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Information professionnelle sur Lenvima®:Eisai Pharma AG
Information professionnelle complèteDDDAfficher les changementsimprimé 
Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principe actif:
Lenvatinib.
Excipients:
Contenu de la gélule: carbonate de calcium, mannitol (E421), cellulose microcristalline, hydroxypropylcellulose, hydroxypropylcellulose faiblement substituée, talc. Enveloppe de la gélule: hypromellose, dioxyde de titane (E171), oxyde de fer jaune (E172), oxyde de fer rouge (E172). Encre pour impression: gomme laque, oxyde de fer noir (E172), hydroxyde de potassium, propylène glycol (E1520).

Indications/Possibilités d’emploi

Carcinome thyroïdien différencié (DTC)
Lenvima est indiqué dans le traitement des patients atteints de carcinome thyroïdien différencié, localement avancé ou métastatique, réfractaire à l'iode radioactif et progressif.
Carcinome hépatocellulaire (HCC)
Lenvima est indiqué dans le traitement de première intention des patients atteints de carcinome hépatique avancé ou non résécable (voir «Efficacité clinique»).
Cancer de l'endomètre (EC)
Lenvima, en association au pembrolizumab, est indiqué dans le traitement des patientes adultes atteintes d'un cancer de l'endomètre avancé sans instabilité microsatellitaire élevée (MSI-H) ou déficit de réparation des mésappariements de l'ADN (dMMR), dont la maladie progresse suite à un traitement antérieur à base de platine, et qui ne sont pas éligibles à une chirurgie curative ou à une radiothérapie (voir rubrique «Propriétés/Effets, Efficacité clinique»).

Posologie/Mode d’emploi

Le traitement par Lenvima doit être instauré et supervisé par un médecin qualifié, ayant l'expérience de l'administration des agents anticancéreux.
Posologie recommandée
Carcinome thyroïdien différencié (DTC)
La dose quotidienne recommandée de Lenvima est de 24 mg en une prise par jour. Elle doit être ajustée selon les besoins, en fonction de la tolérance (voir «Ajustements posologiques»).
Ajustements posologiques
Des effets indésirables peuvent nécessiter une interruption du traitement, une réduction de la posologie ou un arrêt de Lenvima. Les effets indésirables légers ou modérés (de grade 1 ou 2) ne requièrent en général aucune interruption du traitement par Lenvima, à moins qu'ils soient intolérables pour le patient malgré un traitement optimal. Les effets indésirables graves (par ex., de grade 3) ou insupportables imposent une interruption de l'administration de Lenvima, jusqu'à leur résolution ou leur amélioration. Le traitement doit ensuite être poursuivi avec une posologie réduite, selon les recommandations indiquées dans le tableau suivant.

Palier de dose

Dose quotidienne
(une fois par jour)

Nombre de gélules

Dose quotidienne recommandée

24 mg

Deux gélules de 10 mg plus une gélule de 4 mg

Première réduction posologique

20 mg

Deux gélules de 10 mg

Deuxième réduction posologique

14 mg

Une gélule de 10 mg plus une gélule de 4 mg

Troisième réduction posologique

10 mga

Une gélule de 10 mg

a Les autres réductions posologiques doivent être évaluées au cas par cas, étant donné que les données disponibles pour des doses inférieures à 10 mg sont limitées.

Après des réactions menaçant le pronostic vital (par ex., de grade 4), le traitement ne peut être repris qu'en cas de résolution ou d'amélioration de la réaction; en l'absence de résolution, un arrêt définitif du traitement est recommandé.
La toxicité gastro-intestinale doit être gérée activement afin de réduire le risque de développement d'une atteinte ou d'une insuffisance rénale.
Carcinome hépatocellulaire (HCC)
Pour les patients de poids inférieur à 60 kg, la dose quotidienne recommandée de Lenvima est de 8 mg une fois par jour. Pour les patients de poids égal ou supérieur à 60 kg, 12 mg une fois par jour sont recommandés. La dose quotidienne doit être ajustée selon les besoins, en fonction de la tolérance (voir «Ajustements posologiques»).
Ajustements posologiques en cas de toxicités durables et intolérables de grade 2 ou de grade 3 selon les CTCAE a:

Dose initiale:

12 mg
(≥60 kg)

8 mg
(<60 kg)

Effet indésirable

Ajustement

Ajustement posologiqueb

Ajustement posologiqueb

Première apparitionc

Interruption jusqu'à régression au grade 0-1 ou à l'état initiald

8 mg
(2 gélules de 4 mg par jour)

4 mg
(1 gélule de 4 mg par jour)

Deuxième apparition (même ou autre EI)

Interruption jusqu'à régression au grade 0-1 ou à l'état initial

4 mg
(1 gélule de 4 mg par jour)

4 mg
(1 gélule de 4 mg un jour sur deux)

Troisième apparition (même ou autre EI)

Interruption jusqu'à régression au grade 0-1 ou à l'état initiald

4 mg
(1 gélule de 4 mg un jour sur deux)

Arrêt

a Nausées, vomissements ou diarrhée doivent être traités avant que la dose soit réduite.
b Réduction se basant sur la dose précédente (12 mg, 8 mg, 4 mg ou 4 mg un jour sur deux).
c Aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire lors de la première apparition d'une toxicité hématologique ou d'une protéinurie.
d En cas de toxicité hématologique ou de protéinurie, le traitement peut être repris au grade 2.

Toxicité de grade 4 selon les CTCAE:
La présence de toxicités menaçant le pronostic vital (grade 4) nécessite l'arrêt du traitement, à l'exception des anomalies des paramètres biologiques de grade 4, classifiées comme ne menaçant pas le pronostic vital, qui sont traitées comme celles de grade 3.
Cancer de l'endomètre (EC)
Sélection des patientes:
Pour le traitement du cancer de l'endomètre avancé sans MSI-H/dMMR par Lenvima associé au pembrolizumab, les patientes doivent être identifiées selon leur statut MSI ou MMR dans les échantillons tumoraux (voir «Efficacité clinique»).
Posologie habituelle:
La dose quotidienne recommandée est de 20 mg de Lenvima une fois par jour, en association avec 200 mg de pembrolizumab toutes les 3 semaines, administré en perfusion intraveineuse pendant 30 minutes, jusqu'à la survenue d'une toxicité inacceptable ou la progression de la maladie.
La dose quotidienne de Lenvima doit être adaptée selon les besoins en fonction de la tolérance (voir «Ajustements posologiques»). La durée maximale de traitement par le pembrolizumab est de 24 mois; pour obtenir des informations posologiques supplémentaires sur le pembrolizumab, se référer à son information professionnelle.
Ajustement posologique
Lors de l'administration combinée du lenvatinib avec le pembrolizumab, le traitement par lenvatinib est adapté, interrompu ou arrêté selon le schéma suivant. Dans les études cliniques menées chez des patientes atteintes d'un EC avancé et traitées par lenvatinib et pembrolizumab, la dose initiale de Lenvima était de 20 mg; chez la moitié des personnes traitées, la dose de lenvatinib a dû être réduite en raison d'effets indésirables (voir «Effets indésirables»). La dose quotidienne moyenne dans le cadre de ces études était de 14 mg (première réduction de dose). Chez les patientes chez lesquelles la dose de lenvatinib a été réduite en raison d'effets secondaires, aucun effet défavorable sur l'efficacité du traitement n'a été constaté.
Aucune réduction de dose n'est recommandée pour le pembrolizumab; pour l'interruption ou l'arrêt du traitement par le pembrolizumab, voir son information professionnelle.
Ajustements posologiques en cas de toxicités durables et intolérables de grade 2 ou de grade 3 selon les CTCAE:

Modifications de la dose

Lenvima* (une fois par jour)
en association avec le pembrolizumab

dose recommandée quotidienne:

20 mg

Effet indésirable

Modification

Dose adaptée

Première occurrence

Arrêter jusqu'à résolution/régression au grade 0 ou 1 ou à l'état initial

14 mg
(une gélule de 10 mg plus une gélule de 4 mg)

Deuxième occurrence
(même effet ou nouvel effet)

Arrêter jusqu'à résolution/régression au grade 0 ou 1 ou à l'état initial

10 mg
(une gélule de 10 mg)

Troisième occurrence
(même effet ou nouvel effet)

Arrêter jusqu'à résolution/régression au grade 0 ou 1 ou à l'état initial

8 mg
(deux gélules de 4 mg)

*: Les données sont limitées pour les doses inférieures à 8 mg.
Toxicité de grade 4 selon les CTCAE:
Le traitement doit être arrêté en cas d'effets indésirables engageant le pronostic vital (par exemple de grade 4), à l'exception des anomalies des paramètres biologiques jugées comme n'engageant pas le pronostic vital, qui dans ce cas, doivent être gérées comme des effets indésirables sévères (par exemple de grade 3).
Ajustement posologique en cas d'effets indésirables (toutes les indications)

Effet indésirable

Sévérité

Action

Réduction de dose et reprise du traitement par le lenvatinib

Hypertension artérielle

Grade 3
(malgré un traitement antihypertenseur optimal)

Interrompre le traitement.

Résolution au grade 0, 1 ou 2.
(Voir les recommandations dans la rubrique Mises en garde et précautions - Hypertension.)

Grade 4

Arrêter le traitement.

Ne pas reprendre le traitement.

Protéinurie

≥2 g/24 heures

Interrompre le traitement.

Résolution à moins de 2 g/24 heures.

Syndrome néphrotique

-

Arrêter le traitement.

Ne pas reprendre le traitement.

Altération de la fonction rénale ou insuffisance rénale

Grade 3

Interrompre le traitement.

Résolution au grade 0 ou 1 ou à l'état initial.

Grade 4*

Arrêter le traitement.

Ne pas reprendre le traitement.

Altération de la fonction cardiaque

Grade 3

Interrompre le traitement.

Résolution au grade 0 ou 1 ou à l'état initial.

Grade 4

Arrêter le traitement.

Ne pas reprendre le traitement.

Syndrome d'encélophalopathie postérieure réversible (SEPR)/syndrome de leucoencélophalopathie postérieure réversible (SLPR)

Tout grade

Interrompre le traitement.

Envisager la reprise du traitement à dose réduite en cas de résolution au grade 0 ou 1.

Hépatotoxicité

Grade 3

Interrompre le traitement.

Résolution au grade 0 ou 1 ou à l'état initial.

Grade 4*

Arrêter le traitement.

Ne pas reprendre le traitement.

Événements thromboemboliques artériels

Tout grade

Arrêter le traitement.

Ne pas reprendre le traitement.

Événements hémorragiques

Grade 3

Interrompre le traitement.

Résolution au grade 0 ou 1.

Grade 4

Arrêter le traitement.

Ne pas reprendre le traitement.

Perforation gastrointestinale ou fistule

Grade 3

Interrompre le traitement.

Résolution au grade 0 ou 1 ou à l'état initial.

Grade 4

Arrêter le traitement.

Ne pas reprendre le traitement.

Fistule non gastrointestinale

Grade 4

Arrêter le traitement.

Ne pas reprendre le traitement.

Allongement de l'intervalle QT

> 500 ms

Interrompre le traitement.

Résolution à < 480 ms ou à la valeur initiale.

Diarrhée

Grade 3

Interrompre le traitement.

Résolution au grade 0 ou 1 ou à l'état initial.

Grade 4 (malgré un traitement médical)

Arrêter le traitement.

Ne pas reprendre le traitement.

* Les anomalies biologiques de grade 4 jugées comme n'engageant pas le pronostic vital peuvent être gérées comme des effets indésirables sévères (par exemple de grade 3).

Instructions spéciales pour la posologie
Patients hypertendus
La pression artérielle doit être bien équilibrée avant le traitement par le lenvatinib et doit être contrôlée régulièrement durant le traitement (voir «Mises en garde et précautions»).
Patients avec insuffisance hépatique
DTC: Aucune adaptation de la dose initiale n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (classe A de Child-Pugh) ou modérée (classe B de Child-Pugh). La dose initiale recommandée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh) est de 14 mg une fois par jour.
HCC: Aucune adaptation de la dose n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (classe A de Child-Pugh). Les données concernant les patients présentant une insuffisance hépatique modérée (classe B de Child-Pugh) sont insuffisantes; aucune donnée n'est disponible pour les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh). Le lenvatinib étant principalement métabolisé par le foie, l'exposition peut être augmentée dans ces populations.
EC: Les données relatives à l'association de lenvatinib et de pembrolizumab chez les patientes atteintes d'insuffisance hépatique sont limitées. Aucune adaptation de la dose initiale de l'association n'est nécessaire chez les patientes présentant une insuffisance hépatique légère (classe A de Child-Pugh) ou modérée (classe B de Child-Pugh). Chez les patientes atteintes d'insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh), la dose initiale recommandée de lenvatinib est de 10 mg une fois par jour. D'autres adaptations posologiques peuvent être nécessaires en fonction de la tolérance individuelle. Pour la posologie du pembrolizumab chez les patientes présentant une insuffisance hépatique, consulter son information professionnelle.
Patients avec insuffisance rénale
DTC: Aucune adaptation de la dose initiale n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. Chez les patients avec insuffisance rénale grave, la dose initiale recommandée est de 14 mg une fois par jour. Il n'a pas été mené d'études chez les patients atteints d'insuffisance rénale terminale; par conséquent l'utilisation du lenvatinib chez ces patients n'est pas recommandée.
HCC: Aucune adaptation de la dose initiale n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. Les données concernant les patients présentant une insuffisance rénale grave sont insuffisantes, par conséquent l'utilisation du lenvatinib chez ces patients n'est pas recommandée.
EC: Aucune adaptation de la dose initiale n'est nécessaire chez les patientes présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. La dose initiale recommandée est de 10 mg de lenvatinib une fois par jour chez les patientes atteintes d'insuffisance rénale sévère. D'autres adaptations posologiques peuvent être nécessaires en fonction de la tolérance individuelle. Il n'a pas été mené d'études chez les patientes atteintes d'insuffisance rénale terminale; par conséquent, l'utilisation du lenvatinib chez ces patientes n'est pas recommandée. Pour la posologie du pembrolizumab chez les patientes présentant une insuffisance rénale, consulter son information professionnelle.
Patients âgés
Aucune adaptation de la dose initiale n'est nécessaire. Les données sont limitées chez les sujets de plus de 75 ans. Chez ces patients, le lenvatinib doit être utilisé avec prudence, ceux-ci ayant montré une tolérance plus faible.
Enfants et adolescents
La sécurité et l’efficacité du lenvatinib chez les enfants et les adolescents (2 à 18 ans) n’ont pas été établies. Aucune posologie ne peut être recommandée. Les données actuellement disponibles sont décrites à la rubrique «Propriétés/Effets». Le lenvatinib ne doit pas être utilisé chez les enfants âgés de moins de 2 ans en raison d’alertes de sécurité identifiées dans les études chez l’animal (voir rubrique «Données précliniques»).
Mode d'administration
Lenvima est administré par voie orale, une fois par jour, à peu près à la même heure chaque jour, indépendamment des repas (voir «Pharmacocinétique»). Les gélules de lenvatinib peuvent être avalées entières avec de l'eau ou administrées sous forme de suspension préparée en dispersant des gélules entières dans de l'eau, du jus de pomme ou du lait. La suspension peut être administrée par voie orale ou par sonde d'alimentation. Si elle est administrée par sonde d'alimentation, la suspension doit alors être préparée avec de l'eau (voir «Remarques particulières»).
En cas d'oubli d'une dose, le patient ne doit pas prendre la dose oubliée, sauf si l'oubli date de moins de 12 heures; le patient doit prendre la dose prescrite suivante comme prévu. Le traitement doit être poursuivi aussi longtemps qu'un bénéfice clinique existe pour le patient.
Veuillez consulter les informations relatives à l'utilisation du pembrolizumab en association avec Lenvima dans l'information professionnelle du pembrolizumab

Contre-indications

Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients.
Grossesse et allaitement.

Mises en garde et précautions

Hypertension
Une hypertension a été rapportée très souvent et déjà en début de traitement. La pression artérielle doit être bien équilibrée avant l'instauration du traitement par le lenvatinib. La tension artérielle devra être contrôlée une semaine après l'instauration du traitement, puis toutes les deux semaines durant deux mois et une fois par mois ensuite. Si nécessaire, le traitement de l'hypertension sera administré selon les recommandations suivantes. Des effets indésirables graves, incluant une dissection aortique (également des événements fatals), ont été rapportés en cas de tension artérielle mal contrôlée.
Traitement recommandé de l'hypertension

Pression artérielle (PA)

Mesure recommandée

PA systolique ≥140 à <160 mm Hg ou PA diastolique ≥90 à <100 mm Hg

Poursuivre le traitement par le lenvatinib et instaurer un traitement antihypertenseur, si cela n'est pas déjà fait
OU
Poursuivre le traitement par le lenvatinib et augmenter la dose du traitement antihypertenseur actuel ou administrer un médicament antihypertenseur supplémentaire

PA systolique ≥160 mm Hg ou PA diastolique ≥100 mm Hg
malgré un traitement antihypertenseur optimal

1.Interrompre temporairement le traitement par le lenvatinib.
2.Si la PA systolique est ≤150 mmHg, la PA diastolique est ≤95 mmHg et que le patient a reçu pendant au moins 48 heures une dose constante d'un traitement antihypertenseur, le traitement par le lenvatinib peut être poursuivi à une dose réduite (voir «Posologie/Mode d'emploi», «Instructions spéciales pour la posologie»)

Conséquences menaçant le pronostic vital (HTA maligne, déficit neurologique ou crise hypertensive)

Une prise en charge urgente est indiquée. Arrêter le lenvatinib et administrer un traitement médical adapté.

Chez les patients avec hypertension au début de l'étude, l'incidence des hypertensions de grade 3 à 4, protéinurie, diarrhée et déshydratation était plus élevée. Un plus grand nombre d'effets indésirables graves tels que déshydratation, hypotension, embolie pulmonaire et symptômes gastro-intestinaux (douleurs abdominales, diarrhée, vomissements) se sont produits chez ces patients.
Anévrismes et dissections artérielles
L'utilisation d'inhibiteurs des voies du VEGF chez les patients souffrants ou non d'hypertension peut favoriser la formation d'anévrismes et/ou de dissections artérielles. Avant l'instauration de lenvatinib, ce risque doit être soigneusement pris en considération chez les patients présentant des facteurs de risque tels que l'hypertension ou des antécédents d'anévrisme.
Microangiopathie thrombotique (MAT)
Des cas de microangiopathie thrombotique (MAT), y compris de purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT), ont été associés à l'utilisation de lenvatinib (voir rubrique «effets indésirables»). Le diagnostic de MAT doit être envisagé chez les patients présentant une anémie hémolytique, une thrombocytopénie, une fatigue, des manifestations neurologiques fluctuantes, une insuffisance rénale et de la fièvre. Le traitement par lenvatinib doit être interrompu chez les patients qui développent une MAT et un traitement rapide est nécessaire. Une inversion des effets de la MAT a été observée après l'arrêt du traitement.
Protéinurie
Une protéinurie a été rapportée déjà en début de traitement. L'urine doit être contrôlée régulièrement pour une protéinurie. En cas de protéinurie ≥2+ constatée par une bandelette urinaire, une interruption du traitement, une adaptation posologique ou l'arrêt du traitement est nécessaire (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Insuffisance rénale et atteinte rénale
Une insuffisance rénale et une atteinte rénale ont été rapportées chez des patients traités par le lenvatinib. Le principal facteur de risque identifié était une déshydratation et/ou une hypovolémie dues à la toxicité gastro-intestinale. Les effets indésirables gastro-intestinaux doivent être traités activement afin de réduire le risque de développement d'une atteinte ou d'une insuffisance rénale. Une interruption du traitement, une adaptation posologique ou l'arrêt du traitement peut être nécessaire (voir «Posologie/Mode d'emploi», «Instructions spéciales pour la posologie»).
Chez les patients avec insuffisance rénale au début de l'étude, l'incidence d'effets de grade 3 ou 4 de type hypertension, protéinurie, fatigue, stomatite, œdèmes périphériques, thrombocytopénie, déshydratation, allongement de l'intervalle QT à l'ECG, hypothyroïdie, hyponatrémie, augmentation du taux sanguin de TSH (thyréostimuline) et pneumonie a été plus élevée que chez les patients dont la fonction rénale était normale. Chez ces patients, l'incidence des effets indésirables rénaux et hépatiques avait également tendance à être plus élevée.
Chez les patients avec insuffisance rénale grave, la dose initiale de Lenvima doit être ajustée, voir «Posologie/Mode d'emploi», «Instructions spéciales pour la posologie»).
Insuffisance cardiaque
Des cas d'insuffisance cardiaque (<1%) et de diminution de la fraction d'éjection ventriculaire gauche ont été rapportés chez des patients traités par le lenvatinib. Les patients doivent être surveillés pour détecter des signes ou symptômes cliniques de décompensation cardiaque, car une interruption du traitement, une adaptation posologique ou l'arrêt du traitement peut être nécessaire (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Syndrome d'encéphalopathie postérieure réversible (SEPR)/Syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible (SLPR)
Des cas de SEPR/SLPR ont été rapportés chez des patients traités par le lenvatinib (<1%). Le SEPR/SLPR est une affection neurologique qui peut s'accompagner de céphalées, convulsions, léthargie, confusion, altération de l'état mental, cécité ou d'autres troubles visuels ou neurologiques. Le patient peut présenter une hypertension légère à sévère. Le diagnostic d'un SEPR/SLPR est établi par imagerie par résonance magnétique. Des mesures appropriées doivent être prises pour équilibrer la pression artérielle. Chez les patients présentant des symptômes ou signes d'un SEPR/SLPR, une interruption du traitement est nécessaire jusqu'à totale disparition de la maladie. En fonction de la gravité des symptômes neurologiques persistants, une adaptation posologique ou l'arrêt du traitement est nécessaire.
Hépatotoxicité
Un bilan hépatique doit être réalisé avant l'instauration du traitement, puis toutes les deux semaines pendant les deux premiers mois de traitement et une fois par mois ensuite. Il faut contrôler la dégradation de la fonction hépatique, y compris l'encéphalopathie hépatique, chez les patients atteints de HCC. En cas d'hépatotoxicité, une interruption du traitement, une adaptation posologique ou l'arrêt du traitement peut être nécessaire.
Les patients atteints d'insuffisance hépatique, quel qu'en soit le grade, doivent faire l'objet d'une surveillance étroite afin de déceler d'éventuels effets indésirables hépatiques. Chez les patients atteints de DTC et présentant une insuffisance hépatique sévère, la posologie doit être ajustée. On ne dispose pas de données suffisantes sur les patients atteints de HCC présentant une insuffisance hépatique modérée (Child-Pugh B), aucune donnée n'est disponible pour les insuffisants hépatiques sévères (Child-Pugh C). Par conséquent, nous ne recommandons pas le traitement par le lenvatinib chez ces patients. (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
DTC: Les effets indésirables hépatiques les plus fréquemment rapportés chez les patients traités par le lenvatinib étaient des augmentations de l'alanine aminotransférase (ALT), de l'aspartate aminotransférase (AST) et de la bilirubinémie. Défaillance hépatique et hépatite aiguë ont été décrites chez des patients atteints de DTC (moins de 1%). Les cas de défaillance hépatique ont généralement été rapportés chez des patients atteints d'une maladie métastatique avancée. Une incidence accrue d'hypertension et d'érythrodysesthésie palmo-plantaire (EPP) et une incidence plus élevée d'hypertension, d'asthénie, de fatigue et d'hypocalcémie de grade 3 et 4 ont été observées chez les patients présentant une insuffisance hépatique lors de l'inclusion dans l'étude, par rapport aux patients ayant une fonction hépatique normale.
HCC: Les effets secondaires hépatiques, encéphalopathie hépatique et défaillance hépatique comprises (issue fatale incluse), sont survenus plus fréquemment chez les patients atteints de HCC que chez les patients présentant un DTC. Les patients dont la dysfonction hépatique s'aggrave et/ou dont la charge tumorale hépatique est importante au début du traitement présentent un risque plus élevé d'encéphalopathie et de défaillance hépatique. L'encéphalopathie hépatique était également plus fréquente chez les patients de plus de 75 ans. La moitié des cas de défaillance hépatique environ ont été constatés chez des patients atteints d'une maladie évolutive.
EC: Chez les patientes atteintes d'EC traitées par le lenvatinib et le pembrolizumab, les effets indésirables hépatiques les plus fréquemment rapportés chez les patientes étaient des augmentations de l'alanine aminotransférase (ALT) et de l'aspartate aminotransférase (AST). Des cas d'insuffisance hépatique et d'hépatite (< 1%; voir rubrique «Effets indésirables») ont été rapportés chez des patientes atteintes d'EC traitées par le lenvatinib et le pembrolizumab.
Hémorragies
Dans l'étude de phase III, une hémorragie a été rapportée chez 34,9% des patients traités par le lenvatinib et chez 18,3% de ceux traités par le placebo. Les effets indésirables les plus fréquemment décrits étaient des épistaxis (11% de grade 1 et 1% de grade 2), mais également des hémorragies associées à des tumeurs graves et à l'issue fatale. Dans une analyse combinée de toutes les données de sécurité de 1'108 patients traités par le lenvatinib dans les études cliniques, 3 patients (0,3%) avaient une hémorragie de grade 4 et 5 patients (0,5%) de grade 5; dont 3 patients avec hémorragie artérielle, apoplexie hémorragique et hémorragie tumorale intracrânienne, ainsi que 2 patients avec d'autres types de tumeurs chez lesquels une hémoptysie et une hémorragie tumorale sont survenues. L'importance de l'infiltration tumorale dans les gros vaisseaux sanguins (ex. la carotide) doit être prise en compte avant l'instauration du traitement en raison de la survenue éventuelle d'une hémorragie grave associée à une diminution de la masse tumorale/une nécrose.
En cas de saignements, une interruption du traitement, une adaptation posologique ou l'arrêt du traitement peut être nécessaire (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Thromboembolies artérielles
Des cas de thromboembolie artérielle (accident vasculaire cérébral, accident ischémique transitoire et infarctus du myocarde) ont été rapportés chez des patients traités par le lenvatinib. Le lenvatinib n'a pas été étudié chez les patients ayant des antécédents d'événement thromboembolique artériel au cours des six mois précédents. Chez ces patients, le lenvatinib doit être utilisé avec prudence. La décision de traitement doit être prise sur la base d'une évaluation individuelle du rapport bénéfice-risque.
Survenue d'une fistule ou d'une perforation gastro-intestinale
Des fistules ou des perforations gastro-intestinales et leurs conséquences ont été rapportées chez des patients traités par le lenvatinib. Des fistules (p.ex. fistules gastro-intestinales, bronchopleurales, trachéo-œsophagiennes, œsophagiennes, cutanées, pharyngées, fistules de l'appareil génital féminin) ont été observées dans des études cliniques réalisées avec le lenvatinib et après sa mise sur le marché. De plus, un pneumothorax avec et sans signe clair de fistule bronchopleurale a également été rapporté. Certains rapports de perforations gastro-intestinales, de fistules et de pneumothorax étaient associés à une régression ou une nécrose tumorale. Dans la majorité des cas, les fistules et les perforations gastro-intestinales sont survenues chez des patients présentant des facteurs de risque tels qu'une chirurgie ou une radiothérapie antérieure. En cas de fistule ou de perforation gastro-intestinale, une interruption du traitement, une adaptation posologique ou l'arrêt du traitement peut être nécessaire (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Allongement de l'intervalle QT
Un allongement de l'intervalle QT/QTc a été rapporté avec une incidence plus élevée chez les patients traités par le lenvatinib que chez ceux recevant le placebo. Chez les patients présentant un syndrome congénital de QT long, une insuffisance du myocarde, des bradyarythmies et les patients traités par des médicaments connus pour allonger l'intervalle QT (par exemple, antiarythmiques de la classe Ia et III), une surveillance périodique par ECG doit être réalisée. Les anomalies du bilan électrolytique comme hypokaliémie, hypocalcémie ou hypomagnésémie augmentent le risque d'allongement de l'intervalle QT. Les anomalies électrolytiques doivent être surveillées et corrigées avant l'instauration du traitement et pendant celui-ci.
Hypocalcémie
Dans l'étude de phase III, une hypocalcémie a été rapportée chez 12,6% (de grade 3/4: 5.0%) des patients traités par le lenvatinib et chez aucun patient dans le groupe placebo. Le délai médian jusqu'à la première apparition était de 11,1 semaines.
Atteinte de la suppression de la TSH
Le lenvatinib compromet la suppression thyroïdienne exogène. Le taux de TSH doit être surveillé régulièrement, et si nécessaire, la thérapie hormonale de substitution thyroïdienne doit être adaptée.
Troubles de la cicatrisation
Aucune étude formelle n'a été menée sur les effets du lenvatinib sur la cicatrisation. Des troubles de la cicatrisation, comprenant la formation de fistules et la déhiscence de plaies, ont été observés chez des patients sous lenvatinib. L'administration de lenvatinib doit être interrompue au moins 6 jours avant une intervention chirurgicale planifiée. L'expérience clinique concernant la reprise du traitement par le lenvatinib après une intervention chirurgicale majeure est limitée. Par conséquent, la décision de poursuivre le traitement par le lenvatinib doit être prise après l'évaluation clinique de la cicatrisation.
Ostéonécrose de la mâchoire
Des cas d'ostéonécrose de la mâchoire ont été observés chez des patients traités par lenvatinib (voir rubrique «Effets indésirables»). Les interventions dentaires invasives sont un facteur de risque connu pour le développement d'une ostéonécrose de la mâchoire. Avant d'initier un traitement par lenvatinib, il convient d'envisager un examen dentaire et des soins dentaires préventifs appropriés. Pendant le traitement par lenvatinib, les patients devraient faire l'objet d'une surveillance dentaire régulière et recevoir une formation en termes d'hygiène buccale. Les interventions dentaires invasives doivent être évitées pendant le traitement par lenvatinib. La prudence est de mise lors de l'administration concomitante de préparations qui sont associées à une ostéonécrose de la mâchoire, telles que les bisphosphonates et le dénosumab.
Poids inférieur à 60 kg
Une incidence plus élevée d'EPP, de protéinurie, de stomatite et d'autres infections a été observée chez les patients de faible poids (<60 kg).
Origine ethnique
Les données disponibles pour les patients d'origine autre que caucasienne et asiatique sont limitées. La prudence est de rigueur chez les patients asiatiques, car la tolérance du lenvatinib est quelque peu réduite.
Patients âgés
Seules des données limitées sont disponibles pour les patients de plus de 75 ans. Le lenvatinib doit donc être utilisé avec prudence chez ces patients, car ils ont montré une tolérance plus faible (voir section «Hépatotoxicité»).
Patients pédiatriques
La sécurité et l’efficacité du lenvatinib chez les enfants âgés de 2 ans à moins de 18 ans n’ont pas été établies. Dans le cadre des études pédiatriques 207 et 230, le profil général de sécurité du lenvatinib en monothérapie ou associé à l’ifosfamide et à l’étoposide correspondait à celui observé chez les adultes traités par lenvatinib. Chez les patients atteints d’ostéosarcome récidivant/réfractaire, une fréquence de pneumothorax plus élevée a été rapportée par rapport aux adultes présentant un CTD, un CHC, un CCR et un CE.
Contraceptifs oraux
On ne sait actuellement pas si le lenvatinib réduit l'efficacité des contraceptifs oraux. Les femmes en âge de procréer doivent donc utiliser une méthode de contraception supplémentaire, non hormonale.
Patients exclus des études cliniques
Les patients présentant les affections suivantes étaient exclus des études cliniques: métastases du SNC actives; statut de performance ECOG ≥2 (> 2 en cas de DTC); tension artérielle insuffisamment contrôlée, protéinurie (≥1 g/24 h); troubles cardiovasculaires sévères; hémorragies ou thromboembolies; interventions chirurgicales majeures récentes; allongement de l'intervalle QTcF à > 480 ms; fonction rénale limitée (clairance de la créatinine calculée ClCr < 30 ml/min, ≤40 mL/min dans le HCC); fonction hépatique limitée (bilirubine > 1.5 x LSN, ALT, AST > 3.0 x LSN sans présence de métastases hépatiques); patients HCC avec taux de bilirubine > 3.0 mg/dl, ALT, AST > 5 × LSN.

Interactions

Effet d'autres médicaments sur le lenvatinib
Substrats du CYP3A, de la P-gp et de la BCRP
Aucune adaptation de la dose de lenvatinib n'est nécessaire en cas d'administration concomitante d'inhibiteurs ou d'inducteurs du CYP3A et de la glycoprotéine P (P-gp) ou d'inhibiteurs de la protéine de résistance du cancer du sein (BCRP).
Agents modifiant le pH gastrique
Dans une analyse pharmacocinétique d'un groupe de patients recevant le lenvatinib à des doses allant jusqu'à 24 mg une fois par jour, les agents qui augmentent le pH gastrique (antagonistes des récepteurs H2, inhibiteurs de la pompe à protons, antiacides) n'ont pas eu d'effet significatif sur l'exposition au lenvatinib.
Autres agents de chimiothérapie
L'administration concomitante de lenvatinib, de carboplatine et de paclitaxel n'a pas eu d'effet significatif sur la pharmacocinétique de ces trois substances.
Effet du lenvatinib sur d'autres médicaments
Substrats du cytochrome P450 ou de l'UGT
Le lenvatinib n'est ni un inhibiteur, ni un inducteur puissant du cytochrome P450 ou de l'uridine 5'-diphosphate glucuronosyltransférase (UGT).
Substrats du CYP3A et du P-gp
Une étude d'interaction avec le midazolam n'a montré aucune interaction médicamenteuse significative entre le lenvatinib et le midazolam.
Substrats des protéines OAT, OCT, OATP, BSEP et de l'aldéhyde oxydase
Le lenvatinib a eu des effets inhibiteurs sur les transporteurs d'anions organiques (OAT) OAT1 et OAT3, sur les transporteurs de cations organiques (OCT) OCT1 et OCT2, sur le polypeptide 1B1 de transport des anions organiques (OATP1B1) et sur la pompe d'exportation des sels biliaires (BSEP).

Grossesse, allaitement

Grossesse
Il n'existe pas de données concernant l'utilisation du lenvatinib chez la femme enceinte. Les études expérimentales ont montré une toxicité pour la reproduction chez l'animal (voir «Données précliniques»). Dans ces conditions, Lenvima ne doit pas être utilisé pendant la grossesse.
Les femmes susceptibles de procréer qui reçoivent Lenvima doivent utiliser une méthode efficace de contraception pendant toute la durée du traitement et la poursuivre pendant au moins 1 mois après l'arrêt du traitement. Les femmes qui prennent des contraceptifs hormonaux oraux doivent utiliser une méthode de contraception supplémentaire, non hormonale.
Allaitement
Il n'existe pas de données concernant le passage du lenvatinib dans le lait maternel humain. Chez les rattes, le lenvatinib et ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel (voir «Données précliniques»). Un risque pour les nouveau-nés ou les nourrissons n'étant pas exclu, le lenvatinib est contre-indiqué pendant l'allaitement.
Fertilité
Aucune donnée clinique sur les effets de Lenvima sur la fertilité n'est disponible. Le traitement par le lenvatinib a cependant montré des effets sur les organes sexuels dans les études expérimentales sur les animaux (voir «Données précliniques»).

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Le lenvatinib a une légère implication sur l'aptitude à la conduite ou à l'utilisation de machines, étant donné qu'il peut provoquer des effets indésirables tels que fatigue et vertiges. Chez les patients présentant ces symptômes, la prudence est de rigueur lors de la conduite de véhicule ou de l'utilisation de machines.

Effets indésirables

Le profil de sécurité de Lenvima en monotherapie est principalement basé sur les données de 452 patients atteints de DTC et de 496 patients présentant un HCC, qui ne fournissent qu'une indication sur les effets secondaires courants chez ces patients.
Le profil de sécurité du lenvatinib dans le traitement combiné se base sur les données de 530 patientes atteintes d'EC et traitées par le lenvatinib en association avec le pembrolizumab (voir rubrique «Propriétés/Effets»).
DTC:
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (survenant chez ≥30% des patients) étaient: hypertension, diarrhée, diminution de l'appétit, perte de poids, fatigue, nausées, protéinurie, stomatite, vomissements, dysphonie, céphalées et érythrodysesthésie palmo-plantaire (EPP). L'hypertension et la protéinurie ont eu tendance à se manifester dès le début du traitement par le lenvatinib. Dans la majorité des cas, les effets indésirables de grades 3 et 4 ont été observés pendant les six premiers mois de traitement, à l'exception de la diarrhée qui survenait pendant tout le traitement, et de la perte de poids qui avait tendance à être cumulative.
Les principaux effets indésirables graves étaient: insuffisance rénale et atteinte rénale, insuffisance cardiaque, SEPR/SLPR, insuffisance hépatique, hémorragies intracrâniennes et thromboembolies artérielles (accident vasculaire cérébral, accident ischémique transitoire et infarctus du myocarde).
Parmi les 452 patients avec RAI réfractaire DTC, les effets indésirables ont entraîné des réductions de dose dans 63,1% des cas et un arrêt du traitement dans 19,5% des cas. Les effets indésirables les plus fréquents ayant entraîné des réductions de dose étaient: hypertension, protéinurie, diarrhée, fatigue, érythrodysesthésie palmo-plantaire (EPP), perte de poids et diminution de l'appétit. Les effets indésirables les plus fréquents ayant entraîné l'arrêt du traitement par le lenvatinib étaient: protéinurie, asthénie, hypertension, accident vasculaire cérébral, diarrhée et embolie pulmonaire.
HCC
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (survenant chez ≥30% des patients) étaient: hypertension, diarrhée, diminution de l'appétit, fatigue et perte de poids.
Les principaux effets indésirables graves étaient: défaillance rénale, encéphalopathie hépatique, hémorragies de varices œsophagiennes, hémorragies cérébrales, événements thromboemboliques artériels y compris infarctus du myocarde, infarctus cérébraux, épisodes cérébrovasculaires et troubles de la fonction rénale.
Chez 496 patients atteints de HCC, les effets indésirables ont entraîné un ajustement posologique (interruption ou réduction, 62,3% des patients) et un arrêt du traitement (20,2% des patients). Les effets indésirables qui ont le plus souvent entraîné un ajustement posologique (chez >5% des patients) étaient: diminution de l'appétit, diarrhée, protéinurie, hypertension, fatigue, érythrodysesthésie palmo-plantaire (EPP) et baisse de la numération thrombocytaire. Les effets indésirables les plus fréquents ayant entraîné l'arrêt du traitement par le lenvatinib étaient: l'encéphalopathie hépatique, la fatigue, l'augmentation de la bilirubinémie, la protéinurie et l'insuffisance hépatique.
EC:
La sécurité du lenvatinib en association avec le pembrolizumab a été évaluée chez 530 patientes atteintes d'un EC avancé et traitées par lenvatinib 20 mg une fois par jour et pembrolizumab 200 mg toutes les 3 semaines
Les effets indésirables les plus fréquents (survenus chez ≥20% des patientes) ont été: hypertension (63%), diarrhée (57%), hypothyroïdie (56%), nausées (51%), diminution de l'appétit (47%), vomissements (39%), fatigue (38%), perte de poids (35%), arthralgies (33%), protéinurie (29%), constipation (27%), céphalées (27%), infection urinaire (27%), dysphonie (25%), douleurs abdominales (23%), asthénie (23%), érythrodysesthésie palmo-plantaire (23%), stomatite (23%) et hypomagnésémie (20%).
Les effets indésirables sévères (grade ≥3) les plus fréquents (survenus chez ≥5% des patientes) ont été: hypertension (37.2%), perte de poids (9.1%), diarrhée (8.1%), augmentation de la lipase (7.7%), diminution de l'appétit (6.4%), asthénie (6%), fatigue (6%), hypokaliémie (5.7%), hyponatrémie (5.3%) et protéinurie (5.1%).
Sous traitement combiné par lenvatinib et pembrolizumab, les effets indésirables suivants ont été observés plus fréquemment que ce à quoi on aurait pu s'attendre pour les deux monothérapies: hypothyroïdie, anémie, infection urinaire, augmentation des taux d'ALT et d'AST et hypomagnésémie.
L'arrêt du lenvatinib et l'arrêt de l'association du lenvatinib avec le pembrolizumab en raison d'un effet indésirable sont survenus respectivement chez 30.6% et 15.3% des patientes. Les effets indésirables les plus fréquents (survenus chez ≥1% des patientes) conduisant à un arrêt du lenvatinib ont été: hypertension, diarrhée, asthénie, diminution de l'appétit, protéinurie et perte de poids. Une interruption du traitement par le lenvatinib en raison d'un effet indésirable est survenue chez 63.2% des patientes et une interruption du traitement par le lenvatinib et le pembrolizumab en raison d'un effet indésirable est survenue chez 34.3% des patientes. Les effets indésirables les plus fréquents (survenus chez ≥5% des patientes) conduisant à une interruption du lenvatinib ont été: hypertension, diarrhée, protéinurie, vomissements, fatigue et diminution de l'appétit. Une réduction de la dose du lenvatinib est survenue chez 67.0% des patientes. Les effets indésirables les plus fréquents (survenus chez ≥5% des patientes) conduisant à une réduction de la dose de lenvatinib ont été: hypertension, diarrhée, érythrodysesthésie palmo-plantaire, fatigue, protéinurie, diminution de l'appétit, nausées, asthénie et perte de poids
Autres indications:
Le lenvatinib est aussi autorisé pour le traitement du carcinome à cellules rénales (CCR). Un profil de sécurité similaire a été rapporté lors des études sur les CCR (voir aussi l'information professionnelle de KISPLYX®).
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables provenant de toutes les sources (études portant sur le DTC, HCC et EC, ainsi que déclarations spontanées et données de la littérature) sont listés ci-après. Les fréquences indiquées sont résumées à partir des études sur le DTC, HCC et EC. La catégorie de fréquence de l'effet indésirable représente l'estimation la plus prudente de la fréquence dans ces populations. Les effets indésirables connus du lenvatinib ou de chacun des traitements associés administrés seuls peuvent survenir lorsque ces traitements sont combinés, même si ces effets n'ont pas été rapportés au cours des études cliniques menées avec ces associations.
Les fréquences mentionnées proviennent des études portant sur les DTC et les HCC. Les fréquences sont définies comme suit: très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100, <1/10), occasionnels (≥1/1'000, <1/100), rare (≥1/10'000, < 1/1'000), très rare (< 1/10 000), indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Fréquence

Lenvatinib en monothérapie

Lenvatinib an association avec le pembrolizumab

Infections et infestations

très fréquent

infection urinaire (10,2%)

infection urinaire (26.8%)

pneumonie

occasionnel

abcès périnéal

abcès périnéal

Affections hématologiques et du système lymphatique

très fréquent

thrombocytopénie (57.7%±), lymphopénie (40.0%±), leucopénie (39.1%*), neutropénie (29.6%±)

thrombocytopénie (50.3%±), leucopénie (43.2%±), lymphopénie (48.7%±), neutropénie (29.0%±), anémie (22.3%±)

occasionnel

infarctus de la rate

éosinophilie

Affections du système immunitaire

fréquent

réactions liées à la perfusion2a

Affections endocriniennes

très fréquent

augmentation de la TSH sanguine
(70.7%±), hypothyroïdie (15.9%*)

hypothyroïdie (55.7%), augmentation de la TSH sanguine (10.4%±), hyperthyroïdie (10.2%±)

fréquent

insuffisance surrénale, thyroïdite2b

occasionnel

Insuffisance surrénale

rare

hypophysite2c

Troubles du métabolisme et de la nutrition

très fréquent

diminution de l'appétit (51,5%), perte de poids (49,1%), hypocalcémie (40.6%±), hypercholestérolémie (36.8%±), hypokaliémie (23.7%±), hypomagnésémie (16.4%±)

hypomagnésémie (53.9%±), hypercholestérolémie (53.6%±), diminution de l'appétit (47.2%), perte de poids (34.5%), hypocalcémie (34.0%±), hypokaliémie (33.8%±)

fréquent

déshydratation

déshydratation, hyponatrémie, hypercalcémie

rare

diabète de type 1 2d

Affections psychiatriques

très fréquent

insomnie (12,4%)

fréquent

insomnie

Affections du système nerveux

très fréquent

céphalées (34,1%), dysgueusie (16,2%), vertiges (14,8%)

céphalées (27.2%), dysgueusie (10.0%), vertiges (11.5%)

fréquent

accident vasculaire cérébral

neuropathie périphérique

occasionnel

monoparésie, accident ischémique transitoire, syndrome d'encéphalopathie postérieure réversible

monoparésie, accident ischémique transitoire, syndrome d'encéphalopathie postérieure réversible, accident vasculaire cérébral*, léthargie, syndrome myasthénique2f, encéphalite2e

Affections oculaires

fréquent

sécheresse oculaire

rare

uvéite2g

Affections cardiaques1a

fréquent

intervalle QT prolongé à l'ECG, fraction d'éjection diminuée, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde

intervalle QT prolongé à l'ECG, troubles du rythme cardiaque2h (y compris fibrillations auriculaires)

rare

fraction d'éjection diminuée, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde

Affections vasculaires1b

très fréquent

hypertension (71,5%), hémorragies (38,3%), hypotension (10,6%)

hypertension (63.8%), hémorragies (26.0%)

fréquent

hypotension

occasionnel

microangiopathie thrombotique

rare

vasculite2i

indéterminée

anévrismes et dissections artérielles# *, microangiopathie thrombotique

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

très fréquent

dysphonie (34,1%), toux (25,7%)

dysphonie (24.5%), toux (16.2%), dyspnée (13.4%)

fréquent

embolie pulmonaire

embolie pulmonaire*, pneumonie2j

occasionnel

pneumothorax#

Affections gastro-intestinales1c

très fréquent

diarrhée (62,8%), nausées (44,5%), inflammations buccales (39,8%), vomissements (34,5%), douleurs gastro-intestinales et abdominales (33,8%), constipation (25,9%), douleurs buccales (23,0%), augmentation de la lipase (24.5%±), sécheresse buccale (16,4%), augmentation de l'amylase (13.9%±), dyspepsie (11,7%)

diarrhée (56.8%), nausées (50.6%), vomissements (38.9%), douleurs gastro-intestinales et abdominales (34.7%), inflammations buccales (34.2%), douleurs buccales (12.1%) constipation (27.4%), augmentation de la lipase (12.5%±), sécheresse buccale (11.7%), augmentation de l'amylase (24.4%±).

fréquent

fistule anale, flatulence

pancréatite, flatulence, dyspepsie

occasionnel

pancréatite, colite

fistule anale

Affections hépatobiliaires1d

très fréquent

bilirubinémie augmentée (53.1%±), hypoalbuminémie (52.3%±), alanine aminotransférase augmentée (50,1%±), aspartate aminotransférase augmentée (50.6%±), phosphatase alcaline sanguine augmentée (41.8%±), gamma-glutamyltransférase augmentée (37.5%±)

hypoalbuminémie (60.3%±), aspartate aminotransférase augmentée (56.2%±), alanine aminotransférase augmentée (50.9%±), phosphatase alcaline sanguine augmentée (41.8%±), bilirubinémie augmentée (20.0%±)

fréquent

défaillance hépatique, encéphalopathie hépatique, fonction hépatique anormale, cholécystite

cholécystite, fonction hépatique anormale, gamma-glutamyltransférase augmentée

occasionnel

atteinte hépatocellulaire/hépatite

insuffisance hépatique*, encéphalopathie hépatique*, atteinte hépatocellulaire/hépatite

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

très fréquent

érythrodysesthésie palmo-plantaire (32,7%), rash (17,0%), alopécie (11,1%)

érythrodysesthésie palmo-plantaire (22.6%), rash (13.4%), prurit2l (13.2%)

fréquent

hyperkératose

alopécie, réactions cutanées sévères2m, dermatite, peau sèche, érythème, dermatite acnéiforme, kératose lichénoïde2n

rare

hyperkératose, eczéma, vitiligo2o, syndrome de Stevens-Johnson

Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif

très fréquent

arthralgie (27,0%), dorsalgie (18,8%), myalgie (18,4%), douleur musculosquelettique (17,0%), douleurs des extrémités (16,6%)

arthralgie (33.0%), dorsalgie (14.0%), myalgie (18.9%), douleurs des extrémités (11.1%), myosite2p (19.4%)

fréquent

arthrite2q, ténosynovite2r

occasionnel

ostéonécrose de la mâchoire

douleurs musculaires et osseuses

Affections du rein et des voies urinaires 1e

très fréquent

protéinurie (36,9%), créatininémie augmentée (87.7%±)

protéinurie (28.9%), créatininémie augmentée (46.0%±)

fréquent

insuffisance rénale*, troubles de la fonction rénale, urée sanguine augmentée

insuffisance rénale*

occasionnel

syndrome néphrotique#

troubles de la fonction rénale, urée sanguine augmentée, néphrite2r, inflammation vésicale non infectieuse

Troubles généraux et anomalies au site d'administration1f

très fréquent

fatigue (45,8%), asthénie (24,8%), œdème périphérique (18,4%)

fatigue (37.7%), asthénie (22.6%), œdème périphérique (14.7%), pyrexie (14.0%)

fréquent

malaise

malaise, affection pseudo-grippale, frissons

occasionnel

troubles de la cicatrisation#

troubles de la cicatrisation

indéterminée

fistule non gastro-intestinaleo

± Fréquence basée sur des données de laboratoire.
# Données issues de la surveillance du marché et des études cliniques.
* Inclut les cas d'issue fatale.
Termes combinés:

1a: Le terme «infarctus du myocarde» inclut infarctus du myocarde et infarctus du myocarde aigu.
1b: Inclut tous les termes désignant des événements hémorragiques. Les effets hémorragiques survenus chez au moins 5 sujets atteints de CTD ont été: épistaxis, hémoptysie, hématurie, contusion, hématochézie, gingivorragie, pétéchies, hémorragie pulmonaire, hémorragie rectale, présence de sang dans l'urine, hématome et hémorragie vaginale. Les effets hémorragiques survenus chez au moins 5 sujets atteints de CHC ont été: épistaxis, hématurie, gingivorragie, hémoptysie, hémorragie de varices œsophagiennes, hémorragie hémorroïdaire, hémorragie buccale, hémorragie rectale et hémorragie gastro-intestinale haute. L'effet hémorragique survenu chez au moins 5 sujets atteints de CE a été: hémorragie vaginale.
1c: Le terme «douleurs gastro-intestinales et abdominales» inclut: gêne abdominale, douleur abdominale, douleur abdominale basse, douleur abdominale haute, abdomen sensible, gêne épigastrique et douleur gastro-intestinale. / Le terme «inflammation buccale» inclut: stomatite aphteuse, ulcère aphteux, érosion gingivale, ulcération gingivale, bulles buccales, stomatite, glossite, ulcération buccale et mucite. / Le terme «douleur buccale» inclut: douleur buccale, glossodynie, douleur gingivale, gêne oropharyngée, douleur oropharyngée et gêne linguale. Le terme «pancréatite» inclut: pancréatite et pancréatite aiguë.
1d: Le terme «hyperbilirubinémie» inclut l'hyperbilirubinémie, l'augmentation de la bilirubinémie, la jaunisse et l'augmentation de la bilirubine conjuguée. L'hypoalbuminémie inclut l'hypoalbuminémie et la diminution de l'albumine sanguine. / Le terme «insuffisance hépatique» inclut: insuffisance hépatique, insuffisance hépatique aiguë et insuffisance hépatique chronique. / Le terme «encéphalopathie hépatique» inclut: encéphalopathie hépatique, coma hépatique, encéphalopathie métabolique et encéphalopathie. / Le terme «lésions hépatocellulaires et hépatites» inclut: atteinte hépatique d'origine médicamenteuse, stéatose hépatique et atteinte du foie cholestatique.
1e: Le terme «insuffisance rénale» inclut: insuffisance rénale aiguë fonctionnelle, insuffisance rénale, insuffisance rénale aiguë, lésion rénale aiguë et nécrose tubulaire rénale.
1f: Le terme «fistule non gastrointestinale» inclut les cas de fistule survenant en dehors de l'estomac et des intestins, tels que les fistules trachéales, œso-trachéales, œsophagiennes, les fistules de l'appareil génital féminin et les fistules cutanées.
2a. Les réactions liées à la perfusion comprennent les réactions anaphylactiques, l'hypersensibilité au médicament et les réactions d'hypersensibilité.
2b. Le terme «thyroïdite» inclut les troubles de la thyroïde et la thyroïdite.
2c. Le terme «hypophysite» inclut l'hypophysite et l'hypopituitarisme.
2d. Le diabète de type 1 inclut la cétoacidose diabétique et le diabète de type 1.
2e. Le terme «encéphalite» inclut l'encéphalite et l'encéphalite auto-immune.
2f. Le terme «syndrome myasthénique» inclut la myasthénie grave.
2g. Le terme «uvéite» inclut l'iridocyclite et l'uvéite.
2h. Le terme «troubles du rythme cardiaque» inclut les fibrillations auriculaires, l'arythmie, les flutters auriculaires, le bloc auriculoventriculaire de premier degré, le bloc fémoral gauche, les intervalles prolongés à l'électrocardiogramme, la bradycardie sinusale, la tachycardie sinusale, les extrasystoles ventriculaires et les fibrillations ventriculaires.
2i. Le terme «vasculite» inclut l'aortite, l'artérite à cellules géantes et la vasculite.
2j. Le terme «pneumonie» inclut la pneumonie à médiation immune et la pneumonie.
2k. Le terme «ulcérations gastro-intestinales» inclut les ulcères duodénaux et les ulcères gastriques.
2l. Le terme «prurit» inclut le prurit, le prurit génital et l'urticaire.
2m. Le terme «réactions cutanées sévères» inclut la dermatite bulleuse, l'érythème polymorphe, l'éruption exfoliative, le pemphigoïde, l'éruption cutanée, l'éruption cutanée maculo-papuleuse, l'éruption cutanée prurigineuse, l'éruption cutanée pustuleuse, le syndrome de Stevens-Johnson et l'éruption cutanée toxique.
2n. Le terme «kératose lichénoïde» inclut le lichen plan et la kératose lichénoïde.
2o. Le terme «vitiligo» inclut l'hypopigmentation de la peau et le vitiligo.
2p. Le terme «myosite» inclut la myalgie, la myosite et la polymyalgie rhumatismale.
2q. Le terme «arthrite» inclut l'arthrite, l'épanchement synovial et le gonflement articulaire.
2r. Le terme «ténosynovite» inclut la synovite, la tendinite et la ténosynovite.
2s. Le terme «néphrite» inclut la néphrite auto-immune et la néphrite.

L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Des cas de surdosage de lenvatinib avec une prise correspondant à 6 et 10 fois la dose quotidienne recommandée ont été rapportés. Ils ont été associés à des effets indésirables concordant avec le profil de sécurité connu du lenvatinib ou n'ont pas entraîné d'effets indésirables.
Il n'existe pas d'antidote spécifique. En cas de suspicion de surdosage, le traitement par le lenvatinib doit être suspendu et il convient d'instaurer un traitement symptomatique si nécessaire.

Propriétés/Effets

Code ATC
L01EX08
Mécanisme d'action
Le lenvatinib est un inhibiteur de plusieurs récepteurs à activité tyrosine kinase (RTK) qui inhibe sélectivement les activités kinase des récepteurs du facteur de croissance de l'endothélium vasculaire (VEGF) VEGFR1 (FLT1), VEGFR2 (KDR) et VEGFR3 (FLT4), en plus d'autres RTK liés aux voies proangiogéniques et oncogéniques, dont les récepteurs du facteur de croissance des fibroblastes (FGF) FGFR1, 2, 3 et 4, le récepteur du facteur de croissance dérivé des plaquettes (PDGF) PDGFRα et les récepteurs KIT et RET. En outre, le lenvatinib a une activité antiproliférative sélective contre des lignées cellulaires de carcinome hépatocellulaire dépendant de la voie de signalisation du FGFR activé, ce qui est imputé à l'activité inhibitrice du lenvatinib sur le FGFR.
Dans des modèles murins syngéniques de tumeurs, le lenvatinib a réduit les macrophages associés à la tumeur, a augmenté les lymphocytes T cytotoxiques activés et a présenté une activité antitumorale plus importante en association avec un anticorps monoclonal anti-PD-1 qu'avec chacun des traitements en monothérapie.
Pharmacodynamique
Electrophysiologie cardiaque
Une dose unique de 32 mg de lenvatinib n'a pas entraîné d'allongement de l'intervalle QT/QTc. Ceci est le résultat d'une étude approfondie de l'intervalle QT menée chez des volontaires sains. Les allongements de l'intervalle QT/QTc ont été observés plus fréquemment chez les patients sous lenvatinib que sous placebo.
Efficacité clinique
Carcinome thyroïdien différencié, réfractaire à l'iode radioactif (DTC)
L'étude SELECT était une étude multicentrique randomisée en double aveugle, de phase III, contrôlée versus placebo, menée chez 392 patients atteints d'un cancer différencié de la thyroïde réfractaire à l'iode radioactif ayant présenté des signes radiologiques de progression de la maladie au cours des 12 mois précédant l'inclusion.
Les patients ont été randomisés selon un rapport 2:1 pour recevoir le lenvatinib 24 mg une fois par jour (n = 261) ou le placebo (n = 131). Sur les 392 patients randomisés, 76,3% étaient naïfs de traitements ciblés anti-VEGF/VEGFR.
·Il a été démontré un allongement statistiquement significatif de la survie sans progression médiane (PFS, critère d'efficacité primaire) chez les patients traités par le lenvatinib par rapport à ceux recevant le placebo: 18.3 mois contre 3.6 mois, HR 0.21 (IC 99%: 0.14, 0.31, p <0,0001). L'effet positif sur la PFS a été comparable dans les sous-groupes qui avaient reçu 0 ou 1 traitement ciblé anti-VEGF/VEGFR antérieur, ainsi que dans les sous-groupes stratifiés en fonction de l'âge (≥65 ans ou <65 ans), du sexe, de l'origine ethnique, du sous-type histologique et de la région géographique. Le taux de réponse s'est élevé à 64.8% avec le lenvatinib contre 1.5% avec le placebo. Le délai médian jusqu'à la réponse objective a été de 2.0 mois. Une réduction posologique a dû intervenir chez 78.5% des patients. Le délai médian jusqu'à la première réduction de dose a été de 2.8 mois.
Les résultats concernant la survie globale (OS) sont soumis à une distorsion, étant donné que 109 patients (83.2%) dans le groupe placebo présentant une progression ont également reçu du lenvatinib dans la phase d'extension de cette étude. L'analyse de la OS, en tenant compte du crossover par un modèle RPSFT (rank preserving structural failure time) a montré un HR de 0.53 (IC 95%: 0.34, 0.82, p=0.005). La survie médiane n'est pas encore estimable, la survie à 24 mois est de 61.7% contre 39.9%.
Carcinome hépatocellulaire (HCC):
954 patients adultes atteints d'un carcinome hépatocellulaire non résécable ont été inclus dans une étude multicentrique ouverte. Ils ont été randomisés dans les groupes lenvatinib ou sorafénib: lenvatinib 12 mg (poids initial d'au moins 60 kg) ou 8 mg (poids initial inférieur à 60 kg) une fois par jour ou 400 mg de sorafénib deux fois par jour.
Les critères d'inclusion étaient: HCC non résécable histologiquement confirmé ou diagnostic clinique de HCC selon les critères de l'American Association for the Study of Liver Diseases, y compris cirrhose ou hépatite B ou C chronique, stade B (si non approprié pour une TACE) ou C de la classification de Barcelone; indice de 0 ou 1 sur l'échelle de performance ECOG. Des troubles de la fonction hépatique étaient autorisés jusqu'à la classe A de Child-Pugh.
Le lenvatinib n'était pas inférieur à sorafénib en termes de survie globale (OS). L'OS médiane était de 13,6 mois, comparativement à 12,3 mois pour le sorafénib, avec un hazard ratio (HR) de 0,92 [IC à 95% de 0,79, 1,06] pour la population totale de l'étude.
L'évaluation des investigateurs selon les critères mRECIST a mis en évidence un avantage statiquement et cliniquement significatif du lenvatinib par rapport au sorafénib concernant les critères d'évaluation secondaires suivants:
·survie médiane sans progression (PFS) de 7,4 mois pour le lenvatinib contre 3,7 mois pour le sorafénib (hazard ratio = 0,66; IC à 95%: 0,57, 0,77; p<0,00001).
·taux de réponse objective (ORR) de 24,1% pour le lenvatinib contre 9,2% pour le sorafénib (odds ratio = 3,13; IC à 95%: 2,15, 4,56; p <0,00001).
Le lenvatinib a prolongé de façon significative le délai jusqu'à la progression (TTP), avec un TTP médian deux fois plus long que pour le sorafénib:
·TTP médian de 8,9 mois pour le lenvatinib contre 3,7 mois pour le sorafénib (hazard ratio de 0,63; IC à 95%: 0,53, 0,73; P <0,00001).
L'examen rétrospectif indépendant de l'imagerie diagnostique confirme ces résultats.
Cancer de l'endomètre (EC):
L'efficacité du lenvatinib en association avec le pembrolizumab a été étudiée dans l'étude 309, une étude randomisée, multicentrique, en ouvert, contrôlée contre traitement actif, conduite chez des patientes atteintes d'un cancer de l'endomètre avancé, traitées par au moins une chimiothérapie antérieure à base de platine, reçue quel que soit le stade, y compris néoadjuvant ou adjuvant. Les participantes pouvaient avoir reçu jusqu'à deux thérapies à base de platine au total, à condition que l'une d'entre elles ait été administrée dans le cadre d'un traitement néoadjuvant ou adjuvant. L'étude a exclu les patientes atteintes d'un sarcome de l'endomètre (carcinosarcome), celles présentant une tension artérielle insuffisamment contrôlée (> 150/90 mmHg); un trouble ou événement cardiovasculaire significatif survenu au cours des 12 derniers mois et une fraction d'éjection ventriculaire gauche inférieure à la plage normale; une fistule gastro-intestinale ou non gastro-intestinale préexistante de grade ≥3; un risque majoré d'hémorragie en raison d'une invasion tumorale dans un gros vaisseau sanguin et/ou des hémorragies significatives de la tumeur; une protéinurie ≥1 g/24 h; un traitement antérieur par des substances anti-VEGF, anti-PD-L1 ou anti-PD-L2 ou par des substances ciblant un récepteur des lymphocytes T activateur ou co-inhibiteur (p. ex., CTLA- 4, OX40, CD137); celles ayant reçu un vaccin vivant dans les 30 jours avant le début du traitement; les patientes atteintes d'une maladie auto-immune active ou d'une affection médicale nécessitant une immunosuppression (pour les critères d'exclusion généraux, voir «Mises en garde et précautions d'emploi, Patients exclus des études cliniques»). La randomisation a été stratifiée selon le statut mismatch repair MMR (dMMR ou pMMR [non dMMR]) à l'aide d'un test IHC validé. La strate pMMR a été elle-même stratifiée en fonction du statut de performance ECOG, de la région géographique et des antécédents de radiothérapie pelvienne. Les patientes ont été randomisées (1:1) dans l'un des bras de traitement suivant: lenvatinib 20 mg par voie orale une fois par jour en association avec le pembrolizumab 200 mg par voie intraveineuse toutes les 3 semaines / thérapie au choix de l'investigateur, composée soit de 60 mg/m2 de doxorubicine toutes les 3 semaines, soit de 80 mg/m2 de paclitaxel administré toutes les semaines, avec 3 semaines de traitement, 1 semaine de pause.
Le traitement par lenvatinib et pembrolizumab a été poursuivi jusqu'à la progression de la maladie définie par les critères RECIST v1.1, vérifiée par un comité de revue indépendant en aveugle et centralisé (BICR), une toxicité inacceptable, ou pour le pembrolizumab, pendant un maximum de 24 mois. Le statut tumoral a été évalué toutes les 8 semaines.
Un total de 697 patientes atteintes d'un cancer de l'endomètre avancé sans instabilité microsatellitaire élevée (MSI-H) ou déficit de réparation des mésappariements de l'endomètre (dMMR) ont été incluses et randomisées pour recevoir le lenvatinib en association avec le pembrolizumab (n = 346) ou le traitement selon le choix de l'investigateur (n = 351), avec de la doxorubicine (n = 255; 73%) ou du paclitaxel (n = 96; 27%). Les caractéristiques initiales de ces patientes étaient les suivantes: un âge médian de 65 ans (entre 30 et 86 ans); 62% de blanches, 22% d'asiatiques et 3% de noires; ECOG-PS de 0: 60% ou 1: 40% et 42% avec radiothérapie pelvienne. Les sous-types histologiques étaient: carcinome endométrioïde (55%), carcinome séreux (30%), carcinome à cellules claires (7%), carcinome mixte (4%) et autre carcinome (3%). Les 697 patientes avaient toutes reçu un traitement systémique antérieur de leur EC: 67% avaient reçu un, 30% deux et 3% trois traitements systémiques antérieurs ou plus. 37% des patientes avaient uniquement reçu le traitement néoadjuvant ou adjuvant antérieur.
Les critères principaux d'évaluation de l'efficacité étaient la survie globale (OS) et la survie sans progression (PFS) (telles qu'évaluées par un BICR à l'aide des critères RECIST 1.1). Les critères secondaires d'évaluation de l'efficacité incluaient le taux de réponse objective (ORR), tel qu'évalué par le BICR à l'aide des critères RECIST 1.1.
Le lenvatinib associé au pembrolizumab a montré des avantages statistiquement significatifs en termes d'OS et PFS par rapport à la doxorubicine ou au paclitaxel au choix de l'investigateur. L'étude a montré également une amélioration statistiquement significative de l'ORR.
Les résultats au moment de la première analyse d'efficacité prédéfinie, à une durée médiane de suivi de 11.4 mois (plage: 0.3 à 26.9 mois) et une durée médiane de traitement par lenvatinib plus pembrolizumab de 7.2 mois versus 3.5 mois de traitement au choix de l'investigateur sont les suivants:
·OS: nombre de patientes avec événement OS: 165/346 (48%) versus 203/351 (58%); HR 0.68 (IC à 95%: 0.56, 0.84; p = 0.0001); OS médiane: 17.4 mois (IC à 95%: 14.2, 19.9) versus 12.0 mois (IC à 95%: 10.8, 13.3). Dans l'analyse de sous-groupes post-hoc, les sous-groupes suivants ont montré, pour l'OS, un HR supérieur à 1: lenvatinib associé au pembrolizumab versus monothérapie par le paclitaxel et chez les patientes qui n'avaient pas reçu de traitement antérieur par taxane; en raison du plus faible nombre de patientes et de la nature exploratoire de cette analyse, aucune conclusion définitive ne peut toutefois être tirée de ces données.
·PFS: nombre de patientes avec événement PFS: 247/346 (71%) versus 238/351 (68%), HR 0.60 (IC à 95%: 0.50, 0.72; p < 0.0001); PFS médiane 66 mois (IC à 95%: 5.6; 7.4) versus 3.8 mois (3.6; 5.0).
·ORR: 30% (IC à 95%: 26, 36; p < 0.0001) versus 15% (IC à 95%: 12, 19); réponse complète 5%, versus 3%; réponse partielle 25% versus 13%.
Les résultats de l'analyse finale de l'OS avec un suivi supplémentaire d'environ 16 mois (durée médiane de suivi de 14.7 mois, plage: 0.3 à 43.0 mois) étaient concordants avec ceux obtenus au moment de la première analyse d'efficacité prédéfinie. La durée médiane de traitement par lenvatinib plus pembrolizumab était de 7.4 mois, contre 3.5 mois de traitement au choix de l'investigateur.
Population pédiatrique
Deux études ouvertes portant sur le lenvatinib en monothérapie et en association avec la chimiothérapie (ifosfamide et étoposide) ont été menées chez des patients pédiatriques (âgés de 2 à < 18 ans, ≤ 25 ans en cas d’ostéosarcome) présentant des tumeurs solides malignes récidivantes ou réfractaires, y compris un carcinome thyroïdien différencié (CTD) et un ostéosarcome. L’efficacité du lenvatinib a été évaluée dans le cadre des études 207 (97 patients) et 230 (40 patients), mais elle n’a pas pu être mise en évidence, de sorte que l’utilisation du lenvatinib dans cette population ne bénéficie d’aucun soutien.

Pharmacocinétique

Absorption
Après administration orale, le lenvatinib est absorbé rapidement (tmax de 1 à 4 heures). Les aliments n'ont pas d'effet sur l'ampleur de l'absorption mais ralentissent sa vitesse. Après administration avec un repas chez des volontaires sains, les pics de concentration dans le plasma sont retardés de 2 heures. La biodisponibilité absolue n'a pas été déterminée. Les études de bilan massique indiquent qu'elle est de l'ordre de 85%.
Après administration de doses uniques et répétées de lenvatinib une fois par jour chez des patients présentant des tumeurs solides, l'exposition au lenvatinib (Cmax et ASC) a augmenté de façon directement dose-proportionnelle sur l'éventail de doses de 3.2 à 32 mg une fois par jour. L'accumulation du lenvatinib à l'état d'équilibre est minime.
Distribution
Le volume de distribution médian à l'état d'équilibre est compris entre 43.2 l et 121 l. La liaison du lenvatinib aux protéines est comprise entre 98% et 99% (albumine, alpha-1-glycoprotéine acide (AAG) et gammaglobulines).
Le rapport des concentrations sang/plasma du lenvatinib est de 0.6.
Métabolisme
Le lenvatinib est fortement métabolisé. Les principales voies métaboliques identifiées chez l'homme sont une oxydation par l'aldéhyde oxydase, une déméthylation par le CYP3A4, une conjugaison au glutathion avec élimination du groupement O-aryle (groupe fonctionnel chlorophényle) et des combinaisons de ces voies suivies d'autres biotransformations (par exemple glycuroconjugaison, hydrolyse de la fraction glutathion, dégradation de la fraction cystéine et réarrangement intramoléculaire des conjugués cystéinylglycine et cystéine suivi d'une dimérisation).
Élimination
La demi-vie terminale moyenne est d'environ 28 heures. L'élimination se monte à deux tiers dans les fèces et un quart dans les urines. Les analytes prédominants dans les excréta étaient le métabolite M2 (environ 5% de la dose), suivi du lenvatinib (environ 2,5%).
Cinétique pour certains groupes de patients
Insuffisance hépatique
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère (classe A de Child Pugh), modérée (classe B de Child Pugh) ou sévère (classe C de Child Pugh), l'exposition au lenvatinib était respectivement de 119%, 107% et 180% de la valeur normale.
Insuffisance rénale
Les estimations de l'ASC0-inf, non lié chez les patients atteints d'insuffisance rénale légère (ClCr 60-89 ml/min), modérée (ClCr 30-59 ml/min) et sévère (ClCr <30 ml/min) étaient respectivement de 54%, 129% et 184% par rapport aux volontaires sains. Aucune étude n'a été conduite chez les patients atteints d'insuffisance rénale terminale.
Âge, sexe, poids, origine ethnique
L'âge, le sexe, le poids et l'origine ethnique n'ont pas eu d'effets significatifs sur la clairance du lenvatinib.

Données précliniques

Toxicité en cas d'administrations répétées
Dans les études de toxicité à doses répétées (d'une durée allant jusqu'à 39 semaines), le lenvatinib a eu des effets toxiques sur différents organes et tissus, liés à ses effets pharmacologiques attendus et incluant: glomérulopathie, hypocellularité des testicules, atrésie folliculaire, dysplasie des incisives (chez le rat uniquement), anomalies gastro-intestinales, anomalies osseuses, anomalies des surrénales (chez le rat et le chien) et lésions artérielles (nécrose fibrinoïde artérielle, dégénérescence médiale ou hémorragie) chez le rat, le chien et le singe cynomolgus. Une élévation des taux de transaminase avec des signes d'hépatotoxicité a été de même observée chez le rat, le chien et le singe. Une réversibilité des effets toxiques a été observée à la fin d'une période de récupération de 4 semaines chez toutes les espèces étudiées.
Génotoxicité
Le lenvatinib n'a pas été génotoxique. Dans un test de mutagénicité bactérien (test d'Ames), le lenvatinib n'était pas mutagène in vitro. Le lenvatinib n'était pas clastogène dans le test du lymphome de souris in vitro et dans le test des micronoyaux in vivo sur des rats (à des doses allant jusqu'à 2000 mg/kg).
Carcinogénicité
Il n'a pas été réalisé d'études de cancérogenèse avec le lenvatinib.
Toxicité sur la reproduction et le développement
Il n'a pas été mené d'études spécifiques chez l'animal pour évaluer l'effet du lenvatinib sur la fertilité. Cependant, des anomalies testiculaires et ovariennes ont été observées dans les études de toxicité à doses répétées effectuées chez l'animal, à une exposition de 11 à 15 fois (rat) ou de 0.6 à 7 fois (singe) celle de l'exposition clinique attendue (sur la base de l'ASC) à la dose maximale recommandée chez l'homme. Ces résultats étaient réversibles à la fin d'une phase de récupération de 4 semaines chez toutes les espèces animales.
Chez des rates, la prise orale quotidienne de doses de lenvatinib supérieures à 0.3 mg/kg (environ 0.14 fois la dose recommandée chez les patients en fonction de la surface corporelle) pendant l'organogenèse a entraîné une réduction dose-dépendante du poids fœtal médian, un retard de l'ossification et une augmentation dose-dépendante des malformations externes, viscérales et squelettiques chez le fœtus. À des doses de 1.0 mg/kg/jour (environ 0.5 fois la dose recommandée chez les patients en fonction de la surface corporelle), les pertes prénatales étaient supérieures à 80%.
Chez des lapines, la prise orale quotidienne de doses de lenvatinib supérieures à 0.03 mg/kg (environ 0.03 fois la dose de 24 mg chez les patients en fonction de la surface corporelle) pendant l'organogenèse a entraîné des malformations externes et internes. Une hausse des avortements s'est produite avec une dose de 0.03 mg/kg. Des doses de 0.5 mg/kg/jour (environ 0.5 fois la dose de 24 mg chez les patients en fonction de la surface corporelle) ont entraîné des avortements chez environ un tiers des lapines.
Après l'administration de lenvatinib radiomarqué à des rates en lactation, la radioactivité liée au lenvatinib était environ deux fois plus élevée dans le lait que dans le plasma maternel.
Études de toxicité juvénile chez l'animal
Chez des rats juvéniles qui ont reçu du lenvatinib après le 21e jour postnatal (ce qui correspond environ à l'âge d'un enfant de deux ans) durant 8 semaines, des retards de croissance, un retard du développement physique et une immaturité des organes sexuels secondaires se sont produits à des doses quotidiennes supérieures à 2 mg/kg (correspondant à 1.2 à 5 fois l'exposition clinique en fonction de l'ASC de la dose recommandée pour les patients). Les longueurs réduites du fémur et du tibia ont persisté durant 4 semaines. Le profil toxicologique du lenvatinib était généralement comparable entre rats juvéniles et adultes, toutefois des toxicités telles que des lésions dentaires à tous les paliers de doses et des mortalités à des doses quotidiennes de 10 mg/kg sont apparues à une période plus précoce du traitement chez les animaux juvéniles.

Remarques particulières

Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 30 °C. Le médicament est à tenir hors de portée des enfants et dans le blister d'origine.
Préparation et administration de la suspension
La suspension peut être préparée avec de l'eau, du jus de pomme ou du lait. Si elle est administrée par sonde d'alimentation, la suspension doit alors être préparée avec de l'eau. Placez le nombre de gélules correspondant à la dose prescrite (jusqu'à 5 gélules) dans un petit contenant (capacité d'environ 20 ml (4 cuillères à café)) ou dans une seringue pour administration orale (20 ml); ne cassez ou n'écrasez pas les gélules. Ajoutez 3 ml de liquide dans le contenant ou la seringue pour administration orale. Attendez 10 minutes que l'enveloppe (surface externe) de la gélule se dissolve, puis remuez ou agitez le mélange pendant 3 minutes jusqu'à ce que les gélules soient complètement dissoutes. Si une seringue pour administration orale est utilisée, remettez le capuchon sur la seringue, retirez le piston et utilisez une deuxième seringue ou un compte-gouttes étalonné pour ajouter le liquide dans la première seringue. Remettez le piston avant de mélanger. Administrez tout le contenu présent dans le contenant ou la seringue pour administration orale. La suspension doit être directement administrée du contenant à la bouche, de la seringue pour administration orale à la bouche ou par sonde d'alimentation. Ensuite, ajoutez 2 ml de liquide supplémentaire dans le contenant ou dans la seringue pour administration orale en utilisant une deuxième seringue ou un compte-gouttes. Faites tournoyer ou agitez le liquide, puis administrez-le. Répétez cette étape au moins deux fois et jusqu'à la disparition des résidus visibles pour s'assurer que la totalité du médicament est prise.
Remarque: la compatibilité a été confirmée pour les seringues en polypropylène et pour les sondes d'alimentation avec un diamètre d'au moins 5 French (sonde en polychlorure de vinyle ou en polyuréthane), d'au moins 6 French (sonde en silicone) et de 16 French maximum pour les sondes en polychlorure de vinyle, en polyuréthane ou en silicone.
Si la suspension de lenvatinib n'est pas utilisée au moment de la préparation, elle peut être conservée pendant 24 heures maximum, auquel cas elle doit l'être dans un contenant hermétique et réfrigérée à une température comprise entre 2-8 °C. Une fois retirée du réfrigérateur, la suspension doit être agitée pendant environ 30 secondes avant utilisation. Si elle n'est pas administrée dans les 24 heures, la suspension doit être jetée.
Remarques concernant la manipulation
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation locale en vigueur.
Ne pas ouvrir la gélule. Le personnel soignant doit éviter tout contact répété avec le contenu de la gélule.

Numéro d’autorisation

65512 (Swissmedic).

Présentation

Lenvima 4 mg: 30 gélules [A]
Lenvima 10 mg: 30 gélules [A]

Titulaire de l’autorisation

Eisai Pharma SA, Zurich.

Mise à jour de l’information

Février 2024

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