Propriétés/EffetsCode ATC
R03BB07
Mécanisme d'action
Le bromure d'uméclidinium est un antagoniste des récepteurs muscariniques (un anticholinergique) de longue durée d'action. Il s'agit d'un dérivé de la quinuclidine qui exerce une activité antagoniste sur différents sous-types de récepteurs cholinergiques muscariniques. Le bromure d'uméclidinium exerce une action bronchodilatatrice par inhibition compétitive de la liaison de l'acétylcholine aux récepteurs muscariniques au niveau des muscles lisses bronchiques. Il présente in vitro une réversibilité lente au niveau du récepteur muscarinique M3 humain et – dans les modèles précliniques – une durée d'action prolongée in vivo lors d'une administration directement dans les poumons.
Pharmacodynamique
Dans une étude clinique de 24 semaines avec contrôle versus placebo, Incruse Ellipta 55 µg a conduit dès la première dose au jour 1 et 15 minutes après administration à une augmentation de 70 ml du volume expiratoire maximal en 1 seconde (VEMS) versus placebo (IC à 95%: 53 à 86). L'augmentation atteinte entre le VEMS initial et le VEMS maximal au cours des 6 heures suivant l'administration au jour 1 était de 232 ml avec Incruse Ellipta 55 µg et de 106 ml avec le placebo. L'augmentation atteinte entre le VEMS initial et le VEMS maximal au cours des 6 heures suivant l'administration à la semaine 24 était de 226 ml avec Incruse Ellipta 55 µg et de 96 ml avec le placebo.
Électrophysiologie cardiaque
Les effets du bromure d'uméclidinium 500 µg sur l'intervalle QT ont été examinés dans une étude avec contrôle versus placebo et versus moxifloxacine auprès de 103 volontaires sains. Aucun effet cliniquement significatif dans le sens d'un allongement de l'intervalle QT (corrigé à l'aide de la formule de Fridericia) n'a été constaté après l'administration de doses répétées de 500 µg de bromure d'uméclidinium une fois par jour pendant 10 jours.
Efficacité clinique
L'efficacité d'Incruse Ellipta 55 µg administré une fois par jour a été évaluée dans deux études cliniques contrôlées versus placebo – l'étude de 12 semaines AC4115408 et l'étude de 24 semaines DB2113373 – auprès de patients adultes avec un diagnostic clinique de BPCO.
Études contrôlées versus placebo
Dans l'étude de 12 semaines, des améliorations statistiquement et cliniquement significatives de la fonction pulmonaire (critère principal d'efficacité: variation du VEMS résiduel à la semaine 12) ont été constatées sous Incruse Ellipta versus placebo (voir le Tableau 1). Les effets bronchodilatateurs d'Incruse Ellipta versus placebo étaient visibles dès le premier jour de traitement et se sont maintenus sur toute la durée de traitement de 12 semaines.
Tableau 1: Critère principal d'efficacité à 12 semaines (étude AC4115408)
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VEMS résiduel (ml)
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Différence versus placebo
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Valeur initiale (ET)
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Variation versus valeur initiale (ES)
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Différence entre les traitements (IC à 95%) Valeur p
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Étude AC4115408
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Uméclidinium 55 μg 1x par jour (n = 69)
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1255 (566)
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120 (26)
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127 (52; 202) <0,001
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Placebo (n = 68)
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1214 (431)
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-7 (28)
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-
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Abréviations: IC = intervalle de confiance; VEMS = volume expiratoire maximal seconde; ml = millilitres; μg = microgrammes;
n = nombre de participants de la population en intention de traitement; ET = écart type; ES = erreur standard.
À 12 semaines, l'amélioration du VEMS moyen pondéré dans les 6 heures suivant l'administration d'Incruse Ellipta versus la valeur initiale était supérieure de façon statistiquement significative à l'amélioration atteinte sous placebo (166 ml [p <0,001]).
La proportion de patients ayant atteint à 12 semaines une réponse à Incruse Ellipta correspondant au moins à la différence minimale cliniquement significative (DMCI) de 1 point au score TDI (Transition Dyspnoea Index) total était de 38% (24/64), par rapport à 15% (8/53) des patients sous placebo. La probabilité d'être répondeur vs non-répondeur d'après le score TDI à 12 semaines était significativement plus élevée sous Incruse Ellipta que sous placebo (odds ratio de 3,4 [IC à 95%: 1,3 à 8,4], p = 0,009).
Concernant les variations du score total du questionnaire SGRQ (St. George's Respiratory Questionnaire, un instrument d'évaluation spécifique à l'indication, mesurant la qualité de vie liée à la santé) à 12 semaines versus la valeur initiale, Incruse Ellipta a également conduit de façon statistiquement significative à des améliorations supérieures à celles sous placebo (-7,90 points, p <0,001). La proportion de patients sous Incruse Ellipta ayant atteint à 12 semaines une diminution de ≥4 points (DMCI) du score total du SGRQ était de 44% (28/63), par rapport à 26% (14/54) des patients sous placebo. La probabilité d'être répondeur vs non-répondeur d'après le SGRQ à 12 semaines était significativement plus élevée sous Incruse Ellipta que sous placebo (odds ratio 2,44 [IC à 95%: 1,08 à 5,50], p = 0,032).
De plus, le recours au salbutamol en tant que médicament de secours pendant la période de traitement de 12 semaines était plus faible chez les patients sous Incruse Ellipta que chez les patients sous placebo (réduction moyenne de 0,7 bouffée par jour); la différence versus placebo était statistiquement significative (p = 0,025).
Dans l'étude de 24 semaines, Incruse Ellipta a permis des améliorations statistiquement et cliniquement significatives de la fonction pulmonaire (critère principal d'efficacité: variation du VEMS résiduel à la semaine 24) versus placebo (voir le Tableau 2). Les effets bronchodilatateurs d'Incruse Ellipta versus placebo étaient visibles dès le premier jour de traitement et se sont maintenus sur toute la durée de traitement de 24 semaines.
Tableau 2: Critère principal d'efficacité à 24 semaines (étude DB2113373)
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VEMS résiduel (ml)
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Différence versus placebo
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Valeur initiale (ET)
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Variation versus valeur initiale (ES)
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Différence entre les traitements (IC à 95%) Valeur p
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Étude DB2113373
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Uméclidinium 55 μg 1x par jour (n = 418)
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1199 (488)
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119 (13)
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115 (76;155) <0,001
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Placebo (n = 280)
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1200 (469)
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4 (16)
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Abréviations: IC = intervalle de confiance; VEMS = volume expiratoire maximal seconde; ml = millilitres; μg = microgrammes;
n = nombre de participants de la population en intention de traitement; ET = écart type; ES = erreur standard.
À 24 semaines, l'amélioration du VEMS moyen pondéré dans les 6 heures suivant l'administration d'Incruse Ellipta versus la valeur initiale était supérieure à l'amélioration atteinte sous placebo (150 ml; IC à 95%: 110 à 190).
Une amélioration statistiquement supérieure du score TDI total à 24 semaines a été constatée sous Incruse Ellipta versus placebo (1,0 point, p <0,001). La proportion de patients ayant atteint à 24 semaines une réponse à Incruse Ellipta correspondant au moins à la DMCI de 1 point au score TDI total était de 53% (207/394), par rapport à 41% (106/260) des patients sous placebo. La probabilité d'être répondeur vs non-répondeur d'après le score TDI à 24 semaines était plus élevée sous Incruse Ellipta que sous placebo (odds ratio de 1,6 [IC à 95%: 1,2 à 2,3]).
Concernant la variation du score SGRQ total à 24 semaines versus la valeur initiale, une plus grande amélioration a été constatée sous Incruse Ellipta que sous placebo (-4,69 points [IC à 95%: -7,07 à -2,31]). La proportion de patients sous Incruse Ellipta ayant atteint à 24 semaines une diminution de ≥4 points (DMCI) du score total du SGRQ était de 44% (172/388), par rapport à 34% (86/254) des patients sous placebo. La probabilité d'être répondeur vs non-répondeur d'après le SGRQ à 24 semaines était plus élevée sous Incruse Ellipta que sous placebo (odds ratio de 1,6 [IC à 95%: 1,2 à 2,3]).
Le traitement par Incruse Ellipta a baissé le risque d'exacerbation de la BPCO versus placebo (analyse du temps écoulé jusqu'à la première exacerbation, hazard ratio de 0,6 (IC à 95%: 0,4 à 1,0), risque réduit de 40%).
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