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Information professionnelle sur Odefsey®:Gilead Sciences Switzerland Sàrl
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PrésentationsTitulaireMise à jour 

Propriétés/Effets

Code ATC
J05AR19
Mécanisme d'action
L'emtricitabine est un inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse (INTI) et un analogue nucléosidique de la 2'désoxycytidine. L'emtricitabine est phosphorylée par des enzymes cellulaires pour former l'emtricitabine-triphosphate. L'emtricitabine-triphosphate inhibe compétitivement la transcriptase inverse (TI) de VIH-1, ce qui conduit à une rupture de chaîne de l'acide désoxyribonucléique (ADN). L'emtricitabine a une activité contre le VIH-1, le VIH-2 et le virus de l'hépatite B.
La rilpivirine est un INTI diarylpyrimidique de VIH-1. L'action de la rilpivirine s'exerce par l'inhibition non compétitive de la TI de VIH-1. La rilpivirine n'inhibe ni les ADNpolymérases α et β cellulaires humaines, ni l'ADNpolymérase γ mitochondriale.
Le ténofovir alafénamide est un inhibiteur nucléotidique de la transcriptase inverse (INTI) et un promédicament du ténofovir (analogue 2'désoxyadénosine-monophosphate). En raison de l'activation intracellulaire par hydrolyse induite par la cathepsine A et de sa plus grande stabilité dans le plasma, le ténofovir alafénamide est plus efficacement accumulé que le fumarate de ténofovir disoproxil en ce qui concerne la concentration du ténofovir dans les cellules mononucléées du sang périphérique (CMSP) ou dans les cellules cibles de VIH, y compris les lymphocytes et les macrophages. Le ténofovir intracellulaire est ensuite phosphorylé pour former le métabolite pharmacologiquement actif, le ténofovir diphosphate. Le ténofovir diphosphate inhibe la réplication du VIH en étant incorporé dans l'ADN viral via la transcriptase inverse du VIH, ce qui aboutit à l'arrêt de la chaîne d'ADN.
Le ténofovir a une activité contre le VIH-1, le VIH-2 et le virus de l'hépatite B.
Pharmacodynamique
Activité antivirale in vitro
Dans des tests de l'activité antivirale sur des combinaisons de cultures cellulaires, des associations d'emtricitabine, rilpivirine et ténofovir alafénamide n'étaient pas antagonistes et ont montré des effets synergiques.
L'activité antivirale de l'emtricitabine contre les isolats cliniques et de laboratoire du VIH-1 a été évaluée dans des lignées de cellules lymphoblastoïdes, dans la lignée cellulaire MAGI-CCR5 et dans des CMSP. Les valeurs de concentration efficace à 50% (CE50) pour l'emtricitabine étaient comprises entre 0,0013 et 0,64 µM. L'emtricitabine a présenté une activité antivirale en culture cellulaire contre les sous-types A, B, C, D, E, F et G du VIH-1 (valeurs de la CE50 dans la plage comprise entre 0,007 et 0,075 μM) et a montré une activité spécifique contre le VIH-2 (valeurs de la CE50 dans la plage comprise entre 0,007 et 1,5 μM).
La rilpivirine présentait une activité contre des souches de laboratoire de VIH-1 de type sauvage, dans une lignée de lymphocytes T à infection aiguë, avec une valeur médiane de la CE50 pour VIH-1/IIIB de 0,73 nM (0,27 ng/ml). La rilpivirine présentait également une activité antivirale contre un large spectre d'isolats primaires du groupe de VIH-1 M (sous-types A, B, C, D, F, G, H) avec des valeurs de la CE50 dans la plage de 0,07 à 1,01 nM (0,03 à 0,37 ng/ml), d'isolats primaires du groupe O avec des valeurs de la CE50 dans la plage de 2,88 à 8,45 nM (1,06 à 3,10 ng/ml), et présente une activité in vitro limitée contre le VIH-2 avec des valeurs de la CE50 de 2510 à 10 830 nM (920 à 3970 ng/ml).
L'activité antivirale du ténofovir alafénamide contre des isolats cliniques et de laboratoire du sous-type B de VIH-1 a été évaluée dans des lignées de cellules lymphoblastiques, des CMSP, des monocytes/macrophages primaires et des lymphocytes T CD4+. Les valeurs de la CE50 du ténofovir alafénamide se situaient dans la plage comprise entre 2,0 et 14,7 nm. Le ténofovir alafénamide a présenté une activité antivirale en culture cellulaire contre tous les groupes de VIH-1 (M, N et O), incluant les sous-types A, B, C, D, E, F et G (valeurs de CE50 comprises entre 0,10 et 12,0 nM) et a montré une activité spécifique contre le VIH-2 (valeurs de la CE50 comprises entre 0,91 et 2,63 nM).
Résistance
Compte tenu de toutes les données disponibles in vitro et in vivo pour des patients naïfs de tout traitement, la présence des mutations suivantes, associées à la résistance, au niveau de la transcriptase inverse du VIH-1, au début du traitement, peut affecter l'activité d'Odefsey: K65R, K70E, K101E, K101P, E138A, E138G, E138K, E138Q, E138R, V179L, Y181C, Y181I, Y181V, M184I, M184V, Y188L, H221Y, F227C, M230I, M230L et la combinaison de L100I et K103N.
Un effet désavantageux de mutations d'INNTI non indiquées ci-dessus (par exemple les mutations K103N et L100I en tant que mutations isolées) ne peut pas être exclu, car cela n'a pas été étudié in vivo chez un nombre suffisant de patients.
Comme pour les autres médicaments antirétroviraux, l'emploi d'Odefsey doit être accompagné d'un test de résistance et/ou d'une consultation des antécédents de résistance (voir «Mises en garde et précautions»).
In vitro
La diminution de la sensibilité à l'emtricitabine était associée aux mutations M184V/I au niveau de la transcriptase inverse (TI) du VIH-1.
Des souches résistantes à la rilpivirine ont été sélectionnées en culture cellulaire à partir de VIH-1 de type sauvage, d'origine variée et de divers sous-types, ainsi que de VIH-1 résistants aux INNTI. Les substitutions d'acides aminés suivantes sont apparues le plus fréquemment: L100I, K101E, V108I, E138K, V179F, Y181C, H221Y, F227C et M230I.
Des isolats de VIH-1 présentant une diminution de la sensibilité au ténofovir alafénamide exprimaient une mutation K65R au niveau de la TI de VIH-1; par ailleurs, une mutation K70E au niveau de la TI du VIH-1 a été observée de façon transitoire.
Chez des patients naïfs de tout traitement
Dans l'analyse groupée sur 144 semaines chez des patients naïfs de tout traitement antirétroviral, qui avaient reçu elvitégravir/cobicistat/emtricitabine/ténofovir alafénamide (E/C/F/TAF) dans les études de phase 3 GS-US-292-0104 et GS-US-292-0111, une ou plusieurs mutation(s) primaire(s) associée(s) à une résistance des isolats de VIH-1 s'est développée chez 12 (1,4%) des 866 patients traités avec E/C/F/TAF. Les mutations suivantes étaient présentes dans ces 12 isolats de VIH-1: M184V/I (n = 11) et K65R (n = 2) au niveau de la TI et T66T/A/I/V (n = 2), E92Q (n = 4), Q148Q/R (n = 1) et N155H (n = 2) au niveau de l'intégrase.
Dans l'analyse groupée à la semaine 96 pour des patients qui avaient reçu dans les études cliniques de phase 3 TMC278-C209 et TMC278-C215 de l'emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil (F/TDF) + chlorhydrate de rilpivirine, les isolats de VIH-1 de 43 patients présentaient une substitution d'acide aminé associé à INNTI (n = 39) ou à INTI (n = 41). Les mutations associées à une résistance à INNTI développées le plus fréquemment étaient V90I, K101E, E138K/Q, V179I, Y181C, V189I, H221Y et F227C. La présence de V90I et V189I au début du traitement n'avait toutefois aucun effet sur la réponse. Cinquante-deux pour cent des isolats de VIH-1 à résistance apparue dans le bras rilpivirine avaient développé des mutations INNTI et INTI supplémentaires, le plus souvent E138K et M184V. Les mutations suivantes, associées à une résistance à INTI, s'étaient développées dans trois ou plus de trois isolats de patients: K65R, K70E, M184V/I et K219E.
Dans le bras rilpivirine à la semaine 96, des substitutions associées à une résistance sont apparues chez moins de patients ayant une charge virale initiale de ≤100 000 copies/ml et/ou une résistance phénotypique à la rilpivirine (7/288) que chez les patients présentant une charge virale initiale > 100 000 copies/ml (30/262).
Chez des patients virologiquement contrôlés
Dans le cadre d'une analyse après 96 semaines de patients virologiquement contrôlés, qui sont passé d'un traitement antirétrovial par FTC+TDF+ un troisième médicament à FTC+TAF, administré dans une association à dose fixe conjointement avec EVG+COBI (GS-US-292-0109), 3 des 6 patients analysés dans le groupe E/C/F/TAF (3 sur 959 [0,3%]) ont développé une résistance aux médicaments de l'étude (2 patients avec résistance à EVG/FTC, M184I + E92G et M184V + E92Q; et 1 patient avec résistance uniquement à FTC, M184M/I).
Jusqu'à la semaine 96 on n'a constaté la présence d'aucune mutation associée à une résistance due au traitement chez les patients qui étaient passés d'un schéma thérapeutique avec emtricitabine/rilpivirine/fumarate de ténofovir disoproxil (FTC/RPV/TDF) ou éfavirenz/emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil (EFV/FTC/TDF) à Odefsey (études GS-US-366-1216 et GS-US-366-1160; n = 754).
Chez les patients co-infectés par le VIH et le VHB
Dans le cadre d'une étude clinique menée chez des patients VIH virologiquement contrôlés et co-infectés par une hépatite B chronique, qui ont reçu E/C/F/TAF (GS-US-292-1249, n = 72) pendant 48 semaines, 2 patients étaient éligibles pour l'analyse de résistances. Chez ces deux patients, aucune substitution d'acide aminé associée à une résistance à l'un des composants de E/C/F/TAF n'a pas été identifiée en lien avec HIV-1 ou VHB.
Résistance croisée
Des virus résistants à l'emtricitabine, porteurs de la substitution M184V/I, ont présenté une résistance croisée à la lamivudine, mais ont conservé leur sensibilité à la didanosine, à la stavudine, au ténofovir et à la zidovudine.
Dans l'examen de 67 souches recombinantes de VIH-1 de laboratoire, ayant une mutation associée à une résistance au niveau de positions sur la TI, K101P et Y181V/I étaient les seules mutations associées à une résistance qui étaient liées à une perte de la sensibilité à la rilpivirine. La substitution K103N seule ne conduisait pas à une sensibilité réduite à la rilpivirine, mais la combinaison de K103N et L100I conduisait à une sensibilité 7 fois plus faible à la rilpivirine. Dans une autre étude, la substitution Y188L conduisait à une sensibilité 9 fois plus faible à la rilpivirine pour des isolats cliniques et à une sensibilité 6 fois plus faible pour des variantes de mutations spécifiques de la cible.
Chez des patients qui avaient reçu du chlorhydrate de rilpivirine en association avec F/TDF dans des études de phase 3 (données groupées de TMC278-C209 et TMC278-C215), la plupart des isolats de VIH-1 dans lesquels était apparue une résistance phénotypique à la rilpivirine avaient une résistance croisée à au moins l'un des autres INNTI (28/31).
Les mutations K65R et K70E conduisent à une sensibilité réduite à l'abacavir, à la didanosine, à la lamivudine, à l'emtricitabine et au ténofovir; mais la sensibilité à la zidovudine est maintenue.
Efficacité clinique
Les preuves de l'efficacité clinique d'Odefsey proviennent d'études avec emtricitabine + ténofovir alafénamide (FTC + TAF), administrés conjointement avec elvitégravir + cobicistat sous forme de comprimé d'association à dose fixe de E/C/F/TAF, d'études avec rilpivirine, administrée avec F/TDF sous forme de principes actifs individuels ou sous forme de comprimé d'association à dose fixe de FTC/RPV/TDF, et d'études avec Odefsey.
Schéma comportant emtricitabine + ténofovir alafénamide
Patients adultes infectés par le VIH-1, naïfs de tout traitement et virologiquement contrôlés
Dans les études GS-US-292-0104 et GS-US-292-0111, les patients ont reçu une fois par jour soit E/C/F/TAF (n = 866), soit elvitégravir/cobicistat/emtricitabine/fumarate de ténofovir disoproxil (E/C/F/TDF) (n = 867), administrés dans les deux cas sous forme de comprimés d'association à dose fixe.
L'âge moyen était de 36 ans (plage: 18-76), 85% des patients étaient de sexe masculin, 57% étaient blancs, 25% étaient noirs, 10% étaient d'origine asiatique. Le taux plasmatique moyen d'ARN du VIH-1 à l'inclusion était de 4,5 log10 copies/ml (plage: 1,3-7,0), 23% des patients présentaient à l'inclusion une charge virale > 100 000 copies/ml. Le nombre moyen de cellules CD4+ à l'inclusion était de 427 cellules/mm3 (plage: 0-1360), 13% présentaient un nombre de cellules CD4+ < 200 cellules/mm3.
Dans les études GS-US-292-0104 et GS-US-292-0111 E/C/F/TAF a satisfait aux critères de non-infériorité vis-à-vis de E/C/F/TDF en ce qui concerne l'obtention de taux d'ARN de VIH-1 de < 50 copies/ml à la semaine 144. Les résultats groupés des traitements après 48, 96 et 144 semaines sont indiqués dans le tableau 4.
Dans l'étude GS-US-292-0109 on a examiné l'efficacité et la sécurité du changement de traitement, passant soit de EFV/FTC/TDF, F/TDF plus atazanavir (potentialisé avec soit cobicistat, soit ritonavir) soit de E/C/F/TDF à un comprimé d'association à dose fixe de E/C/F/TAF dans une étude en ouvert, randomisée, chez des adultes infectés par le VIH-1, virologiquement contrôlés (ARN de VIH-1 < 50 copies/ml) (n = 959 qui étaient passés de E/C/F/TAF, n = 477 qui étaient restés au schéma thérapeutique à l'inclusion [Stayed on Baseline Regimen, SBR]). L'âge moyen des patients était de 41 ans (plage: 21-77), 89% étaient de sexe masculin, 67% étaient blancs et 19% étaient noirs. Le nombre moyen de cellules CD4+ au début de l'étude était de 697 cellules/mm3 (plage: 79-1951).
Dans l'étude GS-US-292-0109 le passage d'un schéma thérapeutique à base de TDF à E/C/F/TAF était supérieur au schéma thérapeutique précédent en ce qui concerne le maintien d'un taux d'ARN de VIH-1 < 50 copies/ml. Les résultats des traitements après 48 et 96 semaines sont indiqués dans le tableau 5.
Tableau 5: Résultats virologiques des études GS-US-292-0104, GS-US-292-0111 aux semaines 48, 96 et 144 et GS-US-292-0109 aux semaines 48a et 96a

Adultes naïfs de tout traitement dans les études GS-US-292-0104 et GS-US-292-0111g

Adultes virologiquement contrôlés dans l'étude GS-US-292-0109

Semaine 48

Semaine 96

Semaine 144

Semaine 48

Semaine 96

FTC + TAFb
(n = 866)

FTC + TDFc
(n = 867)

FTC + TAFb
(n = 866)

FTC + TDFc
(n = 867)

FTC + TAFb
(n = 866)

FTC + TDFc
(n = 867)

FTC + TAFb
(n = 959)

Traitement initial
(n = 477)

FTC + TAFb
(n = 959)

Traitement initial
(n = 477)

ARN du VIH-1 < 50 copies/ml

92%

90%

87%

85%

84%

80%

97%

93%

93%

89%

Différences entre les groupes de traitement

2,0% (IC à 95%: -0,7% à 4,7%)

1,5% (IC à 95%: -1,8% à 4,8%)

4,2% (IC à 95%: 0,6% à 7,8%)

4,1% (IC à 95%: 1,6% à 6,7%, p < 0,001h)

3,7% (IC à 95%: 0,4% à 7,0%, p < 0,017h)

ARN du VIH-1 ≥50 copies/mld

4%

4%

5%

4%

5%

4%

1%

1%

2%

2%

Absence de données virologiques dans la fenêtre de 48, 96 et 144 semaines

4%

6%

9%

11%

11%

16%

2%

6%

5%

9%

Arrêt du médicament de l'étude en raison d'EI ou de décèse

1%

2%

1%

2%

2%

3%

1%

1%

1%

3%

Arrêt du médicament de l'étude pour d'autres raisons et dernier taux d'ARN du VIH-1 disponible < 50 copies/mlf

2%

4%

6%

7%

9%

11%

1%

4%

3%

6%

Données manquantes dans la fenêtre en cas de prise du médicament de l'étude

1%

< 1%

2%

1%

1%

1%

0%

< 1%

1%

< 1%

a La fenêtre de la semaine 48 était comprise entre le jour 294 et le jour 377 (inclus), la fenêtre de la semaine 96 était comprise entre le jour 630 et le jour 713 (inclus) et la fenêtre de la semaine 144 était comprise entre le jour 966 et le jour 1049 (inclus).
b Administré sous forme d'E/C/F/TAF.
c Administré sous forme d'E/C/F/TDF.
d Inclut les patients avec ≥50 copies/ml dans la fenêtre de la semaine 48, 96 ou 144; les patients qui ont arrêté l'étude prématurément à cause d'une perte ou d'un manque d'efficacité; les patients qui ont arrêté le traitement pour des raisons autres qu'un événement indésirable (EI), un décès, une perte ou un manque d'efficacité et qui avaient une charge virale ≥50 copies/ml au moment de l'arrêt.
e Inclut les patients, qui ont arrêté l'étude à cause d'un EI ou du décès à tout moment de l'étude entre le jour 1 et la fin de la fenêtre, si cela a entraîné l'absence de données virologiques sur le traitement pendant cette période.
f Inclut les patients qui ont arrêté l'étude pour d'autres raisons qu'un EI, décès, absence d'efficacité ou perte de l'efficacité; par exemple retrait du consentement, perte au suivi, etc.
g Dans les deux études les patients ont été stratifiés selon le taux d'ARN de VIH-1 à l'inclusion (≤100 000 copies/ml, > 100 000 copies/ml à ≤400 000 copies/ml ou > 400 000 copies/ml), selon le nombre de cellules CD4+ (< 50 cellules/μl, 50-199 cellules/μl ou ≥200 cellules/μl) et selon la situation géographique (USA ou hors des USA).
h Valeur de p pour le test de supériorité, qui vérifie le pourcentage de succès virologique sur la base du test de CMH (Cochran-Mantel-Haenszel), stratifié en fonction du schéma thérapeutique précédent (EFV/FTC/TDF, F/TDF plus atazanavir potentialisé ou E/C/F/TDF).
Dans les études GS-US-292-0104 et GS-US-292-0111 le taux de succès virologique entre les sous-groupes de patients (âge, sexe, appartenance ethnique, taux d'ARN de VIH-1 au début de l'étude ou nombre de cellules CD4+ au début de l'étude) était comparable.
L'augmentation moyenne du nombre de cellules CD4+ du début de l'étude à la semaine 48 était de 230 cellules/mm3 chez les patients traités avec E/C/F/TAF et de 211 cellules/mm3 chez les patients traités avec E/C/F/TDF (p = 0,024) et après 144 semaines, de 326 cellules/mm3 chez les patients traités par E/C/F/TAF et de 305 cellules/mm3 chez les patients traités par E/C/F/TDF (p = 0,06).
Schéma thérapeutique contenant de la rilpivirine
Patients adultes infectés par le VIH-1, naïfs de tout traitement
La mise en évidence de l'efficacité de la rilpivirine s'est fondée sur l'analyse de données à 96 semaines des deux études contrôlées en double aveugle, randomisées, menées chez des patients naïfs de tout traitement (étude TMC278-C209 et le sous-groupe FTC + TDF de l'étude TMC278-C215).
Dans l'analyse groupée pour TMC278-C209 et TMC278-C215 les caractéristiques démographiques et les valeurs initiales entre le bras rilpivirine et le bras éfavirenz étaient équilibrées chez les 1096 patients qui avaient reçu un traitement de base (background regimen, BR) avec F/TDF. L'âge médian était de 36 ans, 78% étaient de sexe masculin, 62% étaient blancs et 24% étaient noirs/afro-américains. Le taux plasmatique médian d'ARN de VIH-1 était de 5,0 log10 copies/ml et le nombre médian de cellules CD4+ était de 255 cellules/mm3.
Le tableau 6 montre le taux de réponse global et une analyse de sous-groupes de la réponse virologique (< 50 copies d'ARN de VIH-1 par ml) à la semaine 48 et à la semaine 96 ainsi que l'échec virologique en fonction de la charge virale initiale (données groupées des deux études cliniques de phase 3 TMC278-C209 et TMC278-C215 pour les patients sous traitement de base avec F/TDF).
Tableau 6: Résultats virologiques du traitement randomisé dans les études TMC278-C209 et TMC278-C215 (données groupées de patients qui ont reçu du chlorhydrate de rilpivirine ou de l'éfavirenz en association avec F/TDF) à la semaine 48 (critère d'évaluation primaire) et à la semaine 96

RPV + F/TDF
(n = 550)

EFV + F/TDF
(n = 546)

RPV + F/TDF
(n = 550)

EFV + F/TDF
(n = 546)

Semaine 48

Semaine 96

Taux de réponse global (ARN de VIH-1 < 50 copies/ml [TLOVRa])b

83,5% (459/550)

82,4% (450/546)

76,9% (423/550)

77,3% (422/546)

En fonction de la charge virale initiale (copies/ml)

≤100 000

89,6% (258/288)

84,8% (217/256)

83,7% (241/288)

80,8% (206/255)

> 100 000

76,7% (201/262)

80,3% (233/290)

69,5% (182/262)

74,2% (216/291)

Absence de réponse

Échec virologique (ensemble des patients)

9,5% (52/550)

4,2% (23/546)

11,5% (63/550)c

5,1% (28/546)d

En fonction de la charge virale initiale (copies/ml)

≤100 000

4,2% (12/288)

2,3% (6/256)

5,9% (17/288)

2,4% (6/255)

> 100 000

15,3% (40/262)

5,9% (17/290)

17,6% (46/262)

7,6% (22/291)

Décès

0

0,2% (1/546)

0

0,7% (4/546)

Arrêt dû à des événements indésirables (EI)

2,2% (12/550)

7,1% (39/546)

3,6% (20/550)

8,1% (44/546)

Arrêt pour d'autres raisons qu'un EIe

4,9% (27/550)

6,0% (33/546)

8,0% (44/550)

8,8% (48/546)

EFV = éfavirenz; RPV = rilpivirine
a ITT TLOVR = Délai (Intentto-Treat) jusqu'à la perte de la réponse virologique (TLOVR ou Time to Loss of Virological Response).
b La différence du taux de réponse à la semaine 48 est de 1% (intervalle de confiance à 95% -3% à 6%) avec utilisation de l'approximation normale.
c 17 nouveaux cas d'échec virologique se sont produits entre l'analyse primaire à la semaine 48 et la semaine 96 (6 patients qui avaient une charge virale initiale ≤100 000 copies/ml et 11 patients qui avaient une charge virale initiale > 100 000 copies/ml). Il y a eu en outre des reclassifications dans l'analyse primaire à la semaine 48, la plus fréquente étant la reclassification d'«Échec virologique» en «Arrêt pour d'autres raisons qu'un EI».
d 10 nouveaux cas d'échec virologique se sont produits entre l'analyse primaire à la semaine 48 et la semaine 96 (3 patients qui avaient une charge virale initiale ≤100 000 copies/ml et 7 patients qui avaient une charge virale initiale > 100 000 copies/ml). Il y a eu en outre des reclassifications dans l'analyse primaire à la semaine 48, la plus fréquente étant la reclassification d'«Échec virologique» en «Arrêt pour d'autres raisons qu'un EI».
e Par exemple, perte au suivi, non observance, retrait du consentement.
En comparaison de F/TDF + éfavirenz, l'association F/TDF + chlorhydrate de rilpivirine ne s'est pas avérée inférieure en ce qui concerne l'obtention d'un taux d'ARN de VIH-1 < 50 copies/ml.
Schéma thérapeutique avec Odefsey
Patients adultes infectés par le VIH-1, virologiquement contrôlés
Dans l'étude GS-US-366-1216 on a examiné l'efficacité et la sécurité du changement de traitement, passant de FTC/RPV/TDF à Odefsey, dans une étude randomisée en double aveugle chez des adultes infectés par le VIH-1, virologiquement contrôlés. L'âge moyen des patients était de 45 ans (plage: 23-72), 90% étaient de sexe masculin, 75% étaient blancs et 19% étaient noirs. Le nombre moyen de cellules CD4+ au début de l'étude était de 709 cellules/mm3 (plage: 104-2527).
Dans l'étude GS-US-366-1160 on a examiné l'efficacité et la sécurité du changement de traitement, passant d'EFV/FTC/TDF à Odefsey dans une étude randomisée en double aveugle chez des adultes infectés par le VIH-1, virologiquement contrôlés. L'âge moyen des patients était de 48 ans (plage: 19-76), 87% étaient de sexe masculin, 67% étaient blancs et 27% étaient noirs. Le nombre moyen de cellules CD4+ au début de l'étude était de 700 cellules/mm3 (plage: 140-1862).
Les résultats des traitements des études GS-US-366-1216 et GS-US-366-1160 sont présentés dans le tableau 7.
Tableau 7: Résultats virologiques des études GS-US-366-1216 et GS-US-366-1160 aux semaines 48 et 96b

GS-US-366-1216

GS-US-366-1160

Semaine 48

Semaine 96

Semaine 48

Semaine 96

ODE
(n = 316)

FTC/RPV/TDF
(n = 313)
c

ODE (n = 316)

FTC/RPV/TDF (n = 313)c

ODE
(n = 438)

EFV/FTC/TDF
(n = 437)

ODE (n = 438)

EFV/FTC /TDF
(n = 437)

ARN de VIH-1 < 50 copies/mld

94%

94%

89%

88%

90%

92%

85%

85%

Différences entre les groupes de traitement

-0,3% (IC à 95%: -4,2% à 3,7%)

0,7% (IC à 95%:
-4,3% à 5,8%)

-2,0% (IC à 95%: -5,9% à 1,8%)

0% (IC à 95%: -4,8% à 4,8%)

ARN de VIH-1 ≥50 copies/mld

1%

0%

1%

1%

1%

1%

1%

1%

Absence de données virologiques dans la fenêtre de 48 semaines ou de 96 semaines

6%

6%

10%

11%

9%

7%

14%

14%

Arrêt du médicament de l'étude en raison de la survenue d'EI ou de décès et dernier taux disponible d'ARN de VIH-1 < 50 copies/ml

2%

1%

2%

3%

3%

1%

4%

3%

Arrêt du médicament de l'étude pour d'autres raisons et dernier dosage d'ARN de VIH-1 < 50 copies/mle

4%

4%

8%

8%

5%

5%

10%

11%

Aucune donnée récoltée dans la fenêtre mais poursuite sous le médicament de l'étude

< 1%

1%

1%

0

1%

1%

< 1%

0

ODE = Odefsey
a La fenêtre de la semaine 48 était comprise entre le jour 295 et le jour 378 (inclus).
b La fenêtre de la semaine 96 était comprise entre le jour 631 et le jour 714 (inclus).
c Un patient qui n'avait pas reçu FTC/RPV/TDF avant la sélection a été exclu de l'évaluation.
d Inclut les patients avec ≥50 copies/ml dans la fenêtre de la semaine 48 ou de la semaine 96, les patients ayant arrêté le traitement prématurément à cause d'une perte ou d'un manque d'efficacité, les patients ayant arrêté le traitement pour des raisons sans rapport avec une perte ou un manque d'efficacité et qui avaient une charge virale ≥50 copies/ml au moment de l'arrêt.
e Inclut les patients ayant arrêté le traitement pour des raisons sans rapport avec un EI, un décès, une perte ou un manque d'efficacité; par ex.: retrait du consentement, perte de vue lors du suivi, etc.
À la semaine 96, le passage à Odefsey n'est pas inférieur, en ce qui concerne le maintien d'un taux d'ARN de VIH-1 < 50 copies/ml, en comparaison des patients qui ont continué à recevoir FTC/RPV/TDF ou EFV/FTC/TDF dans les études respectives.
Dans l'étude GS-US-366-1216, la modification moyenne du nombre de cellules CD4+ à la semaine 96 était de 12 cellules/mm3 chez les patients qui étaient passés à Odefsey, et de 16 cellules/mm3 chez les patients qui avaient continué à recevoir FTC/RPV/TDF. Dans l'étude GS-US-366-1160 la modification moyenne du nombre de cellules CD4+ à la semaine 96 était de 12 cellules/mm3 chez les patients qui étaient passés à Odefsey, et de 6 cellules/mm3 chez les patients qui avaient continué à recevoir EFV/FTC/TDF.
Patients adultes infectés par le VIH-1 présentant une insuffisance rénale légère à modérée
Dans l'étude GS-US-292-0112, on a examiné l'efficacité et la sécurité du comprimé d'association à dose fixe de E/C/F/TAF dans une étude clinique en ouvert menée chez 242 patients infectés par le VIH-1, virologiquement contrôlés et présentant une insuffisance rénale légère à modérée (DFGeCG: 30–69 ml/min).
L'âge moyen était de 58 ans (plage: 24-82), 63 patients (26%) étaient âgés de 65 ans ou plus. Septante-neuf pour cent étaient de sexe masculin, 63% étaient blancs, 18% étaient noirs et 14% étaient d'origine asiatique. Trente-cinq pour cent des patients avaient un schéma de traitement sans fumarate de ténofovir disoproxil. Au début de l'étude le DFGeCG médian était de 56 ml/min, et 33% des patients avaient un DFGeCG compris entre 30 et 49 ml/min. Le nombre moyen de cellules CD4+ à l'inclusion était de 664 cellules/mm3 (plage: 126-1813).
144 semaines après le passage au comprimé d'association à dose fixe d'E/C/F/TAF, 83,1% (197/237 patients) maintenaient un taux d'ARN de VIH-1 < 50 copies/ml. Chez 2,1% (5/237 patients) un échec virologique s'est produit jusqu'à la semaine 144.
Patients adultes infectés par le HIV-1 et présentant une maladie rénale terminale
Dans l'étude GS-US-292-1825, l'efficacité et la sécurité du traitement par E/C/F/TAF sous forme d'association à dose fixe en comprimé, ont été évaluées. Il s'agissait d'une étude clinique en ouvert à bras unique réalisée chez 55 adultes infectés par le VIH-1 et atteints de maladie rénale terminale (DFGeCG < 15 ml/min) placés sous hémodialyse chronique depuis au moins 6 mois avant de changer de traitement pour E/C/F/TAF sous forme d'association à dose fixe en comprimé. Les patients étaient virologiquement contrôlés (taux d'ARN du VIH-1 < 50 copies/ml) depuis au moins 6 mois avant de changer de traitement.
L'âge moyen était de 48 ans (intervalle: 23-64). 76% étaient de sexe masculin, 82% étaient noirs et 18% étaient blancs. 15% des patients ont été identifiés comme hispaniques/latino-américains. La moyenne du taux de CD4+ à l'inclusion était de 545 cellules/mm3 (intervalle: 205-1473). 48 semaines après avoir changé pour E/C/F/TAF, 81,8% (45/55 patients) avaient conservé un taux d'ARN du VIH-1 < 50 copies/ml.
Patients co-infectés par le VIH et le VHB
Dans l'étude en ouvert GS-US-292-1249, l'efficacité et la sécurité de l'E/C/F/TAF ont été évaluées chez des patients adultes co-infectés par le VIH-1 et une hépatite B chronique. 69 des 72 patients ont reçu précédemment un traitement antirétroviral contenant du TDF. Lors de l'initiation du traitement par l'association E/C/F/TAF, les 72 patients étaient virologiquement contrôlés (ARN du VIH-1 < 50 copies/ml) depuis au moins 6 mois avec ou sans suppression de l'ADN du VHB et avaient une fonction hépatique compensée. L'âge moyen était de 50 ans (intervalle: 28-67), 92% des patients étaient des hommes, 69% étaient blancs, 18% étaient noirs et 10% étaient d'origine asiatique. Le taux moyen de CD4+ à l'inclusion était de 636 cellules/mm3 (intervalle: 263-1498). À l'inclusion, 86% des patients (62/72) avaient une charge virale du VHB contrôlée (ADN du VHB < 29 UI/ml) et 42% (30/72) étaient positifs à l'AgHBe.
Parmi les patients AgHBe positifs à l'inclusion, 1 patient sur 30 (3,3%) a atteint une séroconversion à anticorps anti-HBe à la semaine 48. Parmi les patients AgHBs positifs à l'inclusion, 3 patients sur 70 (4,3%) ont atteint une séroconversion à anticorps anti-HBs à la semaine 48.
À la semaine 48, 92% des patients (66/72) ont conservé un taux d'ARN du VIH-1 < 50 copies/ml après avoir changé pour E/C/F/TAF. La variation moyenne du taux de CD4+ à la semaine 48 par rapport à l'inclusion était de -2 cellules/mm3. À la semaine 48, 92% des patients (66/72) présentaient un taux d'ADN du VHB < 29 UI/ml selon une analyse où les données manquantes sont considérées comme un échec. Sur les 62 patients dont la charge virale du VHB était contrôlée à l'inclusion, 59 sont restés virologiquement contrôlés et des données étaient manquantes pour 3 patients. Sur les 10 patients dont la charge virale du VHB n'était pas contrôlée à l'inclusion (ADN du VHB ≥29 UI/ml), 7 d'entre eux sont devenus virologiquement contrôlés, 2 d'entre eux ont conservé une charge virale détectable et des données étaient manquantes pour 1 patient. La normalisation de l'alanine aminotransférase (ALAT) a été obtenue chez 40% (4/10) des patients présentant un taux d'ALAT supérieur à limite supérieure de la normale (LSN) à l'inclusion.
Les données cliniques sont limitées en ce qui concerne l'utilisation de l'association E/C/F/TAF chez les patients co-infectés par le VIH et le VHB et naïfs de tout traitement.

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