Propriétés/EffetsCode ATC
A11CC05
Le besoin journalier pour l'adulte est de 5 µg, correspondant à 200 U.I. Les adultes sains peuvent couvrir leur besoin par autosynthèse lors d'une exposition suffisante au soleil. L'apport par l'alimentation a une importance uniquement secondaire, toutefois il peut être important lors de conditions critiques (climat, mode de vie).
L'huile de foie de poisson et le poisson sont riches en vitamine D; des petites quantités se trouvent dans la viande, le jaune d'œuf, le lait, les produits laitiers et les avocats.
Des signes de carence peuvent se rencontrer chez le grand prématuré, le nourrisson allaité pendant plus de six mois sans nourriture complémentaire contenant du calcium et chez les enfants recevant une nourriture strictement végétarienne. Les causes d'une carence en vitamine D rare chez l'adulte peuvent être une consommation alimentaire insuffisante, une exposition aux UV insuffisante, une malabsorption et une mauvaise digestion, une cirrhose hépatique, ainsi qu'une insuffisance rénale.
Mécanisme d'action
Le cholécalciférol (vitamine D3) est formé par l'action des rayons UV dans la peau, puis transformé dans sa forme biologique active (1,25-dihydroxycholécalciférol) en deux étapes d'hydroxylation, tout d'abord dans le foie (position 25) et ensuite dans le tissu rénal (position 1). Le 1,25-dihydroxycholécalciférol prend une part essentielle, en association avec la parathormone et la calcitonine, à la régulation du bilan phosphocalcique. Sous sa forme biologique active, la vitamine D3 stimule l'absorption intestinale du calcium, la fixation du calcium dans le tissu ostéoïde et la libération de calcium des tissus osseux. En cas de carence en vitamine D, la calcification du squelette fait défaut (rachitisme), ou une décalcification osseuse apparaît (ostéomalacie).
Pharmacodynamique
Selon la production, la régulation physiologique et le mécanisme d'action, la vitamine D3 est à considérer comme stade préliminaire d'une hormone stéroïdienne. En plus de la production physiologique dans la peau, le cholécalciférol peut être apporté par la nourriture ou par des préparations pharmaceutiques. Du fait qu'en dernier lieu, l'inhibition physiologique du produit de la synthèse cutanée de la vitamine D est contournée, les surdosages et intoxications deviennent possibles.
Efficacité clinique
Pour la prévention du rachitisme chez les nourrissons, on considère qu'une dose quotidienne de 400 U.I. de vitamine D3 suffit. Dans une étude menée chez des enfants de 3 à 36 mois, on n'a observé aucun cas de rachitisme chez les enfants qui avaient reçu 400 U.I. de vitamine D3 par jour pendant 12 mois, tandis que l'incidence du rachitisme chez les enfants qui n'avaient pas été traités était de 3,8%. Dans une étude en double aveugle menée chez 132 nourrissons sains, âgés d'un mois et ayant reçu 400 U.I., 800 U.I., 1200 U.I. ou 1600 U.I. de vitamine D3 par jour, on a atteint, pour toutes les posologies, des concentrations de 25-hydroxy-vitamine D de 50 nmol/l ou plus chez 98% des enfants de 12 mois. Les posologies supérieures à 400 U.I./jour ne présentaient aucun avantage pour la croissance et la minéralisation osseuse.
Au cours d'une étude, 62 prématurés ont reçu 200 U.I., 400 U.I. ou 800 U.I. de vitamine D pendant 24 à 29 jours. Dans les groupes 400 U.I. et 800 U.I., les concentrations de 25-hydroxy-vitamine D ont augmenté, passant de 63±9,5 nmol/l à 80±8 nmol/l et de 63±9,5 nmol/l à 78±7,8 nmol/l. On n'a pas observé de différences radiologiques entre les groupes.
Pour évaluer l'efficacité de l'administration de doses faibles de vitamine D sur le niveau de vitamine D, on a étudié des doses quotidiennes de 5 à 20 μg chez des sujets sains dans un travail de revue. On a observé un taux de variation de la concentration de 25-hydroxy-vitamine D de 2 nmol/l pour 1 μg de vitamine D3, sachant que les valeurs initiales étaient <75 nmol/l.
Chez 17 enfants atteints de rachitisme, après un traitement par 1700 à 4000 U.I. de vitamine D par jour, on a observé une augmentation rapide des concentrations de 25-hydroxy-vitamine D. Au bout de 10 semaines, les valeurs étaient dans la normale, tout comme les valeurs sériques du calcium, du phosphate et de la phosphatase alcaline. Chez 19 enfants (de 2 à 36 mois) atteints de rachitisme, qui ont reçu chaque jour 5000 à 10 000 U.I. de vitamine D3 et 0,5 à 1,0 g de calcium, au bout de 3 semaines, les valeurs sériques de la 1,25-dihydroxy-vitamine D, du calcium, de la parathormone et du phosphate étaient normales.
On peut traiter une ostéomalacie dépendant de la vitamine D en administrant 3000 à 5000 U.I. de vitamine D3 par jour et 800 à 1000 mg de carbonate de calcium pendant 6 semaines. Il convient ensuite, pour le patient, de réduire la vitamine D3 à 1000 U.I. et de consommer une alimentation riche en calcium.
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