Propriétés/EffetsCode ATC
G04CA04
Mécanisme d’action
La silodosine possède une sélectivité élevée pour les récepteurs adrénergiques α1A, qui sont principalement localisés dans la prostate, la vessie, le col de la vessie, la capsule prostatique et l’urètre prostatique. Un blocage de ces récepteurs adrénergiques α1A provoque un relâchement des muscles lisses de ces tissus et donc une réduction de la résistance urétrale, sans toutefois affecter la contractilité du muscle lisse détrusor. Ceci entraîne une amélioration des symptômes de stockage (irritatifs) et de vidange (obstructifs) (troubles urinaires du bas appareil, TUBA) associés à une hypertrophie bénigne de la prostate.
Des études in vitro ont montré une sélectivité élevée pour le récepteur α1A (ratio de liaison α1A/α1B 162/1).
Pharmacodynamique
Les alpha-bloquants peuvent entraîner une diminution de la pression artérielle par réduction de la résistance périphérique. Dans les trois études pivots (voir «Efficacité clinique»), un test orthostatique a été effectué à chaque fois après l’administration de la première dose. En moyenne, une baisse de la pression artérielle systolique de 1,1 mmHg sous silodosine 8 mg et de 0,1 mmHg sous placebo a été observée. En moyenne, la fréquence cardiaque a augmenté de 4,1 battements par minute sous silodosine et de 3,5 battements par minute sous placebo.
Efficacité clinique
L’efficacité et la sécurité d’emploi de la silodosine ont été évaluées lors de trois études pivots contrôlées par placebo et réalisées en double aveugle sur un total de 1900 patients, au cours d’une durée de traitement de 12 semaines. Sur ces 1 900 patients, 847 ont reçu 8 mg de silodosine une fois par jour. Des patients présentant des symptômes modérés à sévères de HBP (International Prostate Symptom Score, IPSS, score initial ≥ 13) ont été inclus dans ces études. Le critère d’évaluation principal était la modification du score IPSS total par rapport à la ligne de base.
Dans les trois études, les patients sous silodosine ont présenté une amélioration significativement plus importante des symptômes de stockage (irritatifs) et de vidange (obstructifs) de l’HBP par rapport aux patients sous placebo. Selon l’étude, le score IPSS total s’est amélioré de 6-7 points sous silodosine et de 3-5 points sous placebo (p < 0,001). Les résultats des principaux critères d’évaluation secondaires étaient cohérents à cet égard.
L’une des trois études pivots présentait en outre un traitement de comparaison actif (tamsulosine 0,4 mg). À cet égard, la non-infériorité de la silodosine 8 mg comparativement à la tamsulosine a été mise en évidence. Dans cette étude, le taux de réponse a également été défini comme la proportion de patients présentant une amélioration de l’IPSS d’au moins 25 %. Ce taux de réponse était significativement plus élevé sous silodosine (68 %) et sous tamsulosine (65 %) que sous placebo (53 %; p < 0,001).
Dans la phrase d’extension à long terme, en ouvert, de ces études contrôlées, les patients ont été traités par silodosine pendant une durée allant jusqu’à 1 an. L’efficacité de la silodosine s’est maintenue au cours de cette période.
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