Mises en garde et précautionsSi CUVITRU est accidentellement administré dans un vaisseau sanguin, les patients pourraient développer un choc.
Il convient de respecter scrupuleusement le débit de perfusion recommandé indiqué à la rubrique «Posologie/Mode d'emploi». Les patients doivent être étroitement surveillés pendant toute la durée de la perfusion afin d'observer soigneusement l'apparition de tout symptôme éventuel.
Certains effets indésirables peuvent survenir plus fréquemment chez les patients recevant pour la première fois une immunoglobuline humaine normale ou, dans de rares cas, lors d'un changement d'immunoglobuline humaine ou lorsqu'un long intervalle s'est écoulé depuis la perfusion précédente.
Réactions d'hypersensibilité systémiques et locales
Les réactions d'hypersensibilité systémiques qui dans des cas rares peuvent se manifester comme réaction anaphylactique peuvent survenir chez tous les patients mais en particulier chez les patients avec présence d'anticorps anti-IgA qui doivent être traités avec une prudence particulière. Les patients avec présence d'anticorps anti-IgA, pour lesquels le traitement avec des médicaments IgG par voie sous-cutanée reste la seule option, doivent être traités avec CUVITRU uniquement sous surveillance médicale étroite. CUVITRU contient d'IgA dans une concentration de moins de 280 microgrammes/ml.
Dans de rares cas, l'immunoglobuline humaine peut provoquer une chute de la pression artérielle associée à une réaction anaphylactique, même chez les patients ayant présenté une bonne tolérance à de précédentes administrations d'immunoglobuline humaine normale.
Pendant les perfusions sous-cutanées des immunoglobulines des réactions locales (douleur, érythème) peuvent survenir. Celles-ci peuvent survenir transitoirement plus fréquemment après changement des autres produits.
Les complications systémiques et locales peuvent souvent être évitées:
·En perfusant le produit lentement aux patients pendant les premières administrations (voir «Posologie/mode d'emploi»).
·En s'assurant que les patients sont étroitement suivis pendant toute la durée de la perfusion afin de détecter tout symptômes. En particulier, lors de la première administration d'une immunoglobuline humaine, lors d'un changement d'immunoglobuline humaine ou en cas d'interruption prolongée du traitement, le patient doit être maintenu sous surveillance pendant toute la durée de la première perfusion et pendant l'heure qui suit la fin de l'injection, afin de détecter les effets indésirables éventuels. Tous les autres patients devront être maintenus en observation pendant au moins 20 minutes après la fin de la perfusion.
En cas d'effet indésirable, le débit d'administration doit être réduit ou la perfusion interrompue.
En cas de suspicion de réactions de type allergique ou anaphylactique sévère, l'injection doit immédiatement être interrompue. Le traitement requis dépend de la nature et de la sévérité de l'effet indésirable.
En cas de choc, un traitement médical standard du choc doit être instauré.
Thromboembolie
Des événements thromboemboliques artériels et veineux, tels qu'un infarctus du myocarde, un ictus, une thrombose veineuse profonde et une embolie pulmonaire, ont été associés à l'utilisation d'immunoglobulines. Il convient d'être particulièrement prudent avec les patients présentant des facteurs de risque pré-existants d'événements thromboemboliques (tels qu'un âge avancé, de l'hypertension, du diabète ou des antécédents de maladie vasculaire ou d'épisodes thrombotiques, de troubles thrombophiliques acquis ou congénitaux, d'immobilisation prolongée, hypovolémies sévères, des maladies augmentant la viscosité du sang).
Les patients doivent être informés des premiers symptômes d'événements thromboemboliques, notamment la difficulté respiratoire, la douleur et le gonflement d'un membre, les troubles neurologiques focaux et la douleur thoracique, et ils doivent être avertis de la nécessité de contacter immédiatement leur médecin en cas d'apparition de ces symptômes.
Les patients doivent être suffisamment hydratés avant l'administration d'immunoglobulines.
Il convient de surveiller les signes et symptômes de thrombose et d'évaluer la viscosité du sang des patients présentant un risque d'hyperviscosité.
Complications rénales
Des cas d'effets indésirables rénaux sévères ont été rapportés chez des patients traités par immunoglobuline, particulièrement avec des produits contenant du saccharose (CUVITRU ne contient pas de saccharose). Il s'agissait notamment d'insuffisance rénale aiguë, de nécrose tubulaire aiguë, de néphropathie tubulaire proximale et de néphrose osmotique. Les facteurs d'exacerbation du risque de complications rénales sont entre autres, une insuffisance rénale pré-existante, un diabète, une hypovolémie, l'administration concomitante de médicaments néphrotoxiques, un âge avancé (plus de 65 ans), une septicémie, une hyperviscosité et une paraprotéinémie.
Syndrome de méningite aseptique (SMA)
Le syndrome de méningite aseptique (SMA) a été signalé en association avec l'administration intraveineuse d'immunoglobuline, y compris CUVITRU (voir «Effets indésirables»). Le SMA peut être plus fréquent chez les patientes de sexe féminin. L'interruption du traitement peut résulter en une rémission de l'SMA en peu de jours. Après l'interruption du traitement par immunoglobuline l'SMA peut disparaître après plusieurs jours sans séquelles. Le syndrome se déclare généralement dans les quelques heures à 2 jours après le traitement intraveineux par immunoglobuline.
Les analyses du liquide céphalo-rachidien montrent fréquemment une pléocytose pouvant atteindre plusieurs milliers de cellules par mm3, majoritairement de la lignée granulocytaire, ainsi que des taux de protéines élevés, jusqu'à plusieurs centaines de mg/dl.
Le SMA peut survenir plus fréquemment chez les patientes de sexe féminin.
Les patients doivent être informés des symptômes anticipés (fortes céphalées, raideur de la nuque, endormissement, fièvre, photophobie, nausées et vomissements).
Anémie hémolytique
CUVITRU contient des anticorps à des groupes sanguins susceptibles d'agir comme des hémolysines et d'induire une liaison des globules rouges avec de l'immunoglobuline. Cela peut entraîner un résultat positif au test direct à l'antiglobuline (test direct de Coombs) et, dans de rares cas, une hémolyse. Une anémie hémolytique différée peut se développer suite à un traitement par immunoglobuline en raison de la séquestration accrue de globules rouges. Des cas d'anémie hémolytique aiguë avec une hémolyse intravasculaire, ont été rapportés.
Agents transmissibles
CUVITRU est fabriqué à partir de plasma humain. Les mesures standard de prévention du risque de transmission d'agents infectieux par les médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain comprennent la sélection des donneurs, la recherche des marqueurs spécifiques d'infection sur chaque don et sur les mélanges de plasma, ainsi que la mise en œuvre dans le procédé de fabrication d'étapes efficaces pour l'inactivation/élimination virale. En dépit de cela, le risque de transmission d'agents infectieux par l'administration de médicaments préparés à base de sang ou de plasma humain ne peut être totalement exclu. Ceci s'applique également aux virus inconnus ou émergents et aux autres types d'agents infectieux.
Les mesures prises sont considérées comme efficaces pour les virus enveloppés, tels que le virus de l'immunodéficience humaine (VIH), le virus de l'hépatite B (VHB) et le virus de l'hépatite C (VHC) et pour les virus non enveloppés de l'hépatite A et du parvovirus B19.
Il existe des expériences cliniques sûres sur l'absence de transmission de l'hépatite A ou du Parvovirus B19 avec des immunoglobulines. On suppose également que la teneur en anticorps contribue largement à la sécurité virale.
Il est recommandé, à chaque administration de CUVITRU à un patient, d'enregistrer le nom et le numéro de lot du médicament afin de maintenir un lien entre le patient et le lot de médicament.
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