PharmacocinétiqueAbsorption
Les résultats pharmacocinétiques montrent que l’opicapone est rapidement absorbé et présente un tmax de 1,0 h à 2,5 h après administration de doses multiples allant jusqu’à 50 mg une fois par jour.
Distribution
Des études in vitro portant sur l’opicapone à des concentrations allant de 0,3 à 30 mcg/ml ont montré que la liaison de 14C-opicapone aux protéines plasmatiques humaines est élevée (99,9%) et ne dépend pas de la concentration. La liaison de 14C-opicapone aux protéines plasmatiques est restée inchangée en présence de warfarine, diazépam, digoxine ou tolbutamide. La liaison de 14C-warfarine, 2-14C-diazépam, 3H-digoxine et 14C-tolbutamide est resté inchangée en présence d’opicapone et de sulfate d’opicapone, le métabolite principal chez l’homme.
Après une administration orale, le volume apparent de distribution d’opicapone à la dose de 50 mg a été de 29 L et a présenté une variabilité interindividuelle de 36%.
Métabolisme
La sulfatation de l’opicapone semble être la voie métabolique principale chez l’homme et produit le sulfate d’opicapone, métabolique inactif. D’autres voies métaboliques comprennent la glucurono-conjugaison, la méthylation et la réduction.
Les pics plasmatiques les plus abondants après une dose unique de 100 mg 14C-opicapone sont les métabolites BIA 9-1103 (sulfate) et BIA 9-1104 (méthylé), respectivement 67,1% et 20,5% de l'ASC radioactive. D’autres métabolites n’ont pas été trouvés en concentrations quantifiables dans la plupart des échantillons de plasma recueillis pendant l’étude d'équilibre de masse.
Le métabolite réduit de l’opicapone (trouvé actif dans des études non cliniques) est le métabolite mineur dans le plasma humain et représente moins de 10% de l’exposition systémique totale à l’opicapone.
Élimination
Chez des sujets sains, la demi-vie d’élimination de l’opicapone a été de 0,7 h à 3,2 h après administration de doses multiples allant jusqu’à 50 mg une fois par jour.
Après administration de doses multiples allant de 5 à 50 mg une fois par jour, le sulfate d’opicapone a présenté une longue phase terminale avec des valeurs de demi-vie d’élimination allant de 94 h à 122 h. Du fait de cette longue demi-vie terminale, le sulfate d’opicapone a présenté un rapport d’accumulation élevé dans le plasma, avec des valeurs proches de 6,6.
Après une administration orale, la clairance corporelle totale apparente d’opicapone à la dose de 50 mg a été de 22 L/h et présentait une variabilité interindividuelle de 45%.
Après administration d’une dose orale unique de 14C-opicapone, l’opicapone et ses métabolites ont principalement été excrétés par les fèces, à hauteur de 58,5% à 76,8% de la radioactivité administrée (67,2% en moyenne). La radioactivité restante a été excrétée dans l’urine (12,8% en moyenne) et par l’air expiré (15,9% en moyenne). Dans l’urine, le métabolite primaire a été le métabolite glucuronide de l’opicapone alors que la substance proche et les autres métabolites sont généralement restés sous la limite de quantification. En général, on peut conclure que le rein n’est pas la voie principale d’excrétion. On suppose donc que l’opicapone et ses métabolites sont principalement excrétés dans les fèces.
Linéarité/non-linéarité
L’exposition à l’opicapone a augmenté de manière dose-dépendante après administration de doses multiples allant jusqu’à 50 mg une fois par jour.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
L’expérience clinique chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique modérée (classe de Child-Pugh B) est limitée. La pharmacocinétique de l’opicapone a été étudiée chez des sujets sains et des patients souffrant d’insuffisance hépatique chronique modérée après l’administration d’une dose unique de 50 mg. La biodisponibilité de l’opicapone a été significativement plus élevée chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique chronique modérée (Cmax =1108 ng/ml contre 559 ng/ml chez les sujets sains; ASC0-t = 3392 ng. h/ml contre 1724 ng. h/ml chez les sujets sains).
Il n’existe aucune expérience clinique chez des patients souffrant d’insuffisance hépatique légère (classe de Child-Pugh A) et chez des patients souffrant d’insuffisance hépatique sévère (classe de Child-Pugh C) (voir « Posologie/mode d’emploi »).
Troubles de la fonction rénale
La pharmacocinétique de l’opicapone n’a pas été directement étudiée chez des insuffisants rénaux chroniques. Cependant, la dose de 50 mg d’opicapone a été étudiée chez des sujets inclus dans les deux études de phase 3 avec un TFG/1,73 m2 <60 ml/min (c.à-d. diminution modérée de la capacité d’élimination rénale) et en utilisant des données regroupées du BIA 9-1103 (métabolite majeur de l’opicapone). Les taux plasmatiques de BIA 9-1103 n’ont pas été modifiés chez les insuffisants rénaux chroniques de telle sorte qu’aucun ajustement posologique ne doit être envisagé.
Patients âgés
La pharmacocinétique de l’opicapone a été étudiée chez les personnes âgées (de 65 à 78 ans) après 7 jours d’administration de doses multiples de 30 mg. Une augmentation du taux et du degré d’exposition systémique a été observée dans la population âgée par rapport à la population jeune. L’inhibition de l’activité de la S-COMT a augmenté significativement chez les sujets âgés. L’amplitude de cet effet n’est pas considéré importante du point de vue clinique.
Poids
Il n'y a aucune relation entre l'exposition à l'opicapone et le poids corporel pour la fourchette des 40 à 100 kg.
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