Effets indésirablesLe profil de sécurité général de l'imatinib en utilisation clinique porte sur plus de douze ans d'expérience. Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (>10%) étaient la neutropénie, la thrombopénie, l'anémie, les maux de tête, la dyspepsie, les œdèmes, la prise de poids, les nausées, les vomissements, les crampes musculaires, les douleurs musculaires et osseuses, les diarrhées, les éruptions cutanées, la fatigue et les douleurs abdominales. Les événements étaient d'intensité légère à modérée.
Chez les patients atteints de GIST, les saignements gastro-intestinaux ou intra-tumoraux présentaient une incidence plus élevée et étaient plus sévères par comparaison aux patients qui prenaient imatinib pour le traitement d'autres maladies. Des effets gastro-intestinaux, tels qu'une obstruction, une perforation et une ulcération gastro-intestinales, une hépatotoxicité, une insuffisance rénale aiguë, une hypophosphatémie, des effets secondaires respiratoires graves et un syndrome de lyse tumorale sont des effets indésirables rares spécifiques à l'indication.
Un ajustement de la dose peut être nécessaire selon la gravité des événements.
Les effets indésirables suivants ont été observés.
Fréquences: «très fréquents» (≥1/10); «fréquents» (≥1/100 à <1/10); «occasionnels» (≥1/1000 à <1/100); «rares» (≥1/10 000 à <1/1000); «très rares» (<1/10 000), y compris les cas isolés.
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes)
Rares: syndrome de lyse tumorale.
Affections du système immunitaire
Très rares: anaphylaxie.
Infections et infestations
Occasionnels: septicémie, pneumonie (notamment dans les GIST), herpes simplex, zona, rhinopharyngite, sinusite, cellulite, infection des voies respiratoires supérieures, grippe, infection des voies urinaires, gastro-entérite.
Rare: infections mycosiques.
Inconnu: réactivation de l'hépatite B.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très fréquents: neutropénie (14%), thrombopénie (14%), anémie (11%).
Fréquents: pancytopénie, neutropénie fébrile.
Occasionnels: lymphopénie, dépression médullaire, thrombocythémie, éosinophilie, lymphadénopathie.
Rares: anémie hémolytique, microangiopathie thrombotique.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquents: prise de poids (14%).
Fréquents: anorexie, perte de poids.
Occasionnels: hypokaliémie, hypophosphatémie, hyponatrémie, augmentation de l'appétit, diminution de l'appétit, déshydratation, goutte, hyperuricémie, hypercalcémie, hyperglycémie.
Rares: hypomagnésémie, hyperkaliémie.
Affections psychiatriques
Fréquents: insomnie.
Occasionnels: dépression, oppression, réduction de la libido.
Rares: confusion.
Affections du système nerveux
Très fréquents: céphalées (notamment dans les GIST, 11%).
Fréquents: endormissement, paresthésies, troubles du goût, hypoesthésie.
Occasionnels: hémorragies cérébrales, syncope, sciatique, neuropathie périphérique, envie de dormir, migraine, troubles de la mémoire, syndrome des jambes sans repos, tremblements, œdème cérébral.
Rares: hypertension intracrânienne, convulsions, névrite optique.
Affections oculaires
Fréquents: œdème palpébral, augmentation des sécrétions lacrymales, hémorragie conjonctivale, conjonctivite, sécheresse oculaire, vision trouble.
Occasionnels: irritation oculaire, douleurs oculaires, œdème orbitaire, hémorragie de la sclérotique, hémorragie rétinienne, blépharite, œdème maculaire.
Rares: œdème papillaire, glaucome, cataracte, hémorragie du corps vitré.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Occasionnels: vertiges, acouphènes, perte auditive.
Affections cardiaques
Occasionnels: palpitations cardiaques, insuffisance cardiaque congestive, œdème pulmonaire, tachycardie.
Rares: arythmies, fibrillations auriculaires, arrêt cardiaque, infarctus du myocarde, angine de poitrine, épanchement péricardique, péricardite, tamponnade cardiaque.
Affections vasculaires
Fréquents: bouffées vasomotrices, hémorragie.
Occasionnels: hypertension, hématome, hématomes sous-duraux, extrémités froides, hypotension, syndrome de Raynaud, thrombose/embolie.
Très rares: choc anaphylactique.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquents: épistaxis, dyspnée, toux, épanchement pleural.
Occasionnels: douleurs du pharynx et de la gorge, pharyngite, insuffisance respiratoire aiguë (y compris des cas mortels chez des patients à un stade avancé de la maladie, présentant des infections sévères, des neutropénies sévères et d'autres troubles cliniques concomitants sévères), pneumopathie interstitielle diffuse.
Rares: douleurs pleurales, fibrose pulmonaire, hypertension pulmonaire, hémorragie pulmonaire.
Affections gastro-intestinales
Très fréquents: nausées (51%), vomissements (25%), diarrhées (25%), dyspepsies (13%), douleurs abdominales (notamment dans les GIST, 14%).
Fréquents: ballonnements, flatulences, constipation, reflux gastro-œsophagien, bouche sèche, gastrite, hémorragies du tractus gastro-intestinal.
Occasionnels: stomatite, ulcérations buccales, iléus/obstruction intestinale, méléna, œsophagite, ascite, ulcère gastrique, hématémèse, chéilite, dysphagie, pancréatite, éructations, hémorragie tumorale, perforation gastro-intestinale (y compris des cas avec issue fatale).
Rares: colite, iléus, côlon irritable, diverticulite, ectasie vasculaire antrale gastrique (syndrome GAVE).
Affections hépatobiliaires
Fréquents: élévation des enzymes hépatiques.
Occasionnels: ictère, hépatite, hyperbilirubinémie.
Rares: insuffisance hépatique et nécrose hépatique (dont des cas létaux).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très fréquents: œdèmes périorbitaires (32%), dermatite/eczéma/rash (26%).
Fréquents: œdème de la face, prurit, érythème, sécheresse cutanée, alopécie, sueurs nocturnes, sensibilité à la lumière.
Occasionnels: exanthème pustuleux, pétéchies, contusions, sudation augmentée, urticaire, ecchymoses, tendance accrue aux ecchymoses, ongles cassants, folliculite, purpura, hypotrichose, hyper- ou hypopigmentation cutanée, psoriasis, dermite exfoliative, éruption bulleuse, érythrodysesthésie palmo-plantaire, panniculite (incluant érythème noueux).
Rares: éruption vésiculaire, syndrome de Stevens-Johnson, dermatose aiguë fébrile neutrophilique (syndrome de Sweet), coloration des ongles, œdème angioneurotique, érythème polymorphe, vasculite leucocytoclastique, lichen ruber plan, pustulose exanthématique aiguë généralisée, kératose lichénoïde, lichen plan, pemphigus.
Très rares: nécrolyse épidermique toxique, pseudoporphyrie.
Inconnu: éruption cutanée d'origine médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS Syndrom).
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Très fréquents: spasmes et crampes musculaires (36%), douleurs musculosquelettiques pendant et après l'arrêt du traitement par l'imatinib, y compris myalgies (14%), arthralgies (14%).
Fréquents: tuméfaction des articulations, douleurs osseuses.
Occasionnels: raideur articulaire et musculaire, ostéonécrose.
Rares: faiblesse musculaire, arthrite, rhabdomyolyse/myopathie.
Inconnu: ralentissement de la croissance chez l'enfant.
Affections du rein et des voies urinaires
Occasionnels: insuffisance rénale aiguë, douleur rénale, pollakiurie, hématurie.
Inconnu: insuffisance rénale chronique.
Affections des organes de reproduction et du sein
Occasionnels: gynécomastie, dysérection, gonflement des seins, œdème du scrotum, ménorragies, menstruations irrégulières, douleurs des mamelons, troubles sexuels.
Très rares: kyste hémorragique du corps jaune/kyste folliculaire hémorragique (ovarien).
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Très fréquents: rétention liquidienne et œdèmes périphériques (56%), fatigue (15%).
Fréquents: état fébrile, faiblesse, œdèmes généralisés du tissu sous-cutané, frissons, rigidité.
Occasionnels: douleurs mammaires, indisposition.
Investigations
Occasionnels: augmentations des valeurs sanguines de la créatinine, de la créatine kinase, du lactate déshydrogénase et de la phosphatase alcaline.
Rares: augmentation des valeurs de l'amylase sanguine.
Réactivation de l'hépatite B
Des réactivations de l'hépatite B ont été observées en rapport avec les inhibiteurs de tyrosine kinase BCR-ABL. Dans certains cas, cela a conduit à de graves insuffisances hépatiques ou à une hépatite fulminante, qui ont rendu nécessaire une transplantation du foie ou ont conduit au décès (voir la rubrique «Mises en garde et précautions»).
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
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