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PrésentationsTitulaireMise à jour 

Propriétés/Effets

Code ATC
L01XG02
Mécanisme d'action
Le carfilzomib est un tétrapeptide époxycétone inhibiteur du protéasome qui se lie de façon sélective et irréversible aux sites actifs du protéasome 20S contenant une thréonine Nterminale, la particule du cœur protéolytique au sein du protéasome 26S. Le carfilzomib présente peu ou pas d'activité contre les autres classes de protéases. Le carfilzomib a présenté des effets antiprolifératifs et proapoptotiques dans les modèles précliniques d'hémopathies malignes. Chez l'animal, le carfilzomib a inhibé l'activité du protéasome dans le sang et les tissus et retardé la croissance tumorale dans des modèles animaux de myélome multiple. In vitro, le carfilzomib a présenté une très faible neurotoxicité et une réaction minimale aux protéases non protéasomales.
Pharmacodynamique
Le carfilzomib administré par voie intraveineuse a inhibé l'activité chymotrypsine-like (CT-L) du protéasome, mesurée dans le sang une heure après la première dose. Les doses ≥15 mg/m2 ont induit uniformément (≥80%) une inhibition de l'activité CT-L du protéasome. De plus, l'administration de carfilzomib à la dose de 20 mg/m2 a entraîné une inhibition des sous-unités LMP2 (latent membrane protein 2) et MECL1 (multicatalytic endopeptidase complex-like 1) de l'immunoprotéasome allant respectivement de 26% à 32% et de 41% à 49%. L'inhibition du protéasome a été maintenue pendant au moins 48 heures après la première dose de carfilzomib pendant chaque semaine de traitement. L'administration en association avec le lénalidomide et la dexaméthasone a semblé n'avoir aucune influence sur l'inhibition du protéasome.
La dose la plus forte de 56 mg/m2 a non seulement donné lieu à une plus forte inhibition de la sous-unité CT-L en comparaison à celle observée aux doses de15 à 20 mg/m2, mais également à une plus forte occupation d'autres sous-unités du protéasome (LMP7, MECL1 et LMP2). Aux deux paliers de dose testés (20 et 36 mg/m2) du carfilzomib, une inhibition équivalente du protéasome a été obtenue avec des perfusions de 2 à 10 minutes et de 30 minutes.
Efficacité clinique
Kyprolis en association avec le lénalidomide et la dexaméthasone dans le traitement du myélome multiple en rechute - étude PX-171-009 (ASPIRE)
La sécurité et l'efficacité de Kyprolis ont été évaluées dans une étude multicentrique, randomisée en ouvert, menée chez 792 patients présentant un myélome multiple en rechute. Cette étude visait à évaluer l'association de Kyprolis avec le lénalidomide et la dexaméthasone versus lénalidomide et dexaméthasone seuls. Les patients étaient randomisés selon un rapport 1:1.
Cette étude a évalué Kyprolis à une dose initiale de 20 mg/m2, augmentée à 27 mg/m2 le jour 8 du cycle 1 et administrée deux fois par semaine pendant 3 semaines sur 4 en perfusion de 10 minutes. Le traitement par Kyprolis était administré pendant 18 cycles au maximum, sauf en cas d'arrêt prématuré en raison d'une progression de la maladie ou de la survenue d'une toxicité inacceptable. L'administration de lénalidomide et dexaméthasone pouvait être poursuivie jusqu'à la progression de la maladie ou la survenue d'une toxicité inacceptable.
Les patients présentant l'un des critères suivants ont été exclus de l'étude: clairance de la créatinine < 50 ml/min, insuffisance cardiaque de classe III ou IV de la NYHA ou infarctus du myocarde au cours des 4 mois précédents, progression de la maladie au cours d'un traitement comprenant du bortézomib, ou progression au cours des 3 premiers mois après l'instauration du traitement par le lénalidomide et la dexaméthasone, ou progression à tout moment au cours du traitement par le lénalidomide et la dexaméthasone s'il s'agissait de la ligne de traitement la plus récente du patient. Les patients inclus étaient définis comme réfractaires à un traitement s'ils répondaient à l'un des 3 critères suivants: absence de réponse (< réponse minimale) à l'un des traitements; progression au cours d'un des traitements; ou progression au cours des 60 jours suivant l'arrêt d'un des traitements.
Une population représentative de patients atteints de myélome multiple en rechute était incluse dans cette étude. Le statut de la maladie et les autres caractéristiques initiales étaient bien équilibrés entre les deux bras, y compris l'âge (64 ans, intervalle 31-91 ans), le sexe (56% d'hommes), l'indice de performance ECOG (48% avec un indice de performance de 1), les mutations génétiques à haut risque, constituées des sous-types génétiques t(4;14), t(14;16), ou de délétions chromosomiques 17p dans ≥60% des plasmocytes (13%), les mutations génétiques à risque non établi qui incluaient des patients avec des résultats non collectés ou non analysés (47%) et le stade III de la maladie (ISS) au début du traitement (20%). Les patients avaient reçu 1 à 3 traitements préalables (médiane = 2), y compris un traitement préalable par le bortézomib (66%), le thalidomide (44%) et le lénalidomide (20%). Dans toutes les lignes de traitement préalables, 15% des patients étaient réfractaires au bortézomib et 7% étaient réfractaires au lénalidomide.
Les résultats de l'étude PX-171-009 sont résumés dans le tableau 9.
Tableau 9: Synthèse de l'analyse d'efficacité dans le myélome multiple en rechute dans l'étude PX-171-009

Traitement en association KRd

Bras KRda
(N = 396)

Bras Rda
(N = 396)

SSP médiane en mois (IC 95%)

26,3 (23,3; 30,5)

17,6 (15,0; 20,6)

·HR (IC 95%); valeur p unilatéraleb

0,69 (0,57; 0,83); < 0,0001

SG médiane en mois (IC 95%)

48,3 (42,4; 52,8)

40,4 (33,6; 44,4)

·HR (IC 95%); valeur p unilatérale

0,79 (0,67; 0,95); 0,0045

TRG n (%)

345 (87,1)

264 (66,7)

·RCs

56 (14,1)

17 (4,3)

·RC

70 (17,7)

20 (5,1)

·TBRP

151 (38,1)

123 (31,1)

·RP

68 (17,2)

104 (26,3)

IC 95% du TRG

83,4; 90,3

61,8; 71,3

Valeur p unilatéraleb

< 0,0001

IC = intervalle de confiance; RC = réponse complète; EBMT = European society for Blood and Marrow Transplantation; HR = hazard ratio; IMWG = International Myeloma Working Group; KRd = Kyprolis, lénalidomide et dexaméthasone; TRG = taux de réponse global; SG = survie globale; SSP = survie sans progression; RP = réponse partielle; Rd = lénalidomide et dexaméthasone; RCs = réponse complète stringente; TBRP = très bonne réponse partielle.
a Déterminé par un comité d'évaluation indépendant selon les critères de réponse objective standardisés de l'IMWG/EBMT.
b Statistiquement significatif.
Par rapport aux patients du bras lénalidomide et dexaméthasone (Rd), les patients du bras Kyprolis, lénalidomide et dexaméthasone (KRd) ont présenté une amélioration de 45% de la SSP (HR = 0,69; valeur p unilatérale < 0,0001) ou une réduction de 31% du risque de SSP (déterminées par un comité d'évaluation indépendant selon les critères de réponse objective standardisés de l'International Myeloma Working Group (IMWG)/European Blood and Marrow Transplantation (EBMT)).
Le bénéfice du traitement par KRd en termes de SSP a été observé uniformément dans tous les sous-groupes, incluant les patients réfractaires au bortézomib (n = 118), les patients réfractaires au lénalidomide (n = 57), les patients de 75 ans et plus (n = 96), les patients porteurs de mutations génétiques à haut risque (n = 100) ou à risque non établi (n = 375), et les patients ayant une clairance de la créatinine comprise entre 30 et < 50 ml/min (n = 56) à l'instauration du traitement. Chez les patients réfractaires au bortézomib, la SSP médiane s'élevait à 22,3 mois dans le bras KRd, contre 19,4 mois dans le bras Rd (HR = 0,80), et le TRG était de 80,0% contre 60,3%. Chez les patients réfractaires au lénalidomide, la SSP médiane s'élevait à 11,3 mois dans le bras KRd, contre 9,0 mois dans le bras Rd (HR = 0,64), et le TRG était de 69,0% contre 25,0%.
Une analyse, prévue à l'avance, de la survie globale (SG) a été réalisée après 246 décès dans le bras KRd et 267 dans le bras Rd – suivi médian d'environ 67 mois. Une réduction de 21% du risque de décès a été constatée dans le bras KRd par rapport au bras Rd (HR = 0,79; IC 95%: 0,67; 0,95; valeur p = 0,0045) (voir tableau 9).
Les patients traités par KRd ont rapporté un meilleur état de santé général. Les scores d'état de santé global/qualité de vie (QdV), mesurés à l'aide du questionnaire EORTC QLQ C30 (un outil validé dans le myélome multiple) pendant 18 cycles de traitement, étaient plus élevés que chez les patients traités par Rd (valeur p unilatérale = 0,0001 non ajustée pour la multiplicité).
Kyprolis en association avec la dexaméthasone dans le traitement de patients atteints de myélome multiple récidivant
L'association de Kyprolis avec la dexaméthasone seule a été évaluée dans une étude de phase I/II ainsi que dans deux études de phase III.
Kyprolis (56 mg/m2) deux fois par semaine en association avec la dexaméthasone - étude 2011-003 (ENDEAVOR)
La sécurité et l'efficacité de Kyprolis 56 mg/m2 deux fois par semaine ont été évaluées dans une étude de phase III multicentrique, randomisée, ouverte, avec Kyprolis plus dexaméthasone (Kd) versus bortézomib plus dexaméthasone (Vd). Au total, 929 patients atteints de myélome multiple en rechute ayant préalablement reçu 1 à 3 lignes thérapeutiques, ont été inclus et randomisés (464 dans le bras Kd; 465 dans le bras Vd).
Cette étude a évalué Kyprolis à une dose initiale de 20 mg/m2, augmentée à 56 mg/m2 le jour 8 du cycle 1 et administrée deux fois par semaine pendant 3 semaines sur 4 en perfusion de 30 minutes jusqu'à la progression de la maladie ou la survenue d'une toxicité inacceptable.
Les patients du bras Vd pouvaient recevoir le bortézomib par voie intraveineuse (n = 108) ou par voie sous-cutanée (n = 357). Les patients qui présentaient les caractéristiques suivantes étaient exclus de l'essai: clairance de la créatinine < 15 ml/min, insuffisance cardiaque décompensée de classe III ou IV de la NYHA, infarctus du myocarde au cours des 4 mois précédents ou fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) < 40%. Les critères d'inclusion de l'étude ont permis l'inclusion de patients précédemment traités par le carfilzomib (n = 3) ou le bortézomib (n = 502), à la condition que ces patients aient présenté au moins une réponse partielle à la thérapie inhibitrice du protéasome antérieure, que la thérapie inhibitrice du protéasome n'ait pas été interrompue à cause d'une toxicité, et qu'ils aient eu une période sans traitement de 6 mois au moins depuis la dernière dose.
Les données démographiques et les autres caractéristiques à l'inclusion étaient bien équilibrées dans les deux bras de l'étude 2011-003, y compris un traitement préalable par le bortézomib (54%), un traitement préalable par le lénalidomide (38%), l'âge (65 ans, intervalle 30-89 ans), le sexe (51% d'hommes), l'indice de performance ECOG (45% avec un indice de performance de 1), les mutations génétiques à haut risque constituées des sous-types génétiques t(4;14) ou t(14;16) dans ≥10% des plasmocytes examinés ou de la délétion chromosomique 17p dans ≥20% des plasmocytes (23%), les mutations génétiques à risque non établi, qui incluaient des patients avec des résultats non collectés ou non analysés (9%) et le stade III de la maladie (ISS) au début de l'étude (24%).
Les résultats de l'étude 2011-003 sont résumés dans le tableau 10.
Tableau 10: Synthèse de l'analyse d'efficacité dans le myélome multiple en rechute, étude 2011-003

Bras Kd
(N = 464)

Bras Vd
(N = 465)

SSP médiane en mois (IC 95%)a

18,7 (15,6; NE)

9,4 (8,4; 10,4)

·HR (IC 95%); valeur p unilatéraleb

0,533 (0,44; 0,65); < 0,0001

Survie globale médiane en mois (IC 95%)

47,6 (42,5; NE)

40,0 (32,6; 42,3)

·HR (IC 95%); valeur p unilatéraleb

0,791 (0,65; 0,96); 0,010

TRG n (%)a, c

357 (76,9)

291 (62,6)

·≥ RCd

58 (12,5)

29 (6,2)

·≥ TBRPe

252 (54,3)

133 (28,6)

IC 95% du TRG

72,8; 80,7

58,0; 67,0

Valeur p unilatéraleb

< 0,0001

Kd = Kyprolis plus dexaméthasone; Vd = bortézomib plus dexaméthasone; IC = intervalle de confiance; NE = non estimable; HR = Hazard Ratio; TRG = taux de réponse globale; RC = réponse complète; TBRP = très bonne réponse partielle.
a Ces critères d'évaluation ont été déterminés par un comité d'évaluation indépendant.
b Statistiquement significatif.
c La réponse globale est définie comme l'obtention d'une RP, TBRP, RC ou RCs.
d Statistiquement significatif, valeur p unilatérale = 0,0005.
e Statistiquement significatif, valeur p unilatérale = 0,0001.
Les patients du bras Kd présentaient une SSP significativement meilleure par rapport à ceux du bras Vd (HR: 0,53; IC 95%: 0,44; 0,65 [valeur p = 0,0001]).
Les résultats de SSP observés chez les patients ayant reçu précédemment un traitement par le bortézomib (HR: 0,56; IC 95%: 0,44; 0,73) étaient semblables aux résultats de ceux n'ayant pas été traités précédemment par le bortézomib (HR: 0,48; IC 95%: 0,36; 0,66). Le bénéfice du traitement par Kd en termes de SSP a été observé uniformément dans tous les sous-groupes, y compris chez les patients de ≥75 ans (n = 143), chez les patients présentant des mutations génétiques à haut risque (n = 210) et chez les patients présentant une clairance de la créatinine initiale comprise entre 30 et < 50 ml/min (n = 128).
Une analyse préplanifiée de la SG a été réalisée après 189 décès dans le bras Kd et 209 décès dans le bras Vd. Le suivi médian a été d'environ 37 mois. Un bénéfice statistiquement significatif en termes de survie globale (SG) a été observé chez les patients du bras Kd en comparaison avec les patients du bras Vd (HR = 0,791; IC 95%: 0,65; 0,96; valeur p = 0,010).
Kyprolis (70 mg/m2) une fois par semaine en association avec la dexaméthasone – étude 20140355 (ARROW)
La sécurité et l'efficacité de Kyprolis 70 mg/m2 une fois par semaine ont été évaluées dans une étude de phase III multicentrique, randomisée, ouverte, avec Kd 70 mg/m2 une fois par semaine versus Kd 27 mg/m2 deux fois par semaine. Au total, 478 patients atteints de myélome multiple réfractaire et en rechute, ayant préalablement reçu 2 à 3 lignes thérapeutiques, ont été inclus et randomisés (240 dans le bras Kd 70 mg/m2; 238 dans le bras Kd 27 mg/m2).
Cette étude a évalué Kyprolis à une dose initiale de 20 mg/m2, augmentée à 70 mg/m2 le jour 8 du cycle 1 et administrée une fois par semaine pendant 3 semaines sur 4 en perfusion de 30 minutes jusqu'à la progression de la maladie ou la survenue d'une toxicité inacceptable.
Les patients qui présentaient les caractéristiques suivantes étaient exclus de l'essai: traitement antérieur par Kyprolis, clairance de la créatinine < 30 ml/min, insuffisance cardiaque décompensée de classe III ou IV de la NYHA, infarctus du myocarde au cours des 6 mois précédents ou fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) < 40%. Les critères d'inclusion de l'étude ont permis l'inclusion de patients ayant précédemment reçu une thérapie inhibitrice du protéasome (sauf exclusion autre) ou un médicament immunomodulateur. Les patients devaient présenter un myélome multiple réfractaire défini par une absence de réponse au dernier traitement ou une progression de la maladie dans les 60 jours suivant la fin du dernier traitement.
Les données démographiques et les autres caractéristiques à l'inclusion étaient bien équilibrées dans les deux bras de l'étude 20140355, y compris un traitement préalable par le bortézomib (> 98%), un traitement préalable par le lénalidomide (> 80%), un myélome réfractaire au lénalidomide (75%), l'âge (66 ans, intervalle 35-85 ans), le sexe (54% d'hommes), l'indice de performance ECOG (50% avec un indice de performance de 1) et le stade III de la maladie (ISS) au début de l'étude (24%).
Les résultats de l'étude 20140355 sont résumés dans le tableau 11.
Tableau 11: Synthèse de l'analyse d'efficacité dans le myélome multiple en rechute dans l'étude 20140355a

Bras Kd 70 mg/m2 une fois par semaine
(N = 240)

Bras Kd 27 mg/m2 deux fois par semaine
(N = 238)

SSP médiane en mois (IC 95%)b

11,3 (8,6; 13,2)

7,6 (5,7; 8,7)

·HR (IC 95%); valeur p unilatérale

0,68 (0,54; 0,87); 0,0010

Survie globale médiane en mois (IC 95%)c

29,9 (23,0; NE)

26,5 (22,5; 30,5)

·HR (IC 95%); valeur p unilatérale

0,86 (0,67; 1,11); 0,1221

TRG n (%)

153 (63,8)

98 (41,2)

IC 95% du TRG

57,3; 69,8

34,9; 47,7

Valeur p unilatérale

< 0,0001

Kd = Kyprolis plus dexaméthasone; IC = intervalle de confiance; NE = non estimable; HR = Hazard Ratio; TRG = taux de réponse globale.
a Population en intention de traiter.
b Analyse primaire réalisée avec une date de clôture des données au 15 juin 2017.
c Analyse finale réalisée avec une date de clôture des données au 7 janvier 2019.
Le critère d'évaluation principal de cette étude était la SSP. L'étude n'était pas conçue pour évaluer la SG. Au moment de l'analyse primaire, la SSP médiane était de 11,3 mois (IC 95%: 8,6; 13,2) dans le bras Kd 70 mg/m2 une fois par semaine versus 7,6 mois (IC 95%: 5,7; 8,7) dans le bras Kd 27 mg/m2 deux fois par semaine. Au moment de l'analyse finale, le HR pour la SG était de 0,86 (IC 95%: 0,67; 1,11; valeur p unilatérale = 0,1221). La SG médiane était de 29,9 mois (IC 95%: 23,0; NE) dans le bras Kd 70 mg/m2 une fois par semaine versus 26,5 mois (IC 95%: 22,5; 30,5) dans le bras Kd 27 mg/m2 deux fois par semaine.
Kyprolis n'est pas autorisé à la posologie de 20/27 mg/m2 deux fois par semaine en association avec la dexaméthasone seule.
Kyprolis en association avec le daratumumab et la dexaméthasone pour le traitement de patients atteints de myélome multiple récidivant
La sécurité et l'efficacité de Kyprolis 20/56 mg/m2 deux fois par semaine en association avec le daratumumab administré par voie intraveineuse et la dexaméthasone (KdD) ont été évaluées dans une étude de phase III randomisée et ouverte (CANDOR). En outre, la sécurité de Kyprolis 20/70 mg/m2 une fois par semaine en association avec le daratumumab administré par voie intraveineuse a été évaluée dans une étude ouverte, non randomisée et multicohorte (EQUULEUS), et en association avec le daratumumab administré par voie souscutanée et l'hyaluronidase-fihj dans une étude ouverte et multicohorte (PLEIADES).
Kyprolis (56 mg/m2) deux fois par semaine en association avec le daratumumab administré par voie intraveineuse et la dexaméthasone – Étude 20160275 (CANDOR).
CANDOR est une étude de supériorité randomisée, ouverte et multicentrique évaluant Kyprolis en combinaison avec le daratumumab administré par voie intraveineuse et la dexaméthasone (KdD) deux fois par semaine (20/56 mg/m2) par rapport à Kyprolis avec la dexaméthasone (Kd) deux fois par semaine (20/56 mg/m²) chez des patients atteints d'un myélome multiple récidivant ou réfractaire qui avaient reçu auparavant 1 à 3 lignes de traitement. Au total, 466 patients ont été sélectionnés et randomisés dans un rapport de 2:1 (312 dans le bras KdD et 154 dans le bras Kd). La randomisation a été stratifiée par ISS (stade 1 ou 2 versus stade 3) au moment du dépistage, exposition préalable aux inhibiteurs du protéasome (oui versus non), nombre de lignes de thérapie antérieures (1 versus ≥2), et thérapie antérieure avec des anticorps CD38 (antigène de groupe de différenciation 38) (oui versus non).
Dans les bras KdD et Kd, Kyprolis a été étudié à une dose initiale de 20 mg/m2; cette dose a été augmentée à 56 mg/m2 à partir du jour 8 du cycle 1. Kyprolis a été administré deux fois par semaine en perfusion de 30 minutes.
Les patients présentant les résultats suivants ont été exclus de l'étude: asthme persistant modéré ou sévère connu au cours des 2 dernières années, maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) connue avec un VEMS < 50% de la normale prévue, insuffisance cardiaque congestive active, arythmies non contrôlées, résultats de l'ECG avec un temps QT corrigé en fréquence (QTc) de > 470 ms, neuropathie de grade 3 ou supérieur dans les 14 jours précédant la randomisation, myélome multiple de sous-type IgM.
Les données démographiques et les caractéristiques de base étaient généralement cohérentes entre les deux bras, notamment le sexe (57,5% d'hommes), la race (78,5% de participants blancs), l'âge (64 ans, fourchette de 29 à 84 ans), un traitement préalable par le bortézomib (90%), un comportement réfractaire au bortézomib (29%), des mutations génétiques à haut risque consistant en des sous-types génétiques t(4;14) ou t(14;16) ou l'absence de 17p (16%), des mutations génétiques à risque inconnu, y compris des patients dont les résultats n'ont pas été obtenus, ont échoué ou sont insuffisants (51%). Une plus petite proportion des participants du groupe KdD (9,0%) par rapport au groupe Kd (14,3%) avaient ≥75 ans. Les participants avaient une médiane (fourchette) de 2,0 (1 à 4) lignes de thérapie préalables. Une proportion plus élevée dans le groupe KdD (62,5%) par rapport au groupe Kd (48,7%) a eu une transplantation préalable. 1 seul patient dans le bras KdD a reçu une thérapie préalable avec des anticorps anti-CD38 de thérapie monoclonale.
Les résultats de l'étude 20160275 sont résumés dans le tableau 12.
Tableau 12: Résumé de l'analyse de l'efficacité dans l'étude 20160275

Bras KdD
(N = 312)

Bras Kd
(N = 154)

SSP médian en mois (IC 95%)a

NE (NE, NE)

15,8 (12,1, NE)

HR (IC 95%); valeur p unilatéraleb

0,630 (0,464, 0,854); 0,0014

TRG (%) (IC 95%)a, c

84,3 (79,8, 88,1)

74,7 (67,0, 81,3)

N avec rémission

263

115

Odds Ratio

1,925 (1,184, 3,129)

Valeur p unilatéraleb

0,0040

MRD[-]CR après 12 mois

12,5 (9,0, 16,7)

1,3 (0,2, 4,6)

Odds Ratio

11,329 (2,703, 47,476)

Valeur p unilatéraleb

< 0,0001

KdD = Kyprolis plus dexaméthasone et daratumumab; Kd = Kyprolis plus dexaméthasone; IC = intervalle de confiance; NE = non estimable; HR = rapport de risque; TRG = taux de réponse global; MRD[-]CR = rémission complète avec test négatif (ou pas) pour une maladie résiduelle minimale.
a Ces paramètres ont été déterminés par un comité d'examen indépendant sur la base des critères de réponse de l'IMWG.
b Statistiquement significatif.
c La réponse globale est définie comme l'obtention d'une RP, TBRP, RC ou mieux.
L'étude a démontré une amélioration de la SSP dans le bras KdD par rapport au bras Kd (rapport de risque [HR] = 0,630; IC 95%: 0,464, 0,854; p = 0,0014). Au moment de l'analyse primaire de la SSP, la SSP médiane n'était pas estimable pour le bras KdD et était de 15,8 mois pour le bras Kd.
Chez les patients qui avaient déjà reçu de la lénalidomide (42,3%), la SSP médiane n'a pas pu être estimée dans le bras KdD et était de 12,1 mois (HR = 0,52, IC 95%: 0,34, 0,80), le TRG était de 78,9% contre 74,3% (OR = 1,29, IC 95%: 0,65, 2,54), et la MRD[-]CR à 12 mois était de 11,4% contre 0,0% (OR = NE, IC 95%: NE, NE). Chez les patients réfractaires à la lénalidomide (33%), la SSP médiane n'a pas pu être estimée dans le bras KdD et était de 11,1 mois (HR = 0,45, IC 95%: 0,28, 0,74), le TRG était de 79,8% contre 72,7% (OR = 1,48, IC 95%: 0,69, 3,20), et la MRD[-]CR à 12 mois était de 13,1% contre 0,0% (OR = NE, IC 95%: NE, NE).
Le TRG était de 84,3% pour les patients du bras KdD et de 74,7% pour ceux du bras Kd (voir tableau 12). Les données sur la survie globale n'étaient pas matures au moment de l'analyse primaire de la SSP.
La durée médiane de la rémission était de 1,0 (1, 14) mois pour le bras KdD et de 1,0 (1, 10) mois pour le bras Kd.
Kyprolis (70 mg/m2) une fois par semaine en combinaison avec le daratumumab administré par voie intraveineuse et la dexaméthasone – étude MMY1001 (EQUULEUS)
EQUULEUS était une étude ouverte, à plusieurs bras, évaluant le daratumumab administré par voie intraveineuse en combinaison avec un traitement du myélome multiple. Le bras évaluant Kyprolis en administration hebdomadaire en combinaison avec le daratumumab plus dexaméthasone (KdD) comprenait 85 patients atteints d'un myélome multiple récidivant ou réfractaire. Les patients étaient exclus s'ils avaient souffert d'un asthme persistant modéré ou grave au cours des deux dernières années, d'une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) connue avec un FEV1< 50% de la normale prévue et d'une insuffisance cardiaque congestive active. Kyprolis a été administré à une dose initiale de 20 mg/m2, qui a été portée à 70 mg/m2 à partir du jour 8 du cycle 1. Kyprolis a été administré une fois par semaine en perfusion de 30 minutes. Le traitement a été poursuivi jusqu'à ce que la maladie progresse ou qu'une toxicité inacceptable se manifeste.
L'efficacité de Kyprolis a été évaluée par la SSP à l'aide des critères de réponse de l'IMWG. La SSP médiane était de 26 mois (IC 95%: 14,8, NE) après un suivi médian de 24 mois. Le TRG était de 81% (IC 95%: 71, 89). La survie globale médiane n'a pas été atteinte. La survie à 12 mois était de 82%, et la survie à 24 mois était de 71%. La durée médiane de la rémission était de 0,95 mois (fourchette: 0,9, 14,3).
Kyprolis (70 mg/mg²) une fois par semaine en association avec le daratumumab administré par voie sous-cutanée et la dexaméthasone – Étude MMY2040 (PLEIADES)
L'efficacité du carfilzomib plus dexaméthasone en association avec le daratumumab administré par voie sous-cutanée (1 800 mg) et l'hyaluronidase-fihj (KdD) a été évaluée lors de l'étude PLEIADES, une étude ouverte et multicohorte. Kyprolis était administré à la dose initiale de 20 mg/m2, augmentée à 70 mg/m² à partir du jour 8 du cycle 1 si le médicament était bien toléré. Kyprolis était administré une fois par semaine en perfusion de 30 minutes. L'indicateur principal d'efficacité était la réponse globale (TRG). La durée médiane du suivi des patients était de 9,2 mois.
Au total, 66 patients ont reçu le schéma KdD. L'âge médian était de 61 ans (intervalle: 42 à 84); 52% étaient des hommes, 73% étaient des participants blancs et 3% étaient des participants noirs ou afroaméricains; 68% présentaient une maladie de stade I (ISS), 18% présentaient une maladie de stade II (ISS) et 14% une maladie de stade III (ISS). Au total, 79% des patients avaient déjà bénéficié d'une autogreffe de cellules souches; 91% des patients avaient déjà reçu un traitement à base d'inhibiteurs du protéasome. Tous les patients avaient déjà reçu 1 traitement avec exposition au lénalidomide et 62% y étaient réfractaires.
La réponse globale (RCs+RC+TBRP+RP) a été atteinte par 84,8% (IC 95%: 73,9%; 92,5%) des patients du bras KdD.
Kyprolis en monothérapie chez les patients présentant un myélome multiple en rechute ou réfractaire
Des données cliniques supplémentaires ont été générées avec Kyprolis en monothérapie chez des patients présentant un myélome multiple en rechute ou réfractaire. L'étude PX-171-011 était une étude de phase III randomisée en ouvert (N = 315; exposition à au moins trois traitements antérieurs requise). Les 315 patients inclus dans l'étude PX-171-011 étaient plus lourdement prétraités (médiane de 5 lignes de traitement préalables) et avaient des fonctions organiques et médullaire plus dégradées que les patients inclus dans l'étude PX-171-009. Dans l'étude PX-171-011, Kyprolis en monothérapie a été évalué par rapport à un groupe témoin (corticoïdes et cyclophosphamide). L'étude n'a pas atteint son critère d'efficacité principal. Celui-ci consistait à démontrer la supériorité de Kyprolis en monothérapie par rapport à un groupe témoin actif en termes de survie globale (HR = 0,975 [IC 95%: 0,760-1,249]. La médiane de la survie globale était de 10,2 mois dans le bras Kyprolis et de 10,0 mois dans le groupe témoin.

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