Mises en garde et précautionsLorsque le nivolumab est administré en association, veuillez lire l'information professionnelle des autres agents thérapeutiques d'association avant le début du traitement. Le nivolumab est associé à des effets indésirables d'origine immunologique (voir également «Effets indésirables»). Dans le cadre d'études cliniques, les effets indésirables d'origine immunologique sont apparus plus fréquemment lorsque le nivolumab est administré en association avec l'ipilimumab que lors du nivolumab en monothérapie. Les directives suivantes en cas d'effets indésirables d'origine immunologique sont aussi valables pour la composante de nivolumab, lorsque celle-ci a été administrée en association avec d'autres agents thérapeutiques, sauf en cas d'indication contraire. La plupart des effets indésirables d'origine immunologique ont pu voir leur gravité réduite ou ont pu être éliminés par un traitement approprié, notamment l'administration de corticostéroïdes et l'ajustement des doses.
Les patients doivent être constamment surveillés, car un effet indésirable du nivolumab ou du nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques peut apparaître à tout moment pendant le traitement et après son arrêt.
En cas de suspicion d'effets indésirables d'origine immunologique, il convient d'effectuer une évaluation appropriée afin de confirmer l'étiologie ou d'exclure d'autres causes. En fonction de la sévérité de l'effet indésirable, il convient de suspendre le traitement par le nivolumab ou par le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques et d'administrer des corticostéroïdes. Si une immunosuppression par corticoïdes est utilisée pour traiter un effet indésirable, les doses doivent être progressivement diminuées sur une période d'au moins 1 mois, à partir de l'amélioration. Une diminution rapide des doses peut entraîner une aggravation ou une récidive de l'effet indésirable. Des traitements immunosuppresseurs non stéroïdiens doivent être administrés en cas d'aggravation ou d'absence d'amélioration malgré l'utilisation de corticoïdes.
Le traitement par le nivolumab ou par le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques ne doit pas être repris tant que le patient reçoit des doses immunosuppressives de corticoïdes ou d'autres médicaments immunosuppresseurs. Une prophylaxie antibiotique doit être utilisée pour prévenir des infections opportunistes chez les patients recevant des médicaments immunosuppresseurs.
Le traitement par le nivolumab ou par le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être définitivement arrêté en cas de récidive d'un effet indésirable grave d'origine immunologique et en cas d'effets indésirables d'origine immunologique mettant en jeu le pronostic vital.
Utilisation du nivolumab en monothérapie chez les patients atteints de mélanome avec une maladie à progression rapide
Le médecin doit tenir compte de l'effet retardé du nivolumab avant d'initier le traitement chez les patients présentant une maladie à progression rapide.
Utilisation du nivolumab en monothérapie dans le traitement adjuvant des patients atteints de mélanome de stade IIB ou IIC
L'analyse de la survie globale (OS) n'étant pas encore finalisée, un bénéfice en matière de survie du traitement par le nivolumab par rapport au placebo dans cette situation n'a donc pas encore été prouvé. Dans l'étude pivot CA209-76K, une incidence accrue d'effets indésirables d'origine immunologique a été constatée dans le groupe nivolumab comparé au groupe placebo.
Les données ne permettent pas de conclure à l'impact de la thérapie adjuvante anti-PD-(L)1 sur la thérapie systémique à base d'anti-PD-(L)1 réadministrée ultérieurement en cas de récidive avancée/métastatique, y compris la possibilité d'une résistance (acquise) à la thérapie systémique à base d'anti-PD-(L)1.
Traitement péri-opératoire du CBNPC au stade précoce
L'administration de nivolumab en plus de la chimiothérapie est associée à un taux plus élevé d'effets indésirables par rapport à la chimiothérapie seule (voir «Effets indésirables»). Comparé au traitement adjuvant avec placebo, le traitement adjuvant par nivolumab après un traitement néoadjuvant était associé à une toxicité plus importante.
Les données disponibles ne permettent pas de tirer de conclusion quant à l'influence du nivolumab dans le CBNPC au stade précoce sur une thérapie systémique ultérieure à base d'anti-PD(L)-1 en cas de récidive avancée/métastatique, y compris la possibilité d'une résistance (acquise) à la thérapie systémique à base d'anti-PD-L(1).
Pneumonie d'origine immunologique
Des pneumonies ou des pneumopathies interstitielles graves, dont des cas d'issue fatale, ont été observées en association avec le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques (voir «Effets indésirables»). Les patients doivent être surveillés pour déceler l'apparition de signes et symptômes de pneumonie, tels que des modifications radiologiques (exemple: opacités focales semblables à du verre dépoli, infiltrats localisés), dyspnée et hypoxie. Une étiologie infectieuse et toute autre pathologie liée à la maladie doivent être exclues.
En cas de pneumonie inflammatoire de grade 3 ou 4, le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement. Une corticothérapie à la dose de 2 à 4 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent doit être débutée.
En cas de pneumonie (symptomatique) de grade 2, l'administration du nivolumab ou du nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être suspendue et une corticothérapie à la dose de 1 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent doit être débutée. En cas d'amélioration, le traitement par nivolumab ou nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques pourra être repris après réduction progressive de la dose de corticoïde. En cas d'aggravation ou d'absence d'amélioration malgré l'instauration d'une corticothérapie, la dose de corticoïdes doit être portée à 2 à 4 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent, et le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement.
Colite d'origine immunologique
Des diarrhées ou des colites graves ont été observées sous traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques (voir «Effets indésirables»). Les patients doivent être surveillés pour déceler l'apparition de diarrhées et d'autres symptômes de colite, tels que des douleurs abdominales et la présence de mucus ou de sang dans les selles. Une étiologie infectieuse et toute autre pathologie liée à la maladie doivent être exclues. Une infection/réactivation du cytomégalovirus (CMV) a été rapportée chez des patients atteints de colite d'origine immunologique réfractaire aux corticostéroïdes.
En cas de diarrhée ou de colite de grade 4, le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement. Une corticothérapie à la dose de 1 à 2 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent doit être débutée. En cas de diarrhée ou de colite de grade 3, qui se présente sous traitement par le nivolumab en association avec l'ipilimumab, le traitement doit également être arrêté définitivement et une corticothérapie à la dose de 1 à 2 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent doit être débutée.
En cas de diarrhée ou de colite de grade 3, le traitement par nivolumab en monothérapie ou la composante de nivolumab dans l'association du nivolumab avec le cabozantinib doit être suspendu(e) et une corticothérapie à la dose de 1 à 2 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent doit être débutée. En cas d'amélioration, le traitement par nivolumab en monothérapie ou la composante de nivolumab dans l'association du nivolumab avec le cabozantinib pourra être repris(e) après réduction progressive de la dose de corticoïde. En cas d'aggravation ou d'absence d'amélioration malgré l'instauration d'une corticothérapie, le nivolumab en monothérapie ou la composante de nivolumab dans l'association du nivolumab avec le cabozantinib doit être définitivement arrêté(e).
En cas de diarrhée ou de colite de grade 2, le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être suspendu. Les diarrhées ou les colites persistantes doivent être traitées par une corticothérapie à la dose de 0,5 à 1 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent. En cas d'amélioration, le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques peut être repris après réduction progressive de la dose de corticoïde, si nécessaire. En cas d'aggravation ou d'absence d'amélioration malgré l'instauration d'une corticothérapie, la dose de corticoïde doit être portée à 1 à 2 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent, et le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement.
L'ajout d'une substance immunosuppressive alternative à la corticothérapie, ou le remplacement de la corticothérapie, devrait être envisagé pour la colite d'origine immunologique réfractaire aux corticostéroïdes lorsque d'autres causes sont exclues (y compris le CMV évalué par PCR virale dans un échantillon de tissu et d'autres étiologies virales, bactériennes et parasitaires).
Hépatite d'origine immunologique
Des hépatites graves ont été observées sous traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques. Les patients doivent être surveillés pour déceler l'apparition de signes et symptômes d'hépatite, tels que des augmentations des transaminases et de la bilirubine totale. Une étiologie infectieuse et toute autre pathologie liée à la maladie doivent être exclues.
En cas d'élévation au grade 3 ou 4 des transaminases ou de la bilirubine totale, le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement. Une corticothérapie à la dose de 1 à 2 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent doit être débutée.
En cas d'élévation au grade 2 des transaminases ou de la bilirubine totale, le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être suspendu. La persistance de cette élévation des valeurs biologiques doit être traitée par une corticothérapie à la dose de 0,5 à 1 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent. En cas d'amélioration, le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques peut être repris après réduction progressive de la dose de corticoïde, si nécessaire. En cas d'aggravation ou d'absence d'amélioration malgré l'instauration d'une corticothérapie, la dose de corticoïde doit être portée à 1 à 2 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent, et le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement.
Néphrite ou insuffisance rénale d'origine immunologique
Des néphrites ou des insuffisances rénales graves ont été observées en association avec le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques (voir «Effets indésirables»). Les patients doivent être surveillés pour déceler l'apparition de signes et symptômes de néphrite ou d'insuffisance rénale. La plupart des patients ont présenté des augmentations asymptomatiques de la créatinine sérique. Toute autre étiologie liée à la maladie doit être exclue.
En cas d'élévation au grade 4 de la créatinine sérique, le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement. Une corticothérapie à la dose de 1 à 2 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent doit être débutée.
En cas d'élévation au grade 2 ou 3 de la créatinine sérique, le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être suspendu. Une corticothérapie à la dose de 0,5 à 1 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent doit être débutée. En cas d'amélioration, le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques pourra être repris après réduction progressive de la dose de corticoïde. En cas d'aggravation ou d'absence d'amélioration malgré l'instauration d'une corticothérapie, la dose de corticoïde doit être portée à 1 à 2 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent, et le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement.
Endocrinopathies d'origine immunologique
Des endocrinopathies graves, incluant hypothyroïdie, hyperthyroïdie, insuffisance surrénale (y compris insuffisance cortico-surrénalienne secondaire), hypophysite (y compris hypopituitarisme), diabète sucré et acidocétose diabétique, ont été observés sous traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques (voir «Effets indésirables»).
Les patients doivent être surveillés pour déceler l'apparition de signes et symptômes d'endocrinopathie, et de modifications de la fonction thyroïdienne (au début du traitement, à intervalles réguliers durant le traitement, et lorsque cela est approprié en fonction de l'évaluation clinique). Les patients peuvent présenter fatigue, céphalées, altérations de l'état psychique, douleurs abdominales, modifications du transit intestinal et hypotension, ou bien des symptômes non spécifiques ressemblant à des symptômes liés à d'autres causes, comme des métastases cérébrales, ou liés à la pathologie sous-jacente. A moins qu'une autre étiologie n'ait été identifiée, les signes et symptômes d'endocrinopathie doivent être considérés comme d'origine immunologique.
En cas d'hypothyroïdie symptomatique, le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être suspendu et un traitement substitutif par des hormones thyroïdiennes doit être débuté si nécessaire. En cas d'hyperthyroïdie symptomatique, le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être suspendu et un traitement par thyréostatiques doit être introduit si nécessaire. En cas de suspicion d'inflammation aiguë de la thyroïde, une corticothérapie à la dose de 1 à 2 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent doit être envisagée. En cas d'amélioration, le nivolumab peut être repris après réduction progressive de la dose de corticoïde, si nécessaire. La surveillance de la fonction thyroïdienne doit être poursuivie afin de s'assurer que le traitement substitutif hormonal approprié est utilisé. En cas d'hyperthyroïdie ou d'hypothyroïdie mettant en jeu le pronostic vital (grade 4), le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement.
En cas d'insuffisance surrénale symptomatique de grade 2, le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être suspendu et une corticothérapie physiologique substitutive doit être débutée, si nécessaire. En cas d'insuffisance surrénale grave (grade 3) ou mettant en jeu le pronostic vital (grade 4), le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement. La surveillance de la fonction surrénale et des taux d'hormone doit être poursuivie afin de s'assurer que la corticothérapie substitutive appropriée est utilisée.
En cas d'hypophysite symptomatique de grade 2 ou 3, le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être suspendu et, si nécessaire, un traitement hormonal substitutif doit être débuté. En cas de suspicion d'inflammation aiguë de l'hypophyse, une corticothérapie à la dose de 1 à 2 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent doit être envisagée. En cas d'amélioration, le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques peut être repris après réduction progressive de la dose de corticoïde, si nécessaire. En cas d'hypophysite mettant en jeu le pronostic vital (grade 4), le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement. La surveillance de la fonction hypophysaire et des taux d'hormone doit être poursuivie afin de s'assurer que le traitement substitutif hormonal approprié est utilisé.
Le nivolumab et le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques peuvent causer le diabète sucré de type 1. La glycémie doit être surveillée. En cas d'hyperglycémie grave (grade 3) le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être suspendu jusqu'à ce que la glycémie se normalise. En cas d'hyperglycémie mettant en jeu le pronostic vital (grade 4), le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement.
Réactions cutanées d'origine immunologique
Des rashs graves ont été observés sous traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques et, moins souvent, sous Nivolumab utilisé en monothérapie (voir «Effets indésirables»). En cas de rash de grade 3, le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être suspendu et, en cas de rash de grade 4, il doit être arrêté. Les rashs graves doivent être traités par corticoïdes à haute dose, de 1 à 2 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent.
Des cas rares de syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) et de nécrose épidermique toxique (NET; y compris d'issue fatale) ont été observés. En cas de symptômes ou de signes de SSJ ou de NET, il convient de suspendre le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques et le patient doit être renvoyé vers un service spécialisé pour évaluation et traitement. Si un SSJ ou une NET est confirmé(e) chez le patient, il est conseillé d'arrêter définitivement le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques.
L'utilisation de nivolumab doit être considérée avec précaution chez un patient ayant souffert d'une réaction cutanée grave ou mettant en jeu le pronostic vital à l'occasion d'un traitement précédent par un autre anticancéreux stimulant l'immunité.
Encéphalite d'origine immunologique
Une encéphalite d'origine immunologique peut survenir sous traitement par le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques. Chez les patients chez qui surviennent pour la première fois des signes ou symptômes neurologiques modérés à sévères, il convient de suspendre le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques. Il convient qu'un bilan soit établi par un spécialiste pour exclure un motif infectieux ou autre de détérioration neurologique modérée à sévère. S'il est possible d'exclure d'autres causes, il convient de traiter les patients atteints d'une encéphalite d'origine immunologique par des corticoïdes à une dose de 1 à 2 mg/kg/jour de méthylprednisolone ou équivalent, suivi d'une diminution progressive du corticoïde. En cas d'encéphalite d'origine immunologique, il convient d'arrêter définitivement le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques.
Autres effets indésirables d'origine immunologique
D'autres effets indésirables d'origine immunologique significatifs ont été observés. Les effets indésirables d'origine immunologique suivants ont été rapportés chez moins de 1% des patients traités par nivolumab en monothérapie ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques dans les études cliniques à différentes doses et dans différents types de tumeurs: pancréatite, insuffisance pancréatique exocrine, uvéite, démyélinisation, neuropathie auto-immune (incluant parésie des nerfs faciaux et abducens), syndrome de Guillain-Barré, myasthénie grave, syndrome myasthénique, méningite aseptique, gastrite, sarcoïdose, duodénite, myosite, myocardite, rhabdomyolyse. Des cas de syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada et maladie cœliaque ont été rapportés après autorisation (voir «Effets indésirables»).
Des cas de myélite transverse et d'anémie aplasique ont été observés au cours d'un traitement par des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire. Les patients doivent être surveillés afin de détecter tout signe ou symptôme pouvant indiquer ces effets indésirables à médiation immunitaire.
En cas de suspicion d'effets indésirables d'origine immunologique, une évaluation adéquate doit avoir lieu afin de confirmer l'étiologie ou d'exclure d'autres causes. En fonction de la sévérité des effets indésirables, on suspendra le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques et on administrera des corticoïdes. En cas d'amélioration, le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques peut être repris après réduction progressive de la dose de corticoïde. Le traitement par nivolumab ou par nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement en cas d'effets indésirables d'origine immunologique graves récidivants et d'effets indésirables d'origine immunologique mettant en jeu le pronostic vital.
Myocardite d'origine immunologique
Des cas de myotoxicité (myosite, myocardite et rhabdomyolyse), y compris d'issue fatale, ont été rapportés avec le nivolumab ou avec le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques. Certains cas de myocardite peuvent être asymptomatiques. Par conséquent, une vigilance accrue est nécessaire pour diagnostiquer une myocardite. Chez les patients présentant des symptômes cardiaques ou cardio-pulmonaires, une myocardite doit être recherchée sans délai et sous étroite surveillance. La troponine est un marqueur sensible, mais non diagnostique, de la myocardite. Si une myocardite est suspectée, un traitement par corticoïdes à haute dose doit être mis en place immédiatement (1 à 2 mg/kg/j de prednisone ou de méthylprednisolone), et une consultation cardiologique avec recherche diagnostique, incluant un électrocardiogramme, le dosage de la troponine et un échocardiogramme, doit être demandée. Des examens supplémentaires peuvent être indiqués sur recommandation du cardiologue, notamment une imagerie par résonance magnétique (IRM) du cœur. Si le diagnostic de myocardite est confirmé, le traitement par nivolumab ou nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être suspendu. En cas de myocardite de grade 3, le traitement par nivolumab ou nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques doit être arrêté définitivement (voir Tableau 1 à la rubrique «Posologie/Mode d'emploi»).
Patients atteints d'une maladie auto-immune préexistante
Chez les patients atteints d'une maladie auto-immune préexistante (AIE), les données issues d'études d'observation indiquent un risque accru d'effets indésirables à médiation immunitaire à la suite d'un traitement avec un inhibiteur de point de contrôle immunitaire par rapport aux patients ne présentant pas de AIE. En outre, des épisodes de poussées d'AIE préexistante se sont produits fréquemment, mais ils étaient le plus souvent bénins et faciles à traiter.
Effets indésirables chez les patients transplantés
Durant la période post-commercialisation, un rejet de greffe d'organe solide a été observé chez des patients traités par des inhibiteurs de PD-1. Le traitement par nivolumab peut augmenter le risque de rejet chez les bénéficiaires d'une greffe d'organe solide. Chez ces patients, le rapport entre le bénéfice du traitement par nivolumab et le risque d'un rejet d'organe doit être évalué.
Greffes de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) allogéniques avant le traitement par le nivolumab
Des cas d'apparitions rapides et graves de maladie du greffon contre l'hôte (GVHD), y compris d'issue fatale, ont été signalés dans l'environnement post-commercialisation chez des patients ayant déjà subi une greffe de cellules souches allogéniques et ayant reçu par la suite des inhibiteurs PD-1/PD-L1 (voir «Effets indésirables»).
Complications de la GCSH après un traitement par des inhibiteurs PD-1/PD-L1
Les inhibiteurs PD-1/PD-L1, y compris le nivolumab, administrés avant la greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH) allogéniques, peuvent être associés à un risque accru de complications liées au greffon, y compris la GVHD. Des issues fatales ont été rapportées dans des études cliniques. Les patients doivent être étroitement surveillés afin d'identifier les signes précoces de complications liées à la greffe.
Augmentation de la mortalité dans les essais cliniques chez les patients atteints de myélome multiple lorsqu'un anticorps bloquant PD-1 est ajouté à un analogue de la thalidomide et à la dexaméthasone.
Les anticorps bloquants PD-1 ne sont pas autorisés pour le myélome multiple. Lors d'essais cliniques randomisés chez des patients atteints de myélome multiple, l'ajout d'un anticorps bloquant le PD-1 à un analogue de la thalidomide et à la dexaméthasone a entraîné une augmentation de la mortalité.
Réactions à la perfusion
Dans les études cliniques sur le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques, des réactions graves à la perfusion ont été rapportées (voir «Effets indésirables»). En cas de réaction à la perfusion grave ou mettant en jeu le pronostic vital, la perfusion de nivolumab ou, lors d'un traitement combiné, la perfusion de nivolumab ou d'ipilimumab doit être arrêtée et un traitement médical approprié doit être administré. Les patients présentant une réaction légère ou modérée à la perfusion peuvent recevoir le nivolumab ou le nivolumab en association avec d'autres agents thérapeutiques à condition qu'ils soient étroitement surveillés et qu'ils reçoivent une prémédication conforme aux directives locales concernant la prévention des réactions à la perfusion.
Lymphohistiocytose hémophagocytaire (LHH)
Une LHH est survenue chez des patients traités par le nivolumab (voir «Effets indésirables»). La LHH est un syndrome potentiellement fatal d'activation pathologique du système immunitaire. La LHH est souvent fatale si elle n'est pas détectée et traitée rapidement. La maladie est caractérisée par les signes et symptômes cliniques d'une inflammation systémique sévère tels que fièvre, éruptions cutanées, hépatosplenomégalie, cytopénie (surtout anémie et thrombocytopénie), lymphadénopathie, symptômes neurologiques, ferritine sérique élevée, hypertriglycéridémie ainsi que troubles de la fonction hépatique et de la coagulation. Les patients qui présentent de tels signes et symptômes doivent être examinés immédiatement et leur état évalué en vue d'un éventuel diagnostic de LHH. L'administration de nivolumab doit être suspendue jusqu'à la confirmation d'une autre étiologie.
Anémie hémolytique auto-immune
Des cas d'anémie hémolytique auto-immune, y compris d'issue fatale, ont été signalés avec le nivolumab ou le nivolumab en association avec l'ipilimumab dans l'environnement post-commercialisation (voir «Effets indésirables»).
Hépatotoxicité sous nivolumab en association avec le cabozantinib
Des élévations au grade 3 et 4 des ALAT et des ASAT ont été rapportées plus fréquemment pour le nivolumab en association avec le cabozantinib chez les patients atteints de CCR avancé, que pour le nivolumab en monothérapie (voir «Effets indésirables»). Les enzymes hépatiques doivent être surveillées avant le début du traitement et régulièrement pendant celui-ci. Les indications thérapeutiques des deux médicaments doivent être suivies (voir «Posologie/Mode d'emploi» et information professionnelle du cabozantinib).
Événements thromboemboliques sous nivolumab en association avec le cabozantinib
Lorsque le nivolumab était associé au cabozantinib, on a observé très fréquemment (12,5%) des thromboembolies veineuses, y compris des embolies pulmonaires et des thromboses veineuses profondes (par ex. de la veine porte, de la veine cave, des veines du bassin et des veines rénales), et fréquemment (2,2%), des thromboses artérielles, y compris des ischémies du myocarde et des ischémies cérébrales. Le traitement associant le nivolumab et le cabozantinib doit donc être utilisé avec prudence chez les patients à risque de thromboembolie ou ayant des antécédents de tels événements. Les indications thérapeutiques des deux médicaments doivent être suivies (voir «Posologie/Mode d'emploi» et information professionnelle du cabozantinib).
Populations spéciales
Les patients atteints de maladies auto-immunes, de métastases cérébrales actives (ou métastases leptoméningées), présentant un score de performance du Eastern Cooperative Oncology Group (ECOG) ≥2 ou un score de performance Karnofsky (Karnofsky Performance Score; KPS) < 70%, d'une infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), avec un dysfonctionnement grave du foie, des reins ou de la moelle osseuse et les patients sous immunosuppresseurs systémiques (y compris les glucocorticoïdes) avant l'inclusion dans l'étude ont été exclus de la participation à toutes les études d'enregistrement du nivolumab ou du nivolumab en association avec une chimiothérapie et/ou l'ipilimumab. Ci-dessous sont décrites pour chaque type de tumeur les populations spécifiques qui ont été exclues des études (voir «Interactions» et «Propriétés/Effets»).
Aucune donnée n'est disponible pour les patients exclus des études sur le CBNPC localement avancé ou métastatique, le mélanome, le CCR, le LHc, le CETEC, le CRC, le CU, le CG/CJGO, le CO, le MPM ou le CEO.
Cancer bronchique non à petites cellules
Les patients atteints de maladie pulmonaire interstitielle symptomatique ont été exclus des études cliniques du cancer bronchique non à petites cellules localement avancé ou métastatique. L'étude pivot sur le traitement de première ligne du CBNPC a également exclu les patients ayant déjà reçu un traitement systémique pour une maladie avancée ou présentant des mutations EGFR sensibilisantes ou des translocations ALK. Les données concernant les patients âgés (≥75 ans) sont limitées. Chez ces patients, le nivolumab en association avec l'ipilimumab et une chimiothérapie doit être utilisé avec prudence après avoir soigneusement évalué au cas par cas les bénéfices/risques potentiels.
Traitement néoadjuvant du CBNPC
Les patients atteints de pneumopathie interstitielle symptomatique, les patients ayant déjà reçu un traitement anticancéreux pour une maladie résécable ou les patients avec mutations de l'EGFR ou translocations ALK connues ont été exclus des études pivots concernant le traitement néoadjuvant du CBNPC résécable (voir «Propriétés/Effets»).
Traitement néoadjuvant et adjuvant du CBNPC
Les patients atteints de pneumopathie interstitielle symptomatique, les patients ayant déjà reçu un traitement anticancéreux pour une maladie résécable ou présentant des mutations de l'EGFR ou des translocations ALK connues, ainsi que les patients atteints d'une neuropathie périphérique de grade 2 ou plus, ont été exclus des études pivots concernant le traitement néoadjuvant du CBNPC résécable (voir «Propriétés/Effets»).
Mésothéliome pleural malin
Les patients présentant un mésothéliome primitif péritonéal, péricardique, testiculaire ou vaginal, une pneumopathie interstitielle symptomatique et des métastases cérébrales (à moins d'une résection chirurgicale ou d'une radiothérapie stéréotaxique et sans évolution au cours des 3 mois précédant l'inclusion dans l'étude ou asymptomatiques) ont été exclus de l'étude pivot évaluant le traitement de première ligne du MPM par nivolumab en association avec l'ipilimumab (voir rubriques «Interactions» et «Propriétés/Effets»).
Mélanome
Les patients atteints d'un mélanome oculaire/uvéal ont également été exclus des études cliniques sur le mélanome.
Carcinome à cellules rénales (nivolumab en monothérapie ou en association avec d'autres agents thérapeutiques)
Les patients ayant des antécédents ou actuellement des métastases cérébrales ont été exclus des études cliniques sur le carcinome à cellules rénales (CCR).
Carcinome urothélial invasif musculaire
Les patients présentant des signes de maladie résiduelle après la chirurgie ont été exclus de l'essai clinique pour le traitement adjuvant du CUIM.
Lymphome de Hodgkin classique
Les patients atteints d'une pneumopathie interstitielle symptomatique ont été exclus des études cliniques sur le LHc.
Carcinome épidermoïde de la tête et du cou (CETC)
Les patients atteints de carcinomes du nasopharynx ou de la glande salivaire comme site tumoral primaire ont été exclus de l'essai clinique sur le CETC.
Adénocarcinome gastrique et de la jonction œsogastrique (CG/CJOG, OPDIVO en monothérapie)
Les patients présentant les problèmes de santé ou les antécédents médicaux suivants: pneumopathie interstitielle ou fibrose pulmonaire, diverticulite, ulcérations gastro-intestinales symptomatiques, maladie cardiovasculaire non maîtrisable ou significative, présence de liquide péricardique, épanchement pleural ou ascites nécessitant un traitement, ainsi que les patients sous traitement anticoagulant ou ayant besoin d'un traitement anticoagulant (sauf traitement inhibiteur de l'agrégation plaquettaire incluant l'aspirine à faibles doses) ont été exclus de l'étude pivot du CG/CJOG.
Adénocarcinome gastrique, de la jonction œsogastrique et de l'œsophage distal (CG/CJOG/COD, nivolumab associé à une chimiothérapie)
Les patients avec métastases du système nerveux central non traitées ou cancer HER2 (human epidermal growth factor receptor 2) positif étaient exclus de l'étude sur le CG/CJOG/COD. De même, les patients ayant déjà reçu un traitement par inhibiteur de point de contrôle immunitaire étaient également exclus de l'étude ; il n'existe donc pas de données sur les patients ayant reçu une telle thérapie comme traitement adjuvant et de nouveau traités au stade métastatique de la maladie.
Traitement adjuvant du cancer de l'œsophage ou de la jonction œsogastrique
Les patients atteints d'un cancer de l'œsophage cervical comme localisation primaire de la tumeur ont été exclus de l'étude clinique.
Carcinome épidermoïde de l'œsophage
Les patients présentant des métastases cérébrales ou un antécédent de métastases cérébrales, ainsi que les patients à haut risque d'hémorragie ou de fistule en raison d'une invasion tumorale apparente des organes situés à proximité de l'œsophage ont été exclus de l'étude clinique.
Carcinome hépatocellulaire
Les patients présentant des métastases cérébrales ou un antécédent de métastases cérébrales, une encéphalopathie hépatique (dans les 12 mois précédant la randomisation), des ascites cliniquement significatives, une infection par le VIH ou une infection concomitante active par le virus de l'hépatite B (VHB) et le virus de l'hépatite C (VHC) ou le VHB et le virus de l'hépatite D (VHD), une affection auto-immune active ou un état clinique nécessitant une immunosuppression, ont été exclus de l'étude clinique pour le CHC (voir «Propriétés/Effets»).
Patients sous régime hyposodé contrôlé
Ce médicament contient 10 mg (flacon de 4 ml), 25 mg (flacon de 10 ml) et 60 mg (flacon de 24 ml) de sodium par flacon, ce qui équivaut à 0,5%, 1,25% et 3%, respectivement, de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte.
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