Mises en garde et précautionsGénéralités
Étant donné que les tumeurs hypophysaires GH-sécrétantes sont parfois expansives et qu'elles peuvent de ce fait causer des complications graves (p.ex. rétrécissement du champ visuel), il est impératif de surveiller le patient de près. Dès les premiers signes d'expansion tumorale, il convient d'envisager l'application d'autres méthodes thérapeutiques.
Métabolisme du glucose
Du fait qu'il inhibe plus fortement et de manière plus prolongée la sécrétion de GH et de glucagon que celle de l'insuline, l'octréotide peut renforcer et prolonger les états hypoglycémiques chez les patients atteints d'un insulinome. Ces patients nécessitent une surveillance particulièrement attentive au début du traitement par Octreotid Labatec et lors de chaque modification du traitement.
Il est parfois possible de réduire de fortes fluctuations de la glycémie en administrant Octreotid Labatec plus fréquemment et à de plus faibles doses unitaires.
Le traitement par Octreotid Labatec peut diminuer les besoins en insuline chez les patients atteints d'un diabète insulinodépendant de type I. Des cas d'hypoglycémie ont été observés.
Chez les patients non diabétiques ou ceux présentant un diabète de type II avec des réserves d'insuline partiellement intactes, Octreotid Labatec peut conduire à une augmentation postprandiale de la glycémie. C'est pourquoi il est recommandé de surveiller le taux de glucose et, le cas échéant, d'adapter la thérapie antidiabétique.
Après des épisodes hémorragiques en présence de varices œsophagiennes, il existe un risque accru de développement d'un diabète de type I ou de modification des besoins en insuline chez les patients ayant un diabète de type I préexistant. C'est pourquoi une surveillance adéquate de la glycémie est particulièrement importante chez ces patients.
Affections des voies biliaires
Les analogues de la somatostatine inhibent la contractilité de la vésicule biliaire et réduisent la sécrétion biliaire, ce qui peut entraîner des anomalies de la vésicule biliaire, la formation de boue biliaire (sludge) ou la formation de calculs biliaires. L'incidence d'une cholélithiase lors d'un traitement par Octreotid Labatec est estimée à 15–30%, alors que dans la population générale, elle est de 5–20%. Une cholélithiase lors du traitement par Octreotid Labatec est généralement asymptomatique.
Par ailleurs, une dilatation des voies biliaires ainsi que des cas de cholécystite ou de cholangite (comme complication de la cholélithiase) ont été rapportés lors de l'utilisation de Octreotid Labatec. Par conséquent, il est recommandé de procéder à un examen sonographique de la vésicule biliaire avant le début du traitement ainsi que tous les 6 à 12 mois pendant le traitement par Octreotid Labatec.
Pancréatite
Dans de très rares cas, une pancréatite aiguë a été rapportée dans les premières heures ou jours d'un traitement par Octreotid Labatec; celle-ci a régressé à l'arrêt du médicament. En outre, une pancréatite «induite par une cholélithiase» a été rapportée chez des patients sous traitement de longue durée avec Octreotid Labatec.
Effets cardiovasculaires indésirables
Une bradycardie est un effet indésirable fréquent lors du traitement par des analogues de la somastatine. Un ajustement de la dose de médicaments tels que les bêtabloquants, les antagonistes du calcium ou médicaments destinés au contrôle du bilan hydro-électrolytique peut s'avérer nécessaire.
Chez les patients ayant reçu de l'octréotide par bolus intraveineux (50 µg par bolus suivi par une perfusion de 50 µg/h) ou sous forme d'une perfusion continue fortement dosée (100 µg/h), des cas de blocs AV (y compris blocs AV complets) ont été rapportés. Les patients qui reçoivent une forte dose d'octréotide par voie i.v. doivent par conséquent être suivis de près. Un débit de perfusion de 50 µg/h ne doit pas être dépassé.
Chez les patients atteints d'acromégalie et de tumeurs carcinoïdes, des modifications de l'ECG telles qu'un allongement de QT, une déviation de l'axe, une repolarisation précoce, un faible voltage, une transition R/S, une propagation précoce de l'onde R et des modifications non spécifiques des ondes ST-T, ont également été observées. Le lien entre ces événements et l'octréotide n'a pas été clairement démontré, car beaucoup de ces patients souffraient d'une cardiopathie sous-jacente.
Tumeurs endocrines GEP
Pendant le traitement de tumeurs endocrines gastro-entéro-pancréatiques (GEP), on a observé, dans de rares cas, une disparition soudaine de l'amélioration des symptômes obtenue avec Octreotid Labatec et la réapparition de symptômes sévères.
Réactions d'hypersensibilité
Suite à la commercialisation, une hypersensibilité et des réactions allergiques ont été rapportées. Celles-ci étaient essentiellement accompagnées de réactions cutanées, la bouche et les voies respiratoires étaient rarement touchées. Des cas isolés de choc anaphylactique ont été rapportés.
Précautions particulières
Des taux sanguins de vitamine B12 plus faibles et des taux anormaux lors du test de Schilling ont été observés chez certains patients traités par l'octréotide. Chez les patients présentant des antécédents de carence en vitamine B12, il est recommandé pendant le traitement par Octreotid Labatec de surveiller les taux de vitamine B12.
La fonction thyroïdienne devra être surveillée chez les patients traités à long terme par l'octréotide.
L'octréotide peut modifier l'absorption des graisses alimentaires chez certains patients. On peut notamment enregistrer une augmentation de l'excrétion de graisses dans les selles, mais rien n'indique à ce jour que le traitement par l'octréotide, même à long terme, entraîne une carence nutritionnelle due à une malabsorption.
Le bénéfice thérapeutique d'une baisse du taux de GH («Growth hormone») et la normalisation de la concentration de l'IGF-1 («Insulin-like growth factor») peuvent éventuellement rétablir la fertilité chez les patientes atteintes d'acromégalie. En cas d'indication, il faut recommander aux patientes en âge de procréer d'utiliser des méthodes contraceptives appropriées pendant un traitement par l'octréotide (voir «Grossesse, Allaitement»).
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