ch.oddb.org
 
Apotheken | Hôpital | Interactions | LiMA | Médecin | Médicaments | Services | T. de l'Autorisation
Information professionnelle sur Cosyrel:Servier (Suisse) SA
Information professionnelle complèteDDDAfficher les changementsimprimé 
Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Bisoprolol sous forme de fumarate de bisoprolol (2:1).
Périndopril sous forme de périndopril arginine.
Excipients
Noyau: cellulose microcristalline, carbonate de calcium, amidon prégélatinisé, glycolate d'amidon sodique, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium (E572), croscarmellose sodique.
Pelliculage: glycérol (E422), hypromellose (E464), macrogol 6000, stéarate de magnésium (E572), dioxyde de titane (E171), dioxyde de fer jaune (E172), dioxyde de fer rouge (E172).
Cosyrel 5/5 mg contient max. 0,24 mg de sodium par comprimé
Cosyrel 5/10 mg contient max. 0,36 mg de sodium par comprimé
Cosyrel 10/5 mg contient max. 0,37 mg de sodium par comprimé
Cosyrel 10/10 mg contient max. 0,49 mg de sodium par comprimé

Indications/Possibilités d’emploi

Cosyrel 5 mg / 5 mg, Cosyrel 10 mg / 5 mg
Traitement de l'hypertension artérielle et/ou de la maladie coronaire stable et/ou de l'insuffisance cardiaque chronique stable, en substitution, chez les patients adultes bien contrôlés avec bisoprolol et périndopril pris simultanément à la même posologie.
Cosyrel 5 mg / 10 mg, Cosyrel 10 mg / 10 mg
Traitement de l'hypertension artérielle et/ou de la maladie coronaire stable, en substitution, chez les patients adultes bien contrôlés avec bisoprolol et périndopril pris simultanément à la même posologie.

Posologie/Mode d’emploi

Posologie usuelle
La posologie usuelle est d'un comprimé une fois par jour le matin avant le repas. L'association à doses fixes ne convient pas pour le traitement initial.
Chez les patients stabilisés avec bisoprolol 2,5 mg et périndopril 2,5 mg: la moitié d'un comprimé à 5 mg/5 mg une fois par jour.
Chez les patients stabilisés avec bisoprolol 2,5 mg et périndopril 5 mg: la moitié d'un comprimé à 5 mg/10 mg une fois par jour.
Ajustement de la posologie
Si la posologie doit être modifiée, l'adaptation posologique doit être effectuée avec chaque composant pris séparément.
Instructions posologiques particulières
Insufisant hépatique (voir rubriques «Mises en garde et précautions» et «Pharmacocinétique»).
Le risque d'hypotension peut être accru chez les patients qui souffrent d'insuffisance hépatique. Cosyrel doit donc être dosé avec précaution (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Insuffisant rénal (voir rubriques «Mises en garde et précautions» et «Pharmacocinétique»).
Cosyrel ne convient pas aux patients atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 30 mL/min) (voir rubrique «Contre-indications»).
Chez les patients atteints d'insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine entre 30 et 60 mL/min), la dose recommandée de périndopril est de 2,5 mg par jour. Une moitié de comprimé à 5 mg/5 mg peut donc être prise une fois par jour.
Cosyrel peut être administré aux patients ayant une clairance de la créatinine ≥60 mL/min.
Enfants et adolescents
La sécurité d'emploi et l'efficacité de Cosyrel n'ont pas été établies chez les enfants et adolescents de moins de 18 ans. Il n'existe pas de données disponibles. De ce fait, l'utilisation chez l'enfant et chez l'adolescent n'est pas recommandée.
Mode d'administration
Avaler les comprimés sans les croquer avec un verre d'eau, avant les repas.

Contre-indications

·Hypersensibilité aux substances actives, ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique «Composition», ou à tout autre inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) ou bêtabloquant.
·Insuffisance cardiaque aiguë ainsi qu'épisodes d'insuffisance cardiaque décompensée requérant un traitement inotrope i.v.
·Choc cardiogénique.
·Bloc AV du deuxième ou troisième degré (sans stimulateur cardiaque).
·Maladie du sinus («sick sinus syndrome»).
·Bloc sino-auriculaire.
·Bradycardie symptomatique.
·Hypotension artérielle symptomatique.
·Asthme bronchique sévère ou broncho-pneumopathie chronique obstructive sévère.
·Formes sévères d'oblitération artérielle périphérique ou de syndrome de Raynaud.
·Phéochromocytome non traité (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
·Acidose métabolique.
·Antécédent d'angio-œdème lié à la prise d'un IEC.
·Angio-œdème héréditaire ou idiopathique.
·Insuffisance rénale sévère (clairance de créatinine < 30 mL/min).
·Grossesse et allaitement (voir rubriques «Mises en garde et précautions» et «Grossesse/Allaitement»).
·Utilisation concomitante des médicaments contenant aliskirène chez les patients atteints de diabète ou d'insuffisance rénale (DFG < 60 mL/min/1,73m²) (voir rubriques «Mises en garde et précautions», «Interactions» et «Propriétés / Effets»).
·L'utilisation concomitante d'IEC, dont Cosyrel, et des inhibiteurs de la néprilysine (p.ex. l'association sacubitril/valsartan ou racécadotril) est contre-indiquée en raison d'un risque accru d'angio-oedème (voir «Mises en garde et précautions» et «Interactions»). Le traitement contenant du périndopril ne doit pas être débuté moins de 36 heures après la dernière dose de sacubritil/valsartan.
·Traitement par circulation extra-corporelle entraînant un contact du sang avec des surfaces chargées négativement (voir rubrique «Interactions»).
·Sténose bilatérale significative des artères rénales ou sténose artérielle rénale sur rein fonctionnel unique (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
·Enfants et adolescents: l'utilisation de Cosyrel est contre-indiquée chez l'enfant et l'adolescent.

Mises en garde et précautions

Toutes les mises en garde et précautions en rapport avec chacun des composants doivent également s'appliquer à Cosyrel.
Hypotension
L'utilisation de l'IEC peut faire chuter soudainement la pression artérielle, surtout chez les patients dont le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA) est fortement stimulé. Tel peut notamment être le cas chez les patients qui souffrent d'hypertension rénovasculaire ou d'autres formes d'hypertension artérielle secondaire, d'hypovolémie, d'insuffisance cardiaque ou hépatique, ainsi que ceux qui prennent notamment des diurétiques ou des vasodilatateurs dans le cadre d'un traitement médicamenteux de support.
L'initiation du traitement et l'adaptation posologique devront être réalisées sous stricte surveillance médicale chez les patients à haut risque d'hypotension symptomatique. Les mêmes précautions s'appliquent aux patients souffrant d'ischémie cardiaque ou de maladie cérébrovasculaire chez lesquels une chute tensionnelle excessive peut conduire à un infarctus du myocarde ou à un accident vasculaire cérébral.
Hypersensibilité / Angio-œdème
Un angio-œdème de la face, des extrémités, des lèvres, des muqueuses, de la langue, de la glotte et/ou du larynx a été rarement signalé chez les patients traités par un IEC, dont le périndopril (voir rubrique «Effets indésirables»). Ceci peut survenir à n'importe quel moment du traitement. Dans de tels cas, Cosyrel doit être arrêté immédiatement. Le traitement avec le bêtabloquant doit être maintenu en utilisant uniquement le mono-composant et le patient doit être gardé sous surveillance jusqu'à disparition complète des symptômes. Lorsque l'œdème est limité la face et aux lèvres, l'évolution est en général régressive sans traitement, bien que des antihistaminiques aient été utilisés pour soulager les symptômes.
L'angio-œdème associé à un œdème laryngé peut être fatal. Lorsqu'il y a atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, pouvant entraîner une obstruction des voies aériennes, la prise en charge appropriée doit être immédiate, celle-ci peut comprendre une solution d'adrénaline sous-cutanée à 1/1000 (0,3 ml à 0,5 ml) et/ou des mesures assurant la libération des voies aériennes. Le patient doit être maintenu sous surveillance médicale stricte jusqu'à disparition complète des symptômes.
Les patients ayant un antécédent d'angio-œdème non lié à la prise d'un IEC sont sujets à un risque accru de faire un angio-œdème sous IEC (voir rubrique «Contre-indications»).
Un angio-œdème intestinal a été rarement signalé chez des patients traités par inhibiteur de l'enzyme de conversion. Ces patients présentaient des douleurs abdominales (avec ou sans nausées ou vomissements); dans certains cas, ce n'était pas précédé d'un angio-œdème facial et les taux de C-1 estérase étaient normaux. Le diagnostic a été effectué par un scanner abdominal, une échographie, ou lors d'une chirurgie et les symptômes ont disparu à l'arrêt de l'IEC. L'angio-œdème intestinal doit faire partie du diagnostic différentiel en cas de douleur abdominale chez un patient sous IEC.
L'utilisation concomitante d'IEC avec les inhibiteurs de la neprilysine (endopeptidase neutre, NEP) (par exemple l'association sacubitril/valsartan ou racécadotril), les inhibiteurs de mTOR (par exemple le sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et les gliptines (par exemple linagliptine, saxagliptine, sitagliptine, vildagliptine) peut entrainer un risque accru d'angio-oedème (par exemple gonflement des voies aériennes ou de la langue avec ou sans atteinte respiratoire) (voir rubriques «Contre-indications» et «Interactions»). Il convient de faire preuve de prudence lors de la mise en route d'un traitement par racécadotril, inhibiteurs de mTOR (exemple sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et les gliptines (par exemple linagliptine, saxagliptine, sitagliptine, vildagliptine) chez un patient prenant déjà un IEC.
Les IEC, dont Cosyrel, ne doivent pas être co-administrés avec des inhibiteurs de la NEP (p.ex. l'association sacubitril/valsartan ou racécadotril). Le risque d'angio-oedème peut en effet être accru chez les patients traités de manière concomitante par l'association de sacubitril/valsartan ou racécadotril.
Un délai minimal de 36 heures doit être respecté entre le début d'un traitement avec Cosyrel et la prise de la dernière dose de sacubitril/valsartan.
Un délai minimal de 36 heures doit être respecté entre le début d'un traitement avec sacubitril/valsartan et la prise de la dernière dose d'un traitement par Cosyrel (voir «Contre-indications» et «Interactions»).
Insuffisance hépatique
Les IEC ont été rarement associés à un syndrome commençant par une jaunisse cholestatique et pouvant conduire à une hépatite nécrosante fulminante et (parfois) à la mort. Le mécanisme de ce syndrome n'est pas élucidé. Les patients sous IEC qui développent une jaunisse ou qui présentent une élévation marquée des enzymes hépatiques doivent arrêter le traitement par IEC et bénéficier d'une surveillance médicale appropriée (voir rubrique «Effets indésirables»).
Groupe ethnique
Les IEC provoquent un plus grand taux d'angio-œdème chez les patients noirs.
De même que pour les autres IEC, périndopril peut être moins efficace sur la diminution de la pression artérielle chez les patients noirs.
Toux
Une toux a été rapportée avec l'utilisation des IEC. D'une façon caractéristique, la toux est non-productive, persistante et disparaît à l'arrêt du traitement. La toux induite par les IEC devra faire partie du diagnostic différentiel de la toux.
Hyperkaliémie
Des élévations de la kaliémie ont été observées chez certains patients traités avec des IEC, dont périndopril. Les IEC peuvent causer une hyperkaliémie parce qu'ils inhibent la libération de l'aldostérone. L'effet n'est généralement pas significatif chez les patients dont la fonction rénale est normale. Les facteurs de risque d'hyperkaliémie sont (parmi d'autres) une insuffisance rénale, une dégradation de la fonction rénale, l'âge (> 70 ans), le diabète, les événements intercurrents tels que déshydratation, décompensation cardiaque aigüe, acidose métabolique, utilisation concomitante de diurétiques épargneurs de potassium (par exemple: spironolactone, éplérénone, triamtérène, amiloride), de suppléments potassiques ou de substituts du sel contenant du potassium ou la prise d'autres traitements augmentant la kaliémie (par exemple: héparine, autres IEC, ARA II, acide acétylsalicylique ≥3 g/jour, inhibiteurs COX-2 et AINS non sélectifs, les immunosuppresseurs tels que la ciclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime ou encore le co-trimoxazole aussi connu comme triméthoprime/sulfamethoxazole) et en particulier les antagonistes de l'aldostérone ou les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine. L'utilisation de suppléments potassiques, de diurétiques épargneurs de potassium, ou de substituts de sel contenant du potassium, en particulier chez des patients ayant une fonction rénale altérée, peut provoquer une élévation significative de la kaliémie. L'hyperkaliémie peut entraîner des arythmies graves, parfois fatales. Les diurétiques épargneurs de potassium et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine doivent être utilisés avec précaution chez les patients recevant des IEC, et la kaliémie et la fonction rénale doivent être surveillées. Si l'utilisation concomitante des agents mentionnés ci-dessus est jugée nécessaire, ils doivent être utilisés avec précaution et un contrôle fréquent de la kaliémie doit être effectué (voir rubrique «Interactions»).
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Voir rubrique «Interactions».
Arrêt du traitement
L'arrêt brutal d'un bêtabloquant doit être évité, en particulier chez les patients atteints d'une cardiopathie ischémique, car il peut en résulter une aggravation transitoire de l'état cardiaque. La posologie doit être diminuée progressivement, avec les composants séparés, idéalement sur une durée de deux semaines, tout en commençant si besoin en même temps le traitement de remplacement.
Bradycardie
En cours de traitement, si la fréquence cardiaque au repos chute en dessous de 50-55 battements par minute et que le patient présente des symptômes en rapport avec la bradycardie, la dose de Cosyrel doit être diminuée en utilisant les composants séparés avec une dose adéquate de bisoprolol.
Bloc AV du premier degré
Parce qu'ils ont un effet négatif sur la conduction AV, les bêtabloquants doivent être administrés uniquement avec prudence chez les patients présentant un bloc auriculo-ventriculaire du premier degré.
Sténose des valves aortique et mitrale / cardiomyopathie hypertrophique
Comme avec les autres IEC, périndopril doit être donné avec précaution chez les patients ayant une sténose de la valve mitrale et une obstruction du débit ventriculaire gauche telle qu'une sténose aortique ou une cardiomyopathie hypertrophique.
Angor de Prinzmetal
Des cas de vasospasme coronarien ont été observés. Malgré sa forte sélectivité bêta 1, l'administration de bisoprolol à des patients souffrant d'angor de Printzmetal ne permet pas d'exclure complètement la survenue de crises d'angineuses.
Insuffisance rénale
Cosyrel peut être administré aux patients ayant une clairance de la créatinine ≥60 mL/min. Chez les patients ayant la clairance de la créatinine comprise entre 30 et 60 mL/min, un ajustement personnalisé de la dose est recommandé, en utilisant les composants séparés (voir rubrique «Posologie/Mode d'emploi»). Un contrôle périodique du potassium et de la créatinine fait partie des examens de routine chez ces patients.
Une hypotension secondaire à l'instauration du traitement par IEC peut conduire à des troubles de la fonction rénale chez les patients en insuffisance cardiaque. Dans de tels cas, une insuffisance rénale aiguë, généralement réversible, a été observée.
Des augmentations de l'urée sanguine et de la créatinine sérique, généralement réversibles à l'arrêt du traitement, ont été observées chez certains patients ayant une sténose bilatérale des artères rénales ou une sténose de l'artère sur rein unique, traités par des IEC. Ceci a notamment été observé chez les insuffisants rénaux. Il existe un risque augmenté d'hypotension sévère et d'insuffisance rénale si une hypertension rénovasculaire est aussi présente. Chez ces patients, le traitement doit être initié sous surveillance médicale stricte avec une posologie faible et une augmentation progressive de celle-ci. Le traitement par diurétiques étant un facteur supplémentaire de risque, celui-ci doit être arrêté et la fonction rénale surveillée pendant les premières semaines de traitement par Cosyrel.
Des augmentations souvent faibles et transitoires des taux d'urée sanguine et de créatinine sérique, surtout lorsque périndopril était associé à un diurétique, ont été observées chez certains patients hypertendus sans antécédent de maladie réno-vasculaire. Ceci concerne particulièrement les patients ayant une insuffisance rénale préexistante. Une réduction de la posologie et/ou un arrêt du diurétique et/ou de périndopril peut être nécessaire.
Hypertension rénovasculaire
Le traitement adéquat de l'hypertension rénovasculaire est la revascularisation.
Chez les patients atteints de sténose artérielle rénale bilatérale ou de sténose artérielle rénale sur rein fonctionnellement unique traités par un IEC, le risque d'hypotension et d'insuffisance rénale est majoré (voir rubrique «Contre-indications»). Le traitement par diurétiques peut être un facteur contributif. Une perte de la fonction rénale peut survenir même chez les patients atteints de sténose artérielle rénale unilatérale avec des modifications mineures de la créatinine sérique.
Transplantation rénale
Il n'existe pas de données relatives à l'administration de Cosyrel chez les patients ayant subi une transplantation rénale récente.
Patients hémodialysés
Des réactions anaphylactoïdes ont été rapportées chez les patients dialysés avec des membranes de haute perméabilité, et traités simultanément par un IEC. Il conviendra d'utiliser un autre type de membrane de dialyse ou un agent antihypertenseur de classe différente chez ces patients.
Réactions anaphylactoïdes pendant une aphérèse des lipoprotéines de basse densité (LDL)
Ont rarement été rapportées, des réactions anaphylactoïdes menaçant la vie du patient chez ceux recevant des IEC pendant une aphérèse des lipoprotéines de basse densité avec adsorption sur du sulfate de dextran. Ces réactions peuvent être évitées en interrompant transitoirement le traitement par l'IEC avant chaque aphérèse.
Réactions anaphylactoïdes lors de désensibilisation
Des cas de réaction anaphylactoïdes ont été rapportés lors de l'administration d'un IEC, pendant un traitement de désensibilisation (par exemple avec du venin d'hyménoptère). Ces réactions ont pu être évitées chez ces patients en interrompant transitoirement les IEC lors de la désensibilisation, mais elles sont réapparues lors de la reprise accidentelle du traitement.
Comme d'autres bêtabloquants, bisoprolol peut accroître la sensibilité aux allergènes et la sévérité des réactions anaphylactiques. Un traitement par adrénaline ne montre pas toujours l'effet thérapeutique souhaité.
Neutropénie/Agranulocytose/Thrombocytopénie/Anémie
Des neutropénie/agranulocytose, thrombocytopénie et anémie ont été rapportées chez certains patients sous IEC. Chez les patients ayant une fonction rénale normale et sans autre facteur de risque, une neutropénie est rarement observée. Le périndopril doit être utilisé avec une extrême précaution chez les patients atteints de maladies du collagène vasculaire, chez les patients sous immunosuppresseur, chez les patients traités par allopurinol ou procaïnamide, ou chez les patients présentant une association de ces facteurs de risque, tout particulièrement en cas d' insuffisance rénale pré-existante. Certains de ces patients ont développé des infections sérieuses, qui, dans quelques cas, n'ont pas répondu à un traitement antibiotique intensif. Si le périndopril est utilisé chez ces patients, un suivi périodique du nombre de globules blancs est conseillé et les patients doivent être informés afin de signaler tout signe d'infection (exemple mal de gorge, fièvre).
Bronchospasme (asthme bronchique, pathologies obstructives des voies respiratoires)
Dans l'asthme bronchique ou d'autres affections obstructives chroniques des voies respiratoires susceptibles de provoquer des symptômes, un traitement bronchodilatateur doit être administré de façon concomitante. Une augmentation de la résistance des voies aériennes peut parfois se produire en cas d'utilisation de bêtabloquants chez des patients asthmatiques; il peut donc être nécessaire d'augmenter la dose des bêta2-stimulants.
Patients diabétiques
La prudence est recommandée en cas d'utilisation de Cosyrel chez des patients atteints de diabète sucré et présentant des fluctuations importantes de la glycémie. Les symptômes d'une hypoglycémie peuvent être masqués par les bêtabloquants.
Jeûne strict
La prudence est recommandée chez les patients soumis à un jeûne strict.
Artériopathie oblitérante périphérique
Une aggravation des symptômes est possible avec les bêtabloquants, surtout en début de traitement.
Chirurgie/Anesthésie
Chez les patients subissant une anesthésie générale, le blocage bêta-adrénergique diminue l'incidence des arythmies et de l'ischémie myocardique au cours de l'induction et de l'intubation et en post-opératoire. Il est actuellement recommandé de poursuivre un traitement bêtabloquant d'entretien en péri-opératoire. L'anesthésiste doit être informé du blocage bêta-adrénergique en raison du risque d'interactions avec d'autres médicaments pouvant induire des bradyarythmies, une atténuation de la tachycardie réflexe et une diminution de la capacité réflexe de compenser les pertes sanguines. S'il semble nécessaire d'arrêter le traitement bêtabloquant avant l'intervention chirurgicale, l'arrêt doit être progressif et terminé 48 heures environ avant l'anesthésie.
Chez les patients subissant une opération chirurgicale importante ou au cours d'une anesthésie avec des agents provoquant une hypotension artérielle, le périndopril peut inhiber la formation d'angiotensine II secondaire à la libération compensatrice de rénine. Le traitement doit être arrêté la veille de l'opération. En cas de survenue d'une hypotension artérielle présumée due à ce mécanisme, elle peut être compensée par une expansion volémique.
Psoriasis
Les patients psoriasiques ou ayant des antécédents de psoriasis ne doivent recevoir des bêtabloquants qu'après une évaluation soigneuse des bénéfices et des risques.
Phéochromocytome
Chez les patients présentant un phéochromocytome avéré ou suspecté, le bisoprolol doit toujours être administré en association avec un alpha-bloquant.
Thyrotoxicose
L'administration de bisoprolol peut masquer les symptômes d'une thyrotoxicose.
Hyperaldostéronisme primaire
Les patients atteints d'hyperaldostéronisme primaire ne répondent généralement pas aux traitements antihypertenseurs agissant par inhibition du système rénine-angiotensine. De ce fait, l'utilisation de ce médicament n'est pas recommandée chez ces patients.
Insuffisance cardiaque
On n'a aucune expérience du traitement de l'insuffisance cardiaque par bisoprolol chez les patients atteints des maladies et affections suivantes:
·diabète sucré insulino-dépendant (type I),
·insuffisance rénale sévère,
·insuffisance hépatique sévère,
·cardiomyopathie restrictive,
·cardiopathie congénitale,
·valvulopathie organique ayant un retentissement hémodynamique significatif,
·infarctus du myocarde survenu au cours des 3 derniers mois.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».

Interactions

Aucune interaction entre bisoprolol et périndopril n'a été observée dans une étude d'interaction conduite chez des volontaires sains. Seule l'information sur les interactions connues de chacun des principes actifs avec d'autres produits est présentée ci-après.
Médicaments augmentant le risque d'angio-œdème
L'utilisation concomitante d'IEC avec l'association sacubitril/valsartan est contre-indiquée en raison du risque accru d'angio-œdème (voir rubriques «Contre-Indications» et «Mises en garde et précautions»). Le traitement par sacubitril/valsartan ne doit pas être débuté moins de 36 heures après la dernière dose de traitement contenant du périndopril. Le traitement contenant du périndopril ne doit pas être débuté moins de 36 heures après la dernière dose de sacubitril/valsartan (voir rubriques «Contre-Indications» et «Mises en garde et précautions»).
L'utilisation concomitante d'IEC avec le racécadotril, les inhibiteurs de mTOR (par exemple sirolimus, évérolimus, temsirolimus) et les gliptines (par exemple linagliptine, saxagliptine, sitagliptine, vildagliptine) peut entraîner un risque accru d'angio-œdème (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Médicaments entrainant une hyperkaliémie
Bien que la kaliémie reste généralement dans les limites de la normale, une hyperkaliémie peut se produire chez certains patients traités avec le COSYREL. Certains médicaments ou certaines classes thérapeutiques peuvent augmenter l'apparition d'hyperkaliémie comme: aliskirène, les sels de potassium, les diurétiques épargneurs de potassium (par exemple: spironolactone, triamtérène ou amlodipine), les IEC, les ARA II, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les héparines, les immunosuppresseurs tels que ciclosporine ou tacrolimus, le triméthoprime et le cotrimoxazole (triméthoprime/ sulfaméthoxazole), le triméthoprime étant connu pour agir comme un diurétique épargneur de potassium comme l'amiloride. L'association de ces médicaments augmente le risque d'hyperkaliémie. Par conséquent, l'association de COSYREL avec les médicaments susmentionnés n'est pas recommandée. Si une utilisation concomitante est indiquée, elle doit se faire avec précaution et être accompagnée d'une surveillance fréquente de la kaliémie.
Associations contre-indiquées (voir rubrique «Contre-indications»)
Aliskirène
L'administration concomitante de Cosyrel et d'aliskirène est contre-indiquée chez les patients atteints de diabète ou d'insuffisance rénale en raison du risque d'hyperkaliémie, de dégradation de la fonction rénale et de la morbi-mortalité cardiovasculaire.
Traitements par circulation extra-corporelle:
Les traitements par circulation extra-corporelle entrainant un contact avec des surfaces chargées négativement, tels que la dialyse ou l'hémofiltration avec certaines membranes de haute perméabilité (ex. membranes de polyacrylonitrile) et l'aphérèse des lipoprotéines de faible densité avec le sulfate de dextran, sont contre-indiqués, en raison d'un risque de réactions anaphylactoïdes (voir rubrique «Contre-indications»). Si ce type de traitement est nécessaire, l'utilisation d'un autre type de membrane de dialyse ou d'une classe d'agent antihypertenseur différente doit être envisagée.
Associations déconseillées
Liées au bisoprolol
Antihypertenseurs d'action centrale comme clonidine ou autres (par ex., méthyldopa, moxonidine, rilménidine)
L'utilisation concomitante d'antihypertenseurs d'action centrale peut aggraver une insuffisance cardiaque en diminuant le tonus sympathique central (diminution de la fréquence cardiaque et du débit cardiaque, vasodilatation). L'arrêt brusque, surtout avant une diminution de la dose du traitement bêtabloquant, peut augmenter le risque de survenue d'une hypertension de rebond.
Antiarythmiques de classe I (par ex., quinidine, disopyramide; lidocaïne, phénytoïne; flécaïnide, propafénone)
L'effet sur la vitesse de conduction auriculo-ventriculaire peut être potentialisé et l'effet inotrope négatif accru.
Inhibiteurs calciques de type vérapamil et, dans une moindre mesure, de type diltiazem
Effet négatif sur la contractilité et la conduction auriculo-ventriculaire. L'administration intraveineuse de vérapamil chez des patients sous bêtabloquants peut entraîner une hypotension artérielle importante et un bloc auriculo-ventriculaire.
Liées au périndopril
Double inhibition du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Des données indiquent que l'utilisation concomitante d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), d'antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II (ARA II) ou d'aliskirène accroît le risque d'hypotension, d'hyperkaliémie et de diminution de la fonction rénale (y compris insuffisance rénale aiguë).
Un double blocage du SRAA par l'utilisation concomitante d'IEC, d'ARA II ou d'aliskirène n'est donc pas recommandé.
Si le traitement par un double blocage est considéré comme absolument nécessaire, celui-ci ne doit être mené que sous la surveillance d'un spécialiste et en assurant des contrôles étroits de la fonction rénale, des valeurs électrolytiques et de la tension artérielle.
Les IEC et les ARA II ne doivent pas être utilisés de manière concomitante chez les patients atteints de néphropathie diabétique.
Estramustine
Risque d'augmentation des effets indésirables tel qu'un œdème angioneurotique (angio-œdème).
Diurétiques épargneurs de potassium (ex: amiloride...), sels de potassium
Hyperkaliémie (potentiellement mortelle), en particulier dans un contexte d'insuffisance rénale (effets hyperkaliémiants cumulés).
L'association de périndopril avec les médicaments mentionnés ci-dessus n'est pas recommandée. Si une utilisation concomitante est toutefois indiquée, ces médicaments doivent être utilisés avec précaution et un contrôle périodique de la kaliémie doit être effectué.
Pour l'utilisation de spironolactone dans l'insuffisance cardiaque voir ci-dessous.
Lithium
Des augmentations réversibles des concentrations sériques de lithium et donc de sa toxicité ont été rapportées pendant l'administration concomitante de lithium avec des IEC. L'utilisation du périndopril avec le lithium n'est pas recommandée, mais si l'association s'avère nécessaire, un suivi attentif des taux de lithémie devra être réalisé.
Associations nécessitant des précautions d'emploi
Liées au bisoprolol et au périndopril
Antidiabétiques (insulines, hypoglycémiants oraux)
Des études épidémiologiques ont suggéré que l'association d'IEC et d'antidiabétiques (insulines, hypoglycémiants oraux) peut provoquer une majoration de l'effet hypoglycémiant avec un risque d'hypoglycémie. Ce phénomène semble se produire plus particulièrement au cours des premières semaines de l'association de ces traitements et chez les patients présentant une insuffisance rénale.
L'administration concomitante de bisoprolol et d'insuline ou d'antidiabétiques oraux peut accentuer l'effet hypoglycémiant. Le blocage bêta-adrénergique peut masquer les symptômes d'une hypoglycémie.
Anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) y compris l'acide acétylsalicylique ≥ 3 g/jour
Quand Cosyrel est administré simultanément à des AINS (tels que acide acétylsalicylique utilisé comme anti-inflammatoire, inhibiteurs COX-2 et AINS non sélectifs) une atténuation de l'effet antihypertenseur du périndopril et du bisoprolol peut se produire.
La prise concomitante d'IEC et d'AINS peut conduire à un risque accru d'aggravation de la fonction rénale, incluant un risque d'insuffisance rénale aiguë, et à une augmentation de la kaliémie, notamment chez les patients avec une altération préexistante de la fonction rénale. L'association doit être administrée avec prudence, particulièrement chez les sujets âgés. Les patients doivent être correctement hydratés et des mesures doivent être prises pour contrôler la fonction rénale, en début de traitement, puis périodiquement.
Antihypertenseurs et vasodilatateurs
L'utilisation concomitante avec des antihypertenseurs, des vasodilatateurs (comme trinitrine, les autres dérivés nitrés ou d'autres vasodilatateurs) ou d'autres médicaments susceptibles de diminuer la pression artérielle (par ex., les antidépresseurs tricycliques, les barbituriques, les phénothiazines) peut accroître le risque d'effets hypotensifs du périndopril et du bisoprolol.
Antidépresseurs tricycliques/Antipsychotiques/Anesthésiques
L'utilisation concomitante de certains anesthésiques, antidépresseurs tricycliques et antipsychotiques avec les IEC peut conduire à une accentuation de la diminution de la pression artérielle.
L'utilisation concomitante de bisoprolol et d'anesthésiques peut entraîner une atténuation de la tachycardie réflexe et une augmentation du risque d'hypotension artérielle.
Sympathomimétiques
Bêta-sympathomimétiques (par ex., isoprénaline, dobutamine): l'association avec le bisoprolol peut diminuer les effets des deux agents.
Sympathomimétiques activant les récepteurs bêta- et alpha-adrénergiques (par ex., noradrénaline, adrénaline): l'association avec le bisoprolol peut démasquer les effets vasoconstricteurs à médiation alpha-adrénergique de ces agents et induire une augmentation de la pression artérielle et une exacerbation d'une claudication intermittente. Ces interactions sont jugées plus probables avec les bêtabloquants non sélectifs.
Les sympathomimétiques peuvent réduire les effets antihypertenseurs des IEC.
Liées au bisoprolol
Inhibiteurs calciques de type dihydropyridine comme félodipine ou amlodipine
L'utilisation concomitante peut augmenter le risque d'hypotension artérielle et une aggravation du risque d'une nouvelle détérioration de la fonction de la pompe ventriculaire ne peut être exclue chez les patients insuffisants cardiaques.
Antiarythmiques de classe III (par ex., amiodarone)
L'effet sur le temps de conduction auriculo-ventriculaire peut être potentialisé.
Médicaments parasympathomimétiques
L'utilisation concomitante peut augmenter le temps de conduction auriculo-ventriculaire et le risque de bradycardie.
Bêtabloquants topiques (par ex., collyres antiglaucomateux)
L'utilisation concomitante peut potentialiser les effets systémiques du bisoprolol.
Digitaliques
Diminution de la fréquence cardiaque, augmentation du temps de conduction auriculo-ventriculaire.
Antiarythmiques de classe I (p.ex. quinidine, lidocaïne, phénytoïne)
Pour le traitement d'une hypertension essentielle ou d'une angine de poitrine: ils peuvent potentialiser l'effet sur le temps de conduction AV et accentuer l'effet inotrope négatif des β-bloquants.
Liées au périndopril
Baclofène
Augmentation de l'effet antihypertenseur. Si nécessaire, surveiller la tension artérielle et adapter la posologie de l'antihypertenseur.
Diurétiques non-épargneurs de potassium
Les patients traités par diurétiques, et en particulier ceux présentant une hypovolémie et/ou une déplétion hydrosodée, peuvent être sujets à une forte diminution de la pression sanguine après l'instauration du traitement par un IEC. L'effet hypotenseur peut être diminué en interrompant le diurétique, en augmentant le volume ou la prise de sel avant d'instaurer le traitement par des doses faibles et progressives de périndopril.
Dans l'hypertension artérielle, lorsqu'un traitement diurétique antérieur peut avoir causé une hypovolémie et/ou une déplétion hydrosodée, le diurétique doit être interrompu avant d'instaurer un IEC; dans ce cas, un diurétique non épargneur de potassium peut être ensuite réintroduit ou l'IEC doit être instauré à une dose faible augmentée progressivement.
Dans le traitement diurétique de l'insuffisance cardiaque congestive, l'IEC doit être instauré à une dose très faible et après avoir réduit la dose du diurétique non épargneur de potassium associé.
Dans tous les cas, la fonction rénale (taux de créatinine) doit être surveillée lors des premières semaines de traitement par IEC.
Diurétiques épargneurs de potassium (éplérénone, spironolactone)
Avec éplérénone et spironolactone à des doses comprises entre 12.5 mg et 50 mg par jour et avec de faibles doses d'IEC:
Dans le traitement de l'insuffisance cardiaque NYHA classe II-IV avec une fraction d'éjection < 40 %, et précédemment traitée avec un IEC et un diurétique de l'anse, il existe un risque d'hyperkaliémie, potentiellement mortelle, particulièrement en cas de non-respect des recommandations de prescription de cette association.
Avant instauration de l'association, vérifier l'absence d'hyperkaliémie et d'insuffisance rénale.
Un contrôle strict de la kaliémie et de la créatinémie est recommandé une fois par semaine le premier mois du traitement et une fois par mois les mois suivants.
Associations à prendre en compte
Liées au bisoprolol
Méfloquine
Risque accru de bradycardie.
Inhibiteurs de la monoamine oxydase (à l'exception des inhibiteurs de la MAO-B)
Accentuation de l'effet hypotensif des bêtabloquants, mais également risque de crises hypertensive.
Dérivés de l'ergotamine
Augmentation des troubles vasculaires périphériques.
Liées au périndopril
Or
Des réactions nitritoïdes (symptômes comprenant flush facial, nausées, vomissement et hypotension) ont été rarement rapportées chez des patients recevant des injections d'or (aurothiomalate de sodium) et un IEC (dont périndopril) de façon concomitante.

Grossesse, allaitement

Cosyrel est contre-indiqué pendant la grossesse et l'allaitement.
Les femmes en âge de procréer doivent adopter une méthode contraceptive efficace pendant le traitement par Cosyrel (voir rubrique «Contre-indications»).
Grossesse
Bisoprolol
Le bisoprolol exerce des effets pharmacologiques pouvant être délétères sur la grossesse et/ou sur le fœtus ou le nouveau-né (diminution de la perfusion placentaire associée à un retard de croissance, à la mort in utero, à l'avortement ou au travail prématuré) et des effets indésirables (par ex. hypoglycémie et bradycardie) peuvent se produire chez le fœtus et le nouveau-né. Les symptômes d'hypoglycémie et de bradycardie se produisent généralement pendant les 3 premiers jours de vie. Si un traitement par des bêtabloquants s'avère nécessaire, il est préférable de recourir à des agents bêta-1-sélectifs. Dans les études chez l'animal, une toxicité sur la reproduction a été observée aux doses élevées (voir rubrique «Données précliniques»)
Périndopril
Premier trimestre
Les données épidémiologiques disponibles concernant le risque de malformation après exposition aux IEC au 1er trimestre de la grossesse ne permettent pas de conclure. Cependant une petite augmentation du risque de malformations congénitales ne peut être exclue. Il est recommandé aux patientes qui envisagent une grossesse de modifier leur traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité bien établi pendant la grossesse. En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par IEC doit être arrêté immédiatement et si nécessaire un traitement alternatif sera débuté (voir rubrique «Contre-indications»).
Deuxième trimestre et troisième trimestre
La prise d'un IEC au cours des 2ème et 3ème trimestres peut entraîner chez le fœtus des lésions rénales et des malformations de la face et du crâne. Le fœtus dans l'utérus maternel est exposé à un risque d'hypotension. Un faible poids à la naissance, une diminution de l'irrigation sanguine au niveau rénal et une anurie ont été observés chez de tels nouveau-nés. Chez les mères, on a constaté un oligoamnios probablement en rapport avec la fonction rénale réduite du fœtus. Après une telle exposition dans l'utérus maternel tous les nouveau-nés doivent être examinés pour s'assurer d'une élimination urinaire suffisante et pour contrôler l'hyperkaliémie et la tension artérielle. Si nécessaire on prendra les mesures médicales adaptées comme par exemple une réhydratation ou une dialyse pour éliminer l'IEC de la circulation sanguine.
Les études animales rapportent une élévation de la fœtotoxicité et toxicité péri/postnatale chez les rongeurs et les lapins (voir rubrique «Données précliniques»).
Allaitement
Il n'existe pas de données cliniques sur l'utilisation du bisoprolol ou du périndopril, seuls ou en association, pendant l'allaitement. L'expérimentation animale (rats) a démontré la présence de périndopril dans le lait maternel (voir rubrique «Données précliniques») et on ignore si le bisoprolol est excrété dans le lait maternel humain.
Fertilité
Dans les études de toxicité de la reproduction chez le rat, le bisoprolol et le périndopril n'ont pas montré d'effets sur les performances reproductrices ou la fertilité (voir rubrique «Données précliniques»).

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Cosyrel n'exerce aucun effet direct sur l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines, mais des réactions individuelles en rapport avec l'hypotension artérielle sont possibles chez certains patients, surtout en début de traitement ou lors des modifications de traitement ou en cas d'association avec l'alcool.
Par conséquent, l'aptitude à conduire des véhicules ou à utiliser des machines peut être diminuée.

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité
Les effets indésirables les plus fréquents du bisoprolol sont: céphalée, étourdissements, bradycardie, aggravation d'une insuffisance cardiaque, hypotension artérielle, froideur des extrémités, nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée, constipation, asthénie et fatigue.
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés dans les essais cliniques et observés avec périndopril sont: céphalée, étourdissements, vertige, paresthésie, troubles visuels, acouphène, hypotension, toux, dyspnée, nausée, vomissement, douleurs abdominales, diarrhée, constipation, dysgueusie, dyspepsie, rash, prurit, crampes musculaires et asthénie.
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été observés lors des essais cliniques et/ou de l'utilisation depuis la mise sur le marché du bisoprolol et du périndopril administrés séparément et sont classés, conformément à la classification MedDRA, par système d'organe et par fréquence en suivant les conventions ci-dessous:
Très fréquent (≥1/10); fréquent (≥1/100, <1/10); occasionnel (≥1/1000, <1/100); rare (≥1/10 000, <1/1000); très rare (<1/10 000); inconnu (ne pouvant être estimé à partir des données disponibles).
Bisoprolol
Infections et infestations
Rare: rhinite (allergique).
Affections psychiatriques
Occasionnel: troubles du sommeil, dépression.
Rare: cauchemars, hallucinations.
Affections du système nerveux
Fréquent: céphalées**, étourdissements**.
Rare: syncope.
Affections oculaires
Rare: diminution de la sécrétion lacrymale (à prendre en considération si le patient porte des lentilles de contact).
Très rare: conjonctivite.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Rare: troubles de l'audition.
Affections cardiaques
Très fréquent: bradycardie.
Fréquent: aggravation de l'insuffisance cardiaque.
Occasionnel: troubles de la conduction AV.
Affections vasculaires
Fréquent: hypotension et effets liés à une hypotension, sensation de froideur ou d'engourdissement des extrémités.
Occasionnel: hypotension orthostatique.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Occasionnel: bronchospasme.
Affections gastro-intestinales
Fréquent: douleur abdominale, constipation, diarrhée, nausées, vomissement.
Affections hépatobiliaires
Rare: hépatite cytolytique ou cholestatique (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Rare: réactions d'hypersensibilité (prurit, flush, éruption cutanée et angiœdème).
Très rare: alopécie, les bêtabloquants peuvent provoquer ou aggraver un psoriasis ou induire une éruption psoriasiforme.
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Occasionnel: crampes musculaires, faiblesse musculaire.
Affections des organes de reproduction et du sein
Rare: dysfonctionnement erectile.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquent: asthénie, fatigue.
Investigations
Rare: élévation des enzymes hépatiques, augmentation des triglycérides.
Périndopril
Infections et infestations
Très rare: rhinite (allergique).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Occasionnel: éosinophilie*.
Très rare: agranulocytose, pancytopénie, leucopénie, neutropénie, thrombocytopénie (voir rubrique «Mises en garde et précautions»), anémie hémolytique chez les patients atteints d'une déficience congénitale en G-6PDH.
Affections endocriniennes
Rare: Syndrome de sécrétion inappropriée en hormone anti-diurétique (SIADH)*.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Occasionnel: hypoglycémie* (voir rubriques «Mises en garde et précautions» et «Interactions»), hyperkaliémie*, réversible à l'arrêt du traitement, hyponatrémie*.
Affections psychiatriques
Occasionnel: troubles de l'humeur et du sommeil, dépression.
Très rare: confusion.
Affections du système nerveux
Fréquent: céphalées**, étourdissements**, vertiges, dysgueusie, paresthésie.
Occasionnel: somnolence, syncope.
Affections oculaires
Fréquent: troubles visuels.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Fréquent: acouphène.
Affections cardiaques
Occasionnel: palpitations*, tachycardie*.
Très rare: arythmie, angine de poitrine, infarctus du myocarde, éventuellement consécutif à une forte hypotension chez les patients à haut risque (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Affections vasculaires
Fréquent: hypotension et effets liés à une hypotension.
Occasionnel: vascularite.
Rare: bouffées de chaleur.
Très rare: accident vasculaire cérébral, éventuellement secondaire à une hypotension excessive chez des patients à haut risque (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Inconnu: Syndrome de Raynaud.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquent: toux, dyspnée.
Occasionnel: bronchospasme.
Très rare: pneumonie à éosinophiles.
Affections gastro-intestinales
Fréquent: douleur abdominale, constipation, diarrhée, nausées, vomissements, dyspepsie.
Occasionnel: sécheresse buccale.
Très rare: pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Très rare: Hépatite cytolytique ou cholestatique (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent: rash, prurit.
Occasionnel: angio-œdème de la face, des extrémités, des lèvres, des muqueuses, de la langue, de la glotte et/ou du larynx (voir rubrique «Mises en garde et précautions»), urticaire, réactions de photosensibilité*, pemphigoïde*, hyperhidrose.
Rare: aggravation du psoriasis.
Très rare: érythème multiforme.
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Fréquent: crampes musculaires.
Occasionnel: arthralgie*, myalgie*.
Affections du rein et des voies urinaires
Occasionnel: insuffisance rénale.
Rare: insuffisance rénale aiguë, anurie/oligurie.
Affections des organes de reproduction et du sein
Occasionnel: dysfonctionnement érectile.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquent: asthénie.
Occasionnel: douleur thoracique*, malaise*, œdème périphérique*, fièvre*.
Investigations
Occasionnel: augmentation de l'urée sanguine*, augmentation de la créatinine plasmatique*.
Rare: élévation des enzymes hépatiques, élévation de la bilirubinémie.
Très rare: diminution de l'hémoglobine et de l'hématocrite,
Blessures, empoisonnement et complications interventionnelles
Occasionnel: chutes*.
*Fréquence estimée à partir des données des essais cliniques pour les effets indésirables rapportés après la commercialisation (notifications spontanées)
**Ces symptômes surviennent surtout en début de traitement. Ils sont généralement légers et disparaissent souvent en 1-2 semaines.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Aucun cas de surdosage n'a été rapporté à ce jour.
Bisoprolol
Signes et symptômes
En règle générale, les signes les plus fréquents attendus lors d'un surdosage d'un bêtabloquant sont les suivants: bradycardie, hypotension artérielle, bronchospasme, insuffisance cardiaque aiguë et hypoglycémie. Un petit nombre de cas de surdosage (maximum: 2000 mg) avec bisoprolol ont été rapportés à ce jour chez des patients souffrant d'hypertension artérielle et/ou de coronaropathie; ils présentaient une bradycardie et/ou une hypotension artérielle et ont tous guéri. Il existe une importante variabilité interindividuelle de la sensibilité à une dose élevée unique de bisoprolol et les insuffisants cardiaques y sont probablement très sensibles. Il est donc indispensable d'instaurer le traitement de ces patients en augmentant progressivement les doses.
Traitement
En cas de survenue d'un surdosage, le traitement par bisoprolol doit être arrêté et un traitement de soutien et symptomatique doit être mis en œuvre. Un petit nombre de données suggèrent que bisoprolol est peu dialysable. Compte tenu des effets pharmacologiques attendus et des recommandations faites pour d'autres bêtabloquants, les mesures générales ci-dessous doivent être envisagées en cas d'indication clinique:
Bradycardie: Administrer de l'atropine par voie intraveineuse. Si la réponse est insuffisante, de l'isoprénaline ou un autre agent possédant des propriétés chronotropes positives peut être administré avec prudence. Dans certains cas, l'implantation transveineuse d'un stimulateur cardiaque peut être nécessaire.
Hypotension artérielle: Des liquides intraveineux et des agents vasopresseurs doivent être administrés. Le glucagon intraveineux peut être utile.
Bloc AV (deuxième ou troisième degré): Les patients doivent être attentivement surveillés et traités avec une perfusion d'isoprénaline ou par l'implantation transveineuse d'un stimulateur cardiaque.
Aggravation aiguë d'une insuffisance cardiaque: Administrer des diurétiques i.v., des agents inotropes, des vasodilatateurs.
Bronchospasme: Administrer un traitement bronchodilatateur (isoprénaline, agents bêta-2-sympathomimétiques et/ou aminophylline).
Hypoglycémie: Administrer du glucose i.v.
Périndopril
Signes et symptômes
Peu de données sont disponibles en cas de surdosage chez l'homme. Les symptômes associés à un surdosage peuvent comprendre une hypotension, un choc circulatoire, des troubles électrolytiques, une insuffisance rénale, une hyperventilation, une tachycardie, des palpitations, de la bradycardie, des vertiges, de l'anxiété et de la toux.
Traitement
Le traitement recommandé en cas de surdosage est la perfusion intraveineuse d'une solution de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %). Si une hypotension se produit, le patient devra être placé en décubitus. Si possible, une perfusion intraveineuse d'angiotensine II et/ou de catécholamines peut aussi être réalisée. Le périndopril peut être retiré de la circulation générale par hémodialyse (voir rubrique «Mises en garde et précautions»). Un pacemaker est indiqué lors d'une bradycardie résistante au traitement. Les signes cliniques vitaux, les concentrations sériques en électrolytes et en créatinine doivent être continuellement contrôlés.

Propriétés/Effets

Code ATC
C09BX02: Association de bisoprolol et périndopril.
Mécanisme d'action
Bisoprolol
Le bisoprolol est un bêtabloquant hautement sélectif des récepteurs bêta-1-adrénergiques, dépourvu d'activité stimulante intrinsèque et d'effet de stabilisation de membrane pertinent. Il ne présente qu'une faible affinité pour les récepteurs bêta-2 des muscles lisses des bronches et des vaisseaux, ainsi que pour les récepteurs bêta-2 impliqués dans la régulation métabolique. En règle générale, bisoprolol ne devrait donc pas influer sur la résistance des voies aériennes et sur les effets métaboliques à médiation bêta-2. Sa sélectivité bêta-1 s'étend au-delà de l'intervalle des doses thérapeutiques.
Périndopril
Le périndopril est un inhibiteur de l'enzyme qui transforme l'angiotensine I en angiotensine II (Enzyme de Conversion de l'Angiotensine ECA). Cette enzyme de conversion, ou kinase, est une exopeptidase qui permet la conversion de l'angiotensine I en angiotensine II vasoconstrictrice provoquant la dégradation de la bradykinine vasodilatatrice en un heptapeptide inactif. L'inhibition de l'ECA induit une diminution de l'angiotensine II dans le plasma, conduisant à une augmentation de l'activité plasmatique de la rénine (par inhibition du rétrocontrôle négatif de la libération de rénine) et à une diminution de la sécrétion d'aldostérone. Comme l'ECA inactive la bradykinine, l'inhibition de l'ECA conduit aussi à une augmentation de l'activité des systèmes kallicréine-kinine locaux et circulant (et par conséquent aussi à une activation du système prostaglandines). Ce mécanisme peut contribuer à l'action hypotensive des IEC et est partiellement responsable de certains de leurs effets indésirables (comme la toux).
Le périndopril agit par l'intermédiaire de son métabolite actif, périndoprilate. Les autres métabolites ne présentent pas d'inhibition de l'ECA in vitro.
Pharmacodynamique
Bisoprolol
Le bisoprolol n'exerce aucun effet inotrope négatif significatif.
Le bisoprolol atteint son maximum d'effet 3-4 heures après l'administration. En raison de sa demi-vie de 10-12 heures, le bisoprolol agit pendant 24 heures.
Le bisoprolol atteint généralement son effet hypotensif maximum en 2 semaines.
En administration aiguë aux patients atteints de coronaropathie sans insuffisance cardiaque chronique, le bisoprolol diminue la fréquence cardiaque et le volume d'éjection et donc le débit cardiaque et la consommation d'oxygène. En administration chronique, les résistances périphériques initialement élevées diminuent. La diminution de l'activité rénine plasmatique est proposée comme mécanisme d'action sous-tendant l'effet antihypertenseur des bêtabloquants.
Le bisoprolol atténue la réponse sympatho-adrénergique en bloquant les récepteurs bêta-adrénergiques cardiaques. Il en résulte une diminution de la fréquence et de la contractilité cardiaques, responsables d'une diminution de la consommation d'oxygène par le myocarde, ce qui est l'effet désiré en cas d'angor associé à une coronaropathie sous-jacente.
Périndopril
Hypertension
Le périndopril est actif à tous les stades de l'hypertension artérielle: légère, modérée, sévère; on observe une réduction des pressions systolique et diastolique, à la fois en décubitus et en orthostatisme.
Le périndopril réduit les résistances périphériques vasculaires, conduisant à une diminution de la pression artérielle. Par conséquent, le débit sanguin périphérique augmente, sans effet sur la fréquence cardiaque.
Le débit sanguin rénal augmente, en règle générale, avec un débit de filtration glomérulaire (DFG) restant habituellement inchangé.
Insuffisance cardiaque
Périndopril réduit le travail cardiaque en diminuant la pré-charge et la post-charge.
Efficacité clinique
Bisoprolol
Au total, 2647 patients ont été inclus dans l'étude CIBIS II. 83 % (n = 2202) appartenaient à la classe NYHA III et 17 % (n = 445) à la classe NYHA IV. Ils présentaient une insuffisance cardiaque systolique symptomatique stable (fraction d'éjection < 35 % à l'échocardiographie). La mortalité totale a diminué de 17,3 % à 11,8 % (réduction relative 34 %). Une diminution des morts subites (3,6 % versus 6,3 %, réduction relative 44 %) et une diminution du nombre d'épisodes d'insuffisance cardiaque nécessitant une hospitalisation (12 % versus 17,6 %, réduction relative 36 %) ont été observées. Enfin, une amélioration significative de l'état fonctionnel suivant la classification NYHA a été mise en évidence. Pendant l'instauration et l'ajustement du bisoprolol, des hospitalisations pour bradycardie (0,53 %), hypotension artérielle (0,23 %) et décompensation aiguë (4,97 %) ont été observées, mais elles n'ont pas été plus fréquentes que dans le groupe placebo (0 %, 0,3 % et 6,74 %). Le nombre des accidents vasculaires cérébraux fatals et invalidants pendant toute la durée de l'étude a été de 20 dans le groupe bisoprolol et de 15 dans le groupe placebo.
L'étude CIBIS III a évalué 1010 patients âgés de ≥65 ans et atteints d'insuffisance cardiaque chronique légère à modérée (ICC; classe NYHA II ou III) avec une fraction d'éjection ventriculaire gauche ≤35 %, qui n'avaient jamais reçu auparavant d'IEC, de bêtabloquants ou d'antagonistes de l'angiotensine. Les patients ont été traités avec une association de bisoprolol et d'énalapril pendant 6 à 24 mois après un traitement initial de 6 mois par bisoprolol ou énalapril.
On a noté une tendance à une plus grande fréquence de l'aggravation de l'insuffisance cardiaque chronique lorsque le bisoprolol était utilisé pendant le traitement initial de 6 mois. La non-infériorité du bisoprolol en premier par rapport à l'énalapril en premier n'a pas été démontrée par l'analyse per-protocole, bien que les deux stratégies d'instauration du traitement de l'ICC aient donné une fréquence comparable du critère de jugement principal combiné (décès plus hospitalisations) à la fin de l'étude (32,4 % dans le groupe bisoprolol en premier versus 33,1 % dans le groupe énalapril en premier; population per-protocole). L'étude montre que le bisoprolol peut également être utilisé chez les patients âgés atteints d'insuffisance cardiaque chronique légère à modérée.
Périndopril
Hypertension
Le périndopril est actif à tous les stades de l'hypertension artérielle: légère, modérée, sévère; on observe une réduction des pressions systolique et diastolique, à la fois en décubitus et en orthostatisme.
Le périndopril réduit les résistances périphériques vasculaires, conduisant à une diminution de la pression artérielle. Par conséquent, le débit sanguin périphérique augmente, sans effet sur la fréquence cardiaque.
Le débit sanguin rénal augmente, en règle générale, avec un débit de filtration glomérulaire (DFG) restant habituellement inchangé.
L'activité anti-hypertensive est maximale entre 4 et 6 heures après une prise unique et se maintient pendant au moins 24 heures: le ratio vallée/pic est de l'ordre de 87 – 100 %.
La diminution de la pression artérielle se produit rapidement. Chez les patients répondeurs, la normalisation tensionnelle intervient durant le premier mois de traitement, et se maintient sans échappement.
L'arrêt du traitement ne s'accompagne pas d'un effet rebond sur la pression artérielle.
Le périndopril réduit l'hypertrophie ventriculaire gauche.
Chez l'homme, les propriétés vasodilatatrices du périndopril ont été confirmées. Il améliore l'élasticité des gros troncs artériels et diminue le ratio média/lumen des petites artères.
L'association à un diurétique thiazidique produit une synergie additive. L'association d'un IEC et d'un thiazidique diminue aussi le risque d'hypokaliémie induit par le traitement diurétique.
Insuffisance cardiaque
Les études chez l'insuffisant cardiaque ont démontré:
·une baisse des pressions de remplissage ventriculaire gauche et droit,
·une diminution des résistances vasculaires périphériques totales,
·une augmentation du débit cardiaque et une amélioration de l'index cardiaque.
Dans des études comparatives, la première administration de 2,5 mg de périndopril arginine aux patients souffrant d'une insuffisance cardiaque légère à modérée n'a pas été associée à une diminution significative de la pression artérielle par rapport au placebo.
Patients atteints d'une maladie coronaire stable
L'étude clinique EUROPA, multicentrique, internationale, randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo a duré 4 ans.
Douze mille deux cent dix-huit (12218) patients âgés de plus de 18 ans ont été randomisés sous périndopril 8 mg (équivalent au périndopril arginine 10 mg) (n=6110) ou sous placebo (n=6108).
Les patients de l'étude présentaient une maladie coronaire sans signe clinique d'insuffisance cardiaque. Au total, 90 % des patients avaient un antécédent d'infarctus du myocarde et/ou un antécédent de revascularisation coronaire. La plupart des patients recevaient le traitement étudié en plus de leur thérapie usuelle incluant des antiagrégants plaquettaires, des hypolipémiants et des bêtabloquants.
Le critère principal d'efficacité était un critère combiné associant la mortalité cardiovasculaire, l'infarctus du myocarde non fatal et/ou l'arrêt cardiaque récupéré. Le traitement par périndopril à la dose de 8 mg (équivalent au périndopril arginine 10 mg) une fois par jour a abouti à une réduction absolue significative du critère principal de 1,9 % (Réduction du Risque Relatif de 20 %, IC 95 % [9,4; 28,6] – p<0,001).
Par rapport au placebo, une réduction absolue de 2,2 % correspondant à un RRR de 22,4 % (IC 95 % [12,0; 31,6] - p<0,001) du critère principal a été observée chez les patients ayant un antécédent d'infarctus du myocarde et/ou de revascularisation.
Dans un sous-groupe de patients de l'étude EUROPA traités avec des bêtabloquants, définis dans une analyse post-hoc, l'addition de périndopril aux bêtabloquants (n = 3789) a entraîné, par rapport aux bêtabloquants sans périndopril (n = 3745), une diminution absolue significative de 2,2 % (réduction du risque relatif de 24 %, IC à 95 % [9,5; 36,4]) du critère composite constitué de la mortalité cardio-vasculaire, de l'infarctus du myocarde non fatal et/ou de l'arrêt cardiaque avec succès de la réanimation.
Données des essais cliniques sur le blocage double du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Deux grandes études randomisées et contrôlées (ONTARGET [ONgoing Telmisartan Alone and in combination with Ramipril Global Endpoint Trial] et VA NEPHRON-D [The Veterans Affairs Nephropathy in Diabetes]) ont évalué l'utilisation de l'association d'un IEC et d'un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine II.
ONTARGET était une étude réalisée chez des patients ayant des antécédents de maladie cardio-vasculaire ou cérébro-vasculaire ou de diabète sucré de type 2 avec signes de lésions des organes terminaux. VA NEPHRON-D était une étude réalisée chez des patients atteints de diabète sucré de type 2 et de néphropathie diabétique.
Ces études n'ont pas mis en évidence d'effet bénéfique significatif sur les paramètres rénaux et/ou cardio-vasculaires et sur la mortalité, tandis qu'on observait une augmentation du risque d'hyperkaliémie, d'insuffisance rénale aiguë et/ou d'hypotension artérielle par rapport à la monothérapie. Compte tenu de leurs propriétés pharmacodynamiques comparables, ces résultats sont également extrapolables aux autres IEC et aux antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II.
Les IEC et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ne doivent donc pas être utilisés concomitamment chez les patients atteints de néphropathie diabétique.
ALTITUDE (Aliskiren Trial in Type 2 Diabetes Using Cardiovascular and Renal Disease Endpoints) était une étude conçue pour vérifier l'intérêt de l'addition d'aliskirène à un traitement standard constitué d'un IEC ou d'un antagoniste de l'angiotensine II chez des patients atteints de diabète de type 2 et de néphropathie chronique, d'une maladie cardio-vasculaire ou des deux. L'étude s'est achevée prématurément en raison d'un risque accru d'effets indésirables. Les décès cardio-vasculaires et les accidents vasculaires cérébraux ont été numériquement plus fréquents dans le groupe aliskirène que dans le groupe placebo et des effets indésirables (graves ou non) significatifs (hyperkaliémie, hypotension artérielle et dysfonction rénale) ont été rapportés plus fréquemment dans le groupe aliskirène que dans le groupe placebo.

Pharmacocinétique

La vitesse et l’importance de l’absorption du bisoprolol et du périndopril de Cosyrel ne sont pas significativement différentes, respectivement, de la vitesse et de l’importance de l’absorption du bisoprolol et du périndopril pris séparément en monothérapie.
Bisoprolol
Absorption
Le bisoprolol est presque totalement (> 90 %) absorbé par le tractus gastro-intestinal et, du fait de son faible métabolisme de premier passage hépatique (10 % environ), sa biodisponibilité est de 90 % environ après administration orale et indépendante de la prise de nourriture. Dans une zone posologique comprise entre 5 et 20 mg, la cinétique est linéaire.
Distribution
La liaison du bisoprolol avec les protéines du plasma est de 30 % environ.
Le bisoprolol étant moyennement lipophile, avec un coefficient de distribution de 4.8, son volume de distribution est moyennement élevé, malgré un taux de liaison aux protéines plasmatiques relativement faible. Le volume de distribution du bisoprolol est de 3,2 ±0.2 L/kg de poids corporel après administration i.v. Sa pharmacocinétique est donc indépendante de son taux de liaison protéinique. Par conséquent, les interactions pharmacocinétiques médicamenteuses provenant d'une compétition pour le site protéinique du bisoprolol dans le plasma sont improbables.
Le bisoprolol passe dans le liquide céphalorachidien. Sa concentration dans le liquide céphalorachidien est approximativement celle de sa fraction libre plasmatique, non liée. Les données obtenues chez l'animal permettent d'établir que le bisoprolol ne s'accumule que faiblement dans le SNC (facteur 2) en comparaison avec la concentration plasmatique.
Chez l'animal, le bisoprolol ne traverse que faiblement la barrière placentaire: les concentrations fœtales sont donc plus faibles que les concentrations plasmatiques maternelles.
Le taux d'élimination du bisoprolol dans le lait maternel n'a pas encore été déterminé directement chez la femme. Chez l'animal, il n'a jamais excédé 2% de la dose administrée.
Métabolisme
N.A.
Élimination
Le bisoprolol est éliminé par deux voies. 50 % sont métabolisés par le foie en métabolites inactifs qui sont ensuite excrétés par les reins. Les 50 % restants sont excrétés par les reins sous forme inchangée. La clairance totale est de 15 L/h environ. La demi-vie plasmatique est de 10-12 heures.
Cinétique pour certains groupes de patients
La cinétique du bisoprolol est linéaire et indépendante de l'âge.
Troubles de la fonction hépatique et rénale
En cas d'insuffisance rénale et de cirrhose du foie de tous les stades, la demi-vie d'élimination de bisoprolol a augmenté d'un facteur 2 au maximum. Un ajustement de la dose de bisoprolol est donc uniquement recommandé au stade terminal d'une insuffisance rénale (clairance de la créatinine <20 ml/min) ou hépatique. Chez ces patients, la dose ne devrait pas dépasser 10 mg/d.
Troubles de la fonction cardiaque
La pharmacocinétique n'a pas été étudiée chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque chronique. Chez les patients atteints d'insuffisance cardiaque chronique (classe NYHA III), les taux plasmatiques de bisoprolol sont plus élevés et la demi-vie est allongée par rapport à des volontaires sains. Le pic de concentration plasmatique à l'état d'équilibre est de 64 ± 21 ng/mL à la posologie de 10 mg par jour et la demi-vie est de 17 ± 5 heures.
Périndopril
Absorption
Après administration orale, l'absorption du périndopril est rapide et le pic de concentration est atteint en 1 heure. La demi-vie plasmatique du périndopril est de 1 heure.
Distribution
Le volume de distribution est approximativement de 0,2 l/kg pour la forme libre du périndoprilate. La liaison du périndoprilate aux protéines plasmatiques est de 20 %, principalement à l'enzyme de conversion de l'angiotensine, et est concentration-dépendante.
Métabolisme
Le périndopril est une prodrogue. La biodisponibilité du périndoprilate, le métabolite actif, est de 27%. En plus du périndoprilate actif, le périndopril produit 5 métabolites, tous inactifs. Le pic de concentration plasmatique du périndoprilate est atteint en 3 à 4 heures.
La prise d'aliments diminuant la transformation en périndoprilate, et donc sa biodisponibilité, le périndopril doit être administré par voie orale, en une prise quotidienne unique le matin avant le repas.
Élimination
Le périndoprilate est éliminé dans l'urine et la demi-vie terminale de la fraction libre est d'environ 17 heures, permettant d'obtenir un état d'équilibre en 4 jours.
Linéarité/non-linéarité
Une relation linéaire a été démontrée entre la dose de périndopril et sa concentration plasmatique.
Cinétique pour certains groupes de patients
L'élimination du périndoprilate est diminuée chez le sujet âgé, ainsi que chez les insuffisants cardiaques et rénaux. Une adaptation posologique en cas d'insuffisance rénale est souhaitable en fonction du degré de cette insuffisance (clairance de la créatinine).
La clairance de dialyse du périndoprilate est de 70 mL/min.
Les cinétiques du périndopril sont modifiées chez les cirrhotiques: la clairance hépatique de la molécule-mère est réduite de moitié. Cependant, la quantité de périndoprilate formée n'est pas réduite et, par conséquent, aucune adaptation posologique n'est nécessaire (voir rubriques «Posologie / Mode d'emploi» et «Mises en garde et précautions»).

Données précliniques

Bisoprolol
Les données précliniques ne mettent en évidence aucun danger particulier pour l'espèce humaine, au vu des études conventionnelles de la pharmacologie de sécurité, de la toxicité à doses répétées et du potentiel génotoxique et carcinogène.
Dans les études sur la toxicité de la reproduction, le bisoprolol n'a eu aucun effet sur la fertilité ou d'autres paramètres généraux de la reproduction.
Comme d'autres bêtabloquants, le bisoprolol a exercé une toxicité maternelle (diminution de la consommation de nourriture et diminution du poids corporel) et embryo-fœtale (augmentation de l'incidence des résorptions, diminution du poids de naissance de la descendance, retard du développement physique) aux doses élevées, mais il n'a pas été tératogène.
Périndopril
Dans les études de toxicité chronique avec administration de périndopril (chez le rat et le singe), l'organe cible est le rein, où des dommages réversibles ont été observés.
Aucun effet mutagène n'a été observé lors des études in vitro ou in vivo. Aucune cancérogénicité n'a été observée lors des études à long terme chez le rat ou la souris.
Les études de toxicité sur la reproduction (chez le rat, la souris, le lapin et le singe) n'ont montré aucun signe d'embryotoxicité ou de tératogénicité. Cependant, il a été montré que les IEC, par effet de classe, ont induit des effets indésirables sur les derniers stades de développement du fœtus, conduisant à une mort fœtale et à des effets congénitaux chez les rongeurs et les lapins: des lésions rénales et une augmentation de la mortalité péri- et post-natale ont été observées. De plus il a été démontré chez le rat la présence de périndopril dans le lait maternel. La fertilité n'a pas été altérée chez le rat, tant chez les mâles que chez les femelles.

Remarques particulières

Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 30°C.
Conserver hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

65904 (Swissmedic)

Présentation

Cosyrel 5mg/5mg, comprimés pelliculés sécable en pilulier: boîtes de 30 ou 90 (3x30) [B]
Cosyrel 5mg/10mg, comprimés pelliculés sécable en pilulier: boîtes de 30 ou 90 (3x30) [B]
Cosyrel 10mg/5mg, comprimés pelliculés en pilulier: boîtes de 30 ou 90 (3x30) [B]
Cosyrel 10mg/10mg, comprimés pelliculés en pilulier: boîtes de 30 ou 90 (3x30) [B]

Titulaire de l’autorisation

SERVIER (SUISSE) S.A., 1202 GENEVE

Mise à jour de l’information

Août 2023

2025 ©ywesee GmbH
Einstellungen | Aide | FAQ | Identification | Contact | Home