Mises en garde et précautionsÉvénements thrombo-emboliques artériels
Des événements thrombo-emboliques artériels (ETA) graves, parfois mortels, notamment infarctus du myocarde, arrêt cardiaque, accident vasculaire cérébral et ischémie cérébrale, ont été signalés lors des études cliniques. Le traitement par le ramucirumab doit être arrêté définitivement en cas de survenue d'un ETA sévère (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Perforations gastro-intestinales
Le ramucirumab est un anti-angiogénique et il peut accroître le risque de perforations gastro-intestinales. Des cas de perforations gastro-intestinales ont été décrits chez des patients traités avec le ramucirumab. Le traitement par le ramucirumab doit être arrêté définitivement chez les patients présentant des perforations gastro-intestinales (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Hémorragie sévère
Le ramucirumab est un anti-angiogénique et il peut accroître le risque d'hémorragie sévère. Le traitement par le ramucirumab doit être définitivement arrêté chez les patients présentant une hémorragie de grade 3 ou 4 (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
La formule sanguine et les paramètres de coagulation doivent être régulièrement surveillés chez les patients atteints d'affections prédisposant aux hémorragies et chez ceux traités par des anticoagulants ou tout autre médicament concomitant augmentant le risque d'hémorragie.
Des hémorragies gastro-intestinales sévères, parfois mortelles, ont été signalées chez des patients atteints d'un cancer gastrique traités par le ramucirumab en association avec le paclitaxel, ainsi que chez des patients atteints de CCRM recevant un traitement de ramucirumab en association avec FOLFIRI.
Réactions liées à la perfusion
Des réactions liées à la perfusion (infusion-related reactions, IRRs) ont été signalées lors des études cliniques avec le ramucirumab. La majorité des événements se sont produits pendant ou après la première ou la deuxième perfusion de ramucirumab. Les patients doivent être surveillés pendant la perfusion afin d'identifier tout signe d'hypersensibilité. Les symptômes incluent: rigidité/tremblements, douleurs dorsales/spasmes, douleur et/ou oppression thoracique, frissons, bouffées vasomotrices, dyspnée, respiration sifflante, hypoxie et paresthésie. Les cas graves se sont manifestés par des symptômes tels que bronchospasme, tachycardie supraventriculaire et hypotension. Le traitement par le ramucirumab doit être arrêté immédiatement et définitivement chez les patients manifestant un IRR de grade 3 ou 4 (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Hypertension
Une augmentation de l'incidence d'hypertensions sévères a été rapportée chez les patients traités par le ramucirumab par rapport à ceux traités par le placebo. Dans la plupart des cas, l'hypertension a été contrôlée avec un traitement anti-hypertenseur classique. Le traitement par le ramucirumab ne doit pas être initié chez les patients hypertendus tant que leur hypertension pré-existante n'est pas contrôlée. Les patients traités par le ramucirumab doivent faire surveiller leur tension artérielle. Le traitement par le ramucirumab doit être interrompu temporairement en cas d'hypertension sévère jusqu'à son contrôle par une prise en charge médicale. Le traitement par le ramucirumab doit être arrêté définitivement en cas d'hypertension grave sur le plan médical ne pouvant être contrôlée par un traitement anti-hypertenseur (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Anévrismes et dissections artérielles
L'utilisation d'inhibiteurs des voies du VEGF chez les patients souffrants ou non d'hypertension peut favoriser la formation d'anévrismes et/ou de dissections artérielles. Avant l'instauration de Cyramza, ce risque doit être soigneusement pris en considération chez les patients présentant des facteurs de risque tels que de l'hypertension ou des antécédents d'anévrisme.
Trouble de la cicatrisation
L'impact du ramucirumab n'a pas été évalué chez les patients présentant des plaies sévères ou qui ne cicatrisent pas. Néanmoins, le ramucirumab étant un anti-angiogénique pouvant potentiellement avoir un effet délétère sur la cicatrisation, le traitement par le ramucirumab doit être interrompu pendant au moins 4 semaines avant une intervention chirurgicale programmée. La décision de reprendre le traitement par le ramucirumab après une intervention chirurgicale doit être basée sur le jugement clinique et la cicatrisation adéquate de la plaie.
Si un patient développe des complications de la cicatrisation pendant le traitement, le traitement par le ramucirumab doit être arrêté jusqu'à cicatrisation complète de la plaie (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Insuffisance hépatique
Le ramucirumab doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une cirrhose hépatique sévère (Child-Pugh classe B ou C), une cirrhose avec encéphalopathie hépatique, des ascites cliniquement importantes dues à une cirrhose, ou un syndrome hépato-rénal. On ne dispose que de données limitées chez ces patients sur l'efficacité et la sécurité; en sont de plus exclus les patients dont le Child-Plugh est de classe C, pour lesquels il n'y a pas de données. Chez ces patients, le ramucirumab ne doit être utilisé que si les effets bénéfiques potentiels du traitement sont supérieurs au risque potentiel d'évolution en insuffisance hépatique, y compris une encéphalopathie hépatique.
Insuffisance cardiaque
L'analyse des données d'études cliniques sur le ramucirumab combiné avec divers schémas de chimiothérapie ou combiné avec l'erlotinib a montré une incidence numériquement plus élevée d'insuffisances cardiaques par rapport à la chimiothérapie ou à l'erlotinib seuls. Lors de l'analyse de données combinées à partir d'études dans lesquelles le ramucirumab a été utilisé en monothérapie, cet effet n'a pas été observé à ce jour.
Pendant leur traitement, les patients doivent être surveillés afin de détecter tout signe ou symptôme clinique d'insuffisance cardiaque. En cas de survenue de telles manifestations cliniques, il convient d'envisagerl'interruption du traitement.
Détérioration de la fonction hépatique chez des patients atteints de CHC
Chez les patients atteints de CHC et de cirrhose hépatique, la fonction hépatique peut se détériorer sous traitement par le ramucirumab, ce qui se traduit par de l'ascite, une encéphalopathie hépatique et un syndrome hépatorénal. Ces événements ont été rapportés avec une fréquence plus élevée chez des patients traités par le ramucirumab que chez des patients sous placebo, y compris avec des cas d'issues fatales. Dans l'étude pivot REACH-2, seuls des patients avec un Child-Pugh A ont été inclus.
Syndrome de leuco-encéphalopathie postérieure réversible (PRES)
Des cas de syndrome de leuco-encéphalopathie postérieure réversible (PRES), y compris des cas de décès, ont été rapportés rarement chez des patients traités avec le ramucirumab. Le PRES peut se manifester par des altérations de l'état de conscience, des crises épileptiques, des nausées, des vomissements, des céphalées ou des troubles de la vision. Le diagnostic du PRES est confirmé par tomographie de résonance magnétique (TRM). Chez les patients qui développent un PRES, le traitement par le ramucirumab doit être arrêté définitivement (voir «Posologie/Mode d'emploi»). La sécurité d'une nouvelle administration de Cyramza à des patients qui ont présenté auparavant un PRES n'est pas connue (voir «Effets indésirables»).
Fistules
Les patients peuvent présenter un risque accru de formation de fistules pendant le traitement par Cyramza. Le traitement par le ramucirumab doit être arrêté chez les patients développant des fistules (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Insuffisance rénale
On dispose de données limitées de sécurité concernant les patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance calculée de la créatinine < 30 ml/min) traités par le ramucirumab (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Régime hyposodé
Chaque flacon de 10 ml contient 17.2 mg de sodium et chaque flacon de 50 ml contient 86.2 mg de sodium. Ceci correspond respectivement à 0.86 % et 4.3 % de l'apport journalier maximal de sodium recommandé par l'OMS pour un adulte (2 g).
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