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Information professionnelle sur Perindopril-Mepha N, comprimés pelliculés:Mepha Pharma AG
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Tosilate de périndopril (sous forme de périndopril sodique).
Classe: dérivé de structure dipeptide.
Excipients
Noyau du comprimé: Lactose monohydraté, amidon de maïs, bicarbonate de sodium, amidon de maïs prégélatinisé, povidone K30, stéarate de magnésium.
Enrobage: Poly(alcool vinylique), dioxyde de titane (E171), macrogol 3350, talc, Indigotine (E132), bleu brillante (E133), oxyde de fer jaune (E172), jaune de quinoléine (E104).
Un comprimé pelliculé de Perindopril-Mepha N à 5 mg contient 71.96 mg de lactose et au maximum 0.43 mg de sodium.
Un comprimé pelliculé de Perindopril-Mepha N à 10 mg contient 143.92 mg de lactose et au maximum 0.87 mg de sodium.

Indications/Possibilités d’emploi

Hypertension artérielle.
Insuffisance cardiaque congestive.
Prévention des récidives d'accident vasculaire cérébral (AVC), en association à l'indapamide, chez des patients qui ont subi une attaque cérébrovasculaire dans les 5 dernières années.
Maladie coronaire stable: Le périndopril réduit le risque de complications cardiovasculaires combiné résultant de la mortalité cardiovasculaire, de l'infarctus du myocarde non fatal et de l'arrêt cardiaque chez les patients souffrant d'une maladie coronaire stable.

Posologie/Mode d’emploi

Posologie usuelle
Hypertension artérielle
La dose initiale, pour le patient d'âge moyen, est de 5 mg en une prise le matin. La dose d'entretien est généralement de 5 mg par jour en une prise. Elle peut être augmentée à 10 mg, si nécessaire, après un mois de traitement.
Chez le patient âgé, la dose initiale sera plus faible: 2.5 mg en une prise le matin (½ comprimé pelliculé par jour de Perindopril-Mepha N 5 mg), la dose d'entretien pouvant être augmentée, si nécessaire, à 5 mg par jour après un mois de traitement.
Insuffisance cardiaque
La dose initiale est de 2.5 mg en une prise le matin (½ comprimé pelliculé par jour de Perindopril-Mepha N 5 mg), la dose d'entretien pouvant être portée à 5 mg par jour (s'assurer d'une bonne tolérance tensionnelle).
En cas d'insuffisance cardiaque grave ou d'hypertension maligne, l'initiation du traitement et les changements de posologie devraient être effectués en milieu hospitalier.
Prévention des récidives d'accident vasculaire cérébral
Chez les patients avec des antécédents de pathologie cérébro-vasculaire, le traitement par Perindopril-Mepha N doit être instauré à la dose de 2.5 mg par jour (½ comprimé pelliculé par jour de Perindopril-Mepha N 5 mg) pendant deux semaines, puis augmenté à 5 mg par jour pendant les deux semaines suivantes avant d'y associer l'indapamide SR (1.5 mg/jour).
Le traitement peut débuter deux semaines à plusieurs années après le premier épisode d'accident vasculaire cérébral.
Maladie coronaire stable
Associé à une thérapie standard, comprenant des inhibiteurs de l'agrégation plaquettaire, des hypolipémiants et des bêta-bloquants, le périndopril réduit le risque de complications cardiovasculaires combiné résultant de la mortalité cardiovasculaire, de l'infarctus du myocarde non fatal et de l'arrêt cardiaque chez les patients souffrant d'une maladie coronaire stable.
La dose initiale est de 5 mg par jour en une prise le matin pendant deux semaines, puis augmentée à 10 mg par jour selon l'état de la fonction rénale.
Chez les personnes âgées, la dose initiale est de 2.5 mg par jour en une prise le matin pendant une semaine, puis augmentée à 5 mg par jour la semaine suivante avant d'atteindre la dose de 10 mg par jour selon l'état de la fonction rénale.
Traitement associé
Utilisation concomitante de diurétiques
La mise en route du traitement par périndopril peut donner lieu à une hypotension symptomatique, notamment en cas de traitement préalable par diurétiques. Il est recommandé d'interrompre le diurétique 3 jours avant d'introduire le périndopril. Si cela n'est pas possible, commencer le traitement par une dose initiale de 2.5 mg (½ comprimé pelliculé par jour de Perindopril-Mepha N 5 mg).
Instructions posologiques particulières
Hypertension rénovasculaire
Il convient de commencer le traitement par une dose faible: 2.5 mg/jour (½ comprimé pelliculé par jour de Perindopril-Mepha N 5 mg) sous surveillance médicale (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Patients dont le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) est fortement stimulé
Le risque d'hypotension peut augmenter chez les patients dont le SRAA est fortement stimulé (en cas d'hypovolémie, d'hypertension rénovasculaire ou d'insuffisance cardiaque sévère). Perindopril-Mepha N doit donc être dosé avec précaution (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Le risque d'hypotension peut être accru chez les patients qui souffrent d'insuffisance hépatique. Perindopril-Mepha N doit donc être dosé avec précaution (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Chez l'insuffisant rénal, la posologie du périndopril devra être adaptée en fonction du degré de cette insuffisance (voir rubrique «Mises en garde et précautions»). Les posologies recommandées sont les suivantes: Clairance de la créatinine entre 30 et 60 ml/min: 2.5 mg/jour (½ comprimé pelliculé par jour de Perindopril-Mepha N 5 mg), clairance de la créatinine <30 ml/min: voir rubrique «Contre-indications».
Patients âgés
Chez le sujet âgé de plus de 70 ans, il est recommandé de débuter le traitement à la posologie de 2.5 mg par jour en une prise (½ comprimé pelliculé par jour de Perindopril-Mepha N 5 mg).
Enfants et adolescents
La sécurité d'emploi et l'efficacité du périndopril n'ont pas été établies chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans.
Mode d'administration
Avaler les comprimés pelliculés sans les croquer avec un verre d'eau, avant les repas.

Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active, à l'un des excipients listés dans la rubrique «Composition» ou à d'autres IEC (par exemple en cas d'antécédent d'œdème angioneurotique).
Angio-œdème héréditaire ou idiopathique.
Patients insuffisants rénaux ayant une clairance de la créatinine en dessous de 30 ml/min.
Grossesse et allaitement (voir rubrique «Grossesse, Allaitement»).
Utilisation concomitante des médicaments contenant de l'aliskirène chez les patients atteints de diabète ou insuffisance rénale (DFG <60 ml/min/1.73 m2) (voir rubriques «Mises en garde et précautions» et «Interactions»).
L'utilisation concomitante d'IEC, dont Perindopril-Mepha N, et des inhibiteurs de la néprilysine (p.ex. l'association sacubitril/valsartan ou racécadotril) est contre-indiquée en raison d'un risque accru d'angio-œdème (voir «Mises en garde et précautions» et «Interactions»). Le traitement contenant du périndopril ne doit pas être débuté moins de 36 heures après la dernière dose de sacubitril/valsartan.
Traitement par circulation extra-corporelle entraînant un contact du sang avec des surfaces chargées négativement (voir rubrique «Interactions»).
Sténose bilatérale significative des artères rénales ou sténose artérielle rénale sur rein fonctionnel unique (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Enfants et adolescents: l'utilisation de périndopril est contre-indiquée chez l'enfant et l'adolescent.

Mises en garde et précautions

Maladie coronaire stable
Si un épisode d'angor instable se produit durant le premier mois de traitement par le périndopril, une évaluation approfondie du rapport bénéfice/risque devra être effectuée avant la poursuite du traitement.
Hypotension
L'utilisation de l'IEC peut faire chuter soudainement la pression artérielle, surtout chez les patients dont le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) est fortement stimulé. Tel peut notamment être le cas chez les patients qui souffrent d'hypertension rénovasculaire ou d'autres formes d'hypertension artérielle secondaire, d'hypovolémie, d'insuffisance cardiaque ou hépatique, ainsi que ceux qui prennent notamment des diurétiques ou des vasodilatateurs dans le cadre d'un traitement médicamenteux de support.
L'initiation du traitement et l'adaptation posologique devront être réalisées sous stricte surveillance médicale chez les patients à haut risque d'hypotension symptomatique. Les mêmes précautions s'appliquent aux patients souffrant d'ischémie cardiaque ou de maladie cérébrovasculaire chez lesquels une chute tensionnelle excessive peut conduire à un infarctus du myocarde ou à un accident vasculaire cérébral.
Sténose des valves aortique et mitrale/cardiomyopathie hypertrophique
Comme avec les autres IEC, Perindopril-Mepha N doit être donné avec précaution chez les patients ayant une sténose de la valve mitrale et une obstruction du débit ventriculaire gauche telle qu'une sténose aortique ou une cardiomyopathie hypertrophique.
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale, (clairance de la créatinine <60 ml/min) la posologie initiale de périndopril devra être ajustée en fonction de la clairance de la créatinine du patient (voir rubrique «Posologie/Mode d'emploi») et ensuite en fonction de la réponse du patient au traitement. Un contrôle périodique du potassium et de la créatinine fait partie des examens de routine chez ces patients.
Une hypotension secondaire à l'instauration du traitement par IEC peut conduire à des troubles de la fonction rénale. Dans de tels cas, une insuffisance rénale aiguë, généralement réversible, a été observée.
Des augmentations de l'urée sanguine et de la créatinine sérique, généralement réversibles à l'arrêt du traitement, ont été observées chez certains patients ayant une sténose bilatérale des artères rénales ou une sténose de l'artère sur rein unique, traités par des IEC. Ceci a notamment été observé chez les insuffisants rénaux. Il existe un risque augmenté d'hypotension sévère et d'insuffisance rénale si une hypertension rénovasculaire est aussi présente.
Chez ces patients, le traitement doit être initié sous surveillance médicale stricte avec une posologie faible et une augmentation progressive de celle-ci. Le traitement par diurétiques étant un facteur supplémentaire de risque, celui-ci doit être arrêté et la fonction rénale surveillée pendant les premières semaines de traitement par Perindopril-Mepha N.
Des augmentations souvent faibles et transitoires des taux d'urée sanguine et de créatinine sérique, surtout lorsque le périndopril était associé à un diurétique, ont été observées chez certains patients hypertendus sans antécédent de maladie réno-vasculaire. Ceci concerne particulièrement les patients ayant une insuffisance rénale préexistante. Une réduction de la posologie et/ou un arrêt du diurétique et/ou du périndopril peut être nécessaire.
Hémodialyse
Chez des patients soumis à une dialyse par membranes «High-Flux» en polyacrilonitrile (par exemple «AN 69») et traités simultanément par IEC, on a pu observer des réactions anaphylactoïdes.
Si une dialyse est nécessaire, il convient d'utiliser un autre type de membrane ou de changer de médicament antihypertenseur (pas d'IEC).
Transplantation rénale
Il n'existe pas de données relatives à l'administration de périndopril chez les patients ayant subi une transplantation rénale récente.
Hypertension rénovasculaire
Le traitement adéquat de l'hypertension rénovasculaire est la revascularisation.
Chez les patients atteints de sténose artérielle rénale bilatérale ou de sténose artérielle rénale sur rein fonctionnellement unique traités par un IEC, le risque d'hypotension et d'insuffisance rénale est majoré (voir rubrique «Contre-indications»). Le traitement par diurétiques peut être un facteur contributif. Une perte de la fonction rénale peut survenir même chez les patients atteints de sténose artérielle rénale unilatérale avec des modifications mineures de la créatinine sérique.
Hypersensibilité, œdème angioneurotique
Un œdème angioneurotique au niveau de la face, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx est rare sous IEC, le périndopril inclus (voir rubrique «Effets indésirables»). Ceci peut se produire à n'importe quel moment du traitement Il faut dans ce cas arrêter l'administration du périndopril et placer le patient sous surveillance étroite jusqu'à disparition de l'œdème.
Lorsque l'œdème n'intéresse que la face et les lèvres, l'évolution est en général régressive sans traitement, bien que des antihistaminiques aient été utilisés pour soulager les symptômes.
L'œdème de Quincke du larynx peut menacer la vie du patient. Lorsqu'il y a atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, pouvant entraîner une obstruction des voies aériennes, prendre alors immédiatement les mesures nécessaires, par exemple injection sous-cutanée d'adrénaline à 1/1000 (0.3 à 0.5 ml) et/ou le dégagement des voies aériennes. Le patient doit être maintenu sous surveillance médicale stricte jusqu'à disparition complète des symptômes.
Les patients ayant un antécédent d'angio-œdème non lié à la prise d'un IEC sont sujets à un risque accru de faire un angio-œdème sous IEC (voir rubrique «Contre-indications»).
Un angio-œdème intestinal a été rarement signalé chez des patients traités par inhibiteur de l'enzyme de conversion. Ces patients présentaient des douleurs abdominales (avec ou sans nausées ou vomissements); dans certains cas, ce n'était pas précédé d'un angio-œdème facial et les taux de C-1 estérase étaient normaux. Le diagnostic a été effectué par un scanner abdominal, une échographie, ou lors d'une chirurgie et les symptômes ont disparu à l'arrêt de l'IEC. L'angio-œdème intestinal doit faire partie du diagnostic différentiel en cas de douleur abdominale chez un patient sous IEC.
L'utilisation concomitante d'IEC avec les inhibiteurs de la néprilysine (endopeptidase neutre, NEP) (par exemple l'association sacubitril/valsartan ou racécadotril), les inhibiteurs de mTOR (par exemple sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et les gliptines (par exemple linagliptine, saxagliptine, sitagliptine, vildagliptine) peut entrainer un risque accru d'angio-œdème (par exemple gonflement des voies aériennes ou de la langue, avec ou sans atteinte respiratoire) (voir rubriques «Contre-indications» et «Interactions»). Il convient de faire preuve de prudence lors de la mise en route d'un traitement par racécadotril, inhibiteurs de mTOR (par exemple sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et les gliptines (par exemple linagliptine, saxagliptine, sitagliptine, vildagliptine) chez un patient prenant déjà un IEC.
Les IEC, dont Perindopril-Mepha N, ne doivent pas être co-administrés avec des inhibiteurs de la NEP (p.ex. l'association sacubitril/valsartan ou racécadotril). Le risque d'angio-oedème peut en effet être accru chez les patients traités de manière concomitante par l'association de sacubitril/valsartan ou racécadotril.
Un délai minimal de 36 heures doit être respecté entre le début d'un traitement avec Perindopril-Mepha N et la prise de la dernière dose de sacubitril/valsartan.
Un délai minimal de 36 heures doit être respecté entre le début d'un traitement avec sacubitril/valsartan et la prise de la dernière dose d'un traitement par Perindopril-Mepha N (voir «Contre-indications» et «Interactions»).
Désensibilisation
Des réactions anaphylactiques peuvent en outre se produire chez des patients soumis à une désensibilisation par du venin de guêpe ou d'abeille pendant un traitement par un IEC. Le périndopril doit donc être arrêté avant le début de la désensibilisation. Dans de tels cas, le périndopril ne doit pas non plus être remplacé par un bêtabloquant.
Rarement, des réactions allergiques peuvent aussi survenir après des piqûres d'insecte.
Réactions anaphylactoïdes pendant une aphérèse des lipoprotéines de basse densité (LDL)
Ont rarement été rapportées, des réactions anaphylactoïdes menaçant la vie du patient chez ceux recevant des IEC pendant une aphérèse des lipoprotéines de basse densité avec adsorption sur du sulfate de dextran. Ces réactions peuvent être évitées en interrompant transitoirement le traitement par l'IEC avant chaque aphérèse.
Insuffisance hépatique
Les IEC ont été rarement associés à un syndrome commençant par une jaunisse cholestatique et pouvant conduire à une hépatite nécrosante fulminante et (parfois) à la mort. Le mécanisme de ce syndrome n'est pas élucidé. Les patients sous IEC qui développent une jaunisse ou qui présentent une élévation marquée des enzymes hépatiques doivent arrêter le traitement par IEC et bénéficier d'une surveillance médicale appropriée (voir rubrique «Effets indésirables»).
Neutropénie/Agranulocytose/Thrombocytopénie/Anémie
Des neutropénies/agranulocytoses, thrombocytopénies et anémies ont été rapportées chez certains patients sous IEC. Chez les patients ayant une fonction rénale normale et sans autre facteur de risque, une neutropénie est rarement observée. Le périndopril doit être utilisé avec une extrême précaution chez les patients atteints de maladies du collagène vasculaire, chez les patients sous immunosuppresseur, chez les patients traités par allopurinol ou procaïnamide, ou chez les patients présentant une association de ces facteurs de risque, tout particulièrement en cas d'insuffisance rénale pré-existante. Certains de ces patients ont développé des infections sérieuses, qui, dans quelques cas, n'ont pas répondu à un traitement antibiotique intensif. Si le périndopril est utilisé chez ces patients, un suivi périodique du nombre de globules blancs est conseillé et les patients doivent être informés afin de signaler tout signe d'infection (exemple mal de gorge, fièvre).
Groupe ethnique
Les IEC provoquent un plus grand taux d'angio-œdème chez les patients de race noire.
De même que pour les autres IEC, le périndopril peut être moins efficace sur la diminution de la pression artérielle chez les patients de race noire.
Toux
Une toux a été rapportée avec l'utilisation des IEC. D'une façon caractéristique, la toux est non-productive, persistante et disparaît à l'arrêt du traitement. La toux induite par les IEC devra faire partie du diagnostic différentiel de la toux.
Chirurgie/Anesthésie
Lors d'interventions chirurgicales ou en cas d'utilisation d'anesthésiques à potentiel hypotenseur, Perindopril-Mepha N peut bloquer la production de l'angiotensine II. Le traitement doit être interrompu un jour avant l'intervention.
Hyperkaliémie
Des élévations de la kaliémie ont été observées chez certains patients traités avec des IEC, dont le périndopril. Les IEC peuvent causer une hyperkaliémie parce qu'ils inhibent la libération de l'aldostérone. L'effet n'est généralement pas significatif chez les patients dont la fonction rénale est normale. Les facteurs de risque d'hyperkaliémie sont (parmi d'autres) une insuffisance rénale, une dégradation de la fonction rénale, l'âge (>70 ans), le diabète, les événements intercurrents tels que déshydratation, décompensation cardiaque aiguë, acidose métabolique, utilisation concomitante de diurétiques épargneurs de potassium (par exemple: spironolactone, éplérénone, triamtérène, amiloride), de suppléments potassiques ou de substituts du sel contenant du potassium ou la prise d'autres traitements augmentant la kaliémie (par exemple: héparine, autres IEC, ARA II, acide acétylsalicylique ≥3 g/jour, inhibiteurs COX-2 et AINS non sélectifs, les immunosuppresseurs tels que la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime ou encore le co-trimoxazole aussi connu comme triméthoprime/sulfaméthoxazole) et en particulier les antagonistes de l'aldostérone ou les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine.
L'utilisation de suppléments potassiques, de diurétiques épargneurs de potassium, ou de substituts de sel contenant du potassium, en particulier chez des patients ayant une fonction rénale altérée, peut provoquer une élévation significative de la kaliémie. L'hyperkaliémie peut entraîner des arythmies graves, parfois fatales. Les diurétiques épargneurs de potassium et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine doivent être utilisés avec précaution chez les patients recevant des IEC, et la kaliémie et la fonction rénale doivent être surveillées. Si l'utilisation concomitante des agents mentionnés ci-dessus est jugée nécessaire, ils doivent être utilisés avec précaution et un contrôle fréquent de la kaliémie doit être effectué (voir rubrique «Interactions»).
Hypoglycémie chez le diabétique
Chez les patients diabétiques traités par des antidiabétiques oraux ou par l'insuline, le contrôle de la glycémie doit être étroitement surveillé pendant le premier mois de traitement par l'IEC (voir rubrique «Interactions»).
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Voir rubrique «Interactions».
Hyperaldostéronisme primaire
Les patients atteints d'hyperaldostéronisme primaire ne répondent généralement pas aux traitements antihypertenseurs agissant par inhibition du système rénine-angiotensine. De ce fait, l'utilisation de ce médicament n'est pas recommandée chez ces patients.
Excipients
Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares, par exemple galactosémie congénitale).
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».

Interactions

L'action antihypertensive peut être potentialisée par l'association de Perindopril-Mepha N aux diurétiques ou à d'autres antihypertenseurs.
Médicaments augmentant le risque d'angio-œdème
L'utilisation concomitante d'IEC avec l'association sacubitril/valsartan est contre-indiquée en raison du risque accru d'angio-œdème (voir rubriques «Contre-Indications» et «Mises en garde et précautions»). Le traitement par sacubitril/valsartan ne doit pas être débuté moins de 36 heures après la dernière dose de traitement contenant du périndopril. Le traitement contenant du périndopril ne doit pas être débuté moins de 36 heures après la dernière dose de sacubitril/valsartan (voir rubriques «Contre-Indications» et «Mises en garde et précautions»).
L'utilisation concomitante d'IEC avec le racécadotril, les inhibiteurs de mTOR (par exemple sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et les gliptines (par exemple linagliptine, saxagliptine, sitagliptine, vildagliptine) peut entraîner un risque accru d'angio-œdème (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Médicaments entraînant une hyperkaliémie
Bien que la kaliémie reste généralement dans les limites de la normale, une hyperkaliémie peut se produire chez certains patients traités avec le périndopril. Certains médicaments ou certaines classes thérapeutiques peuvent augmenter l'apparition d'hyperkaliémie comme: l'aliskirène, les sels de potassium, les diurétiques épargneurs de potassium (par exemple: spironolactone, triamtérène or amiloride), les IEC, les ARA II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les héparines, les immunosuppresseurs tels que la ciclosporine ou le tacrolimus et le triméthoprime et le cotrimoxazole (triméthoprime/sulfaméthoxazole), le triméthoprime étant connu pour agir comme un diurétique épargneur de potassium comme l'amiloride. L'association de ces médicaments augmente le risque d'hyperkaliémie. Par conséquent, l'association de périndopril avec les médicaments susmentionnés n'est pas recommandée. Si une utilisation concomitante est indiquée, elle doit se faire avec précaution et être accompagnée d'une surveillance fréquente de la kaliémie.
Associations contre-indiquées (voir rubrique «Contre-indications»)
Aliskirène: risque d'hyperkaliémie, de détérioration de la fonction rénale, de morbidité cardio-vasculaire et d'augmentation de la mortalité chez les diabétiques et les insuffisants rénaux.
Traitements par circulation extra-corporelle: Les traitements par circulation extra-corporelle entrainant un contact avec des surfaces chargées négativement, tels que la dialyse ou l'hémofiltration avec certaines membranes de haute perméabilité (ex. membranes de polyacrylonitrile) et l'aphérèse des lipoprotéines de faible densité avec le sulfate de dextran, sont contre-indiqués, en raison d'un risque de réactions anaphylactoïdes (voir rubrique «Contre-indications»). Si ce type de traitement est nécessaire, l'utilisation d'un autre type de membrane de dialyse ou d'une classe d'agent antihypertenseur différente doit être envisagée.
Associations non recommandées
Double inhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Des données indiquent que l'utilisation concomitante d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), d'antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARA II) ou d'aliskirène accroit le risque d'hypotension, d'hyperkaliémie et de diminution de la fonction rénale (y compris insuffisance rénale aiguë).
Un double blocage du SRAA par l'utilisation concomitante d'IEC, d'ARA II ou de l'aliskirène n'est donc pas recommandé.
Si le traitement par un double blocage est considéré comme absolument nécessaire, celui-ci ne doit être mené que sous la surveillance d'un spécialiste et en assurant des contrôles étroits de la fonction rénale, des valeurs électrolytiques et de la tension artérielle.
Les IEC et les ARA II ne doivent pas être utilisés de manière concomitante chez les patients atteints de néphropathie diabétique.
Estramustine
Risque d'augmentation des effets indésirables tel qu'un œdème angioneurotique (angio-œdème).
Diurétiques épargneurs de potassium (ex: amiloride…), sels de potassium
Hyperkaliémie (potentiellement mortelle), en particulier dans un contexte d'insuffisance rénale (effets hyperkaliémiants cumulés).
L'association de périndopril avec les médicaments mentionnés ci-dessus n'est pas recommandée. Si une utilisation concomitante est toutefois indiquée, ces médicaments doivent être utilisés avec précaution et un contrôle périodique de la kaliémie doit être effectué. Pour l'utilisation de la spironolactone dans l'insuffisance cardiaque voir ci-dessous.
Lithium
Des augmentations réversibles des concentrations sériques du lithium et donc de sa toxicité ont été rapportées pendant l'administration concomitante de lithium avec des IEC. L'utilisation de périndopril avec le lithium n'est pas recommandée, mais si l'association s'avère nécessaire, un suivi attentif des taux de lithémie devra être réalisé.
Associations déconseillées
Antidiabétiques (insulines, hypoglycémiants oraux)
Des études épidémiologiques ont suggéré que l'association d'IEC et d'antidiabétiques (insulines, hypoglycémiants oraux) peut provoquer une majoration de l'effet hypoglycémiant avec un risque d'hypoglycémie. Ce phénomène semble se produire plus particulièrement au cours des premières semaines de l'association de ces traitements et chez les patients présentant une insuffisance rénale.
Baclofène
Augmentation de l'effet antihypertenseur. Si nécessaire, surveiller la tension artérielle et adapter la posologie de l'antihypertenseur.
Diurétiques non-épargneurs de potassium
Les patients traités par diurétiques, et en particulier ceux présentant une hypovolémie et/ou une déplétion hydrosodée, peuvent être sujet à une forte diminution de la pression sanguine après l'instauration du traitement par un IEC. L'effet hypotenseur peut être diminué en interrompant le diurétique, en augmentant le volume ou la prise de sel avant d'instaurer le traitement par des doses faibles et progressives de périndopril.
Dans l'hypertension artérielle, lorsqu'un traitement diurétique antérieur peut avoir causé une hypovolémie et/ou une déplétion hydrosodée, le diurétique doit être interrompu avant d'instaurer un IEC; dans ce cas, un diurétique non épargneur de potassium peut être ensuite réintroduit ou l'IEC doit être instauré à une dose faible augmentée progressivement.
Dans le traitement diurétique de l'insuffisance cardiaque congestive, l'IEC doit être instauré à une dose très faible et après avoir réduit la dose du diurétique non épargneur de potassium associé.
Dans tous les cas, la fonction rénale (taux de créatinine) doit être surveillée lors des premières semaines de traitement par IEC.
Diurétiques épargneurs de potassium (éplérénone, spironolactone)
Avec l'éplérénone et la spironolactone à des doses comprises entre 12.5 mg et 50 mg par jour et avec de faibles doses d'IEC:
Dans le traitement de l'insuffisance cardiaque de classe II-IV (NYHA) avec une fraction d'éjection <40%, et précédemment traitée avec un IEC et un diurétique de l'anse, risque d'hyperkaliémie, potentiellement mortel, particulièrement en cas de non-respect des recommandations de prescription de cette association. Avant instauration de l'association, vérifier l'absence d'hyperkaliémie et d'insuffisance rénale.
Un contrôle strict de la kaliémie et de la créatinémie est recommandé une fois par semaine le premier mois du traitement et une fois par mois les mois suivants.
Anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) y compris l'acide acétylsalicylique ≥3 g/jour
Quand les IEC sont administrés simultanément à des AINS (tels que l'acide acétylsalicylique utilisé comme anti-inflammatoire, inhibiteurs COX-2 et AINS non sélectifs) une atténuation de l'effet antihypertenseur peut se produire.
La prise concomitante d'IEC et d'AINS peut conduire à un risque accru d'aggravation de la fonction rénale, incluant un risque d'insuffisance rénale aiguë, et à une augmentation de la kaliémie, notamment chez les patients avec une altération pré-existante de la fonction rénale. L'association doit être administrée avec prudence, particulièrement chez les sujets âgés. Les patients doivent être correctement hydratés et des mesures doivent être prises pour contrôler la fonction rénale, en début de traitement, puis périodiquement.
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
Antihypertenseurs et vasodilatateur
L'utilisation concomitante de ces agents peut augmenter les effets hypotenseurs de périndopril. L'utilisation concomitante de nitroglycérine et d'autres dérivés nitrés, ou autres vasodilatateurs, peut diminuer la pression artérielle.
Antidépresseurs tricycliques/Antipsychotiques/Anesthésiques
L'utilisation concomitante de certains anesthésiques, antidépresseurs tricycliques et antipsychotiques avec les IEC peut conduire à une accentuation de la diminution de la pression artérielle (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Sympathomimétiques
Les sympathomimétiques peuvent réduire les effets antihypertenseurs des IEC.
Or
Des réactions nitritoïdes (symptômes comprenant flush facial, nausées, vomissement et hypotension) ont été rarement rapportées chez des patients recevant des injections d'or (aurothiomalate de sodium) et un IEC (dont périndopril) de façon concomitante.

Grossesse, allaitement

Perindopril-Mepha N est contre-indiqué pendant la grossesse et l'allaitement.
Les femmes en âge de procréer doivent adopter une méthode contraceptive efficace pendant le traitement par Perindopril-Mepha N (voir rubrique «Contre-indications»).
Grossesse
Premier trimestre
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant, une petite augmentation du risque de malformations congénitales ne peut être exclue. Il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté (voir rubrique «Contre-indications»).
Deuxième trimestre et troisième trimestre
La prise d'un IEC au cours des 2ème et 3ème trimestres peut entraîner chez le fœtus des lésions rénales et des malformations de la face et du crâne. Le fœtus dans l'utérus maternel est exposé à un risque d'hypotension. Un faible poids à la naissance, une diminution de l'irrigation sanguine au niveau rénal et une anurie ont été observés chez de tels nouveau-nés. Chez les mères, on a constaté un oligoamnios probablement en rapport avec la fonction rénale réduite du fœtus. Après une telle exposition dans l'utérus maternel tous les nouveau-nés doivent être examinés pour s'assurer d'une élimination urinaire suffisante et pour contrôler l'hyperkaliémie et la tension artérielle. Si nécessaire on prendra les mesures médicales adaptées comme par exemple une réhydratation ou une dialyse pour éliminer l'IEC de la circulation sanguine.
Les études animales rapportent une élévation de la fœtotoxicité et toxicité péri/postnatale chez les rongeurs et les lapins (voir rubrique «Données précliniques»).
Allaitement
Il n'y a pas d'information disponible sur l'utilisation de périndopril au cours de l'allaitement. Dans les études chez l'animal (rats), il a été démontré la présence de périndopril dans le lait maternel (voir rubrique «Données précliniques»).
Fertilité
Dans les études de toxicité de la reproduction chez le rat, le périndopril n'a pas montré d'effet sur les performances reproductrices ou la fertilité (voir rubrique «Données précliniques»).

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Perindopril-Mepha N n'affecte pas directement la vigilance, mais des sensations de vertiges ou de fatigue en relation avec une baisse de la pression artérielle peuvent survenir chez certains patients.
Par conséquence, l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines peut être diminuée.
En raison des effets indésirables possibles, les patients doivent être prudents en cas de conduite et d'utilisation de machines.

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité
Le profil de sécurité du périndopril correspond à celui des autres IEC:
·les effets indésirables les plus fréquemment rapportés dans les essais cliniques et observés avec le périndopril sont: étourdissements, céphalée, paresthésie, vertige, troubles de l'équilibre, troubles visuels, acouphène, hypotension, toux, dyspnée, douleurs abdominales, constipation, diarrhée, dysgueusie, dyspepsie, nausée, vomissement, prurit, rash, crampes musculaires et asthénie.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été observés lors des essais cliniques et/ou de l'utilisation post-AMM du périndopril et sont classés en fonction de leur fréquence.
«Très fréquents» (≥1/10); «fréquents» (≥1/100, <1/10); «occasionnels» (≥1/1000, <1/100); «rares» (>1/10'000, ≤1/1000); «très rares» (<1/10'000), inconnus (ne pouvant être estimé à partir des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Occasionnels: Eosinophilie.
Très rares: Agranulocytose ou pancytopénie, diminution de l'hémoglobine et de l'hématocrite, leucopénie, neutropénie, anémie hémolytique chez les patients ayant un déficit congénital en G6P-DH, thrombocytopénie ou anémie.
Affections endocriniennes
Rares: Syndrome de sécrétion inappropriée en hormone anti-diurétique (SIADH).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Occasionnels: Hypoglycémie (voir rubriques «Mises en garde et précautions» et «Interactions»), hyperkaliémie réversible à l'arrêt du traitement (voir rubrique «Mises en garde et précautions»), hyponatrémie.
Affections psychiatriques
Occasionnels: Troubles de l'humeur ou du sommeil, dépression.
Très rares: Confusion.
Affections du système nerveux
Fréquents: Céphalées, étourdissements, vertiges, paresthésies, troubles de l'équilibre, perturbation du goût.
Occasionnels: Somnolence et syncope.
Affections oculaires
Fréquents: Troubles visuels.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Fréquents: Acouphènes.
Affections cardiaques
Occasionnels: Tachycardies, palpitations.
Des tachycardies et des palpitations surviennent occasionnellement. Des symptômes tels que vertiges, sensations de fatigue, vision trouble peuvent être associés.
Très rares: Arythmie, angine de poitrine (voir rubrique «Mises en garde et précautions»), Infarctus du myocarde, éventuellement consécutif à une forte hypotension chez des patients à haut risque (voir rubrique «Mises en gardes et précautions»).
Accident ischémique transitoire, éventuellement consécutif à une forte hypotension chez des patients à haut risque (voir rubrique «Mises en gardes et précautions»).
Affections vasculaires
Fréquents: Hypotension, et effets liés à une hypotension.
Une hypotension symptomatique peut survenir fréquemment en début de traitement ou lors de l'augmentation de la posologie, notamment chez les patients présentant une déplétion hydrosodée (par exemple en cas de traitement préalable par des diurétiques), une insuffisance cardiaque ou une hypertension sévère.
Occasionnels: Vascularite.
Rares: bouffées de chaleur.
Très rares: Accident vasculaire cérébral, éventuellement secondaire à une hypotension excessive chez des patients à haut risque (voir rubrique «Mises en gardes et précautions»).
Inconnus: Syndrome de Raynaud.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquents: Une toux sèche irritative est fréquemment rapportée, dyspnée.
Occasionnels: Bronchospasme.
Des réactions anaphylactoïdes ont été observées lors d'une dialyse par membranes «High-Flux» en polyacrilonitrile et traitement par IEC (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Rares: Insuffisance respiratoire, asthme, sinusite, rhinite ou bronchite.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: nausées, douleurs abdominales, vomissements, diarrhées, constipation, dyspepsie.
Occasionnels: Sécheresse buccale.
Rares: Glossite.
Très rares: stomatite, iléus, pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Très rares: ictère cholestatique, insuffisance hépatique, hépatite cytolytique ou cholestatique (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Des réactions allergiques peuvent apparaître.
Fréquents: exanthème, prurit, rash.
Occasionnels: Réaction de photosensibilité, pemphygoïde, hyperhydrose, urticaire, angio-œdème de la face, des extrémités, des lèvres, des muqueuses, de la langue, de la glotte et/ou du larynx.
Rares: Aggravation du psoriasis.
Très rares: érythème multiforme, syndrome de Stevens-Johnson et alopécie.
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Fréquent: crampes musculaires.
Occasionnels: arthralgies, myalgies.
Très rares: Un syndrome associant fièvre, myalgie, arthralgies, éosinophilie, augmentation de la VS et/ou des anticorps antinucléaires a été rapporté dans de rares cas.
Affections du rein et des voies urinaires
Occasionnels: troubles de la fonction rénale (insuffisance rénale).
Rares: oligurie, anurie, insuffisance rénale aiguë.
Très rares: urémie, protéinurie, syndrome néphrotique.
Affections des organes de reproduction et du sein
Occasionnels: Impuissance.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents: asthénie.
Occasionnels: Douleur thoracique, malaise, œdème périphérique, fièvre.
Investigations
Occasionnels: élévation passagère de l'urée sanguine et de la créatininémie plasmatique, notamment chez les patients présentant une insuffisance rénale, insuffisance cardiaque sévère ou hypertension rénovasculaire.
Rares: élévation des enzymes hépatiques et de la bilirubine.
Lésions, intoxications et complications liées aux procédures
Occasionnels: Chutes.
Essais cliniques
Pendant la période de randomisation de l'étude EUROPA, seuls les effets indésirables graves ont été collectés. Peu de patients ont présenté des effets indésirables graves: 16 (0.3%) des 6122 patients sous périndopril et 12 (0.2%) des 6107 patients sous placebo. Chez les patients traités par le périndopril, une hypotension a été observée chez 6 patients, un angio-œdème chez 3 patients et un arrêt cardiaque chez 1 patient. L'arrêt du traitement en raison d'une toux, d'une hypotension ou d'une autre intolérance a été observé chez plus de patients sous périndopril que sous placebo, respectivement 6% (n=366) versus 2.1% (n=129).
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Aucun cas de surdosage n'a été rapporté à ce jour.
Signes et symptômes
Les signes et symptômes attendus seraient liés à une hypotension.
Traitement
Outre le lavage gastrique, il est conseillé de mettre en place rapidement une voie veineuse pour perfuser un soluté salé isotonique.
Le périndopril est dialysable (70 ml/min).

Propriétés/Effets

Code ATC
C09AA04
Inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine.
Mécanisme d'action
Le périndopril est un dérivé de structure dipeptidique dont le métabolite actif (le périndoprilate) est un inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) de l'angiotensine I en angiotensine II.
L'enzyme de conversion ou kininase est une exopeptidase permettant d'une part, la conversion de l'angiotensine I en angiotensine II vasoconstrictrice et d'autre part, la dégradation de la bradykinine vasodilatatrice en heptapeptide inactif.
Pharmacodynamique
Le périndopril réduit les résistances vasculaires périphériques, abaissant de ce fait les pressions artérielles pathologiques, sans augmentation de la fréquence cardiaque. Un faible effet diurétique sous-tend l'effet antihypertenseur.
L'effet vasodilatateur du périndopril est la cause essentielle de la réduction de la pré-charge et de la post-charge.
Le flux rénal augmente, le taux de filtration glomérulaire n'est pas modifié. Le périndopril n'a pas d'influence sur les lipides plasmatiques ou le glucose sanguin. On confirme chez l'homme les propriétés vasodilatatrices et restauratrices des qualités élastiques des gros troncs artériels ainsi que la réduction de l'hypertrophie ventriculaire gauche.
Efficacité clinique
Hypertension artérielle
L'efficacité se maintient sur tout le nycthémère. La baisse tensionnelle est obtenue rapidement, la normalisation est atteinte en 1 mois et se maintient sans échappement – l'adjonction d'un diurétique potentialise l'effet antihypertenseur (voir «Mises en garde et précautions»).
En clinique, l'efficacité et la bonne acceptabilité ont été confirmées au long cours: plusieurs centaines de malades traités 1 an et plus.
Insuffisance cardiaque
On observe une vasodilatation mixte prolongée sur 24 heures qui induit une augmentation du débit cardiaque.
L'acceptabilité est bonne aux doses de 2.5 et 5 mg de périndopril par jour.
L'amélioration fonctionnelle est attestée notamment par l'augmentation de la capacité d'effort.
Patients avec des antécédents de pathologie cérébro-vasculaire
Une étude (PROGRESS) multicentrique internationale, randomisée, en double-aveugle et contrôlée contre placebo a évalué un traitement de 4 ans par périndopril (sel de tert-butylamine) seul ou en association à l'indapamide, sur le risque de récidive d'accident vasculaire cérébral chez des patients avec des antécédents de pathologie cérébro-vasculaire.
Le critère d'évaluation principal était la survenue d'un AVC.
Après une période de pré-inclusion sous périndopril (sel de tert-butylamine) à la dose de 2 mg (équivalent à 2.5 mg de Perindopril-Mepha N) par jour pendant deux semaines puis de 4 mg (équivalent à 5 mg de Perindopril-Mepha N) par jour pendant les deux semaines suivantes, 6105 patients ont été randomisés soit sous périndopril 4 mg (équivalent à Perindopril-Mepha N 5 mg) seul ou en association à l'indapamide (n=3051), soit sous placebo (double placebo en cas d'association; n=3054). L'indapamide était associé au périndopril (sel de tert-butylamine), sauf chez les patients présentant une contre-indication ou une indication absolue à un traitement diurétique.
Les traitements étaient administrés en plus des traitements conventionnels de l'AVC et/ou de l'hypertension artérielle ou de toute autre pathologie.
Tous les patients randomisés avaient des antécédents de pathologie cérébro-vasculaire (AVC ou accident ischémique transitoire) dans les cinq dernières années. L'inclusion dans l'étude était indépendante du niveau initial de pression artérielle: 2916 patients étaient hypertendus et 3189 normotendus.
Après un suivi moyen de 3,9 ans, la pression artérielle (systolique/diastolique) a été réduite en moyenne de 9.0/4.0 mmHg et une réduction significative de 28% (95% CI [17;38], p <0.0001) du risque d'AVC (d'origine ischémique et hémorragique) a été observée chez les patients traités par rapport au groupe placebo (10.1% vs 13.8%). Dans l'étude PROGRESS, l'association périndopril/indapamide a permis d'obtenir une diminution optimale de la pression artérielle.
De plus, ont été significativement réduits les risques:
·d'AVC fatal ou invalidant (4.0% vs 5.9% correspondant à une réduction du risque de 33%),
·d'événements cardiovasculaires majeurs tels que: décès d'origine cardiovasculaire, infarctus du myocarde non fatal et AVC non fatal (15.0% vs 19.8% correspondant à une réduction du risque de 26%),
·de démence post-AVC (1.4% vs 2.1% correspondant à une réduction du risque de 34%) et de déficit cognitif sévère post-AVC (1.6% vs 2.8% correspondant à une réduction du risque de 45%),
·d'événements coronariens majeurs tels que: infarctus du myocarde non fatal, décès d'origine coronaire (3.8% vs 5.0% correspondant à une réduction du risque de 26%).
Ces bénéfices thérapeutiques ont été observés indépendamment du niveau de pression artérielle (hypertendu ou normotendu), de l'âge, du sexe, du type d'AVC et de l'existence d'un diabète.
Les résultats de l'étude PROGRESS ont montré que le traitement de 23 patients pendant 5 ans avec du périndopril en association à l'indapamide permet d'éviter un accident vasculaire cérébral et que le traitement de 18 patients pendant 5 ans permet d'éviter un événement cardiovasculaire majeur.
Maladie coronaire stable
Une étude (EUROPA) multicentrique internationale, randomisée, en double-aveugle a comparé les effets de périndopril à ceux d'un placebo dans une population de patients coronariens stables, sans signes cliniques d'insuffisance cardiaque associée.
Le critère principal était un critère combiné associant la mortalité cardiovasculaire, l'infarctus du myocarde non fatal et/ou l'arrêt cardiaque avec réanimation réussie.
12218 patients âgés d'au moins 18 ans ont été randomisés: 6110 patients sous périndopril à la dose de 8 mg (équivalent à 10 mg de Perindopril-Mepha N) et 6108 patients dans le groupe placebo.
La population incluse présentait une maladie coronaire documentée: antécédent d'infarctus du myocarde datant de plus de 3 mois, revascularisation coronaire datant de plus de 6 mois, sténose d'au moins 70% d'une artère coronaire majeure objectivée à l'angiographie, ou test d'effort ou de stress positif chez les hommes présentant une douleur thoracique. En fin d'étude, 91% des patients prenaient en plus un antiagrégant plaquettaire, 69% des hypolipidémiants et 63% des bêta-bloquants.
Après un suivi moyen de 4.2 ans, périndopril à la dose de 8 mg (équivalent à 10 mg de Perindopril-Mepha N) par jour a diminué significativement le nombre d'événements cardiovasculaires (critère combiné principal): 488 évènements (8.0%) dans le groupe périndopril versus 603 évènements (9.9%) dans le groupe placebo (IC95% [9.4; 28.6]; p=0.0003). Le bénéfice s'est surtout exprimé sur la composante infarctus du myocarde non fatal du critère principal.
Incidence du critère principal et des critères secondaires sélectionnés

Périndopril (N=6110)

Placebo
(N=6108)

RRR
(95% CI)

P
(log-rank)

Mortalité cardiovasculaire, IDM non fatal ou arrêt cardiaque avec réanimation réussie (critère principal)

488 (8.0%)

603 (9.9%)

20% (9;29)

0.0003

Mortalité cardiovasculaire

215 (3.5%)

249 (4,1%)

14% (-3;28)

0.107

IDM non fatal

295 (4.8%)

378 (6.2%)

22% (10;33)

0.001

Arrêt cardiaque avec réanimation réussie

6 (0.1%)

11 (0.2%)

46% (-47;80)

0.223

IDM: Infarctus du myocarde; RRR: Réduction du Risque Relatif.
Concernant les critères secondaires, le périndopril à la dose de 8 mg (équivalent à 10 mg de Perindopril-Mepha N) par jour a entraîné une réduction significative du risque relatif sur des critères cliniques tels que infarctus du myocarde fatal et non fatal, hospitalisation pour insuffisance cardiaque, mais pas sur d'autres critères cliniques tels que la mortalité totale, l'angor instable, l'accident vasculaire cérébral et la revascularisation.

Pharmacocinétique

Absorption
Après administration orale, l'absorption du périndopril est rapide et le pic de concentration est atteint en 1 heure. La demi-vie plasmatique du périndopril est de 1 heure.
Distribution
Le volume de distribution est approximativement de 0.2 l/kg pour la forme libre du périndoprilate. La liaison aux protéines est faible (la liaison du périndoprilate aux protéines plasmatiques est de 20%, se fait principalement à l'enzyme de conversion de l'angiotensine), mais elle est concentration-dépendante.
Métabolisme
Le périndopril est une prodrogue. La biodisponibilité du périndoprilate, le métabolite actif, est de 27%. En plus du périndoprilate actif, périndopril produit 5 métabolites, tous inactifs. Le pic de concentration plasmatique du périndoprilate est atteint en 3 à 4 heures.
La prise d'aliments diminuant la transformation de Perindopril-Mepha N en périndoprilate, et donc sa biodisponibilité, le médicament doit être administré par voie orale, en une prise quotidienne unique le matin avant le repas.
Élimination
Le périndoprilate est éliminé dans l'urine et la demi-vie terminale de la fraction libre est d'environ 17 heures, permettant d'obtenir un état d'équilibre (steady state) en 4 jours.
Linéarité/non-linéarité
Une relation linéaire a été démontrée entre la dose de périndopril et sa concentration plasmatique.
Cinétique pour certains groupes de patients
L'élimination du périndoprilate est diminuée chez le sujet âgé, ainsi que chez les insuffisants cardiaques et rénaux.
Troubles de la fonction hépatique
Les cinétiques du périndopril sont modifiées chez les cirrhotiques: la clairance hépatique de la molécule-mère est réduite de moitié. Cependant, la quantité de périndoprilate formée n'est pas réduite et, par conséquent, aucune adaptation posologique n'est nécessaire.
Troubles de la fonction rénale
Une adaptation posologique en cas d'insuffisance rénale est souhaitable en fonction du degré de cette insuffisance (clairance de la créatinine).
La clairance de dialyse du périndoprilate est de 70 ml/min.

Données précliniques

Toxicité à long terme (ou toxicité en cas d'administration répétée)
Dans les études de toxicité chronique avec administration orale de périndopril (chez le rat et le singe), l'organe cible est le rein, où des dommages réversibles ont été observés.
Mutagénicité
Aucun effet mutagène n'a été observé lors des études in vitro ou in vivo.
Carcinogénicité
Aucune cancérogénicité n'a été observée lors des études à long terme chez le rat et la souris.
Toxicité sur la reproduction
Les études de toxicité sur la reproduction (chez le rat, la souris, le lapin et le singe) n'ont montré aucun signe d'embryotoxicité ou de tératogénicité. Cependant, il a été montré que les IEC, par effet de classe, ont induit des effets indésirables sur les derniers stades de développement du fœtus, conduisant à une mort fœtale et à des effets congénitaux chez les rongeurs et les lapins: des lésions rénales et une augmentation de la mortalité péri- et post-natale ont été observées. De plus il a été démontré chez le rat la présence de périndopril dans le lait maternel. La fertilité n'a pas été altérée chez le rat, tant chez les mâles que chez les femelles.

Remarques particulières

Incompatibilités
Membranes de dialyse «High-Flux»: voir rubrique «Mises en garde et précautions».
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver dans l'emballage d'origine. Ne pas conserver au-dessus de 25°C. Conserver hors de la portée des enfants.

Numéro d’autorisation

62970 (Swissmedic).

Présentation

Perindopril-Mepha N 5 mg: emballages de 30 et 90 comprimés pelliculés (avec rainure, sécables). [B]
Perindopril-Mepha N 10 mg: emballages de 30 et 90 comprimés pelliculés. [B]

Titulaire de l’autorisation

Mepha Pharma AG, Basel.

Mise à jour de l’information

Janvier 2023.
Numéro de version interne: 10.3

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