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Information professionnelle sur Efavirenz-Mepha 600, comprimés pelliculés:Mepha Pharma AG
Information professionnelle complèteDDDAfficher les changementsimprimé 
Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Interactions

L'éfavirenz est un inducteur du CYP3A4 et du CYP2B6 et un inhibiteur de certaines isoenzymes des CYP, y compris du CYP3A4 (voir sous «Pharmacocinétique»). D'autres substances qui sont des substrats du CYP3A4 ou du CYP2B6 peuvent donner lieu à des concentrations plasmatiques plus basses lorsqu'elles sont administrées en même temps que l'éfavirenz (voir sous «Mises en garde et précautions», «Interactions médicamenteuses»). De même, l'emploi simultané d'éfavirenz et de médicaments ou d'aliments influençant l'activité du CYP3A4 (par exemple le jus de pamplemousse) peut éventuellement modifier l'exposition à l'éfavirenz.
Médicaments qui allongent l'intervalle QTc
Les données sur le potentiel d'interactions pharmacodynamiques entre l'éfavirenz et des médicaments qui allongent l'intervalle QTc sont limitées. Un allongement de l'intervalle QTc a été observé lors de l'utilisation de l'éfavirenz (voir sous «Propriétés/Effets, Pharmacodynamique»). On envisagera des alternatives lorsque l'éfavirenz est administré en même temps qu'un médicament présentant un risque connu de torsades de pointes, comme des antiarythmiques des classes IA et III, des neuroleptiques et des antidépresseurs, certains antibiotiques, notamment quelques représentants des classes suivantes: macrolides, fluoroquinolones, antimycosiques imidazolés et triazolés, certains antihistaminiques non sédatifs (terfénadine, astémizole), cisapride, flécaïnide, certains antipaludiques et méthadone.
Administration simultanée d'autres antirétroviraux
Inhibiteurs de la protéase
Indinavir: Lorsque l'indinavir (800 mg toutes les 8 heures) a été administré en même temps que l'éfavirenz (200 mg toutes les 24 heures), l'AUC de l'indinavir a diminué d'environ 31% et la Cmin d'environ 40%. Lorsque des doses plus élevées d'indinavir (1000 mg toutes les 8 heures) ont été administrées en même temps que l'éfavirenz (600 mg une fois par jour) à des sujets non infectés, les valeurs d'AUC de l'indinavir ont baissé en moyenne de 33-46% et celles de Cmin ont diminué de 39-57% par rapport aux valeurs mesurées lorsque l'indinavir a été administré seul à la dose standard (800 mg toutes les 8 heures). Des différences similaires au niveau de l'AUC et de la Cmin ont également été observées chez des patients infectés au VIH ayant reçu l'indinavir (1000 mg toutes les 8 heures) en même temps que l'éfavirenz (600 mg une fois par jour), par rapport aux valeurs obtenues lorsque l'indinavir a été administré seul (800 mg toutes les 8 heures). Bien que la signification clinique de concentrations d'indinavir plus basses ne soit pas connue, l'ampleur de ces interactions pharmacocinétiques observées devrait être prise en compte lorsque le régime thérapeutique choisi comprend aussi bien de l'indinavir que de l'éfavirenz. Au cours d'études cliniques avec l'éfavirenz, la dose d'indinavir était de 1000 mg toutes les 8 heures (voir sous «Propriétés/Effets»). Aucune adaptation de la dose d'éfavirenz n'est nécessaire lorsque ce dernier est administré en même temps que l'indinavir.
Lors de l'administration de 600 mg d'éfavirenz une fois par jour en même temps que l'indinavir/ritonavir 800/100 mg deux fois par jour à des sujets non infectés (N= 14), l'AUC de l'indinavir avait diminué de 25% environ, la Cmin de 50% environ et la Cmax de 17% environ, en comparaison avec les valeurs observées lors de l'administration d'indinavir/ritonavir 800/100 mg deux fois par jour sans éfavirenz. La moyenne géométrique Cmin pour l'indinavir (0,33 mg/l), lorsqu'il a été administré en même temps que le ritonavir et l'éfavirenz, était supérieure à la Cmin (0,15 mg/l) observée lorsque l'indinavir (800 mg toutes les 8 heures) a été administré seul. La pharmacocinétique de l'éfavirenz associé à l'indinavir/ritonavir était comparable à celle de l'éfavirenz seul (600 mg une fois par jour).
Lorsque l'éfavirenz 600 mg a été administré une fois par jour avec l'indinavir/ritonavir 800/100 mg deux fois par jour à des patients infectés par le VIH (N=6), la pharmacocinétique de l'indinavir et de l'éfavirenz était généralement comparable aux données obtenues chez les sujets non infectés.
Lopinavir/ritonavir: Lors d'une utilisation concomitante de l'association lopinavir/ritonavir et d'éfavirenz, on a observé une réduction significative de la Cmin du lopinavir en comparaison avec l'utilisation de l'association lopinavir/ritonavir seule.
Lors d'une utilisation en même temps que l'éfavirenz, il faut envisager une augmentation de la posologie des comprimés pelliculés de lopinavir/ritonavir à 500/125 mg deux fois par jour (2 comprimés pelliculés de 200/50 mg et 1 comprimé pelliculé de 100/25 mg), ou une augmentation de la posologie du sirop à 520/130 mg deux fois par jour (6,5 ml) avec les repas. Avant l'administration concomitante d'éfavirenz et de l'association lopinavir/ritonavir (comprimés pelliculés ou sirop), consulter l'information professionnelle correspondante du lopinavir/ritonavir.
Nelfinavir: L'AUC et la Cmax du nelfinavir augmentent respectivement de 20% et de 21% lorsque le nelfinavir est administré en même temps que l'éfavirenz.
L'association a généralement été bien tolérée; aucune adaptation de la dose n'est nécessaire lorsque ce médicament est associé à l'éfavirenz.
Fosamprénavir: Aucune interaction cliniquement significative n'est observée lors d'une administration de 700 mg de fosamprénavir en association avec 100 mg de ritonavir 2 x par jour en même temps que l'éfavirenz (600 mg 1 x par jour). Un ajustement de la dose n'est pas nécessaire.
Atazanavir: Lorsque l'atazanavir est associé à l'éfavirenz, la dose d'atazanavir devrait être augmentée à 400 mg, à prendre avec le ritonavir 100 mg une fois par jour au moment du repas, avec prise de l'éfavirenz 600 mg à jeun, de préférence avant le coucher.
Darunavir/ritonavir: Une administration concomitante d'éfavirenz (600 mg une fois par jour) et de darunavir/ritonavir (800/100 mg une fois par jour) peut entraîner l'obtention d'une Cmin sous-optimale de darunavir.
Dans le cas d'une administration concomitante d'éfavirenz et de darunavir/ritonavir, le darunavir/ritonavir devrait être administré à la dose de 600/100 mg deux fois par jour. Consulter l'information professionnelle du darunavir/ritonavir pour des instructions concernant l'utilisation en association avec l'éfavirenz.
Maraviroc: Lors d'une utilisation en association avec l'éfavirenz (600 mg 1 x par jour), l'AUC12 et la Cmax du maraviroc (100 mg 2 x par jour) sont réduites de 45% et de 51% respectivement en comparaison avec une utilisation de maraviroc en monothérapie. En cas de co-administration d'éfavirenz et de maraviroc en l'absence d'IP (sauf tipranavir / ritonavir) ou d'autres inhibiteurs puissants du CYP3A4, la dose de maraviroc doit être augmentée à 600 mg 2 x par jour.
Raltégravir: L'AUC, la Cmax et la Cmin du raltégravir (400 mg, dose unique) ont été réduites respectivement de 36%, 36% et 21% lorsque celui-ci a été administré en même temps que l'éfavirenz (600 mg une fois par jour), en comparaison avec le raltégravir seul. Aucune adaptation de la dose de raltégravir n'est nécessaire.
Ritonavir: L'association de 600 mg d'éfavirenz (une fois par jour avant le coucher) et de 500 mg de ritonavir (toutes les 12 heures) a été testée chez des sujets non infectés; cette association s'est alors avérée plutôt mal tolérée et a été accompagnée d'un taux plus élevé d'effets cliniques indésirables (p.ex. sensation vertigineuse, nausées, paresthésies) et de valeurs de laboratoires anormales (augmentation des enzymes hépatiques). L'association d'éfavirenz et de ritonavir n'a pas été bien tolérée au cours d'une étude sur des patients, et un nombre accru d'effets secondaires sévères sont apparus (en particulier une élévation des transaminases) sous la dose maximale de 600 mg de ritonavir. L'association d'éfavirenz et de ritonavir n'est généralement pas recommandée. Lorsque cette association est administrée, il convient de surveiller les enzymes hépatiques.
Tipranavir/ritonavir: L'administration simultanée de 600 mg d'éfavirenz une fois par jour et de doses multiples de tipranavir/ritonavir 750 mg/200 mg deux fois par jour n'a pas provoqué de modification significative des paramètres pharmacocinétiques (AUC, Cmax ou Cmin) de l'éfavirenz ou du tipranavir/ritonavir. Lors de l'association d'éfavirenz et de tipranavir/ritonavir 750/200 mg, aucune adaptation de la dose n'est nécessaire.
Saquinavir: Après administration simultanée d'éfavirenz et de saquinavir (1200 mg trois fois par jour, sous forme de capsules soft-gel), l'AUC et la Cmax du saquinavir ont baissé respectivement de 62% et de 45-50%. L'emploi d'éfavirenz en association avec le saquinavir n'est pas recommandé.
Saquinavir/ritonavir: On ne dispose d'aucune donnée sur de possibles interactions entre l'éfavirenz et l'association de saquinavir et de ritonavir.
Médicaments antiviraux contre le VHC
Bocéprévir: Une administration concomitante d'éfavirenz (600 mg une fois par jour) et de bocéprévir (800 mg trois fois par jour) a entraîné une réduction de la concentration minimale de bocéprévir (Cmin ↓ 44%). Le mécanisme de cette interaction est l'induction du CYP3A. L'impact clinique de la réduction observée n'a pas été évalué directement.
Télaprévir: L'administration concomitante de télaprévir et d'éfavirenz a entraîné une réduction de la biodisponibilité du télaprévir et de l'éfavirenz à l'état stationnaire. Lorsque le télaprévir 1125 mg toutes les 8 heures a été administré en même temps que l'éfavirenz 600 mg une fois par jour, l'AUC, la Cmax et la Cmin du télaprévir ont été diminuées respectivement de 18%, 14% et 25% en comparaison avec l'administration de télaprévir 750 mg seul toutes les 8 heures et l'AUC, la Cmax et la Cmin de l'éfavirenz ont été diminuées respectivement de 18%, 24% et 10%. Le mécanisme de cet effet sur le télaprévir est l'induction du CYP3A par l'éfavirenz. Pour des instructions sur l'administration concomitante avec Efavirenz-Mepha, prière de consulter l'information professionnelle du télaprévir.
Siméprévir: L'administration concomitante de siméprévir et d'éfavirenz a entraîné une réduction significative de la concentration plasmatique du siméprévir en raison de l'induction du CYP3A par l'éfavirenz, ce qui peut conduire à une perte de l'effet thérapeutique du siméprévir. L'utilisation concomitante de siméprévir et de d'éfavirenz est contre-indiquée (voir sous «Contre-indications»). Consulter l'information professionnelle de siméprévir pour de plus amples informations.
Elbasvir/grazoprévir: L'utilisation concomitante de l'éfavirenz et d'elbasvir/grazoprévir réduit l'AUC et la Cmax de l'elbasvir respectivement de 54% et 45%, et l'AUC et la Cmax du grazoprévir respectivement de 83% et 87%, en comparaison avec l'utilisation d'elbasvir/grazoprévir seuls. L'utilisation concomitante de l'éfavirenz et d'elbasvir/grazoprévir est contre-indiquée (voir sous «Contre-indications»), car elle peut entraîner une perte de la réponse virologique à l'elbasvir/grazoprévir. Cette perte est due à une diminution considérable des concentrations plasmatiques d'elbasvir et de grazoprévir, causée par une induction du CYP3A4. Consulter l'information professionnelle de l'elbasvir/grazoprévir pour de plus amples informations.
Sofosbuvir/velpatasvir et sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir: Il a été montré que l'utilisation concomitante d'éfavirenz et d'un schéma thérapeutique contre le VHC à base de velpatasvir réduit l'exposition au velpatasvir. L'utilisation concomitante de sofosbuvir/velpatasvir et de l'éfavirenz a réduit l'AUC, la Cmax et la Cmin du velpatasvir respectivement de 53%, 47% et 57% en comparaison avec l'utilisation de sofosbuvir/velpatasvir seuls. L'utilisation concomitante de l'éfavirenz et de sofosbuvir/velpatasvir ou de sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir n'est pas recommandée. Consulter l'information professionnelle de sofosbuvir/velpatasvir et de sofosbuvir/velpatasvir/voxilaprévir pour de plus amples informations
Inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI)
Des études portant sur l'interaction entre l'éfavirenz et l'association de zidovudine et de lamivudine ont été menées chez des patients présentant une infection au VIH. Aucune interaction pharmacocinétique cliniquement significative n'a alors été notée. Aucune étude spécifique sur l'interaction entre l'éfavirenz et d'autres INTI n'a été menée. Des interactions cliniquement significatives ne sont pas attendues car les voies métaboliques des INTI et de l'éfavirenz ne sont pas les mêmes et une compétition pour une enzyme commune est très improbable.
Inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI)
Aucune étude portant sur l'emploi simultané de l'éfavirenz et d'autres INNTI n'a été effectuée, et le potentiel d'interactions pharmacocinétiques et pharmacodynamiques n'est par conséquent pas connu.
Antibiotiques
Rifamycines
Chez des sujets non infectés, la rifampicine a diminué l'AUC de l'éfavirenz de 26% et la Cmax de 20%. La dose d’éfavirenz lors d'une prise simultanée de rifampicine chez des patients de ≥50 kg doit être portée à 800 mg par jour. En cas d'administration simultanée d'Efavirenz-Mepha et de rifampicine, aucun ajustement posologique pour la rifampicine n'est recommandé: il faut avoir recours à une autre préparation à base d'éfavirenz pour ajuster la dose d'efavirenz.
Dans le cadre d'une étude avec des sujets non infectés, l'éfavirenz a induit une réduction de 32% de la Cmax et de 38% de l'AUC de la rifabutine et a entraîné une hausse de la clairance de la rifabutine. La rifabutine n'a exercé aucun effet significatif sur la pharmacocinétique de l'éfavirenz. Ces données suggèrent que, lors de l'administration simultanée d'éfavirenz et de rifabutine, la dose journalière de rifabutine devrait être augmentée de 50% et que la dose journalière de rifabutine devrait être doublée lors de thérapies impliquant l'administration de rifabutine 2 à 3 fois par semaine en association avec l'éfavirenz.
Macrolides
Azithromycine: L'administration d'une dose unique d'azithromycine en même temps que des administrations multiples d'éfavirenz à des sujets non infectés n'a pas provoqué d'interactions pharmacocinétiques cliniquement significatives. En cas d'administration combinée d'azithromycine et d'éfavirenz, aucune adaptation de la dose n'est nécessaire.
Clarithromycine: L'administration simultanée de 400 mg d'éfavirenz une fois par jour et de 500 mg de clarithromycine toutes les 12 heures pendant 7 jours a entraîné un effet significatif de l'éfavirenz sur la pharmacocinétique de la clarithromycine. Lors de l'administration simultanée d'éfavirenz et de clarithromycine, l'AUC de cette dernière a diminué de 39% et la Cmax de 26%, alors que l'AUC du métabolite hydroxylé de la clarithromycine a augmenté de 34% et la Cmax de 49%. La signification clinique de ces modifications au niveau des concentrations plasmatiques de la clarithromycine est encore inconnue. Parmi les sujets non infectés, 46% ont développé une éruption cutanée lors de l'emploi simultané d'éfavirenz et de clarithromycine. En cas d'administration combinée de clarithromycine et d'Efavirenz-Mepha, aucune adaptation de la dose de ce dernier n'est recommandée. Il convient d'envisager des alternatives à la clarithromycine.
Aucune étude portant sur l'association d'éfavirenz avec d'autres macrolides, p.ex. l'érythromycine, n'a été menée.
Antifongiques
Voriconazole: Lorsque l'éfavirenz est administré en même temps que le voriconazole, la dose d'entretien du voriconazole sera augmentée à 400 mg deux fois par jour et la dose d'éfavirenz sera diminuée de 50%, soit à 300 mg par jour. En cas d'administration simultanée de voriconazole, il convient par conséquent de recourir à une autre préparation contenant de l'éfavirenz. Lors de l'arrêt du traitement au voriconazole, on reviendra à la dose initiale d'éfavirenz.
Itraconazole: L'administration simultanée d'éfavirenz (600 mg une fois par jour par voie orale) et d'itraconazole (200 mg toutes les 12 heures par voie orale) à des sujets non infectés a entraîné des baisses respectives de l'AUC à l'état stationnaire, de la Cmax et de la Cmin à l'état stationnaire de 39%, 37% et 44% pour l'itraconazole et de 37%, 35% et 43% pour l'hydroxy-itraconazole, en comparaison avec les valeurs mesurées sous itraconazole seul. La pharmacocinétique de l'éfavirenz n'a pas été affectée. Aucune recommandation posologique ne pouvant être faite pour l'itraconazole, il faut envisager un traitement antifongique alternatif.
Fluconazole: Aucune interaction pharmacocinétique cliniquement significative n'a été observée lors de l'administration simultanée de fluconazole et d'éfavirenz à des sujets non infectés.
Les interactions possibles entre l'éfavirenz et d'autres antifongiques imidazolés et triazolés, p.ex. le kétoconazole, n'ont pas fait l'objet d'études.
Posaconazole: Une co-administration d'éfavirenz (400 mg une fois par jour, par voie orale) et de posaconazole (400 mg deux fois par jour, par voie orale) réduit l'AUC et la Cmax du posaconazole de 50% et de 45% respectivement en comparaison avec l'administration du posaconazole seul. Une co-administration de posaconazole et d'éfavirenz doit être évitée, sauf si le bénéfice pour le patient l'emporte sur le risque.
Antipaludiques
Atovaquone et chlorhydrate de proguanil: L'administration d'éfavirenz (600 mg une fois par jour) en association avec l'atovaquone et le proguanil (dose unique de 250/100 mg) entraîne des réductions de l'AUC et de la Cmax de l'atovaquone de 75 % et de 44 % respectivement ainsi qu'une réduction de 43% de l'AUC du proguanil en raison d'une induction de la glucuronidation. Une administration concomitante d'éfavirenz et d'atovaquone/proguanil doit être évitée si possible.
Artéméther/luméfantrine: L'administration concomitante d'éfavirenz (600 mg une fois par jour) et de comprimés d'artéméther 20 mg/luméfantrine 120 mg (six fois une dose à quatre comprimés sur 3 jours) a entraîné une diminution de la biodisponibilité (AUC) de l'artéméther, de la dihydroartémisinine (métabolite actif de l'artéméther) et de la luméfantrine de respectivement 51%, 46% et 21% environ. La biodisponibilité de l'éfavirenz n'a pas été altérée de façon significative. Une diminution des concentrations d'artéméther, de dihydroartémisinine ou de luméfantrine pouvant entraîner une baisse de l'efficacité antipaludique, Efavirenz-Mepha et des comprimés d'artéméther/luméfantrine ne devraient pas être administrés en même temps.
Agents hypolipémiants
L'administration simultanée d'éfavirenz et des inhibiteurs de la HMG-CoA réductase atorvastatine, pravastatine ou simvastatine a provoqué une réduction des concentrations plasmatiques de statines chez des sujets non infectés. Les taux de cholestérol devraient être mesurés à intervalles réguliers et une adaptation de la dose des statines pourrait s'avérer nécessaire.
Atorvastatine: L'administration simultanée d'éfavirenz (600 mg par jour) et d'atorvastatine (10 mg par jour) a provoqué, chez des sujets non infectés, des diminutions de l'AUC à l'état stationnaire et de la Cmax à l'état stationnaire de l'atorvastatine de 43% et de 12% respectivement, des diminutions de l'AUC à l'état stationnaire et de la Cmax à l'état stationnaire de la 2-hydroxy-atorvastatine de 35% et de 13% respectivement, des diminutions de l'AUC à l'état stationnaire et de la Cmax à l'état stationnaire de la 4-hydroxy-atorvastatine de 4% et de 47% respectivement, ainsi que des diminutions de tous les inhibiteurs actifs de la HMG-CoA réductase de 34% et de 20% respectivement en comparaison avec les valeurs observées sous atorvastatine seule.
Pravastatine: L'administration simultanée d'éfavirenz (600 mg par jour) et de pravastatine (40 mg par jour) a provoqué, chez les sujets non infectés, une diminution de 40% de l'AUC et de 18% de la Cmax à l'état stationnaire de la pravastatine par rapport aux valeurs observées sous pravastatine seule.
Simvastatine: L'administration simultanée d'éfavirenz (600 mg par jour) et de simvastatine (40 mg par jour) a provoqué, chez les sujets non infectés, des diminutions de l'AUC à l'état stationnaire et de la Cmax à l'état stationnaire de la simvastatine de 69% et de 76% respectivement, des diminutions de l'AUC à l'état stationnaire et de la Cmax à l'état stationnaire de la simvastatine acide de 58% et de 51% respectivement, des diminutions de tous les inhibiteurs actifs de la HMG-CoA réductase de 60% et de 62% respectivement et des diminutions de tous les inhibiteurs de la HMG-CoA réductase de 60% et de 70% respectivement en comparaison avec les valeurs observées sous la simvastatine seule.
L'administration simultanée d'éfavirenz et d'atorvastatine, de pravastatine ou de simvastatine n'a influencé ni l'AUC ni la Cmax de l'éfavirenz. Aucune adaptation de la dose d'éfavirenz n'est nécessaire.
Anticoagulants
Warfarine/acénocoumarol: Les concentrations plasmatiques et l'efficacité sont éventuellement accrues ou réduites par la présence d'éfavirenz.
Anticonvulsivants
Carbamazépine: L'administration simultanée d'éfavirenz (600 mg par jour) et de carbamazépine (400 mg par jour) à des sujets non infectés a provoqué une influence réciproque. L'AUC, la Cmax et la Cmin à l'état stationnaire de la carbamazépine ont diminué respectivement de 27%, de 20% et de 35%, alors que l'AUC à l'état stationnaire, la Cmax et la Cmin à l'état stationnaire de l'éfavirenz ont baissé respectivement de 36%, de 21% et de 47%. L'AUC à l'état stationnaire, la Cmax et la Cmin à l'état stationnaire du métabolite actif époxycarbamazépine sont restées inchangées. Les taux plasmatiques de la carbamazépine doivent être contrôlés à intervalles réguliers. Il n'existe aucune donnée sur l'administration simultanée de doses plus élevées des deux médicaments; c'est pourquoi aucune recommandation posologique ne peut être faite et d'autres traitements anticonvulsivants doivent être envisagés.
Autres anticonvulsivants: Il n'existe aucune donnée sur d'éventuelles interactions entre l'éfavirenz et la phénytoïne, le phénobarbital ou d'autres anticonvulsivants qui sont des substrats des isoenzymes du CYP450. L'emploi simultané d'éfavirenz et de l'une de ces substances est susceptible d'entraîner une réduction ou une augmentation des concentrations plasmatiques; c'est pourquoi les taux plasmatiques devraient être contrôlés à intervalles réguliers. Aucune étude sur l'interaction entre l'éfavirenz et la vigabatrine ou la gabapentine n'a été réalisée. Aucune interaction cliniquement significative n'est attendue, étant donné que la vigabatrine et la gabapentine sont éliminées sous forme inchangée dans l'urine et qu'elles n'entrent donc pas en concurrence avec l'éfavirenz concernant les mêmes enzymes métaboliques et les mêmes voies d'élimination.
Extraits de millepertuis
Une étude chez des sujets a montré que l'utilisation durant 2 semaines d'une préparation standardisée de millepertuis a provoqué une baisse considérable de la concentration d'indinavir (diminution de l'AUC de 57%). Il est possible que des extraits de millepertuis entraînent une diminution des taux plasmatiques d'autres inhibiteurs de la protéase ou d'INNTI métabolisés par le CYP3A4 et que cela provoque une perte de l'effet antiviral ainsi que l'émergence d'une résistance. Au cours du traitement par des inhibiteurs de la protéase ou des INNTI, la prise d'extraits de millepertuis est donc déconseillée.
Autres interactions
Antacides/famotidine: L'absorption d'éfavirenz chez les sujets non infectés n'est influencée ni par l'hydroxyde d'aluminium ou de magnésium, ni par la famotidine. Cela laisse supposer qu'une modification du pH gastrique par d'autres médicaments ne devrait pas influencer l'absorption de l'éfavirenz.
Contraceptifs hormonaux
Prise orale: Lors de l'utilisation simultanée d'un contraceptif oral (éthinylestradiol 0,035 mg / norgestimate 0,25 mg une fois par jour) et d'éfavirenz (600 mg une fois par jour) pendant 14 jours, l'éfavirenz n'a exercé aucun effet sur les concentrations d'éthinylestradiol, mais les concentrations plasmatiques de norelgestromine et de lévonorgestrel – métabolites actifs du norgestimate – ont été nettement diminuées en présence d'éfavirenz (norelgestromine: réduction de 64%, 46% et 82% de l'AUC, de la Cmax et de la Cmin; lévonorgestrel: réduction de 83%, 80% et 86% de l'AUC, de la Cmax et de la Cmin).
L'importance clinique de tels effets est inconnue. Les concentrations plasmatiques de l'éfavirenz n'ont pas été influencées par l'éthinylestradiol/norgestimate.
Injection: Il n'existe que des informations limitées sur l'éfavirenz et la contraception hormonale administrée par injection. Dans une étude de 3 mois ayant examiné les interactions médicamenteuses entre l'acétate de médroxyprogestérone dépôt (DMPA) et l'éfavirenz, les concentrations plasmatiques de progestérone sont restées inférieures à 5 ng/ml chez toutes les participantes à l'étude, en accord avec une inhibition de l'ovulation.
Implants: On peut s'attendre à une diminution de la disponibilité de l'étonogestrel en raison d'une induction du CYP3A4 par l'éfavirenz et il existe des rapports parvenus après la mise sur le marché décrivant un échec de la contraception par l'étonogestrel chez des patientes sous éfavirenz.
Le potentiel d'interaction entre l'éfavirenz et les contraceptifs n'étant pas encore entièrement caractérisé, on aura recours, en plus des contraceptifs, à une méthode anticonceptionnelle «barrière» fiable.
Immunosuppresseurs
Lors de l'administration concomitante d'éfavirenz et d'un immunosuppresseur métabolisé par la voie du CYP3A4 (par exemple ciclosporine, tacrolimus ou sirolimus), il faut s'attendre à une diminution de la disponibilité de l'immunosuppresseur par induction du CYP3A4. On ne dispose cependant d'aucune étude d'interaction avec des immunosuppresseurs. Il se peut que la dose de l'immunosuppresseur doive être ajustée. Au début et à la fin du traitement par éfavirenz, il est recommandé de surveiller étroitement les taux de l'immunosuppresseur pendant au moins 2 semaines (jusqu'à ce que des concentrations stables soient atteintes).
Il est improbable que les immunosuppresseurs métabolisés par la voie du CYP3A4 influencent la disponibilité de l'éfavirenz.
Méthadone
Dans le cadre d'une étude incluant des toxicomanes infectés par le VIH, l'administration simultanée d'éfavirenz et de méthadone a donné des taux plasmatiques de méthadone plus bas accompagnés de symptômes de sevrage. La dose de méthadone a été augmentée de 22% en moyenne, afin de compenser les symptômes de sevrage. Il convient de surveiller l'apparition de symptômes de sevrage et d'augmenter la dose de méthadone de façon à les faire disparaître.
Antidépresseurs
Aucun effet cliniquement significatif sur les paramètres pharmacocinétiques n'a été noté lors de l'emploi simultané d'éfavirenz et de paroxétine. C'est pourquoi aucune adaptation de la dose n'est nécessaire lors de l'administration simultanée d'éfavirenz et de paroxétine. La sertraline ne provoque pas de modification significative de la pharmacocinétique de l'éfavirenz. L'éfavirenz a provoqué des baisses de la Cmax, de la C24h et de l'AUC de la sertraline allant de 28,6% à 46,3%. Afin de compenser l'induction du métabolisme de la sertraline par l'éfavirenz, la dose de la sertraline devrait être augmentée et cette augmentation de la dose devrait se faire en fonction de la réponse clinique.
Le bupropion (dose unique de 150 mg à libération retardée) présente une réduction de l'AUC et de la Cmax de 55% et de 34% respectivement lors d'une administration concomitante d'éfavirenz (600 mg une fois par jour). L'AUC de l'hydroxybupropion est restée inchangée et sa Cmax a été augmentée de 50% par le biais d'une induction du CYP2B6. Les augmentations de la dose de bupropion devraient être faites en fonction de la réponse clinique sans toutefois dépasser la dose maximale recommandée. Il n'est pas nécessaire d'ajuster la dose d'éfavirenz.
Cétirizine
Une dose unique de cétirizine n'a pas eu d'effet cliniquement significatif sur les paramètres pharmacocinétiques de l'éfavirenz. L'éfavirenz a baissé la Cmax de la cétirizine de 24% mais n'a pas provoqué de modification de l'AUC de la cétirizine. On ne s'attend pas à ce que ces modifications soient cliniquement significatives; c'est pourquoi aucune adaptation des doses n'est nécessaire.
Lorazépam
L'éfavirenz a provoqué des hausses de la Cmax et de l'AUC du lorazépam de 16,3% et de 7,3%. Il est peu probable que cette interaction pharmacocinétique soit cliniquement significative; c'est pourquoi aucune adaptation de la dose n'est nécessaire.
Bloqueurs des canaux calciques
Lors de l'administration simultanée d'éfavirenz (600 mg une fois par jour par voie orale) et de diltiazem (240 mg une fois par jour par voie orale) à des sujets non infectés, l'AUC, la Cmax et la Cmin du diltiazem ont été abaissées de 69%, de 60% et de 63% respectivement, l'AUC, la Cmax et la Cmin du désacétyldiltiazem de 75%, de 64% et de 62% respectivement et l'AUC, la Cmax et la Cmin du N-monodésacétyldiltiazem de 37%, de 28% et de 37% respectivement par rapport aux valeurs relevées sous diltiazem seul (voir l'information professionnelle du diltiazem).
Bien que la pharmacocinétique de l'éfavirenz ait été légèrement augmentée (11-16%), cette modification n'est pas considérée comme cliniquement significative; c'est pourquoi aucune adaptation de la dose d'éfavirenz n'est nécessaire lors de l'utilisation simultanée avec le diltiazem.
Il n'existe pas de données sur des interactions potentielles entre l'éfavirenz et d'autres bloqueurs des canaux calciques qui sont des substrats de l'enzyme CYP3A4 (p.ex. vérapamil, félodipine, nifédipine, nicardipine). Si l'éfavirenz est pris en même temps que ces principes actifs, il se pourrait que les concentrations plasmatiques des bloqueurs des canaux calciques soient abaissées. Les adaptations de la dose doivent être faites en fonction des effets cliniques (voir les informations professionnelles des divers bloqueurs des canaux calciques).

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