Mises en garde et précautionsDépression médullaire
Le traitement par la mercaptopurine provoque une dépression médullaire entraînant une leucopénie et une thrombopénie, ainsi que, moins fréquemment, une anémie. Pendant l’induction de la rémission, il s’agit donc d’effectuer quotidiennement la numération formule sanguine complète et de surveiller étroitement les patients durant le traitement. Un contrôle régulier de la numération formule sanguine, y compris du nombre des thrombocytes, doit être effectué durant la phase d’entretien. À une posologie plus élevée ou en cas de troubles sévères de la fonction rénale et/ou de la fonction hépatique, il convient d’effectuer ces examens plus fréquemment.
Étant donné que les taux de leucocytes et de thrombocytes peuvent encore baisser après l’arrêt du traitement, l’administration du médicament doit être interrompue dès les premiers signes d’une baisse anormale. La dépression médullaire est réversible si l’administration de Xaluprine est arrêtée à temps.
Il est conseillé d’intensifier la surveillance hématologique du patient lors d’un changement de la forme pharmaceutique de la mercaptopurine.
Une prudence particulière est de rigueur lorsque la mercaptopurine est associée à d’autres médicaments dont la toxicité primaire ou secondaire se traduit par une dépression médullaire. Par conséquent, la dose de mercaptopurine doit être réduite, en particulier en association au méthotrexate. En outre, la dose de mercaptopurine doit éventuellement être réduite lorsqu’elle est associée à d’autres médicaments myélosuppresseurs (voir «Posologie/Mode d’emploi» et «Interactions»).
Déficit en TPMT
Environ 0,3 % (1:300) des patients présente une activité enzymatique de la thiopurine méthyltransférase (TPMT) peu ou pas détectable et environ 10 % des patients présentent une activité de la TPMT faible ou modérée. Les patients présentant un déficit héréditaire en TPMT réagissent de manière particulièrement sensible à l’activité myélosuppressive de la mercaptopurine. Ces patients tendent à développer une myélosuppression d’évolution rapide après le début du traitement par Xaluprine (voir «Pharmacocinétique/Métabolisme» et «Posologie/Mode d’emploi»). Cet effet peut être aggravé par la coadministration de médicaments inhibiteurs de la TPMT (p. ex. olsalazine, mésalazine ou sulfasalazine) (voir «Interactions»). Un lien possible entre une diminution de l’activité de la TPMT et la survenue d’une leucémie secondaire et d’une myélodysplasie a également été rapporté chez les personnes ayant reçu de la mercaptopurine en association avec d’autres médicaments cytotoxiques (voir «Effets indésirables»).
Certains tests de laboratoire sont disponibles pour déterminer l’activité TPMT, mais il n’est pas établi à ce jour que ces tests puissent identifier tous les patients présentant un risque de manifestations toxiques sévères. Une surveillance étroite des paramètres sanguins est donc toujours nécessaire.
Immunosuppression
L’immunisation par un vaccin vivant peut provoquer une infection chez des patients immunosupprimés. L’administration concomitante du vaccin contre la fièvre jaune est contre-indiquée en raison du risque d’affections mortelles chez les patients immunodéprimés (voir «Contre-indications»). L’immunisation par d’autres vaccins vivants n’est pas recommandée pendant le traitement par la mercaptopurine. Dans tous les cas, les patients en rémission ne doivent pas recevoir de vaccins vivants pendant trois mois au moins après la fin de la chimiothérapie.
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