastatine Pitavastatine Pravastatine
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. En cas d'utilisation simultanée avec du cobicistat les concentrations plasmatiques des inhibiteurs de la HMG-CoA réductase peuvent augmenter. ↑ Fluvastatine ↑ Pitavastatine ↑ Pravastatine
|
En cas de co-administration d'atazanavir/cobicistat ou de darunavir/cobicistat les concentrations plasmatiques de fluvastatine, pitavastatine ou pravastatine peuvent augmenter. Il est recommandé de commencer le traitement avec la dose la plus faible de fluvastatine, pitavastatine ou pravastatine puis de l'augmenter en fonction de l'effet clinique et en surveillant la sécurité (myopathie par exemple). En cas d'association avec l'atazanavir ou le darunavir, tenir compte de l'information professionnelle pour ces médicaments.
|
INHIBITEURS DE LA PHOSPHODIESTÉRASE DE TYPE 5 (PDE-5)
|
Sildénafil (pour le traitement des dysfonctions érectiles) Tadalafil (pour le traitement de l'hypertension artérielle pulmonaire)
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Les inhibiteurs de la PDE-5 sont principalement métabolisés par le CYP3A. La co-administration avec Tybost peut provoquer une augmentation des concentrations plasmatiques du sildénafil et du tadalafil, qui peut être à l'origine d'effets indésirables associés aux inhibiteurs de la PDE-5. ↑ Sildénafil ↑ Tadalafil
|
Pour le traitement du dysfonctionnement érectile, il est recommandé d'utiliser les doses suivantes en cas de coadministration avec Tybost: une dose unique de sildénafil inférieure ou égale à 25 mg en 48 heures ou une dose unique de tadalafil inférieure ou égale à 10 mg en 72 heures. Il faut être prudent et envisager une diminution de la dose lorsque Tybost est co-administré avec du tadalafil, utilisé pour traiter une hypertension artérielle pulmonaire.
|
ANALEPTIQUES
|
Modafinil
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. La coadministration de modafinil, un inducteur du CYP3A, et de cobicistat peut provoquer une baisse des concentrations plasmatiques du cobicistat. ↓ Cobicistat
|
En cas de baisse des concentrations plasmatiques du cobicistat, les concentrations plasmatiques de l'atazanavir ou du darunavir peuvent être réduites, ce qui peut provoquer une perte d'effet thérapeutique et le développement d'une résistance. La coadministration de modafinil et de Tybost n'est pas recommandée (voir «Mises en garde et précautions»). L'utilisation d'autres analeptiques doit être envisagée.
|
ANTIDÉPRESSEURS
|
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRSs)
|
Trazodone2
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Les concentrations plasmatiques de ces antidépresseurs peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat. ↑ ISRSs ↑ Trazodone
|
Avec la plupart des médicaments de la classe des ISRSs, un ajustement progressif de la posologie peut être nécessaire, en cas de coadministration avec Tybost. Lors de la coadministration avec Tybost, la concentration de la désipramine est augmentée. Les concentrations de trazodone peuvent augmenter lors de la coadministration avec Tybost. La coadministration de désipramine ou de trazodone avec Tybost exige la prudence et une réduction de la dose de désipramine ou de trazodone doit être envisagée.
|
Désipramine (50 mg en dose unique)1
|
Désipramine: ↑ ASC: 1,65 (1,36, 2,02) ↑ Cmax: 1,24 (1,08, 1,44) Cmin: N/A
|
IMMUNOSUPPRESSEURS
|
Ciclosporine Sirolimus Tacrolimus
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Les concentrations de ces immunosuppresseurs peuvent augmenter considérablement en cas de coadministration avec du cobicistat. ↑ Ciclosporine ↑ Sirolimus ↑ Tacrolimus
|
La coadministration avec Tybost exige la prudence. Une surveillance clinique et un contrôle étroit des concentrations plasmatiques des immunosuppresseurs sont recommandés pendant le traitement.
|
NEUROLEPTIQUES
|
Perphénazine Rispéridone Thioridazine2
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. La coadministration de neuroleptiques et de cobicistat peut provoquer une augmentation des concentrations plasmatiques des neuroleptiques. ↑ Perphénazine ↑ Rispéridone ↑ Thioridazine
|
En cas de coadministration avec Tybost, envisager une réduction de la dose du neuroleptique.
|
SÉDATIFS/HYPNOTIQUES
|
Buspirone2 Estazolam2 Zolpidem
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Les concentrations de ces sédatifs/hypnotiques peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat. ↑ Buspirone ↑ Estazolam ↑ Zolpidem
|
Il peut être nécessaire de réduire la dose et il est recommandé de surveiller les concentrations. En cas d'associations avec Tybost, il faut renoncer à la conduite et à l'utilisation de machines dangereuses en raison d'une sédation potentiellement prolongée par rapport à l'administration isolée.
|
ANTIGOUTTEUX
|
Colchicine2
|
Les interactions n'ont pas été étudiées. Les concentrations plasmatiques de la colchicine peuvent augmenter en cas de coadministration avec du cobicistat. ↑ Colchicine
|
Tybost ne doit pas être coadministré avec de la colchicine chez les patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique. Traitement des crises de goutte – coadministration de colchicine chez les patients traités par Tybost: 1 dose de 0,6 mg (1 comprimé), suivie de 0,3 mg (un demi comprimé) 1 heure plus tard. Le traitement peut être renouvelé au plus tôt après 3 jours. Prévention des crises de goutte – coadministration de colchicine chez les patients traités par Tybost: Si le traitement initial comportait de 0,6 mg deux fois par jour, celui-ci doit être réduit à 0,3 mg une fois par jour. Si le traitement initial comportait 0,6 mg une fois par jour, celui-ci doit être réduit à 0,3 mg tous les deux jours. Traitement de la fièvre méditerranéenne familiale – coadministration de colchicine chez les patients traités par Tybost: Dose quotidienne maximale de 0,6 mg (l'utilisation de 0,3 mg deux fois par jour est également possible).
|
N/A = non présent
a toutes les limites de «sans effet» sont 70-143%, à moins d'indication contraire
b limite de «sans effet» 8-125%
1 Lorsque l'on dispose de données issues d'études d'interactions médicamenteuses
2 Non autorisé en Suisse
Grossesse, allaitementConsulter les informations professionnelles des médicaments coadministrés atazanavir ou darunavir.
Grossesse
Il n'existe pas de données cliniques ou il existe des données cliniques limitées sur l'utilisation de Tybost chez la femme enceinte.
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects du cobicistat sur la reproduction (voir «Données précliniques»).
De plus faibles expositions au darunavir et au cobicistat ont été rapportées pendant les deuxième et troisième trimestres de la grossesse. La diminution de la concentration de cobicistat peut ne pas fournir un effet stimulant pharmacocinétique suffisant. L'exposition diminuée au darunavir peut entraîner un risque accru d'échec thérapeutique et de transmission de l'infection par le VIH de la mère à l'enfant.
Les données concernant l'utilisation de cobicistat et d'atazanavir chez les femmes enceintes sont limitées. La concentration plasmatique du cobicistat et, par conséquent, de l'atazanavir peut également diminuer pendant la grossesse. Par conséquent, aucun traitement par Tybost ne doit être instauré pendant la grossesse en association avec du darunavir ou de l'atazanavir et le traitement des femmes qui débutent une grossesse pendant un traitement par Tybost doit être changé pour un autre traitement du VIH (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Allaitement
On ne sait pas si le cobicistat est excrété dans le lait maternel. Les données pharmacodynamiques/toxicologiques disponibles chez l'animal ont mis en évidence l'excrétion du cobicistat dans le lait. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons ne peut être exclu. En conséquence, Tybost ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement.
Afin d'éviter la transmission du VIH au nourrisson, il est déconseillé aux femmes vivant avec le VIH d'allaiter leur nourrisson.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesLes effets de Tybost sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés.
Effets indésirablesLes effets indésirables associés à l'atazanavir potentialisé par Tybost sont cohérents avec le profil de sécurité d'emploi de l'atazanavir potentialisé par le ritonavir. Les effets indésirables les plus fréquemment signalés avec l'atazanavir potentialisé par Tybost ont été les effets associés à l'augmentation des taux de bilirubine (voir tableau 3).
La sécurité d'emploi de Tybost est basée sur les données de 144 semaines dans le cadre d'une étude clinique randomisée de phase 3, contrôlée contre comparateur actif (GS-US-216-0114), au cours de laquelle 692 patients naïfs de tout traitement ont reçu au moins une dose d'atazanavir potentialisé par Tybost (n = 344) ou d'atazanavir potentialisé par ritonavir (n = 348) avec Truvada. Sur ces 692 patients, 613 (300 atazanavir potentialisé par Tybost et 313 atazanavir potentialisé par ritonavir) et 496 patients (250 atazanavir potentialisé par Tybost et 246 atazanavir potentialisé par ritonavir) ont reçu respectivement au moins 144 semaines de traitement.
Les effets indésirables observés pendant les 144 semaines de l'étude clinique GS-US-216-0114 avec l'atazanavir potentialisé par Tybost sont présentés dans le tableau 3, par classe d'organes et fréquence. Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité. Les fréquences sont définies comme suit: très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100, <1/10) et occasionnels (≥1/1000, <1/100).
Tableau 3: Tableau récapitulatif des effets indésirables associés à l'atazanavir potentialisé par Tybost basé sur l'étude de phase 3 GS-US-216-0114 menée sur 144 semaines
Fréquence
|
Effet indésirable
|
Troubles du métabolisme et de la nutrition:
|
Fréquents:
|
hyperglycémie, augmentation de l'appétit
|
Affections psychiatriques:
|
Fréquents:
|
insomnies, rêves anormaux
|
Occasionnels:
|
dépression, troubles du sommeil
|
Affections du système nerveux:
|
Fréquents:
|
céphalées, sensations vertigineuses, somnolences, dysgueusie
|
Affections oculaires:
|
Très fréquents:
|
ictère oculaire (17,4%)
|
Affections gastro-intestinales:
|
Très fréquents:
|
nausées (12,5%)
|
Fréquents:
|
vomissements, diarrhées, dyspepsie, douleurs abdominales, distension abdominale, flatulences, sécheresse buccale
|
Affections hépatobiliaires:
|
Très fréquents:
|
ictère (16,0%)
|
Fréquents:
|
hyperbilirubinémie
|
Affections de la peau et du tissu sous-cutané:
|
Fréquents:
|
exanthème
|
Occasionnels:
|
prurit
|
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif:
|
Occasionnels:
|
myalgies
|
Affections du rein et des voies urinaires:
|
Occasionnels:
|
lithiase rénale, hématurie, protéinurie
|
Troubles généraux:
|
Fréquents:
|
fatigue
|
Occasionnels:
|
fièvre, asthénie
|
Pour de plus amples informations sur les effets indésirables de l'atazanavir ou du darunavir, consulter l'information professionnelle du médicament coadministré.
Description de certains effets indésirables
Insuffisance rénale
Il a été démontré que Tybost provoque une diminution de la clairance de la créatinine estimée, due à l'inhibition de la sécrétion tubulaire de la créatinine, sans effet sur la filtration glomérulaire rénale réelle. L'augmentation de la créatinine sérique liée à l'effet inhibiteur de Tybost ne dépasse généralement pas 0,4 mg/dl par rapport au début du traitement.
Dans l'étude GS-US-216-0114, les diminutions de la clairance de la créatinine estimée se sont produites à un stade précoce du traitement par Tybost, après quoi elles se sont stabilisées. Au bout de 144 semaines de traitement, la variation moyenne (± ÉT) du débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe) selon la formule de Cockcroft-Gault a été de -15,1 ± 16,5 ml/min dans le groupe atazanavir potentialisé par Tybost + Truvada et de -8,0 ± 16,8 ml/min dans le groupe atazanavir potentialisé par ritonavir + Truvada (voir «Pharmacodynamique»).
Effets sur le foie
Dans l'étude GS-US-216-0114, l'hyperbilirubinémie (>1 x la limite supérieure de la normale [LSN]) a été fréquente: sur une période de 144 semaines de traitement, 97,7% dans le groupe atazanavir potentialisé par Tybost + Truvada et 97,4% dans le groupe atazanavir potentialisé par ritonavir + Truvada. Cependant, un pourcentage plus élevé de patients du groupe sous traitement potentialisé par Tybost a présenté des augmentations de la bilirubine totale supérieures à 2 fois la normale (>2 x LSN) par rapport au groupe sous traitement potentialisé par ritonavir (88,0% contre 80,9%). Les taux d'arrêts du traitement dus à des événements indésirables associés à l'augmentation du taux sanguin de bilirubine ont été faibles et similaires dans les deux groupes (4,9% dans le groupe sous traitement potentialisé par Tybost et 4,0% dans le groupe sous traitement potentialisé par ritonavir). Une augmentation du taux d'alanine aminotransférase ou d'aspartate aminotransférase supérieure à 3 fois la normale (>3 x LSN) a été notée chez 12,8% des patients du groupe sous traitement potentialisé par Tybost et 9,0% des patients du groupe sous traitement potentialisé par le ritonavir.
Ostéonécrose
Des cas d'ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou un ART au long cours. Leur fréquence de survenue est indéterminée (voir «Mises en garde et précautions»).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
La sécurité de Tybost a été évaluée au cours d'une étude clinique en ouvert (GS-US-236-0118) chez 73 patients infectés par le VIH-1 déjà traités précédemment et présentant une insuffisance rénale légère à modérée (DFGe par la méthode de Cockcroft-Gault de 50-89 ml/min). Dans cette étude, le potentialisateur pharmacocinétique était modifié (passage du ritonavir au cobicistat) pour booster l'atazanavir ou le darunavir en association avec deux INTI. Après 48 semaines, la modification moyenne de la créatinine sérique a été de 0,04 ± 0,19 mg/dl et la modification moyenne du DFGe par la méthode de Cockcroft-Gault a été de -4,1 ± 9,5 ml/min. L'effet du cobicistat sur la créatinine sérique et le DFGe chez les patients passés du ritonavir au cobicistat dans l'étude GS-US-236-0118 a été cohérent avec l'effet observé chez les patients naïfs de traitement dans l'étude GS-US-216-0114.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageConsulter les informations professionnelles des médicaments coadministrés atazanavir ou darunavir.
En cas de surdosage, le patient devra être surveillé pour rechercher d'éventuels signes de toxicité (voir «Effets indésirables») et un traitement symptomatique standard adapté devra au besoin être mis en œuvre.
Il n'existe pas d'antidote spécifique à Tybost en cas de surdosage. Comme et le cobicistat est hautement lié aux protéines plasmatiques, il est peu probable qu'il puisse être éliminé du sang de manière significative par hémodialyse ou dialyse péritonéale.
Propriétés/EffetsCode ATC
V03AX03
Mécanisme d'action
Le cobicistat est un inhibiteur sélectif, basé sur le mécanisme des cytochromes P450 de la sous-famille du CYP3A. L'inhibition par le cobicistat du métabolisme médié par le CYP3A augmente l'exposition systémique aux substrats du CYP3A comme l'atazanavir ou le darunavir. À l'inverse, le métabolisme dépendant du CYP3A limite la biodisponibilité du cobicistat et raccourcit leur demi-vie.
L'effet du cobicistat sur la pharmacocinétique de l'atazanavir a été évalué dans le cadre de la sous-étude pharmacocinétique (n = 48) de l'étude de phase 3 GS-US-216-0114, au cours de laquelle des patients infectés par le VIH-1 ont reçu 300 mg d'atazanavir + 150 mg de cobicistat ou 300 mg d'atazanavir + 100 mg de ritonavir, avec dans les deux cas en association avec Truvada. Les paramètres pharmacocinétiques de l'atazanavir à l'état d'équilibre ont été comparables, qu'il ait été potentialisé par le cobicistat ou par le ritonavir (voir tableau 4).
Tableau 4: Paramètres pharmacocinétiques (moyenne ± ÉT) de l'atazanavir dans la sous-étude pharmacocinétique de l'étude de phase 3 (étude GS-US-216-0114)
Paramètres pharmacocinétiques de l'atazanavir
|
Atazanavir + cobicistat + Truvada (n = 22)
|
Atazanavir + ritonavir + Truvada (n = 26)
|
ASCtau (µg•h/ml)
|
46,13 ± 26,18
|
47,59 ± 24,39
|
Cmax (µg/ml)
|
3,91 ± 1,94
|
4,76 ± 1,94
|
Ctau (µg/ml)
|
0,80 ± 0,72
|
0,85 ± 0,72
|
L'effet de potentialisation pharmacocinétique du cobicistat sur le darunavir a été évalué dans une étude clinique de phase 1 (étude GS-US-216-0115) chez 31 sujets sains qui ont reçu pendant 10 jours 800 mg de darunavir en association avec 150 mg de cobicistat ou 100 mg de ritonavir, tous administrés une fois par jour. Les paramètres pharmacocinétiques du darunavir à l'état d'équilibre ont été comparables, qu'il ait été potentialisé par le cobicistat ou par le ritonavir (voir tableau 5). Ces résultats ont été comparables à ceux d'études cliniques antérieures réalisées avec 800 mg de darunavir en association avec 100 mg de ritonavir une fois par jour.
Tableau 5: Paramètres pharmacocinétiques (moyenne ± ÉT) du darunavir dans l'étude pharmacocinétique de l'étude de phase 1 (étude GS-US-216-0115)
Paramètres pharmacocinétiques du darunavir
|
Darunavir 800 mg + cobicistat 150 mg 1x/jour (n = 31)
|
Darunavir 800 mg + ritonavir 100 mg 1x/jour (n = 31)
|
ASCtau (µg•h/ml)
|
81,08 ± 25,15
|
79,99 ± 27,20
|
Cmax (µg/ml)
|
7,74 ± 1,69
|
7,46 ± 1,52
|
C0h (µg/ml)
|
2,40 ± 1,22
|
2,48 ± 0,85
|
Pharmacodynamique
Activité antivirale in vitro
Le cobicistat n'a pas d'activité antivirale détectable contre le VIH-1, le VHB ou le VHC et n'a pas d'action inhibitrice sur les effets antiviraux des médicaments contre le VIH.
Effets sur l'électrocardiogramme
Les effets du cobicistat sur l'électrocardiogramme ont été examinés dans une étude menée sur 48 sujets adultes sains. Le cobicistat n'a pas allongé l'intervalle QTcF à une dose de 250 mg et 400 mg, entraînant une exposition 2 fois et 4 fois plus élevée que celle observée après la dose thérapeutique recommandée. Un faible allongement de l'intervalle PR (+9,6 msec) durant la phase de Cmax s'est produit 3 à 5 heures après l'administration de 250 mg de cobicistat. Ceci a correspondu à une concentration environ 2 fois plus élevée que celle observée après l'administration de 150 mg de cobicistat une fois par jour. Ce résultat n'a pas été considéré comme cliniquement significatif.
Dans une étude clinique menée chez 35 sujets sains, les échographies réalisées à l'inclusion dans l'étude et après administration de 150 mg de cobicistat une fois par jour pendant au moins 15 jours, n'ont pas révélé de modification cliniquement significative de la fonction ventriculaire gauche.
Effets sur la créatinine sérique
Les effets de Tybost sur la créatinine sérique ont été évalués dans une étude de phase 1 chez des sujets présentant une fonction rénale normale (DFGe ≥80 ml/min, n = 18) et une insuffisance rénale légère à modérée (DFGe 50-79 ml/min, n = 12). Une modification statistiquement significative du débit de filtration glomérulaire estimé (DFGeCG) calculé selon la formule de Cockcroft-Gault par rapport à la valeur initiale a été observée après un traitement par 150 mg de cobicistat pendant 7 jours chez des sujets présentant une fonction rénale normale (-9,9 ± 13,1 ml/min) ainsi que chez des sujets atteints d'insuffisance rénale légère à modérée (-11,9 ± 7,0 ml/min). Ces diminutions du DFGeCG ont été réversibles à l'arrêt du traitement par le cobicistat. Le débit de filtration glomérulaire réel, mesuré à l'aide de la clairance de la substance test iohexol, n'a pas été modifié chez les sujets présentant une fonction rénale normale ou une insuffisance rénale légère à modérée après le traitement par Tybost, par rapport à la valeur initiale. On peut donc en conclure que le cobicistat inhibe la sécrétion tubulaire de la créatinine, ce que se traduit par la diminution du DFGeCG sans effet sur le débit de filtration glomérulaire réel.
Efficacité clinique
L'activité du cobicistat comme potentialisateur pharmacocinétique de l'atazanavir ou du darunavir a été démontrée dans des études pharmacocinétiques. Dans ces études pharmacocinétiques, l'exposition de l'atazanavir ou du darunavir lors de la potentialisation avec 150 mg de cobicistat a concordé à celle lors de la potentialisation avec 100 mg de ritonavir (voir «Mécanisme d'action»). Pour des informations sur l'efficacité clinique de 800 mg de darunavir/100 mg de ritonavir une fois par jour, consulter l'information professionnelle du darunavir.
Chez les patients infectés par le VIH-1 naïfs de tout traitement
La sécurité et l'efficacité de Tybost associé à l'atazanavir chez les patients infectés par le VIH-1 ont été évaluées dans l'étude de phase 3 randomisée, en double aveugle, contrôlée contre comparateur actif (GS-US-216-0114), menée chez des patients infectés par le VIH-1, naïfs de tout traitement et présentant une clairance de la créatinine estimée supérieure ou égale à 70 ml/min à l'inclusion dans l'étude (n = 692).
Dans l'étude GS-US-216-0114, les patients ont été randomisés selon un rapport de 1:1 en vue de recevoir soit 300 mg d'atazanavir + 150 mg de cobicistat une fois par jour, soit 300 mg d'atazanavir + 100 mg de ritonavir une fois par jour, chacun administré avec un traitement de fond contenant une dose fixe de 300 mg de fumarate de ténofovir disoproxil et de 200 mg d'emtricitabine sous la forme d'un comprimé unique (Truvada). La randomisation a été stratifiée en fonction du taux d'ARN du VIH-1 lors de la sélection (≤100 000 copies/ml ou >100 000 copies/ml). Le taux de réponse virologique a été évalué dans les deux groupes de traitement. La réponse virologique était définie par l'obtention d'une charge virale indétectable (<50 copies d'ARN du VIH-1/ml).
Les valeurs initiales et les résultats du traitement aux semaines 48 et 144 de l'étude GS-US-216-0114 sont présentés respectivement dans les tableaux 6 et 7.
Tableau 6: Caractéristiques démographiques et valeurs initiales liées à la maladie des patients adultes infectés par le VIH-1 et naïfs de tout traitement antirétroviral dans l'étude GS-US-216-0114
|
Atazanavir + cobicistat + Truvada (n = 344)
|
Atazanavir + ritonavir + Truvada (n = 348)
|
Caractéristiques démographiques
|
Âge médian, années (minimal à maximal)
|
36 (19-62)
|
37 (19-70)
|
Sexe
|
|
|
Masculin
|
83,4%
|
82,5%
|
Féminin
|
16,6%
|
17,5%
|
Origine ethnique
|
|
|
Type caucasien
|
57,6%
|
61,8%
|
Type africain/afro-américain
|
18,9%
|
18,1%
|
Type asiatique
|
12,8%
|
10,6%
|
Autre
|
10,8%
|
9,5%
|
Valeurs initiales liées à la maladie
|
Concentration plasmatique médiane initiale d'ARN du VIH-1 (intervalle) en log10 copies/ml
|
4,78 (3,22-6,43)
|
4,84 (3,21-6,44)
|
Pourcentage de patients avec une charge virale >100 000 copies/ml
|
38,4%
|
41,1%
|
Taux médian initial de CD4+ (intervalle), cellules/mm3
|
348 (1-1075)
|
341 (10-1455)
|
Pourcentage de patients avec un taux de CD4+ ≤200 cellules/mm3
|
17,4%
|
16,4%
|
Tableau 7: Résultats virologiques du traitement randomisé de l'étude GS-US-216-0114 aux semaines 48 et 144
|
Semaine 48a
|
Semaine 144b
|
|
Atazanavir + cobicistat + Truvada (n = 344)
|
Atazanavir + ritonavir + Truvada (n = 348)
|
Atazanavir + cobicistat + Truvada (n = 344)
|
Atazanavir + ritonavir + Truvada (n = 348)
|
Succès virologique ARN du VIH-1<50 copies/ml
|
85%
|
87%
|
72%
|
74%
|
Différence entre les traitements
|
-2,2% (IC 95% = -7,4%, 3,0%)
|
2,1% (IC 95% = -8,7%, 4,5%)
|
Échec virologiquec
|
6%
|
4%
|
8%
|
5%
|
Absence de données virologiques dans la fenêtre de la semaine 48 ou de la semaine 144
|
9%
|
9%
|
20%
|
21%
|
Arrêt du médicament de l'étude en raison de la survenue d'effets indésirables (EI) ou du décès du patientd
|
6%
|
7%
|
11%
|
11%
|
Arrêt du médicament de l'étude pour d'autres raisons et dernier taux d'ARN du VIH-1 disponible <50 copies/mle
|
3%
|
2%
|
8%
|
10%
|
Données manquantes dans la fenêtre mais prise du médicament de l'étude
|
0%
|
0%
|
<1%
|
<1%
|
a La fenêtre de la semaine 48 est comprise entre le jour 309 et le jour 378 (inclus).
b La fenêtre de la semaine 144 est comprise entre le jour 967 et le jour 1050 (inclus).
c Inclut les patients avec ≥50 copies/ml dans la fenêtre de la semaine 48 ou de la semaine 144, les patients ayant arrêté le traitement prématurément à cause d'une perte ou d'un manque d'efficacité, les patients ayant arrêté le traitement pour des raisons sans rapport avec un événement indésirable, un décès ou une perte ou un manque d'efficacité et qui avaient une charge virale ≥50 copies/ml au moment de l'arrêt.
d Inclut les patients qui ont arrêté le traitement à cause d'un événement indésirable ou du décès à tout moment de l'étude entre le jour 1 et la fin de la fenêtre, si cela a entraîné l'absence de données virologiques sur le traitement pendant cette période.
e Inclut les patients ayant arrêté le traitement pour des raisons sans rapport avec un effet indésirable, un décès, une perte ou un manque d'efficacité; par ex.: retrait du consentement, perte de vue lors du suivi.
L'association atazanavir + cobicistat + Truvada a été non inférieure à l'association atazanavir + ritonavir + Truvada s'agissant de l'obtention d'un taux d'ARN du VIH-1<50 copies/ml.
Les modifications du taux de CD4 observées dans l'étude GS-US-216-0114 après 48 et 144 semaines figurent dans le tableau 8.
Tableau 8: Modifications du taux de CD4 observées dans l'étude GS-US-216-0114 après 48 et 144 semaines
|
Semaine 48
|
Semaine 144
|
|
Atazanavir + cobicistat + Truvada (n = 344)
|
Atazanavir + ritonavir + Truvada (n = 348)
|
Atazanavir + cobicistat + Truvada (n = 344)
|
Atazanavir + ritonavir + Truvada (n = 348)
|
Augmentation moyenne du taux de T-CD4 par rapport à la valeur initiale (cellules/mm3)a
|
213
|
219
|
310
|
332
|
a Données manquantes = exclus de l'analyse
Lors d'une analyse des sujets en échec thérapeutique dans l'étude GS-US-216-0114 jusqu'à la semaine 144, des données génotypiques évaluables issues des isolats appariés obtenus à l'inclusion et lors de l'échec thérapeutique étaient disponibles pour l'ensemble des 21 échecs virologiques dans le groupe cobicistat. Parmi ces 21 patients, 3 ont développé une substitution M184V associée à la résistance à l'emtricitabine. Aucun sujet n'a développé les substitutions K65R ou K70E associées à la résistance au ténofovir, ni aucune substitution associée à une résistance primaire aux inhibiteurs de protéase. Dans le groupe ritonavir, des données génotypiques étaient disponibles pour l'ensemble des 19 échecs virologiques. Parmi ces 19 patients, 1 a développé la substitution M184V associée à la résistance à l'emtricitabine, mais aucune substitution associée à la résistance au ténofovir ou à une résistance primaire aux inhibiteurs de protéase n'a été observée.
PharmacocinétiqueAbsorption
Après l'administration orale de Tybost avec un repas chez des patients infectés par le VIH-1, les concentrations plasmatiques maximales du cobicistat ont été observées 4 heures après la prise. La Cmax, l'ASCtau et la concentration résiduelle (Crés.) moyennes à l'état d'équilibre (moyenne ± ÉT) après l'administration de plusieurs doses de Tybost chez des patients infectés par le VIH-1 (n = 68) étaient, respectivement, de 1,2 ± 0,3 µg/ml, 10,9 ± 3,8 µg•h/ml et 0,07 ± 0,07 µg/ml.
Aucune étude sur les effets de la nourriture n'a été réalisée avec Tybost. Dans les études cliniques, Tybost a été coadministré avec l'atazanavir ou le darunavir avec un repas, conformément aux informations professionnelles de ces médicaments. Il est recommandé d'administrer Tybost avec un repas.
Distribution
Le cobicistat est lié à 97-98% aux protéines plasmatiques humaines et le rapport moyen entre les concentrations plasmatique et sanguine du médicament était de 2.
Métabolisme
Le cobicistat est métabolisé par oxydation médiée par le CYP3A (en majeure partie) et/ou le CYP2D6 (dans une moindre mesure) et ne subit pas de glucuroconjugaison. Après administration orale de [14C]cobicistat, 99% de la radioactivité circulante présente dans le plasma correspondaient au cobicistat sous forme inchangée. De faibles taux de métabolites sont observés dans les urines et les fèces et ceux-ci ne contribuent pas à l'activité inhibitrice du cobicistat sur le CYP3A.
Élimination
Après administration orale de [14C]cobicistat, 86% de la dose ont été retrouvés dans les fèces et 8,2% dans les urines. La demi-vie d'élimination terminale plasmatique médiane du cobicistat après l'administration de Tybost est d'environ 3-4 heures.
Linéarité/non-linéarité
Les expositions au cobicistat sont non linéaires et augmentent de façon plus que proportionnelle à la dose sur l'intervalle allant de 50 mg à 400 mg, ce qui est cohérent pour un inhibiteur basé sur le mécanisme du CYP3A.
Cinétique pour certains groupes de patients
Âge, sexe et origine ethnique
Les paramètres pharmacocinétiques du cobicistat n'ont pas été évalués chez le sujet pédiatrique.
Les paramètres pharmacocinétiques du cobicistat n'ont pas été complètement évalués chez les personnes âgées (plus de 65 ans).
Aucune différence pharmacocinétique cliniquement significative due au sexe ou à l'origine ethnique n'a été identifiée pour le cobicistat.
Troubles de la fonction hépatique
Le cobicistat est principalement métabolisé et éliminé par le foie. Une étude sur la pharmacocinétique du cobicistat a été menée chez des patients non infectés par le VIH-1 présentant une insuffisance hépatique modérée (score de Child-Pugh B). Aucune différence cliniquement pertinente concernant la pharmacocinétique du cobicistat n'a été observée entre les patients présentant une insuffisance hépatique modérée et les sujets sains. Aucun ajustement de la posologie du cobicistat n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée. L'effet d'une insuffisance hépatique grave (score de Child-Pugh C) sur la pharmacocinétique du cobicistat n'a pas été étudié.
Coinfection par le virus de l'hépatite B et/ou de l'hépatite C
Les paramètres pharmacocinétiques du cobicistat n'ont pas été complètement évalués chez les patients coinfectés par le virus de l'hépatite B et/ou C.
Troubles de la fonction rénale
Une étude sur la pharmacocinétique du cobicistat a été menée chez des patients non infectés par le VIH-1 présentant une insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine estimée inférieure à 30 ml/min). Aucune différence significative concernant la pharmacocinétique du cobicistat n'a été observée entre les patients présentant une insuffisance rénale grave et les sujets sains, ce qui est cohérent avec la faible clairance rénale du cobicistat.
Données précliniquesLes données non cliniques issues des études conventionnelles de toxicité à long terme, de génotoxicité et de toxicité sur les fonctions de reproduction et de développement, n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Une baisse de la durée du potentiel d'action et des effets inotropes négatifs ont été observés dans des études ex vivo sur le cobicistat et des tissus cardiaques isolés de lapin sans écart de sécurité par rapport à l'exposition clinique. Des études in vivo menées chez le chien suggèrent que le cobicistat présente un faible potentiel de prolongation de l'intervalle QT et qu'il peut prolonger légèrement l'intervalle PR et provoquer une faible réduction de la fonction ventriculaire gauche à des concentrations supérieures à au moins 11 fois les concentrations obtenues chez l'homme pour la dose quotidienne recommandée de 150 mg (voir «Propriétés/Effets», Effets sur l'électrocardiogramme).
Chez le rat, le cobicistat a entraîné des modifications hématologiques (baisse des taux d'hémoglobine, de globules rouges et d'hématocrite, et augmentation des taux de thrombocytes) à des concentrations sans écart de sécurité par rapport aux expositions attendues chez l'homme.
Chez le rat, des adénomes et carcinomes de la thyroïde, ainsi que des hypertrophies centro-lobulaires du foie ont été observés après un traitement par cobicistat. Cet effet est peut-être spécifique à cet animal et non pertinent chez l'homme. Une étude de carcinogénicité à long terme chez la souris n'a révélé aucun potentiel carcinogène.
Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères du cobicistat sur la fertilité. Chez les rats, une augmentation des pertes de fœtus après nidation et une baisse du poids fœtal associées à une réduction significative du poids des mères ont été observées à la dose de 125 mg/kg/jour de cobicistat.
Remarques particulièresIncompatibilités
Non pertinent.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
Tenir hors de portée des enfants.
Ne pas conserver au-dessus de 30°C.
Le flacon est muni d'une fermeture de sécurité enfants et contient un dessiccant en gel de silice.
Numéro d’autorisation62965 (Swissmedic).
PrésentationTybost, comprimés pelliculés: 30 [A]
Titulaire de l’autorisationGilead Sciences Switzerland Sàrl, Zug.
Mise à jour de l’informationJuillet 2024
|