Propriétés/EffetsCode ATC
J05AP08
Mécanisme d'action
Le sofosbuvir est un inhibiteur pan-génotypique de l'ARN polymérase ARN-dépendante NS5B du VHC, qui est essentielle pour la réplication du virus. Le sofosbuvir est la pro-drogue d'un nucléotide qui subit une métabolisation intracellulaire pour former un analogue de l'uridine triphosphate (GS-461203) actif au plan pharmacologique, qui est incorporé dans l'ARN viral par la polymérase NS5B et agit comme terminateur de chaîne. Dans un test biochimique, le GS-461203 a inhibé l'activité polymérase de la NS5B recombinante de VHC de génotypes 1b, 2a, 3a et 4a avec une concentration inhibitrice à 50% (CI50) allant de 0,7 à 2,6 μM. Le GS-461203 (le métabolite actif du sofosbuvir) n'est pas un inhibiteur des ADN et ARN polymérases humaines, ni un inhibiteur de l'ARN polymérase mitochondriale.
Pharmacodynamique
Activité antivirale
Dans les tests sur réplicon de VHC, les valeurs de concentration efficace (CE50) du sofosbuvir contre les réplicons de pleine longueur des génotypes 1a, 1b, 2a, 3a et 4a étaient respectivement de 0,04, 0,11, 0,05, 0,05 et 0,04 μM. Les valeurs de CE50 du sofosbuvir contre des réplicons chimériques de génotype 1b codant pour la polymérase NS5B de génotypes 2b, 5a ou 6a, allaient de 0,014 à 0,015 μM. Dans ces tests, l'activité antivirale in vitro du sofosbuvir vis-à-vis des génotypes moins fréquents 4, 5 et 6 a été similaire à celle observée pour les génotypes 1, 2 et 3. La CE50 moyenne ± ET du sofosbuvir contre les réplicons chimériques codant pour des séquences de NS5B provenant d'isolats cliniques était de 0,068 ± 0,024 μM pour le génotype 1a (n = 67), 0,11 ± 0,029 μM pour le génotype 1b (n = 29), 0,035 ± 0,018 μM pour le génotype 2 (n = 15) et 0,085 ± 0,034 μM pour le génotype 3a (n = 106).
La présence de 40% de sérum humain n'a pas eu d'effet sur l'activité anti-VHC du sofosbuvir.
Résistance
Dans les cultures cellulaires
Des réplicons de VHC à sensibilité réduite au sofosbuvir ont été sélectionnés en cultures cellulaires pour de multiples génotypes, dont 1b, 2a, 2b, 3a, 4a, 5a et 6a. La diminution de la sensibilité au sofosbuvir était associée à la substitution primaire S282T dans la NS5B, dans tous les génotypes de réplicons analysés. Une mutagenèse dirigée de la substitution S282T dans les réplicons de 8 génotypes a conféré une sensibilité 2 à 18 fois plus faible au sofosbuvir et réduit la capacité de réplication virale de 89 à 99% par rapport au type sauvage correspondant. Dans les tests biochimiques, la polymérase NS5B recombinante de génotypes 1b, 2a, 3a et 4a et exprimant la substitution S282T a montré une sensibilité 8 à 24 fois plus faible au GS-461203 par rapport aux types sauvages respectifs.
Dans les études cliniques
Dans une analyse cumulée de 991 patients qui avaient reçu le sofosbuvir dans des études de phase 3, 226 patients ont fait l'objet d'une analyse de résistance en raison d'un échec virologique ou d'un arrêt prématuré du traitement à l'étude et parce qu'ils avaient un taux d'ARN viral > 1000 UI/ml. Les séquences de NS5B postérieures à l'inclusion étaient disponibles pour 225 des 226 patients, avec des données de séquençage par méthode sensible (deep-sequencing, seuil du test: 1%) pour 221 de ces patients. La substitution de résistance associée au sofosbuvir, S282T, n'a été détectée chez aucun de ces patients par séquençage par méthode sensible (deep-sequencing) ou séquençage de population. La substitution S282T dans la polymérase NS5B a été détectée chez un seul patient recevant Sovaldi en monothérapie dans une étude de phase 2. À l'inclusion, < 1% du VHC de ce patient portait la substitution S282T et, 4 semaines après le traitement, > 99% de ses virus portaient la substitution S282T, ce qui a entraîné une modification de la CE50 d'un facteur 13,5 et réduit la capacité de réplication virale. Dans les 8 semaines qui ont suivi, la substitution S282T a disparu au profit du type sauvage et n'était plus détectable par séquençage par méthode sensible (deep-sequencing) 12 semaines après le traitement.
Dans des études cliniques de phase 3, deux substitutions NS5B, L159F (N=6) et V321A (N=5), ont été détectées dans des échantillons prélevés après rechute post-traitement chez de nombreux patients infectés par le VHC de génotype 3. Aucune variation de la sensibilité phénotypique au sofosbuvir ou à la ribavirine des isolats des patients présentant ces substitutions n'a été détectée. De plus, les substitutions S282R et L320F ont été détectées sous traitement par séquençage par méthode sensible (deep-sequencing) chez un patient en attente de transplantation qui présentait une réponse partielle au traitement. La signification clinique de ces résultats n'est pas connue.
Effet des polymorphismes initiaux du VHC sur le résultat thérapeutique
Les séquences de NS5B à l'inclusion ont été obtenues pour 1292 patients dans des études de phase 3, par séquençage de population, et la substitution S282T n'a été détectée chez aucun patient pour lequel on disposait de séquences de référence. Dans une analyse évaluant l'effet des polymorphismes initiaux sur le résultat thérapeutique, aucune association statistiquement significative n'a été observée entre la présence d'un variant de la NS5B du VHC à l'inclusion et le résultat thérapeutique.
Résistance croisée
Les réplicons de VHC exprimant la substitution S282T associée à une résistance au sofosbuvir étaient totalement sensibles aux autres classes d'agents anti-VHC. Le sofosbuvir a conservé son activité contre les substitutions L159F et L320F dans la NS5B. Le sofosbuvir s'est montré pleinement actif face aux substitutions associées à une résistance aux autres antiviraux à action directe dotés de mécanismes d'action différents, tels que les inhibiteurs non nucléosidiques de la NS5B, les inhibiteurs de protéase NS3 et les inhibiteurs de NS5A.
Efficacité clinique
L'efficacité du sofosbuvir a été évaluée dans cinq études de phase 3, chez un total de 1724 patients atteints d'une hépatite C chronique de génotype 1 à 6. Une étude a été conduite chez des patients naïfs de tout traitement atteints d'une hépatite C chronique de génotype 1, 4, 5 ou 6 en association avec le peginterféron alfa 2a et la ribavirine. Les quatre autres études ont été conduites chez des patients atteints d'une hépatite C chronique de génotype 2 ou 3 en association avec la ribavirine, dont une chez des patients naïfs de tout traitement, une chez des patients intolérants, inéligibles à l'interféron ou refusant l'interféron, une chez des patients ayant déjà reçu un traitement à base d'interféron, et une chez tout type de patients, indépendamment de leurs antécédents thérapeutiques ou de leur aptitude à recevoir le traitement par interféron. Dans ces études, les patients avaient une maladie hépatique compensée, dont la cirrhose. Le sofosbuvir était administré à la dose de 400 mg une fois par jour. La dose de ribavirine était calculée en fonction du poids, soit 1000 à 1200 mg/ jour en deux doses fractionnées et la dose de peginterféron alfa 2a, le cas échéant, était de 180 μg par semaine. La durée du traitement était fixée dans chaque étude et n'était pas guidée par les taux d'ARN du VHC des patients (pas d'algorithme guidé par la réponse).
Les taux plasmatiques d'ARN du VHC ont été mesurés pendant les études cliniques à l'aide du test COBAS TaqMan VHC (version 2.0), utilisé avec le système High Pure. Le dosage avait une limite inférieure de quantification (LIQ) de 25 UI/ml. La réponse virologique soutenue (RVS) était le critère d'évaluation primaire pour déterminer le taux de guérison du VHC dans toutes les études, définie par un taux d'ARN du VHC inférieur à la LIQ 12 semaines après la fin du traitement (RVS12).
Études cliniques chez des patients atteints d'une hépatite C chronique de génotype 1, 4, 5 ou 6
Patients naïfs de tout traitement – NEUTRINO (étude 110)
NEUTRINO était une étude en ouvert, à un seul bras, évaluant un traitement de 12 semaines par le sofosbuvir en association avec le peginterféron alfa 2a et la ribavirine chez des patients infectés par un VHC de génotype 1, 4, 5 ou 6, naïfs de tout traitement.
L'âge médian des patients traités (n = 327) était de 54 ans (limites: 19-70); 64% des patients étaient de sexe masculin; 79% étaient des Blancs; 17% étaient des Noirs; 14% étaient des Hispaniques ou des Latino-Américains; l'indice de masse corporelle moyen était de 29 kg/m2 (limites: 18-56 kg/m2); 78% avaient un taux d'ARN du VHC > 6 log10 UI/ml à l'inclusion; 17% avaient une cirrhose; 89% étaient infectés par un VHC de génotype 1, 9% (N=28) par un VHC de génotype 4 et 2% par un VHC de génotype 5 (N=1) ou 6 (N=6). Le tableau 5 présente les taux de réponse pour le groupe sofosbuvir + peginterféron alfa + ribavirine.
Tableau 5: Taux de réponse dans l'étude NEUTRINO
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SOF+PEG+RBV 12 semaines n = 327
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RVS12 globale
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91% (296/327)
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Résultat pour les patients sans RVS12
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·Échec virologique sous traitement
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0/327
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·Rechutea
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9% (28/326)
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·Autresb
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1% (3/327)
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a Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d'ARN du VHC < LIQ à leur dernière évaluation sous traitement.
b «Autres» désigne les patients qui n'ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d'échec virologique (p.ex. perdus de vue).
Les taux de réponse pour une sélection de sous-groupes sont présentés dans le tableau 6.
Tableau 6: Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes dans l'étude NEUTRINO
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SOF+PEG+RBV 12 semaines n = 327
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Génotype
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·Génotype 1
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90% (262/292)
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·Génotype 4
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96% (27/28)
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·Génotype 5
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100% (1/1)
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·Génotype 6
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100% (6/6)
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Cirrhose
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·Non
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92% (252/273)
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·Oui
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80% (43/54)
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Origine ethnique
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·Noirs
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87% (47/54)
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·Non-Noirs
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91% (248/273)
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Les taux de RVS12 étaient similairement élevés chez les patients porteurs de l'allèle C/C de l'IL28B à l'inclusion (94/95 [99%]) et les patients non C/C (C/T ou T/T) (202/232 [87%]).
Un total de 27 patients sur 28 infectés par un VHC de génotype 4 ont atteint la RVS12. Le seul patient infecté par un VHC de génotype 5 et les 6 patients infectés par un VHC de génotype 6 ont atteint la RVS12 dans cette étude.
Études cliniques chez des patients atteints d'une hépatite C chronique de génotype 2 ou 3
Adultes naïfs de tout traitement – FISSION (étude 1231)
FISSION était une étude randomisée, en ouvert, contre traitement actif, évaluant un traitement de 12 semaines par sofosbuvir plus ribavirine versus un traitement de 24 semaines par peginterféron alfa 2a plus ribavirine chez des patients naïfs de tout traitement infectés par un VHC de génotype 2 ou 3. La dose de ribavirine utilisée dans le groupe sofosbuvir + ribavirine était calculée en fonction du poids (1000 à 1200 mg/jour), alors que dans le groupe peginterféron alfa 2a + ribavirine, elle était de 800 mg/jour quel que soit le poids. Les patients ont été randomisés en deux groupes égaux (1/1), avec stratification par critère de cirrhose (présence versus absence), génotype du VHC (2 versus 3) et taux d'ARN du VHC à l'inclusion (< 6 log10 UI/ml versus ≥6 log10 UI/ml). Les patients avec une infection à VHC de génotype 2 ou 3 étaient recrutés dans un rapport de 1/3 environ.
L'âge médian des patients traités (n = 499) était de 50 ans (limites: 19-77); 66% des patients étaient de sexe masculin; 87% étaient des Blancs; 3% étaient des Noirs; 14% étaient des Hispaniques ou des Latino-Américains; l'indice de masse corporelle moyen était de 28 kg/m2 (limites: 17-52 kg/m2); 57% avaient un taux d'ARN du VHC > 6 log10 UI/ml à l'inclusion; 20% avaient une cirrhose; 72% étaient infectés par un VHC de génotype 3. Le tableau 7 présente les taux de réponse pour les groupes sofosbuvir + ribavirine et peginterféron alfa + ribavirine.
Tableau 7: Taux de réponse dans l'étude FISSION
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SOF+RBV 12 semaines n = 256a
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PEG+RBV 24 semaines n = 243
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RVS12 globale
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67% (171/256)
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67% (162/243)
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·Génotype 2
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95% (69/73)
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78% (52/67)
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·Génotype 3
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56% (102/183)
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63% (110/176)
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Résultat pour les patients sans RVS12
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Échec virologique sous traitement
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<1% (1/256)
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7% (18/243)
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·Rechuteb
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30% (76/252)
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21% (46/217)
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·Autresc
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3% (8/256)
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7% (17/243)
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a L'analyse d'efficacité inclut 3 patients infectés par un VHC de génotype recombinant 2/1.
b Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d'ARN du VHC < LIQ à leur dernière évaluation sous traitement.
c «Autres» désigne les patients qui n'ont pas obtenu de RVS et ne répondent pas aux critères d'échec virologique (p.ex. perdus de vue).
La différence des taux globaux de RVS12 entre les groupes sofosbuvir + ribavirine et peginterféron alfa + ribavirine était de 0,3% (intervalle de confiance à 95%: -7,5% à 8,0%), ce qui correspond au critère de non-infériorité prédéfini.
Les taux de réponse chez les patients atteints de cirrhose à l'inclusion sont présentés, par génotype du VHC, dans le tableau 8.
Tableau 8: Taux de RVS12 par classification de cirrhose et de génotype dans l'étude FISSION
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Génotype 2
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Génotype 3
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SOF+RBV 12 semaines n = 73a
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PEG+RBV 24 semaines n = 67
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SOF+RBV 12 semaines n = 183
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PEG+RBV 24 semaines n = 176
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Cirrhose
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·Non
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97% (59/61)
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81% (44/54)
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61% (89/145)
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71% (99/139)
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·Oui
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83% (10/12)
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62% (8/13)
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34% (13/38)
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30% (11/37)
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a L'analyse d'efficacité inclut 3 patients infectés par un VHC de génotype recombinant 2/1.
Adultes intolérants, inéligibles à l'interféron ou refusant l'interféron – POSITRON (étude 107)
POSITRON était une étude randomisée, en double aveugle contre placebo, évaluant un traitement de 12 semaines par sofosbuvir plus ribavirine (n = 207) versus placebo (n = 71) chez des patients intolérants, inéligibles à l'interféron ou refusant l'interféron. Les patients étaient randomisés dans un rapport de 3/1, avec pour facteur de stratification la cirrhose (présence versus absence).
L'âge médian des patients traités (n = 278) était de 54 ans (limites: 21-75); 54% des patients étaient de sexe masculin; 91% étaient des Blancs; 5% étaient des Noirs; 11% étaient des Hispaniques ou des Latino-Américains; l'indice de masse corporelle moyen était de 28 kg/m2 (limites: 18-53 kg/m2); 70% avaient un taux d'ARN du VHC > 6 log10 UI/ml à l'inclusion; 16% avaient une cirrhose; 49% étaient infectés par un VHC de génotype 3. Les proportions de patients qui étaient intolérants, inéligibles à l'interféron ou refusant l'interféron étaient respectivement de 9%, 44% et 47%. La plupart des patients n'avaient jamais reçu de traitement anti-VHC (81,3%). Le tableau 9 présente les taux de réponse pour les groupes par sofosbuvir + ribavirine et placebo.
Tableau 9: Taux de réponse dans l'étude POSITRON
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SOF+RBV 12 semaines n = 207
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Placebo 12 semaines n = 71
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RVS12 globale
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78% (161/207)
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0/71
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·Génotype 2
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93% (101/109)
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0/34
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·Génotype 3
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61% (60/98)
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0/37
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Résultat pour les patients sans RVS12
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Échec virologique sous traitement
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0/207
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97% (69/71)
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·Rechutea
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20% (42/205)
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0/0
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·Autresb
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2% (4/207)
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3% (2/71)
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a Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d'ARN du VHC < LIQ à leur dernière évaluation sous traitement.
b «Autres» désigne les patients qui n'ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d'échec virologique (p.ex. perdus de vue).
Le taux de RVS12 dans le groupe sofosbuvir + ribavirine était significatif comparé au placebo (p < 0,001).
Le tableau 10 présente l'analyse des sous-groupes par génotype en fonction du statut cirrhotique et du statut par rapport à l'interféron.
Tableau 10: Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes, par génotype, dans l'étude POSITRON
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SOF+RBV 12 semaines
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Génotype 2 n = 109
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Génotype 3 n = 98
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Cirrhose
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·Non
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92% (85/92)
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68% (57/84)
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·Oui
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94% (16/17)
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21% (3/14)
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Classification interféron
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·Inéligible
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88% (36/41)
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70% (33/47)
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·Intolérant
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100% (9/9)
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50% (4/8)
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·Refusant l'interféron
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95% (56/59)
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53% (23/43)
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Adultes prétraités – FUSION (étude 108)
FUSION était une étude randomisée, en double aveugle, évaluant un traitement de 12 ou 16 semaines par sofosbuvir plus ribavirine chez des patients qui n'avaient pas obtenu de RVS avec un précédent traitement à base d'interféron (nonréponse ou rechute). Les patients étaient randomisés en groupes égaux (1/1) avec pour facteur de stratification la cirrhose (présence versus absence) et le génotype du VHC (2 versus 3).
L'âge médian des patients traités (n = 201) était de 56 ans (limites: 24-70); 70% des patients étaient de sexe masculin; 87% étaient des Blancs; 3% étaient des Noirs; 9% étaient des Hispaniques ou des Latino-Américains; l'indice de masse corporelle moyen était de 29 kg/m2 (limites: 19-44 kg/m2); 73% avaient un taux d'ARN du VHC > 6 log10 UI/ml à l'inclusion; 34% avaient une cirrhose; 63% étaient infectés par un VHC de génotype 3; 75% avaient déjà présenté une rechute. Le tableau 11 présente les taux de réponse pour les groupes traités par sofosbuvir + ribavirine pendant 12 semaines ou 16 semaines.
Tableau 11: Taux de réponse dans l'étude FUSION
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SOF+RBV 12 semaines n = 103a
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SOF+RBV 16 semaines n = 98a
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RVS12 globale
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50% (51/103)
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71% (70/98)
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·Génotype 2
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82% (32/39)
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89% (31/35)
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·Génotype 3
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30% (19/64)
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62% (39/63)
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Résultat pour les patients sans RVS12
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·Échec virologique sous traitement
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0/103
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0/98
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·Rechuteb
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48% (49/103)
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29% (28/98)
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·Autresc
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3% (3/103)
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0/98
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a L'analyse d'efficacité inclut 6 patients infectés par un VHC de génotype recombinant 2/1.
b Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d'ARN du VHC < LIQ à leur dernière évaluation sous traitement.
c «Autres» désigne les patients qui n'ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d'échec virologique (p.ex. perdus de vue).
Le tableau 12 présente l'analyse des sous-groupes par génotype en fonction du statut cirrhotique et du type de réponse à un précédent traitement anti-VHC.
Tableau 12: Taux de RVS12 en fonction du génotype pour une sélection de sous-groupes dans l'étude FUSION
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Génotype 2
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Génotype 3
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SOF+RBV 12 semaines n = 39
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SOF+RBV 16 semaines n = 35
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SOF+RBV 12 semaines n = 64
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SOF+RBV 16 semaines n = 63
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Cirrhose
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·Non
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90% (26/29)
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92% (24/26)
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37% (14/38)
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63% (25/40)
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·Oui
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60% (6/10)
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78% (7/9)
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19% (5/26)
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61% (14/23)
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Réponse à un précédent traitement du VHC
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·Rechute
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86% (25/29)
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89% (24/27)
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31% (15/49)
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65% (30/46)
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·Nonréponse
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70% (7/10)
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88% (7/8)
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27% (4/15)
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53% (9/17)
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Adultes naïfs de tout traitement et prétraités – VALENCE (étude 133)
VALENCE était une étude de phase 3 qui a évalué le sofosbuvir en association avec la ribavirine, dont la dose était calculée en fonction du poids, pour le traitement d'une infection à VHC de génotype 2 ou 3 chez des patients naïfs de tout traitement ou qui n'avaient pas obtenu de RVS avec un précédent traitement à base d'interféron, y compris des patients présentant une cirrhose compensée. L'étude était conçue pour comparer directement le sofosbuvir plus la ribavirine au placebo pendant 12 semaines. Cependant, sur la base de nouvelles données, l'aveugle de l'étude a été levé et tous les patients infectés par un VHC de génotype 2 ont continué à recevoir le sofosbuvir plus la ribavirine pendant 12 semaines, alors que le traitement des patients infectés par un VHC de génotype 3 a été prolongé à 24 semaines. Onze patients infectés par un VHC de génotype 3 avaient déjà reçu le traitement par sofosbuvir et ribavirine pendant 12 semaines au moment de la modification.
L'âge médian des patients traités (n = 419) était de 51 ans (limites: 19-74); 60% des patients étaient de sexe masculin; l'indice de masse corporelle moyen était de 25 kg/m2 (limites: 17-44 kg/m2); le taux moyen d'ARN du VHC était de 6,4 log10 UI/ml à l'inclusion; 21% avaient une cirrhose; 78% étaient infectés par un VHC de génotype 3; 65% avaient rechuté. Le tableau 13 présente les taux de réponse pour les groupes traités par sofosbuvir + ribavirine pendant 12 semaines ou 24 semaines.
Les patients ayant reçu le placebo ne sont pas inclus dans les tableaux étant donné qu'aucun n'a obtenu une RVS12.
Tableau 13: Taux de réponse dans l'étude VALENCE
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Génotype 2 SOF+RBV 12 semaines (n = 73)
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Génotype 3 SOF+RBV 12 semaines (n = 11)
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Génotype 3 SOF+RBV 24 semaines (n = 250)
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RVS12 globale
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93% (68/73)
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27% (3/11)
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84% (210/250)
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Résultat pour les patients sans RVS12
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·Échec virologique sous traitement
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0% (0/73)
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0% (0/11)
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0,4% (1/250)
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·Rechutea
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7% (5/73)
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55% (6/11)
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14% (34/249)
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·Autresb
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0% (0/73)
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18% (2/11)
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2% (5/250)
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a Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d'ARN du VHC < LIQ à leur dernière évaluation sous traitement.
b «Autres» désigne les patients qui n'ont pas obtenu de RVS12 et ne répondent pas aux critères d'échec virologique (p.ex. perdus de vue).
Le tableau 14 présente l'analyse des sous-groupes par génotype en fonction du statut cirrhotique et d'une exposition à un précédent traitement anti-VHC.
Tableau 14: Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes, par génotype, dans l'étude VALENCE
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Génotype 2 SOF+RBV 12 semaines (n = 73)
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Génotype 3 SOF+RBV 24 semaines (n = 250)
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Patients naïfs de tout traitement
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97% (31/32)
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93% (98/105)
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·Non cirrhotiques
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97% (29/30)
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94% (86/92)
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·Cirrhotiques
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100% (2/2)
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92% (12/13)
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Patients pré-traités
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90% (37/41)
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77% (112/145)
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·Non cirrhotiques
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91% (30/33)
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85% (85/100)
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·Cirrhotiques
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88% (7/8)
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60% (27/45)
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Concordance entre la RVS12 et la RVS24
La concordance entre la RVS12 et la RVS24 (RVS à 24 semaines après la fin du traitement) après traitement par le sofosbuvir en association avec la ribavirine ou la ribavirine plus l'interféron pégylé démontre une valeur prédictive positive de 99% et une valeur prédictive négative de 99%.
Études cliniques chez les populations particulières:
Patients co-infectés par le VHC/VIH – PHOTON-1 (étude 123)
Une étude clinique en ouvert sur le sofosbuvir a évalué la sécurité d'emploi et l'efficacité de 12 ou 24 semaines de traitement par sofosbuvir et ribavirine chez des patients atteints d'une hépatite C chronique de génotype 1, 2 ou 3 co-infectés par le VIH-1. Les patients infectés par le génotype 2 ou 3 du VHC étaient naïfs de tout traitement ou avaient déjà été traités, tandis que les patients infectés par le génotype 1 étaient naïfs de tout traitement. La durée du traitement était de 12 semaines chez les patients naïfs de tout traitement présentant une infection à VHC de génotype 2 ou 3 et de 24 semaines chez les patients prétraités présentant une infection à VHC de génotype 3, ainsi que chez les patients présentant une infection à VHC de génotype 1. Les patients ont reçu 400 mg de sofosbuvir et une dose de ribavirine en fonction de leur poids (1000 mg pour les patients pesant < 75 kg ou 1200 mg pour ceux pesant ≥75 kg). Soit les patients n'étaient pas sous traitement antirétroviral et avaient un taux de lymphocytes CD4+ > 500 cellules/mm3, soit ils étaient sous traitement antirétroviral, avec une charge virale VIH-1 indétectable, et avaient un taux de lymphocytes CD4+ > 200 cellules/mm3. Quatre-vingt-quinze pour cent des patients recevaient un traitement antirétroviral au moment de leur recrutement. Des données de RVS12 préliminaires sont disponibles pour 210 patients.
Le tableau 15 présente les taux de réponse par génotype et exposition à un précédent traitement anti-VHC.
Tableau 15: Taux de réponse dans l'étude PHOTON-1
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Génotype 1 Naïfs de tout traitement SOF+RBV 24 semaines (n = 114)
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Génotype 2/3 Naïfs de tout traitement SOF+RBV 12 semaines (n = 68)
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Génotype 2/3 Prétraités SOF+RBV 24 semaines (n = 28)
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RVS12 globale
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76% (87/114)
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75% (51/68)
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93% (26/28)
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Résultat pour les patients sans RVS12
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·Échec virologique sous traitement
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1% (1/114)
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1% (1/68)
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0/28
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·Rechutea
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22% (25/113)
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18% (12/67)
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7% (2/28)
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·Autresb
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1% (1/114)
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6% (4/68)
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0/28
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a Pour les rechutes, le dénominateur est le nombre de patients avec un taux d'ARN du VHC < LIQ à leur dernière évaluation sous traitement.
b «Autres» désigne les patients qui n'ont pas obtenu de RVS et ne répondent pas aux critères d'échec virologique (p.ex. perdus de vue).
Le tableau 16 présente l'analyse en sous-groupes par génotype en fonction du statut cirrhotique.
Tableau 16: Taux de RVS12 pour une sélection de sous-groupes, par génotype, dans l'étude PHOTON-1
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VHC de génotype 2
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VHC de génotype 3
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SOF+RBV 12 semaines NT (n = 26)
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SOF+RBV 24 semaines PT (n = 15)
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SOF+RBV 12 semaines NT (n = 42)
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SOF+RBV 24 semaines PT (n = 13)
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Global
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88% (23/26)
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93% (14/15)
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67% (28/42)
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92% (12/13)
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·Absence de cirrhose
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88% (22/25)
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92% (12/13)
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67% (24/36)
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100% (8/8)
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·Cirrhose
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100% (1/1)
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100% (2/2)
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67% (4/6)
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80% (4/5)
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NT = naïfs de tout traitement; PT = prétraités.
Patients en attente de transplantation hépatique – Étude 2025
Le sofosbuvir a été étudié chez des patients infectés par le VHC avant qu'ils ne reçoivent une transplantation hépatique au cours d'une étude clinique en ouvert évaluant la sécurité d'emploi et l'efficacité du sofosbuvir et de la ribavirine administrés avant l'intervention pour prévenir une réinfection par le VHC après la transplantation. Le critère d'évaluation primaire de l'étude était la réponse virologique post-transplantation (RVpT, définie par un taux d'ARN du VHC < LIQ 12 semaines après la transplantation). Les patients infectés par le VHC, quel que soit le génotype, avec un carcinome hépatocellulaire (CHC) satisfaisant les critères de MILAN ont reçu 400 mg de sofosbuvir et 1000-1200 mg de ribavirine par jour pendant un maximum de 24 semaines, une durée qui a été portée jusqu'à 48 semaines par la suite, ou jusqu'à la transplantation hépatique, selon l'événement qui s'est produit en premier. Une analyse intermédiaire a été effectuée sur 61 patients qui ont reçu le sofosbuvir et la ribavirine; 45 de ces patients étaient porteurs d'un VHC de génotype 1, 44 avaient un score de CPT A et 17 avaient un score de CPT B. Sur ces 61 patients, 44 ont reçu la transplantation hépatique après un traitement par sofosbuvir et ribavirine d'une durée allant jusqu'à 48 semaines; 41 avaient un taux d'ARN du VHC < LIQ au moment de la transplantation. Les taux de réponse virologique des 41 patients transplantés, présentant un taux d'ARN du VHC < LIQ, sont indiqués dans le tableau 17. La durée de la suppression virale avant la transplantation était le facteur le plus prédictif de la RVpT chez les patients dont le taux d'ARN du VHC était < LIQ au moment de la transplantation.
Tableau 17: Réponse virologique post-transplantation chez les patients présentant un taux d'ARN du VHC < LIQ au moment de la transplantation hépatique
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Semaine 12 Posttransplantation (RVpT)b
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Réponse virologique chez les patients évaluablesa
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23/36 (64%)
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a Les patients évaluables étaient les patients ayant atteint le point d'évaluation spécifié au moment de l'analyse intermédiaire.
b RVpT: réponse virologique posttransplantation (taux d'ARN du VHC < LIQ à 12 semaines post-intervention).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale – étude de phase 2 GS-US-334-0154, GS-US-337-4063 et GS-US-342-4062
L'étude 0154 était une étude clinique en ouvert qui évaluait la sécurité et l'efficacité de 24 semaines de traitement par sofosbuvir en association avec la ribavirine chez 20 patients infectés par un VHC de génotype 1 ou 3, présentant de graves troubles de la fonction rénale et qui ne nécessitaient pas de dialyse. À la suite du traitement par 200 mg ou 400 mg de sofosbuvir en association avec la ribavirine, le taux de RVS12 chez les patients était de 40% (4/10) et 60% (6/10) respectivement. La sécurité et l'efficacité de 12 semaines de traitement par lédipasvir/sofosbuvir chez 18 patients infectés par le VHC de génotype 1, présentant une insuffisance rénale et qui ne nécessitaient pas de dialyse ont également été étudiées dans l'étude 0154. À l'inclusion, 2 patients présentaient une cirrhose et le DFGe moyen était de 24,9 ml/min (limites: 9,0 à 39,6 ml/min). Une RVS12 a été obtenue chez 100% (18/18) des patients traités par lédipasvir/sofosbuvir.
L'étude 4063 était une étude clinique en ouvert qui évaluait une association à dose fixe de sofosbuvir et de lédipasvir chez 95 patients infectés par le VHC, présentant une IRT et qui nécessitaient une dialyse. Les taux de RVS pour les groupes de traitement par lédipasvir/sofosbuvir pendant 8, 12 et 24 semaines étaient de 93% (42/45), 100% (31/31) et 79% (15/19) respectivement. Parmi les 7 patients n'ayant pas obtenu de RVS12, aucun n'a présenté d'échec virologique ni de rechute.
L'étude 4062 était une étude clinique en ouvert qui évaluait une association à dose fixe de sofosbuvir et de velpatasvir chez 59 patients infectés par le VHC et présentant une IRT nécessitant une dialyse. Le taux de RVS était de 95% (56/59); parmi les 3 patients n'ayant pas obtenu de RVS12, un seul a terminé le traitement par sofosbuvir/velpatasvir et a rechuté.
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