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Information professionnelle sur TREMFYA®:Janssen-Cilag AG
Information professionnelle complèteDDDAfficher les changementsimprimé 
Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Guselkumab, produit par des cellules CHO (Chinese Hamster Ovary) génétiquement modifiées.
Excipients
Saccharose, histidine, chlorhydrate d'histidine monohydraté, polysorbate 80, eau pour préparations injectables q.s. ad solutionem pour 1 ml.

Indications/Possibilités d’emploi

Psoriasis en plaques
TREMFYA est indiqué dans le traitement de patients adultes atteints de psoriasis en plaques chronique, modéré à sévère, qui sont éligibles à un traitement systémique.
Arthrite psoriasique
TREMFYA est indiqué, seul ou en association avec le méthotrexate (MTX), dans le traitement de patients adultes atteints d'arthrite psoriasique active ayant présenté une réponse insuffisante à un traitement antérieur par un agent antirhumatismal de fond (DMARD) ou n'ayant pas toléré celui-ci (voir «Propriétés/Effets).

Posologie/Mode d’emploi

TREMFYA doit être utilisé sous la conduite et la surveillance d'un médecin expérimenté dans le diagnostic et le traitement des domaines thérapeutiques indiqués.
Afin d'assurer la traçabilité des médicaments biotechnologiques, il convient de documenter pour chaque traitement le nom commercial et le numéro de lot.
Posologie usuelle
Psoriasis en plaques
La dose recommandée de TREMFYA est de 100 mg en injection sous-cutanée aux semaines 0 et 4, suivie d'une dose d'entretien toutes les 8 semaines.
L'arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients ne présentant pas de réponse au bout de 16 semaines de traitement.
Arthrite psoriasique
La dose recommandée de TREMFYA est de 100 mg en injection sous-cutanée aux semaines 0 et 4, suivie d'une dose d'entretien toutes les 8 semaines.
L'arrêt du traitement doit être envisagé chez les patients ne présentant pas de réponse au bout de 24 semaines de traitement.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
TREMFYA n'a pas été étudié chez cette population de patients. Aucune recommandation posologique ne peut être faite.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
TREMFYA n'a pas été étudié chez cette population de patients. Aucune recommandation posologique ne peut être faite.
Patients âgés
Aucune étude spécifique n'a été réalisée chez des patients âgés. Aucun ajustement de la posologie n'est recommandé chez les patients âgés.
Enfants et adolescents
La sécurité et l'efficacité de TREMFYA n'ont pas été évaluées chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans. Aucune donnée n'est disponible.
Mode d'administration:
TREMFYA doit être administré par voie sous-cutanée, dans l'abdomen ou la cuisse. Dans la mesure du possible, les zones cutanées présentant des signes de psoriasis ne doivent pas être utilisées comme sites d'injection.
Après une formation adaptée à la technique d'injection sous-cutanée, les patients peuvent s'injecter eux-mêmes TREMFYA si le médecin estime cela approprié. Cependant, le médecin doit assurer un suivi médical adéquat des patients. Les patients doivent être informés de la nécessité d'injecter la dose complète de TREMFYA conformément aux «Instructions d'utilisation» fournies séparément dans l'emballage. Pour des informations plus précises concernant la préparation et les précautions particulières de manipulation, voir «Remarques particulières: Remarques concernant la manipulation».

Contre-indications

Hypersensibilité sévère au principe actif ou à l'un des excipients selon la composition.
Infections actives cliniquement importantes (p.ex. tuberculose active).

Mises en garde et précautions

Infections
TREMFYA peut augmenter le risque d'infections. Chez les patients présentant une infection active cliniquement importante, le traitement par TREMFYA ne doit pas être instauré tant que l'infection n'est pas guérie ou convenablement traitée.
Dans les études cliniques, des infections sont survenues lors de psoriasis en plaques (23% vs 21% pour le placebo; ≤0,2% d'infections sévères dans les deux groupes) et lors d'arthrite psoriasique (21% dans les groupes TREMFYA et placebo; ≤0,8% d'infections sévères dans les deux groupes).
Les patients séropositifs au VHC ou au VIH, les patients pour lesquels le test de dépistage de l'hépatite B est positif et les patients ayant des antécédents d'infections chroniques ou récidivantes ont été exclus des études cliniques.
Les patients traités par TREMFYA doivent être informés de la nécessité de consulter un médecin en cas de survenue de signes ou de symptômes d'une infection aiguë ou chronique cliniquement importante. Si un patient développe une infection sévère ou cliniquement importante, ou ne répond pas à un traitement standard, il devra être étroitement surveillé et le traitement par TREMFYA devra être interrompu jusqu'à guérison de l'infection.
Dépistage de la tuberculose avant le traitement
Dans les études cliniques, les patients présentant une tuberculose (TB) latente et recevant simultanément un traitement par TREMFYA et une prophylaxie anti-TB appropriée n'ont pas développé de TB. Avant d'instaurer le traitement par TREMFYA, les patients doivent être examinés pour dépister une infection TB. Le traitement d'une TB latente doit être instauré avant d'administrer TREMFYA. Les patients recevant TREMFYA doivent être surveillés pendant et après le traitement afin de dépister des signes et des symptômes d'une TB active. TREMFYA ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une TB active. Chez les patients présentant des antécédents de TB latente ou active pour lesquels le suivi d'un traitement adapté ne peut être confirmé, un traitement anti-TB devra être envisagé avant l'instauration d'un traitement par TREMFYA.
Tumeurs malignes
Dans les études cliniques, le traitement par TREMFYA n'a pas été associé à un risque accru d'affections malignes.
Les patients atteints de psoriasis ayant reçu auparavant un traitement UV devront faire l'objet d'un examen minutieux avant et pendant le traitement par TREMFYA afin de dépister la présence de tumeurs cutanées.
Traitement concomitant par d'autres immunosuppresseurs systémiques ou une photothérapie
La sécurité et l'efficacité de TREMFYA en association avec des immunosuppresseurs, y compris des agents biologiques, ou la photothérapie n'ont pas été évaluées.
Hypersensibilité
De graves réactions d'hypersensibilité, y compris anaphylaxie, ont été rapportées après la commercialisation. Certaines graves réactions d'hypersensibilité, dont des cas d'urticaire et de dyspnée, sont survenus plusieurs jours à plusieurs semaines après le traitement par le guselkumab. En cas de survenue d'une réaction d'hypersensibilité grave, l'administration de TREMFYA doit être immédiatement interrompue et un traitement approprié doit être instauré.
Immunisations
Avant d'instaurer le traitement par TREMFYA, la réalisation de toutes les vaccinations nécessaires doit être achevée conformément aux recommandations vaccinales en vigueur. Aucune donnée n'est disponible concernant la réponse et le maintien de la réponse aux vaccins inactivés qui ont été administrés avant ou pendant le traitement par TREMFYA. L'administration concomitante de TREMFYA et de vaccins vivants doit être évitée. Un délai suffisant entre des vaccinations avec des vaccins vivants et le début du traitement devra être respecté conformément aux recommandations vaccinales actuelles sur les principes actifs immunosuppresseurs.
Des informations pertinentes sur l'utilisation de principes actifs immunosuppresseurs avec des vaccins spécifiques sont également disponibles dans les informations professionnelles correspondantes.

Interactions

Dans une étude de phase I menée chez des sujets atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère, les modifications de l'exposition systémique (Cmax et AUCinf) au midazolam, à la S-warfarine, à l'oméprazole, au dextrométhorphane et à la caféine, observées après une dose unique de guselkumab, n'étaient pas cliniquement significatives. Ceci indique que des interactions médicamenteuses entre le guselkumab et les substrats de différentes enzymes du CYP (CYP3A4, CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6 et CYP1A2) sont peu probables. Aucun ajustement posologique n'est nécessaire en cas d'administration concomitante de guselkumab et de substrats du CYP450.

Grossesse, allaitement

Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser des méthodes de contraception efficaces pendant le traitement et au moins 12 semaines après la fin de celui-ci.
Grossesse
Il n'existe pas de données concernant l'emploi du guselkumab chez la femme enceinte. Les expérimentations animales n'ont révélé aucune toxicité directe ou indirecte ayant une incidence sur la grossesse, le développement embryonnaire, le développement fœtal, l'accouchement ou le développement postnatal (voir «Données précliniques»). Par mesure de précaution, l'utilisation de TREMFYA doit être évitée pendant la grossesse.
Allaitement
On ignore si le guselkumab est excrété dans le lait maternel humain. Les IgG humaines sont connues pour être excrétées dans le lait maternel au cours des premiers jours suivant l'accouchement et pour diminuer à de faibles concentrations peu de temps après; par conséquent, un risque pour le nourrisson allaité ne peut être exclu pendant cette période. La décision d'interrompre le traitement par TREMFYA ou de s'abstenir d'instaurer le traitement doit être prise en prenant en compte le bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement par TREMFYA pour la femme. Pour les informations relatives à l'excrétion du guselkumab dans le lait maternel chez l'animal, voir «Données précliniques».
Fertilité
Les effets du guselkumab sur la fertilité humaine n'ont pas été évalués. Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la fertilité (voir «Données précliniques»).

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude correspondante n'a été effectuée.

Effets indésirables

Résumé du profil de sécurité
Le profil de sécurité de TREMFYA repose sur les données d'études de phase II et de phase III incluant 3940 patients, dont 2711 patients atteints de psoriasis en plaques ayant été traités par 100 mg de TREMFYA aux semaines 0 et 4, puis toutes les 8 semaines (q8s), et 1229 patients atteints d'arthrite psoriasique ayant été traités soit par 100 mg de TREMFYA aux semaines 0 et 4, puis q8s, soit par 100 mg de TREMFYA toutes les 4 semaines. Dans les études de phase II et de phase III portant sur le psoriasis en plaques et l'arthrite psoriasique, 3223 patients ont été exposés pendant au moins 1 an, respectivement 1917 et 1482 patients atteints de psoriasis pendant au moins 2 et 3 ans, et respectivement 1393 et 950 patients atteints de psoriasis ont été exposés pendant au moins 4 et 5 ans.
Les infections des voies respiratoires ont constitué l'effet indésirable (EI) le plus fréquent (19,9 pour 100 patients-années).
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables provenant d'études cliniques et de l'expérience post-commercialisation sont présentés ci-dessous. La fréquence des effets indésirables est basée sur leur apparition dans des parties contrôlées et non contrôlées des études cliniques de phase III portant sur le psoriasis (VOYAGE 1 et VOYAGE 2) et l'arthrite psoriasique (DISCOVER 1 et DISCOVER 2) avec le schéma posologique TREMFYA 100 mg q8s. Les effets indésirables sont classés par classe de systèmes d'organes MedDRA et par fréquence pour 100 patients-années, selon la convention suivante: très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100 et <1/10), occasionnels (≥1/1000 et <1/100), rares (≥1/10'000 et <1/1000), très rares (≥1/10'000) et fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Infections et infestations
Très fréquents: infections des voies respiratoires (19,9 pour 100 patients-années).
Fréquents: infections à Herpes simplex, dermatophytoses, gastroentérite.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rares: nombre de neutrophiles réduit.
Affections du système immunitaire
Occasionnels: hypersensibilité.
Rares: anaphylaxie.
Affections du système nerveux
Fréquents: céphalées.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: diarrhée.
Affections hépatobiliaires
Fréquents: transaminases élevées, bilirubine élevée.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: urticaire, éruption cutanée.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Fréquents: arthralgie.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents: réactions au site d'injection.
Description de certains effets indésirables
Transaminases élevées, bilirubine élevée
Pendant la période contrôlée contre placebo de deux études cliniques de phase III portant sur l'arthrite psoriasique, une élévation des transaminases (incluant: alanine aminotransférase (ALT) élevée, aspartate aminotransférase (AST) élevée, enzymes hépatiques élevées, transaminases élevées, tests de la fonction hépatique anormaux, hypertransaminasémie) a été plus fréquemment rapportée comme effet indésirable dans le groupe traité par TREMFYA (8,4%) que dans le groupe placebo (4,6%). Sur une période de 1 an, des effets indésirables comprenant une élévation des transaminases ont été rapportés chez 12,3% des patients ayant été traités par TREMFYA. Pendant la période contrôlée contre placebo de deux études cliniques de phase III portant sur le psoriasis, le taux des effets indésirables «Transaminases élevées» était de 2,6% dans le groupe traité par TREMFYA et de 1,9% dans le groupe placebo. Dans la majorité des cas, l'augmentation des transaminases a été légère et transitoire et n'a pas entraîné l'arrêt du traitement. Sur la base des analyses de laboratoire, pendant la période contrôlée contre placebo de deux études cliniques de phase III sur l'arthrite psoriasique, des élévations de la bilirubine ont été plus fréquemment rapportées dans le groupe traité par TREMFYA (5,8%) que dans le groupe placebo (2,2%). Aucune augmentation supérieure à 3 fois la valeur normale supérieure n'a été observée. Les élévations de la bilirubine n'étaient généralement pas liées à une augmentation de la bilirubine directe. Sur une période de 1 an, des effets indésirables avec élévation de la bilirubine ont été rapportés chez 6,8% des patients du groupe traité par TREMFYA. Sur la base des analyses de laboratoire, dans deux études cliniques de phase III portant sur le psoriasis, l'élévation de la bilirubine pendant la période contrôlée contre placebo était de 5,1% dans le groupe traité par TREMFYA et de 5,3% dans le groupe placebo.
Diminution de la numération des neutrophiles
Pendant la période contrôlée contre placebo de deux études cliniques de phase III portant sur l'arthrite psoriasique, une diminution du nombre de neutrophiles a été plus fréquemment rapportée comme effet indésirable dans le groupe traité par TREMFYA (0,9%) que dans le groupe placebo (0%). Sur une période de 1 an, des effets indésirables avec diminution de la numération des neutrophiles ont été rapportés chez 0,9% des patients du groupe traité par TREMFYA. Dans la majorité des cas, la diminution des neutrophiles sanguins a été légère et transitoire, n'était associée à aucune infection et n'a pas conduit à l'arrêt du traitement. Pendant la période contrôlée contre placebo de deux études cliniques de phase III portant sur le psoriasis, l'effet indésirable «nombre de neutrophiles réduit» a été observé chez 0% des patients du groupe traité par TREMFYA et chez 0,2% des patients du groupe placebo.
Gastroentérite
Pendant la période contrôlée contre placebo de deux études cliniques de phase III portant sur le psoriasis, l'incidence des gastro-entérites a été plus élevée dans le groupe traité par TREMFYA (1,1%) que dans le groupe placebo (0,7%). Jusqu'à la semaine 264, 5,8% de tous les patients traités par TREMFYA ont rapporté une gastro-entérite. Ces effets indésirables à type de gastro-entérite étaient non graves et n'ont pas conduit à l'arrêt du traitement par TREMFYA jusqu'à la semaine 264.
Les taux de gastro-entérites observés pendant la période contrôlée contre placebo des études cliniques de phase III portant sur l'arthrite psoriasique étaient similaires à ceux observés dans les études cliniques portant sur le psoriasis.
Réactions au site d'injection
Lors de deux études cliniques de phase III portant sur le psoriasis, des réactions au site d'injection sont survenues lors de 0,7% des injections de TREMFYA et de 0,3% des injections de placebo jusqu'à la semaine 48. Jusqu'à la semaine 264, 0,4% des injections de TREMFYA ont été associées à des réactions au site d'injection. Les réactions au site d'injection étaient d'intensité légère à modérée. Aucun de ces événements n'a été grave et aucun n'a conduit à l'arrêt du traitement par TREMFYA.
Lors de deux études cliniques de phase III portant sur l'arthrite psoriasique, le nombre de patients ayant rapporté 1 ou plusieurs réactions au site d'injection jusqu'à la semaine 24 était faible et légèrement plus élevé dans le groupe traité par TREMFYA que dans le groupe placebo; 5 (1,3%) patients dans le groupe traité par TREMFYA q8s et 1 (0,3%) patient dans le groupe placebo. Sur une année, la proportion de patients ayant rapporté 1 ou plusieurs réactions au site d'injection était de 1,6% dans le groupe traité par TREMFYA q8s.
Immunogénicité
D'après l'analyse des données regroupées des études de phase II et de phase III auprès de patients atteints de psoriasis et d'arthrite psoriasique, 5% (N=145) des patients traités par TREMFYA ont développé des anticorps anti-médicament pendant une durée de traitement allant jusqu'à 52 semaines. Parmi les patients ayant développé des anticorps anti-médicament, environ 8% (N=12) présentaient des anticorps considérés comme neutralisants, soit 0,4% de l'ensemble des patients traités par TREMFYA. Dans l'analyse des données regroupées des études de phase III, environ 15% des patients atteints de psoriasis traités par TREMFYA ont développé des anticorps anti-médicament pendant une période allant jusqu'à 264 semaines de traitement. Environ 5% des patients ayant développé des anticorps anti-médicament avaient des anticorps classés comme étant neutralisants, ce qui correspond à 0,76% de tous les patients traités par TREMFYA. En raison de la faible fréquence de l'immunogénicité, aucune déclaration pertinente ne peut être faite concernant les éventuels effets des anticorps anti-médicament sur l'efficacité et la sécurité.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Au cours des études cliniques, des doses uniques de guselkumab allant jusqu'à 987 mg (10 mg/kg) ont été administrées par voie intraveineuse à des volontaires sains, et des doses uniques de guselkumab allant jusqu'à 300 mg ont été administrées par voie sous-cutanée à des patients atteints de psoriasis en plaques, sans qu'une toxicité dose-limitante n'ait été observée. En cas de surdosage, le patient doit être surveillé afin de détecter tout signe ou symptôme d'effets indésirables et un traitement symptomatique approprié doit immédiatement être instauré.

Propriétés/Effets

Code ATC
L04AC16
Mécanisme d'action
Le guselkumab est un anticorps monoclonal (AcM) IgG1λ humain qui se lie de façon sélective à l'interleukine 23 (IL-23) avec une spécificité et une affinité élevées. L'IL-23 agit notamment sur la différenciation, l'expansion et la survie de certaines sous-populations de lymphocytes T (lymphocytes Th17 p. ex.) et de certaines sous-populations de cellules de l'immunité innée, ainsi que sur la libération des cytokines proinflammatoires IL-17A, IL-17F et IL-22. Chez l'homme, il a été montré que le blocage sélectif de l'IL-23 permet de normaliser la production de ces cytokines.
Dans les modèles in vitro, il a été montré que le guselkumab inhibe la bioactivité de l'IL-23 en bloquant son interaction avec le récepteur de surface cellulaire de l'IL-23, perturbant ainsi la signalisation, l'activation et la cascade cytokinique médiées par l'IL-23.
Pharmacodynamique
Psoriasis en plaques
Les taux d'IL-23 sont élevés dans la peau des patients atteints de psoriasis en plaques. Le guselkumab exerce ses effets cliniques sur le psoriasis en plaques en inhibant la voie cytokinique de l'IL-23 par modulation de profils d'expression de gènes dans les zones cutanées concernées. Ces effets locaux entraînent une réduction de l'épaisseur de l'épiderme et de la concentration des lymphocytes T. Par ailleurs, lors des études de phase II et de phase III, une réduction des taux sériques d'IL-17A, d'IL-17F et d'IL-22 a été observée chez les patients atteints de psoriasis en plaques traités par le guselkumab comparés au groupe placebo.
Arthrite psoriasique
Dans les études de phase III conduites chez des patients présentant une arthrite psoriasique, les taux sériques de protéines de phase aiguë, protéine C-réactive, sérum amyloïde A et IL-6 ainsi que les taux de cytokines effectrices des Th17 (IL-17A, IL-17F et IL-22) étaient élevés au début de l'étude. Le guselkumab a abaissé la concentration de ces protéines en l'espace de 4 semaines suivant l'instauration du traitement. Le guselkumab a réduit la concentration de ces protéines jusqu'à la semaine 24 par rapport à la valeur initiale et au placebo.
Efficacité clinique
Psoriasis en plaques
L'efficacité et la sécurité du guselkumab ont été étudiées au cours de quatre études de phase III randomisées, en double aveugle, contrôlées versus placebo et/ou comparateur actif, menées chez des patients adultes atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère, candidats à une photothérapie ou à un traitement systémique. Deux études (VOYAGE 1 et VOYAGE 2) ont évalué l'efficacité et la sécurité du guselkumab versus placebo et adalimumab chez 1829 patients adultes. Dans l'étude VOYAGE 2, l'arrêt du guselkumab et la reprise du traitement ont été en outre étudiés à la semaine 28 chez les patients répondeurs, par rapport à la poursuite du traitement en continu. Les patients qui avaient déjà été traités par le guselkumab ou l'adalimumab, ainsi que les patients présentant un psoriasis érythrodermique, un psoriasis en gouttes ou un psoriasis pustuleux ont été exclus des études VOYAGE 1 et VOYAGE 2. Une autre étude (NAVIGATE) a évalué l'efficacité et la sécurité du guselkumab versus ustékinumab chez 268 patients adultes ayant présenté une réponse insuffisante à l'ustékinumab.
L'étude clinique (ORION) visait à évaluer l'efficacité, la sécurité, la PK, l'immunogénicité, les possibilités d'utilisation et l'acceptation du guselkumab administré avec le stylo prérempli.
VOYAGE 1 et VOYAGE 2
Les patients randomisés dans le groupe guselkumab ont reçu 100 mg aux semaines 0 et 4, puis toutes les 8 semaines jusqu'à la semaine 48 (VOYAGE 1) ou jusqu'à la semaine 20 (VOYAGE 2). Les patients randomisés dans le groupe adalimumab ont reçu 80 mg à la semaine 0 et 40 mg à la semaine 1, puis 40 mg toutes les deux semaines jusqu'à la semaine 48 (VOYAGE 1) ou jusqu'à la semaine 23 (VOYAGE 2). Dans les deux études, les patients randomisés dans le groupe placebo ont reçu 100 mg de guselkumab aux semaines 16 et 20, puis toutes les 8 semaines. Dans l'étude VOYAGE 1, tous les patients, y compris ceux qui avaient été randomisés dans le groupe sous adalimumab à la semaine 0, ont reçu 100 mg de guselkumab en ouvert à la semaine 52, puis toutes les 8 semaines. Dans l'étude VOYAGE 2, les patients qui avaient été randomisés dans le groupe guselkumab à la semaine 0 et présentaient une amélioration du PASI (Psoriasis Area and Severity Index) d'au moins 90% (réponse PASI 90) à la semaine 28 ont été re-randomisés soit pour poursuivre le traitement par le guselkumab toutes les 8 semaines (traitement d'entretien), soit pour recevoir le placebo (arrêt du traitement). Les patients appartenant au dernier groupe (nouvelle randomisation après placebo) ont à nouveau été traités par le guselkumab après la perte d'au moins 50% de l'amélioration de leur PASI à la semaine 28 (posologie au moment de la reprise du traitement ainsi que 4 semaines plus tard, puis toutes les 8 semaines). Les patients du groupe guselkumab sans réponse PASI 90 ont poursuivi le traitement par le guselkumab. Chez les patients qui avaient été randomisés dans le groupe sous adalimumab et qui présentaient une réponse PASI 90 à la semaine 28, le traitement a été arrêté et un traitement par le guselkumab a été instauré en cas de perte d'au moins 50% de l'amélioration du PASI à la semaine 28. Les patients qui avaient été randomisés dans le groupe sous adalimumab à la semaine 0 et qui n'avaient pas obtenu de réponse PASI 90 ont reçu le guselkumab aux semaines 28 et 32, puis toutes les 8 semaines. Tous les sujets de l'étude ont reçu le guselkumab en ouvert toutes les 8 semaines à partir de la semaine 76.
Dans les études VOYAGE 1 et 2, les caractéristiques de la maladie à l'inclusion étaient homogènes au sein des populations des études, avec respectivement une moyenne de surface corporelle atteinte (SCA) de 22% et 24%, une médiane de score PASI à l'inclusion de 19 dans les deux études, un score IGA à l'inclusion (Investigator's Global Assessment, évaluation globale par l'investigateur) respectivement jugé «modéré» ou «sévère» chez 74,6% et 75,5% ou 25,1% et 24,5% des patients. 19% et 18% des patients avaient des antécédents d'arthrite psoriasique.
Parmi l'ensemble des patients inclus dans VOYAGE 1 et 2, respectivement 32% et 29% étaient naïfs à la fois de traitement systémique conventionnel et de traitement biologique, 54% et 57% avaient déjà reçu précédemment une photothérapie et 62% et 64% avaient déjà reçu un traitement systémique conventionnel. Dans les deux études, 21% des patients avaient déjà reçu précédemment un traitement biologique, parmi lesquels 11% avaient reçu au moins un anti-TNFα (facteur de nécrose tumorale alpha) et environ 10% un anti-IL-12/IL-23.
Un traitement topique ou systémique associé ou une photothérapie concomitante contre le psoriasis n'étaient pas autorisés dans l'étude.
L'efficacité du guselkumab a été évaluée sur la base de l'atteinte cutanée globale, de l'atteinte localisée du cuir chevelu, des mains, des pieds et des ongles, ainsi que de la qualité de vie. Les co-critères principaux d'évaluation dans les études VOYAGE 1 et 2 étaient le pourcentage de patients ayant obtenu un score IGA de type «blanchi» ou «lésion minime» (IGA 0/1) et une réponse PASI 90 à la semaine 16 versus placebo (voir le tableau 1).
Effets sur les symptômes cutanés
Le traitement par le guselkumab a entraîné des améliorations significatives des paramètres de l'activité de la maladie par rapport au placebo à la semaine 16 et par rapport à l'adalimumab aux semaines 16 et 48. Les principaux résultats d'efficacité sont présentés dans le tableau 1 ci-dessous.
Tableau 1: résumé des réponses cliniques observées lors des études VOYAGE 1 et VOYAGE 2

Nombre de patients (%)

Placebo (n = 174)

VOYAGE 1 Guselkumab (n = 329)

Adalimumab (n = 334)

Placebo (n = 248)

VOYAGE 2 Guselkumab (n = 496)

Adalimumab (n = 248)

Semaine 16

PASI 75

10 (5,7)

300 (91,2)a

244 (73,1)b

20 (8,1)

428 (86,3)a

170 (68,5)b

PASI 90

5 (2,9)

241 (73,3)c

166 (49,7)b

6 (2,4)

347 (70,0)c

116 (46,8)b

IGA 0/1

12 (6,9)

280 (85,1)c

220 (65,9)b

21 (8,5)

417 (84,1)c

168 (67,7)b

IGA 0

2 (1,1)

157 (47,7)a

88 (26,3)d

2 (0,8)

215 (43,3)a

71 (28,6)d

Semaine 48

PASI 75

-

289 (87,8)

209 (62,6)e

-

-

-

PASI 90

-

251 (76,3)

160 (47,9)b

-

-

-

IGA 0/1

-

265 (80,5)

185 (55,4)b

-

-

-

IGA 0

-

166 (50,5)

86 (25,7)b

-

-

-

a p <0,001 pour la comparaison entre le guselkumab et le placebo.
b p <0,001 pour la comparaison entre le guselkumab et l'adalimumab sur les critères secondaires majeurs d'évaluation.
c p <0,001 pour la comparaison entre le guselkumab et le placebo sur les co-critères principaux d'évaluation.
d Des comparaisons entre le guselkumab et l'adalimumab n'ont pas été effectuées.
e p <0,001 pour la comparaison entre le guselkumab et l'adalimumab.
Des améliorations statistiquement significatives du psoriasis des ongles, de l'atteinte du cuir chevelu et de l'atteinte palmoplantaire ont également été observées à la semaine 16 par rapport au placebo.
Réponse au cours du temps
Le guselkumab a montré une efficacité d'apparition rapide, avec un pourcentage d'amélioration du score PASI significativement plus élevé comparé au placebo dès la semaine 2 (p <0,001), avec une différence maximale atteinte autour de la semaine 20 (VOYAGE 1 et 2) et se maintenant jusqu'à la semaine 48 (VOYAGE 1).
Figure 1: pourcentage de patients ayant obtenu une réponse PASI 90 lors des différentes visites jusqu'à la semaine 48 (patients randomisés à la semaine 0) dans l'étude VOYAGE 1

Dans l'étude VOYAGE 1, le taux de réponse PASI 90 chez les patients sous traitement continu par le guselkumab a été maintenu pendant la période en ouvert de la semaine 52 à la semaine 252. Chez les patients qui avaient été randomisés dans le groupe sous adalimumab à la semaine 0 et qui sont passés au guselkumab à la semaine 52, le taux de réponse PASI 90 a augmenté entre la semaine 52 et la semaine 76 comprise, puis a été maintenu pendant la période en ouvert jusqu'à la semaine 252.
L'efficacité et la sécurité du guselkumab ont été démontrées indépendamment de l'âge, du sexe, de l'appartenance ethnique, du poids corporel, de la localisation des plaques, du score de sévérité PASI à l'inclusion, de la présence concomitante d'une arthrite psoriasique et de la prise d'un traitement antérieur biologique. Le guselkumab s'est avéré efficace chez les patients naïfs de traitement systémique conventionnel, chez les patients naïfs de traitement biologique et chez les patients précédemment exposés à un traitement biologique.
Arrêt, puis reprise du traitement
Dans l'étude VOYAGE 2, à la semaine 48, 88,6% des patients ayant reçu un traitement d'entretien par le guselkumab présentaient une réponse PASI 90 versus 36,8% des patients ayant arrêté le traitement à la semaine 28 (p <0,001). Une perte de la réponse PASI 90 a été observée dès 4 semaines après l'arrêt du traitement par le guselkumab avec un délai médian de perte de la réponse PASI 90 d'environ 15 semaines. Quatre-vingts pour cent des patients ayant arrêté le traitement par le guselkumab et l'ayant repris ultérieurement ont obtenu une rémission PASI 90 lors de l'évaluation réalisée 20 semaines après le début de la reprise du traitement. Dans l'étude VOYAGE 2, respectivement 36% et 41% des 95 patients qui avaient été randomisés dans le groupe sous guselkumab et qui n'avaient pas obtenu de réponse PASI 90 à la semaine 28 ont obtenu une réponse PASI 90 après 20 et 44 semaines de poursuite du traitement par le guselkumab.
Résultats du traitement concernant différentes régions atteintes
Dans les études VOYAGE 1 et 2, à la semaine 16, des améliorations significativement plus importantes de l'atteinte du cuir chevelu (ss-IGA), des mains et des pieds (hf-PGA) et des ongles (NAPSI, f-PGA) ont été observées chez les patients traités par le guselkumab par rapport aux patients du groupe placebo.
Qualité de vie liée à la santé/Résultats rapportés par les patients
Dans les études VOYAGE 1 et 2, à la semaine 16, des améliorations significativement plus importantes de la qualité de vie liée à la santé, mesurée à l'aide du Dermatology Life Quality Index (DLQI), et des symptômes (démangeaisons, douleurs, brûlures, picotements et tiraillements cutanés) et signes (sécheresse cutanée, fissures, desquamation, exfoliation, rougeurs et saignements) du psoriasis, rapportés par les patients dans le carnet de suivi Psoriasis Symptoms and Signs Diary (PSSD) ont été observées chez les patients traités par le guselkumab par rapport aux patients ayant reçu le placebo.
NAVIGATE
L'étude NAVIGATE a évalué l'efficacité du guselkumab chez des patients ayant présenté une réponse insuffisante à l'ustékinumab à la semaine 16 (c.-à-d. n'ayant pas de réponse de type «blanchi» ou «lésion minime», définie par un score IGA ≥2). Les patients ne devaient pas avoir reçu un traitement antérieur par le guselkumab et/ou l'ustékinumab. Tous les patients ont reçu un traitement par l'ustékinumab en ouvert aux semaines 0 et 4. À la semaine 16, 268 patients présentant un score IGA ≥2 ont été randomisés pour poursuivre le traitement par l'ustékinumab toutes les 12 semaines ou pour débuter un traitement par le guselkumab aux semaines 16 et 20, puis toutes les 8 semaines. Les caractéristiques à l'inclusion des patients randomisés étaient similaires à celles des patients des études VOYAGE 1 et 2.
12 semaines après la randomisation, la proportion de patients ayant obtenu un score IGA 0/1 et une amélioration ≥2 points a été plus élevée dans le groupe guselkumab que dans le groupe ustékinumab (31,1% vs 14,3%; p = 0,001), de même que la proportion de patients ayant obtenu une réponse PASI 90 (48% vs 23%; p <0,001). Aucune donnée n'est disponible sur le passage inverse du guselkumab à l'ustékinumab.
ORION
L'étude ORION visait à évaluer l'efficacité, la sécurité, la PK, l'immunogénicité, les possibilités d'utilisation et l'acceptation du guselkumab administré avec le stylo prérempli. Dans cette étude, 78 patients atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère ont été randomisés pour recevoir soit TREMFYA (100 mg aux semaines 0 et 4, puis toutes les 8 semaines) soit un placebo. La population de l'étude ORION était comparable à celle des études VOYAGE 1 et 2. L'efficacité, mesurée par le score IGA (0,1) et le PASI 90 à la semaine 16, était comparable dans les trois études ORION, VOYAGE 1 et 2. L'acceptation par les patients et la sécurité d'emploi du stylo ont été établies.
ECLIPSE
L'efficacité et la sécurité du guselkumab ont également été évaluées dans une étude en double aveugle versus sécukinumab. Les patients ont été randomisés pour recevoir le guselkumab (N = 534;100 mg aux semaines 0 et 4, puis toutes les 8 semaines) ou le sécukinumab (N = 514; 300 mg aux semaines 0, 1, 2, 3, 4, puis toutes les 4 semaines). La dernière dose était administrée à la semaine 44 dans les deux groupes de traitement.
Le guselkumab était supérieur au sécukinumab en ce qui concerne le critère d'évaluation principal, la réponse PASI 90 à la semaine 48 (84,5% contre 70,0%, p < 0,001).
Arthrite psoriasique (AP)
Il a été établi que le guselkumab améliore les signes et les symptômes, la fonction physique et la qualité de vie liée à la santé.
DISCOVER 1 et DISCOVER 2
L'efficacité et la sécurité du guselkumab ont été évaluées, en comparaison avec un placebo, au cours de deux études de phase III, randomisées, en double aveugle et contrôlées contre placebo (DISCOVER 1 et DISCOVER 2), conduites chez des patients adultes atteints d'AP active (≥3 articulations enflées, ≥3 articulations douloureuses à la pression et un taux de protéine C-réactive (CRP) de ≥0,3 mg/dl dans l'étude DISCOVER 1, et ≥5 articulations enflées, ≥5 articulations douloureuses à la pression et un taux de CRP de ≥0,6 mg/dl dans l'étude DISCOVER 2) malgré l'administration d'un traitement par un (cs)DMARD conventionnel synthétique, par l'aprémilast ou par un antirhumatismal non stéroïdien. L'AP des patients inclus dans ces études a été diagnostiquée sur la base des critères de classification pour l'arthrite psoriasique [CASPAR], avec une durée médiane de 4 ans. Des patients présentant différentes sous-formes d'AP – y compris l'arthrite polyarticulaire sans nodules rhumatoïdes (40%), la spondylarthrite avec arthrite périphérique (30%), l'arthrite périphérique asymétrique (23%), l'atteinte des articulations interphalangiennes distales (7%) et l'arthrite mutilante (1%) – ont été inclus dans les deux études. En raison du faible nombre de patients à l'étude présentant une arthrite mutilante (N=6), aucune déclaration pertinente ne peut être faite à propos de l'efficacité et de la sécurité dans ce sous-groupe. Respectivement plus de 65% et 42% des patients présentaient une enthésite ou une dactylite au début de l'étude, et plus de 75% des patients présentaient ≥3% de la surface corporelle (SC) affectée par le psoriasis. Respectivement 381 et 739 patients ont été évalués dans les études DISCOVER 1 et DISCOVER 2; ces patients ont été traités soit par 100 mg de guselkumab aux semaines 0 et 4, puis toutes les 8 semaines (q8s), soit par 100 mg de guselkumab q4s, soit par un placebo. Dès la semaine 24, les sujets qui avaient reçu le placebo ont été traités par 100 mg de guselkumab toutes les 4 semaines dans les deux études. Environ 58% des patients des deux études ont reçu des doses stables de MTX en continu (≤25 mg/semaine).
Dans les deux études, plus de 90% des patients avaient déjà reçu précédemment un csDMARD. Dans l'étude DISCOVER 1, 31% des patients avait été traités antérieurement par un anti-TNFα biologique. Dans l'étude DISCOVER 2, aucun patient n'avait été traité au préalable par un agent biologique.
Signes et symptômes
À la semaine 24, le traitement par le guselkumab a entraîné des améliorations significatives des indicateurs de l'activité de la maladie, comparé au placebo. Le critère d'évaluation principal dans les deux études était le pourcentage de patients présentant une réponse ACR 20 de l'American College of Rheumatology à la semaine 24. Dans l'intervalle des traitements d'entretien par 100 mg de guselkumab respectivement toutes les 4 et 8 semaines, aucune différence cliniquement significative n'a été observée en matière d'efficacité. Le tableau 2 montre les événements principaux portant sur l'efficacité.
Tableau 2: réponse clinique dans les études DISCOVER 1 et DISCOVER 2

DISCOVER 1 i

DISCOVER 2 j

Placebo

100 mg q8s

Placebo

100 mg q8s

(N=126)

(N=127)

(N=246)

(N=248)

Réponse ACR20

Semaine 16

25,40%

52,0% b

33,70%

55,2% g

Semaine 24

22,20%

52,0% a

32,90%

64,1% a

Réponse ACR50

Semaine 16

12,70%

22,8% d

9,30%

28,6% g

Semaine 24

8,70%

29,9% b

14,20%

31,5% g

Réponse ACR70

Semaine 24

5,60%

11,8% d

4,10%

18,5% g

DAS 28 (CRP)-LS mean Modification par rapport à la valeur initiale

Semaine 24 c

-0,7

-1,43 b

-0,97

-1,59 b

a p <0,001 (critère d'évaluation principal)
b p <0,001 (critère d'évaluation secondaire important)
c p =0,006 (critère d'évaluation secondaire important)
d statistiquement non significatif p =0,086 (critère d'évaluation secondaire important)
f nominal p <0,012
g Aucun examen spécifique n'a été réalisé dans le cadre de la procédure de test hiérarchisée, nominal p <0,001 (critère d'évaluation secondaire important)
i incluant >90% des patients avec un traitement antérieur par un csDMARD
j incluant 31% des patients avec un traitement antérieur par un anti-TNFα biologique
Chez les patients atteints d'AP active et présentant ≥3% de la SC affectée ainsi qu'un score IGA ≥2 au début de l'étude, des amélioration significatives de la maladie cutanée ont été observées dans le groupe guselkumab-q8s, comparé au groupe placebo, tout comme cela avait été observé dans les études sur le psoriasis VOYAGE 1 et VOYAGE 2.
Réponse au cours du temps
Dans l'étude DISCOVER 2, une réponse ACR20 plus importante a été obtenue dès la semaine 4 dans les deux groupes traités par le guselkumab par rapport au placebo, et la différence entre les traitements s'est accentuée au cours du temps jusqu'au terme de la semaine 24 (Figure. 2).
Figure. 2: réponse ACR20 lors des visites médicales jusqu'au terme de la semaine 24 dans l'étude DISCOVER 2

Dans l'étude DISCOVER 2, la réponse ACR20 s'est maintenue de la semaine 24 à la semaine 52 chez les patients ayant reçu un traitement continu par le guselkumab à la semaine 24. Chez les patients ayant reçu un traitement continu par le guselkumab à la semaine 52, la réponse ACR20 s'est maintenue de la semaine 52 à la semaine 100.
La réponse observée était comparable dans les groupes traités par le guselkumab, indépendamment de l'utilisation concomitante d'un csDMARD, y compris le MTX (DISCOVER 1 et 2). Par ailleurs, l'analyse de l'âge, du sexe, de l'ethnie, du poids corporel, de l'utilisation antérieure d'un csDMARD (DISCOVER 1 et 2) et de l'administration antérieure d'un anti-TNFα biologique (DISCOVER 1) n'a révélé aucune différence entre ces sous-groupes en matière de réponse au guselkumab.
La réponse clinique s'est maintenue jusqu'à la semaine 52 dans l'étude DISCOVER 1 et jusqu'à la semaine 100 dans l'étude DISCOVER 2, comme le montrent les taux de réponse selon ACR 20/50/70 et DAS 28 (CRP).
Le nombre de patients atteints d'AP avec une arthrite mutilante était trop faible pour permettre une évaluation pertinente.
Dans les études DISCOVER 1 et 2 des améliorations se sont produites pour tous les critères des scores ARC, y compris pour l'évaluation de la douleur par le patient.
L'évaluation de la dactylite et de l'enthésite a reposé sur les données regroupées des patients présentant une dactylite ou une enthésite dans les études DISCOVER 1 et 2 (N=160 et N=230 respectivement). Le pourcentage de participants présentant une dactylite à l'inclusion et une rémission de la dactylite à la semaine 24 était plus élevé dans les groupes traités par le guselkumab q8s (59,4%, nominal p<0,001) que dans le groupe placebo (42,2%). Le pourcentage de participants présentant une enthésite à l'inclusion et une rémission de l'enthésite à la semaine 24 était plus élevé dans les groupes traités par le guselkumab q8s (49,6%, nominal p<0,001) que dans le groupe placebo (29,4%). À la semaine 52, la rémission de la dactylite (81,2%) et la rémission de l'enthésite (62,7%) se sont maintenues dans le groupe traité par le guselkumab q8s. Dans l'étude DISCOVER 2, la rémission de la dactylite et la rémission de l'enthésite se sont maintenues jusqu'à la semaine 100.
Réponse radiographique
Au cours de l'étude DISCOVER 2, l'inhibition de la progression des lésions structurelles a été évaluée radiographiquement et présentée comme une variation du score de Sharp modifié selon van der Heijde (vdH-S) par rapport à la valeur initiale. À la semaine 24, le groupe traité par le guselkumab q8s a présenté une progression moindre sur le plan numérique que le groupe placebo (modification des moyennes des moindres carrés [least square mean change] par rapport à la valeur initiale, respectivement de 0,52 et de 0,95, p=0,068). À la semaine 52 et à la semaine 100, la modification moyenne par rapport à la valeur initiale a été de respectivement de 0,97 et 1,5 dans le groupe guselkumab q8s.
Fonction physique et qualité de vie liée à la santé
Au cours des études DISCOVER 1 et 2, les patients traités par le guselkumab ont présenté une amélioration significative (p<0,001) de la fonction physique à la semaine 24, évaluée à l'aide du questionnaire pour l'évaluation de la limitation physique (Health Assessment Questionnaire-Disability Index, HAQ-DI), par rapport au placebo. Les améliorations du HAQ-DI se sont maintenues de la semaine 24 jusqu'à la semaine 52 dans l'étude DISCOVER 1 et jusqu'à la semaine 100 dans l'étude DISCOVER 2.

Pharmacocinétique

Absorption
Après administration d'une dose unique de 100 mg par voie sous-cutanée chez des sujets sains, le guselkumab a atteint une concentration sérique maximale (Cmax) moyenne (± ET) de 8,09 ± 3,68 μg/ml environ 5,5 jours après l'injection.
Après administration de 100 mg de guselkumab par voie sous-cutanée aux semaines 0 et 4, puis toutes les 8 semaines, les concentrations sériques de guselkumab ont atteint l'état d'équilibre autour de la semaine 20. Dans deux études de phase III menées chez des patients atteints de psoriasis en plaques, les concentrations sériques résiduelles moyennes (± ET) du guselkumab à l'état d'équilibre ont été de 1,15 ± 0,73 μg/ml et de 1,23 ± 0,84 μg/ml.
La pharmacocinétique du guselkumab chez les patients atteints d'arthrite psoriasique était similaire à celle des patients souffrant de psoriasis. Après administration de 100 mg de TREMFYA par voie sous-cutanée aux semaines 0 et 4, puis toutes les 8 semaines, la concentration sérique résiduelle moyenne du guselkumab à l'état d'équilibre a également été de 1,2 µg/ml environ. Après administration de 100 mg de TREMFYA par voie sous-cutanée toutes les 4 semaines, la concentration sérique résiduelle moyenne du guselkumab à l'état d'équilibre a été de 3,8 µg/ml environ.
La biodisponibilité absolue du guselkumab après injection sous-cutanée d'une dose unique de 100 mg dans la cuisse a été estimée à environ 49% chez les sujets sains.
Distribution
Le volume de distribution moyen pendant la phase terminale (Vz) après administration unique par voie intraveineuse chez le sujet sain était dans toutes les études compris entre 7 et 10 l environ.
Métabolisme
La voie exacte de métabolisation du guselkumab n'a pas encore été caractérisée. Le guselkumab étant un AcM IgG humain, il devrait être dégradé en petits peptides et en acides aminés par les voies cataboliques, de la même manière que les IgG endogènes.
Élimination
Dans toutes les études, la clairance systémique (Cl) moyenne après administration unique par voie intraveineuse chez les sujets sains est comprise entre 0,288 et 0,479 l/jour. La demi-vie (t½) moyenne du guselkumab était d'environ 17 jours chez les sujets sains et d'environ 15 à 18 jours chez les patients atteints de psoriasis en plaques dans les études.
Des analyses pharmacocinétiques de population ont révélé que l'administration concomitante d'AINS, de corticostéroïdes oraux et de csDMARD tels que le méthotrexate n'a aucun effet sur la clairance du guselkumab.
Linéarité/non-linéarité
Après injection sous-cutanée unique de doses comprises entre 10 mg et 300 mg chez des sujets sains ou chez des patients atteints de psoriasis en plaques, l'exposition systémique au guselkumab (Cmax et AUC) a augmenté approximativement de façon dose-proportionnelle.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique/Troubles de la fonction rénale
Aucune étude spécifique n'a été réalisée pour déterminer les effets de l'insuffisance rénale ou hépatique sur la pharmacocinétique du guselkumab. On s'attend à ce que l'élimination rénale du guselkumab intact, un AcM IgG, soit faible et d'importance mineure; de même, l'insuffisance hépatique ne devrait pas influer sur la clairance du guselkumab, car les AcM IgG sont principalement éliminés par catabolisme intracellulaire.
Patients âgés
Les analyses pharmacocinétiques de population chez les patients atteints de psoriasis en plaques et d'arthrite psoriasique n'ont révélé aucune modification apparente de la Cl/F estimée chez les patients âgés de 65 ans ou plus par rapport aux patients âgés de moins de 65 ans. Ceci suggère qu'aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients âgés.

Données précliniques

Les données précliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicité après administration répétée, et de toxicité de la reproduction n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Toxicité en cas d'administration répétée
Lors des études de toxicité après administration répétée chez des macaques crabiers, le guselkumab administré par voie intraveineuse et sous-cutanée a été bien toléré à des doses allant jusqu'à 50 mg/kg/semaine pendant jusqu'à 5 semaines par voie i.v. et 24 semaines par voie s.c. Par ailleurs, aucun effet indésirable pharmacologique à type d'immunotoxicité ou de toxicité cardiovasculaire n'a été observé au cours des études de toxicité après administration répétée ou lors d'une étude spécifique de pharmacologie de sécurité cardiovasculaire chez des macaques crabiers.
Toxicité sur la reproduction
Dans une étude sur l'évaluation combinée de la toxicité pendant le développement embryofœtal et le développement prénatal et postnatal, des macaques crabiers gravides (respectivement 19, 20 et 20 animaux dans les groupes ayant reçu 0, 10 ou 50 mg/kg) ont reçu des doses sous-cutanées hebdomadaires de guselkumab du début de l'organogenèse jusqu'à la mise bas. Lors d'une mesure réalisée au jour 28 après la naissance, le guselkumab n'était pas détectable dans le lait maternel de macaques crabiers. Chez 1 des 16 guenons du groupe contrôle et chez 3 des 14 guenons de tous les groupes ayant reçu le guselkumab, des morts néonatales sont survenues chez les jeunes (les taux de Cmax et d'AUClast étaient 31 et 8 fois supérieurs aux concentrations chez l'homme). Ces morts néonatales ont été attribuées à un manque de soins de la part de la mère, à un traumatisme ou à une naissance prématurée ou tardive, même si un effet dû au principe actif n'était pas exclu. À tous les paliers de doses, des pertes fœtales (avortements spontanés, y compris mort-nés) ont en outre été observées, toutes situées dans la fourchette du contrôle historique du laboratoire, mais pour lesquelles un effet dû au principe actif n'était pas exclu. L'importance clinique de ces observations n'est pas connue. Aucun effet du guselkumab sur le développement fonctionnel ou immunologique des jeunes animaux n'a été constaté entre la naissance et l'âge de 6 mois.
Aucune modification prénéoplasique n'a été observée à l'examen histopathologique d'animaux traités pendant jusqu'à 24 semaines, ou après la phase de rétablissement de 12 semaines pendant laquelle le médicament était décelable dans le sérum. Les niveaux de dose dans les études chez l'animal étaient environ 45 fois supérieurs à la dose de 100 mg prévue pour l'administration à des patients atteints de psoriasis en plaques (sur la base d'un patient d'un poids corporel de 90 kg) et ont entraîné chez les singes des concentrations sériques maximales plus de 100 fois supérieures à celles observées chez l'homme.
Mutagénicité/Carcinogénicité
Aucune étude de mutagénicité ou de carcinogénicité n'a été réalisée avec le guselkumab.

Remarques particulières

Incompatibilités
Aucune étude de compatibilité n'ayant été effectuée, ce médicament ne doit pas être mélangé à d'autres médicaments.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver au réfrigérateur (2-8 °C).
Ne pas congeler.
Conserver la seringue préremplie et le stylo prérempli dans leur carton pour les protéger de la lumière.
Ne pas agiter.
Conserver hors de portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation
Après avoir sorti TREMFYA du réfrigérateur, laisser la seringue préremplie ou le stylo prérempli dans le carton et attendre 30 minutes avant d'injecter TREMFYA, afin que la solution puisse atteindre la température ambiante. Ne pas secouer la seringue préremplie ou le stylo prérempli.
Un contrôle visuel de la seringue préremplie ou du stylo prérempli est recommandé avant l'utilisation. La solution doit être limpide, incolore à jaune clair et peut contenir quelques petites particules protéiques blanches ou translucides. TREMFYA ne doit pas être utilisé si la solution est trouble ou présente un changement de coloration, ou si elle contient de grosses particules.
Chaque emballage de TREMFYA contient une brochure séparée intitulée «Instructions d'utilisation», décrivant en détail la préparation et l'utilisation de la seringue préremplie ou du stylo prérempli.
TREMFYA ne contenant pas de conservateur, tout médicament non utilisé restant dans la seringue ou dans le stylo doit être jeté.
Le médicament non utilisé et/ou les déchets doivent être éliminés conformément aux exigences nationales.
TREMFYA est proposé sous forme de solution stérile à usage unique dans
·une seringue préremplie en verre de 1 ml avec une aiguille fixe et un protège aiguille sans latex, intégrée dans un dispositif de protection passive de l'aiguille.
·une seringue préremplie en verre de 1 ml, intégrée dans un stylo prérempli avec un protège-aiguille.

Numéro d’autorisation

66583, 67490 (Swissmedic).

Présentation

TREMFYA, solution injectable en seringue préremplie:
boîte contenant 1 seringue préremplie de 100 mg/ml [B]
TREMFYA solution injectable en stylo prérempli:
boîte contenant 1 stylo prérempli de 100 mg/ml [B]

Titulaire de l’autorisation

Janssen-Cilag AG, Zoug, ZG.

Mise à jour de l’information

Juin 2023

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