Données précliniquesLe potentiel cancérogène du paclitaxel n'a pas été étudié. Cependant, selon les données publiées dans la littérature, le paclitaxel est un agent potentiellement cancérogène et génotoxique en raison de son mécanisme d'action pharmacodynamique. Le paclitaxel s'est révélé clastogénique in vitro (aberrations chromosomiques dans les lymphocytes humains) et in vivo (test du micronucleus chez les souris). Le paclitaxel s'est révélé génotoxique in vivo (test du micronucleus chez les souris), mais ne s'est pas révélé mutagène dans le test d'Ames ni dans celui de mutation génique directe étudié dans des cellules d'ovaire de hamster chinois/hypoxanthine guanine phosphoribosyl-transférase (CHO/HGPRT).
Le paclitaxel et/ou ses métabolites sont excrétés dans le lait de rates allaitantes. Après administration intraveineuse de paclitaxel radiomarqué à des rates aux jours 9 et 10 du postpartum, les concentrations de radioactivité dans le lait étaient plus élevées que dans le plasma et ont diminué parallèlement aux concentrations plasmatiques.
Chez le rat, le paclitaxel administré à des doses inférieures à la dose thérapeutique humaine est associé à une baisse de la fertilité ainsi qu'à une fœtotoxicité lorsqu'il est administré avant et pendant la période d'accouplement chez des rats mâles et femelles.
L'administration de paclitaxel pendant les jours 7 à 17 de la gestation, à des doses de 6 mg/m2 (0,07 fois l'exposition clinique humaine basée sur l'ASC) a entraîné une toxicité embryonnaire et fœtale. La toxicité maternelle aux doses ≥12 mg/m2 (0,1 fois la dose thérapeutique humaine recommandée pour l'adénocarcinome du pancréas par mg/m2) comprenait une augmentation dépendante de la posologie et de la durée du traitement d'observations cliniques indésirables et de lésions macroscopiques.
La dose sans effet sur la fertilité masculine s'élevait à 12 mg/m2 (0,1 fois la dose thérapeutique humaine recommandée pour l'adénocarcinome du pancréas par mg/m2). Des doses plus élevées ont affecté le poids de l'organe reproducteur mâle, l'accouplement, la fertilité et la spermatogenèse. Dans des études de toxicité avec dose unique, une atrophie testiculaire a été observée chez les animaux auxquels le paclitaxel avait été administré dans une formulation de nanoparticules liées à l'albumine à des doses inférieures à la dose humaine recommandée. Les doses étaient de 54 mg/m2 chez les rongeurs (0,4 fois la dose thérapeutique humaine recommandée pour l'adénocarcinome du pancréas par mg/m2) et 175 mg/m2 chez les chiens (1,4 fois la dose thérapeutique humaine recommandée pour l'adénocarcinome du pancréas par mg/m2). Une atrophie testiculaire similaire a été observée chez les singes auxquels une dose hebdomadaire de 108 mg/m2 de paclitaxel avait été administrée dans une formulation de nanoparticules liées à l'albumine pendant trois semaines (0,9 fois la dose thérapeutique humaine recommandée pour l'adénocarcinome du pancréas par mg/m2).
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