CompositionPrincipe(s) actif(s): Acide chénodésoxycholique
Excipient(s): Amidon de maïs, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre, eau, gélatine, colorants : jaune de quinoléine (E104), dioxyde de titane (E171), érythrosine (E127)
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéGélule.
Gélule de taille 0, longue de 21,7 mm à corps jaune et tête orange, contenant une poudre comprimée de couleur blanche.
Chaque gélule contient 250 mg d’acide chénodésoxycholique.
Indications / Possibilités d’emploiL’acide chénodésoxycholique est indiqué dans le traitement des anomalies congénitales de la synthèse des acides biliaires primaires dues à un déficit en stérol 27-hydroxylase (se manifestant par une xanthomatose cérébrotendineuse, XCT), chez les nourrissons, les enfants et les adolescents âgés d’un mois à dix-huit ans et chez les adultes.
Posologie / Mode d’emploiLe traitement doit être instauré et surveillé par des médecins expérimentés dans la prise en charge de la XCT et des anomalies congénitales de la synthèse des acides biliaires primaires.
Pendant l’instauration du traitement et l'ajustement de la dose, le cholestanol sérique et/ou les alcools biliaires urinaires doivent être surveillés tous les 3 mois jusqu’à atteinte du contrôle métabolique, puis une fois par an. Il convient de choisir la dose d’acide chénodésoxycholique la plus faible capable de réduire efficacement le cholestanol sérique et/ou les alcools biliaires urinaires pour obtenir une concentration normale. La fonction hépatique doit également être surveillée.
L’élévation concomitante des enzymes hépatiques audessus de la normale peut être le signe d’un surdosage. Après la phase d’instauration, le cholestanol, les alcools biliaires urinaires et les paramètres hépatiques doivent être déterminés au moins une fois par an, et la dose ajustée en conséquence. Des analyses complémentaires ou plus fréquentes doivent être réalisées pour surveiller le traitement pendant les périodes de croissance rapide, en cas de pathologie concomitante et pendant la grossesse (voir rubrique « Grossesse / Allaitement »).
En cas d’absence persistante de réponse thérapeutique à la monothérapie par l’acide chénodésoxycholique, d’autres options thérapeutiques doivent être envisagées.
Posologie
Adultes
La dose initiale chez l’adulte est de 750 mg/jour divisée en trois doses, si cela suffit à normaliser le cholestanol sérique et/ou les alcools biliaires urinaires. La dose quotidienne peut ensuite être augmentée par paliers de 250 mg jusqu’à une dose maximale de 1000 mg/jour si le cholestanol sérique et/ou les alcools biliaires urinaires restent élevés.
Population pédiatrique (1 mois à 18 ans)
La dose initiale chez l’enfant est de 5 mg/kg/jour divisée en trois doses. Lorsque la dose calculée n’est pas un multiple de 250, il convient de choisie la dose la plus proche en deçà de la dose maximale de 15 mg/kg/jour, à condition que cela suffise à normaliser le cholestanol sérique et/ou les alcools biliaires urinaires.
Nouveau-nés âgés de moins d’un mois
La sécurité et l’efficacité de l’acide chénodésoxycholique chez les nouveau-nés âgés de moins d’un mois n’ont pas été établies. Des données de sécurité limitées sont disponibles (voir rubrique « Effects indésirables »).
Populations spéciales
Sujets âgés (de plus de 65 ans)
Aucun ajustement de la posologie n’est nécessaire.
Insuffisance rénale
Aucune donnée n’est disponible pour les patients insuffisants rénaux. Aussi, ces patients doivent être étroitement surveillés et la dose de l’acide chénodésoxycholique doit être ajustée individuellement.
Insuffisance hépatique
Aucune donnée n’est disponible pour les patients insuffisants hépatiques. Aussi, ces patients doivent être étroitement surveillés et la dose de l’acide chénodésoxycholique doit être ajustée individuellement.
Mode d’administration
Les gélules d’acide chénodésoxycholique peuvent être prises pendant ou entre les repas. Les gélules doivent être avalées entières avec suffisamment d’eau, à peu près à la même heure chaque jour. Chez les nourrissons et les enfants qui ne peuvent pas avaler de gélules, ces dernières peuvent être ouvertes et le contenu ajouté à une solution de bicarbonate de sodium à 8,4 %. (voir rubrique « Remarques particulières/ Remarques concernant la manipulation »)
Contre-indicationsHypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique « Composition ».
Mises en garde et précautionsSurveillance
Après la phase d’instauration, le cholestanol, les alcools biliaires urinaires et les paramètres de la fonction hépatique doivent être évalués au moins une fois par an, et la dose ajustée en conséquence. Des analyses complémentaires ou plus fréquentes doivent être réalisées pour surveiller le traitement pendant les périodes de croissance rapide, en cas de pathologie concomitante et de grossesse (voir rubrique « Grossesse / Allaitement »).
Effets de l’acide chénodésoxycholique avec d’autres médicaments
Une co-administration avec la ciclosporine, le sirolimus ou le phénobarbital n’est pas recommandée, voir la rubrique « Interactions » pour de plus d’informations.
Le colestipol ou les médicaments anti-acides à base d’hydroxyde d’aluminium et/ou de smectite doivent être pris 2 heures avant ou après la prise d’acide chénodésoxycholique. Pour de plus amples informations, voir la rubrique « Interactions ». L’acide chénodésoxycholique doit être pris une heure avant la cholestyramine, ou 4 à 6 heures après. Pour de plus amples informations, voir la rubrique « Interactions ».
La co-administration avec des contraceptifs oraux n’est pas recommandée, voir la rubrique « Interactions » pour de plus amples informations. Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception efficace, voir la rubrique « Grossesse / Allaitement » pour de plus amples informations.
InteractionsChez les patients atteints de XCT, aucune étude d’interaction entre l’acide chénodésoxycholique et des médicaments administrés en concomitance n’a été réalisée.
Colestipol et médicaments anti-acides
L’acide chénodésoxycholique ne doit pas être administré avec du colestipol ou des médicaments anti-acides à base d’hydroxyde d’aluminium et/ou de smectite (oxyde d’aluminium), ces préparations liant la substance active de l’acide chénodésoxycholique dans l’intestin et empêchant de ce fait sa réabsorption et réduisant son efficacité. S’il est nécessaire de prendre un médicament contenant l’une de ces substances actives, il convient de le prendre 2 heures avant ou après la prise d’acide chénodésoxycholique.
Cholestyramine
L’acide chénodésoxycholique ne doit pas être administré avec de la cholestyramine, car cette substance lie l’acide chénodésoxycholique dans l’intestin, empêchant de ce fait sa réabsorption et réduisant son efficacité. S’il est nécessaire de prendre de la cholestyramine, l’acide chénodésoxycholique doit être pris une heure avant la cholestyramine, ou 4 à 6 heures après.
Ciclosporine et sirolimus
Il a été démontré que la ciclosporine réduit la synthèse d’acide chénodésoxycholique par l’inhibition du gène CYP27A1 et augmente l’activité de l’HMG-CoA réductase. Un effet similaire sur le gène CYP27A1, bien qu’à des doses plus élevées, est également observé avec le sirolimus. La co-administration d’acide chénodésoxycholique avec la ciclosporine ou le sirolimus doit être évitée. Si l’administration de ciclosporine ou de sirolimus est jugée nécessaire, les taux d’alcools biliaires sériques et urinaires devront être étroitement surveillés et la dose d’acide chénodésoxycholique ajustée en conséquence.
Phénobarbital
L’administration concomitante d’acide chénodésoxycholique et de phénobarbital augmente l’expression de l’HMG-CoA réductase, contrant ainsi l’un des effets pharmacodynamiques de l’acide chénodésoxycholique dans la XCT. Si l’administration de phénobarbital est jugée nécessaire, les taux d’alcools biliaires sériques et urinaires devront être étroitement surveillés et la dose d’acide chénodésoxycholique ajustée en conséquence.
Contraceptifs oraux
L’administration de contraceptifs oraux réduit la taille du pool d’acide chénodésoxycholique. Les contraceptifs oraux peuvent donc aggraver le déficit sous-jacent et contrer l’efficacité de l’acide chénodésoxycholique dans la XCT. Une co-administration avec des contraceptifs oraux n’est pas recommandée.
Grossesse / AllaitementFemmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une méthode de contraception efficace. L’utilisation de contraceptifs oraux n’est pas recommandée chez les patientes prenant de l’acide chénodésoxycholique, voir la rubrique « Interactions » pour plus d’informations.
Grossesse
La XCT et des taux élevés de cholestanol chez les patientes ont été associés à la survenue d’effets néfastes pendant la grossesse. Deux décès intra-utérins chez une mère atteinte de XCT ont été rapportés dans la littérature. Deux grossesses chez des mères atteintes de XCT ont donné lieu à une naissance prématurée avec des signes de retard de croissance intra-utérine également rapportés dans la littérature.Il n’existe pas de données ou il existe des données limitées sur l’utilisation d’acide chénodésoxycholique chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique « Données précliniques »).
L’acide chénodésoxycholique n’est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n’utilisant pas de contraception.
Allaitement
On ne sait pas si l’acide chénodésoxycholique/ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel.
Un risque pour les nouveaunés/nourrissons ne peut être exclu.
Une décision doit être prise soit d’interrompre l’allaitement soit d’interrompre/de s’abstenir du traitement par l’acide chénodésoxycholique, en prenant en compte le bénéfice de l’allaitement pour l’enfant au regard du bénéfice du traitement pour la femme.
Fertilité
L’acide chénodésoxycholique est un acide biliaire endogène utilisé dans le traitement substitutif de la XCT, pour lequel il n’est attendu aucun effet sur la fertilité aux doses thérapeutiques.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesL’acide chénodésoxycholique n’a aucune influence ou une influence négligeable sur l’aptitude à la conduite ou l’utilisation de machines.
Effets indésirablesRésumé du profil de sécurité
Les effets indésirables chez les patients (adultes et enfants) traités par l’acide chénodésoxycholique sont généralement d’intensité légère à modérée. Les principaux effets observés sont présentés dans le tableau ci-dessous. Les événements étaient transitoires et n’ont pas interféré avec le traitement.
Tableau des effets indésirables
Les effets indésirables sont classés par classes de systèmes d’organes, selon la convention suivante: très fréquents (≥1/10), fréquents (<1/10, ≥1/100), occasionnels (<1/100, ≥1/1000), rares (<1/1000, ≥1/10’000), très rares (<1/10’000) ) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Classe de systèmes d’organes MedDRA
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Terme préférentiel
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Fréquence
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Affections gastrointestinales
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Constipation
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indéterminée
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Affections hépatobiliaires
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Effets indésirables hépatiques
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indéterminée
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Description de certains effets indésirables
Dans deux études non-interventionnelles portant sur l’acide chénodésoxycholique, trois effets indésirables ont été rapportés au total chez 3 patients sur 63 (population évaluable pour la sécurité). Aucun de ces effets indésirables n’était grave. Un cas de constipation intermittente légère a été observé chez un adulte et un autre cas chez un enfant. Décrit dans la rubrique ci-dessous, un cas d’effets indésirables hépatiques a été observé chez un nourrisson de 2 semaines dont la XCT a été diagnostiquée.
Population pédiatrique
Dans deux études non-interventionnelles portant sur l’acide chénodésoxycholique, un total de 14 patients pédiatriques atteints de XCT ont été traités par l’acide chénodésoxycholique : 1 nourrisson (0 à < 2 ans), 6 enfants (2 à < 12 ans) et 7 adolescents (12 à < 18 ans). Tous les patients pédiatriques ont reçu une dose initiale de 15 mg/kg/jour.
Le seul nourrisson recruté a présenté une élévation des tests de la fonction hépatique dans les 6 semaines suivant l’instauration du traitement. La fonction hépatique du nourrisson s’est normalisée suite à l’arrêt temporaire du traitement par l’acide chénodésoxycholique. La supplémentation en acide chénodésoxycholique a été reprise et maintenue à une dose plus faible de 5 mg/kg/jour, sans autres complications.
Ce cas d’effets indésirables hépatiques chez un nourrisson présentait de nombreux facteurs confondants, tels qu’une infection concomitante à paréchovirus, la co-administration de médicaments connus pour affecter la fonction hépatique (aciclovir et phénobarbital) et la présence d’une hyperbilirubinémie à la naissance.
Les informations de sécurité présentées pour les effets indésirables hépatiques proviennent de patients pédiatriques. En raison de la rareté de la XCT, la littérature disponible n’est pas suffisante pour détecter une différence en matière de sécurité de l’acide chénodésoxycholique au sein des groupes d’âge pédiatrique ou entre les patients pédiatriques et les adultes.
SurdosageLe risque d’effets indésirables liés au surdosage est considéré comme étant extrêmement faible. En effet, l’accumulation d’acide chénodésoxycholique est peu probable en raison de l'efficacité du mécanisme d’élimination et d’excrétion endogène.
Propriétés / EffetsCode ATC: A05AA01
Mécanisme d’action/pharmacodynamique
L’acide chénodésoxycholique exogène est utilisé dans le cadre d’une thérapie de remplacement pour restaurer la rétro-inhibition perdue suite au déficit ou à l’absence d’acide chénodésoxycholique endogène. Dans la XTC, un défaut du gène CYP27A1 entraîne un déficit de production de l’enzyme 27-stérol-hydrolase mitochondriale. Ce déficit bloque la synthèse d’acides biliaires primaires par les voies de synthèse classique (la voie neutre) et alternative (acide). Cependant, l’acide cholique est toujours synthétisé par une voie de synthèse microsomale alternative. Le résultat est un pool d’acides biliaires total très déficient en acide chénodésoxycholique et relativement enrichi en acide cholique.
Dans la XTC, le déficit en acide chénodésoxycholique inhibe la rétro-action de la cholestérol 7 alpha hydroxylase (CYP7A1) et de l’HMG-CoA réductase, ce qui entraîne une production accrûe d’acides biliaires atypiques, d’alcools biliaires et de cholestanol responsable des pathologies liées à cette maladie. Un remplacement par de l’acide chénodésoxycholique exogène inhibe la CYP7A1 (par l’intermédiaire de son récepteur nucléaire FXR) et l’HMG CoA réductase, ce qui restaure la rétro-inhibition.
Les principaux effets pharmacodynamiques de l’acide chénodésoxycholique sont:
1.La réduction de la production de cholestérol: réduction du cholestanol sérique (action sur l’HMG-CoA réductase).
2.La réduction de la production de cholestanol: réduction du cholestanol sérique (action sur l’HMG-CoA réductase et le CYP7A1).
3.La réduction de la production d’alcools biliaires et d’acides biliaires atypiques : par la restauration de la rétro-inhibition de la synthèse des acides biliaires primaires (action sur la CYP7A1).
Efficacité clinique
L’efficacité et la sécurité ont été étudiées dans deux essais rétrospectifs menés dans deux centres en Europe. L’âge moyen de la population de patients de l’étude pivot était de 25,8 ans, soit un âge inférieur à celui de la population de l’étude justificative qui était de 35 ans de même, le degré d’invalidité des deux cohortes était différent avant l’instauration du traitement, avec un score d’invalidité plus élevé à l’inclusion pour l’étude justificative.
Dans l’étude pivot CDCA-STUK-15-001, le traitement des patients atteints de XCT par l’acide chénodésoxycholique 750 à 1000 mg/jour chez l’adulte ou 5 à 15 mg/kg/jour chez le nourrisson et l’enfant a été associé à une diminution statistiquement significative des taux sériques moyens de cholestanol entre l’inclusion et la période post-inclusion dans la population générale et dans les deux sous-groupes de patients âgés de < 21 ans ou≥ 21 ans lors du premier traitement. Les taux urinaires d’alcools biliaires ont diminué. Les scores sur l’échelle d’atteinte neurologique (Rankin et EDSS) se sont stabilisés ou améliorés à la dernière visite de l’étude chez 84,6 % et 76,9 % des patients, respectivement. Les scores moyens de Rankin et EDSS ont montré une très légère augmentation (aggravation) entre l’inclusion et la dernière visite de l’étude, de 0,08 ± 0,74 et 0,27 ± 1,24 dans la population générale. Cette augmentation n’était pas statistiquement significative. Une amélioration (diminution) statistiquement significative (p = 0,04) de -0,31 ± 0,48 du score moyen de Rankin a été observée dans le sous-groupe de patients âgés de < 21 ans.
Au cours de l’étude, les signes et symptômes de la maladie se sont résolus, améliorés ou stabilisés chez une majorité de patients. Les diarrhées ont disparu chez la totalité (23/23 patients) des patients qui présentaient ce symptôme à l’inclusion. On a noté une résolution, amélioration ou stabilisation chez 88,9 % (16/18) des patients atteints de troubles cognitifs. L’épilepsie a été résolue chez la totalité des patients (3/3) et on a observé une stabilisation ou une amélioration de la polyneuropathie chez tous les patients concernés par ce symptôme (11/11). Les troubles pyramidaux ont été améliorés ou stabilisée chez 60 % des patients (10/15) et les troubles cérébelleux chez 88,7 % (12/14). Il y a eu une résolution, amélioration ou stabilisation des troubles psychiatriques chez 85,7 % des patients (6/7). En revanche, les signes parkinsoniens, manifestation/association pathologique rare observée chez deux patients seulement au cours de l’étude, n’ont pas répondu au traitement.
Dans l’étude justificative CDCA-STRCH-CR-14-001, le traitement de patients atteints de XCT avec l’acide chénodésoxycholique 750 mg/jour administré sur une durée médiane de 5,75 ans a été associé à une diminution statistiquement significative des taux sériques moyens de cholestanol entre l’inclusion et les visites post-inclusion. Les taux moyens de 7α-hydroxy-4-cholesten-3-one ont nettement diminué entre l’inclusion et les visites post-inclusion 1 et 2. Les taux de vitamine D et d’hormone parathyroïdienne (PTH) ont diminué entre l’inclusion et les visites post-traitement et les taux moyens de pyruvate ont diminué entre l’inclusion et la première visite post-traitement. Les scores de Rankin et EDSS sont restés stables chez 61,5 % et 50 % des patients, respectivement. En revanche, une aggravation générale du score moyen a été observée par rapport à l’inclusion. Des augmentations de la densité minérale osseuse (score Z) ont été observées au niveau du rachis lombaire aux deux visites post-traitement et au niveau de la hanche à la visite post-traitement 2. Les signes et symptômes de la maladie sont restés stables chez la majorité des patients. Les diarrhées se sont améliorées ou ont disparu chez 64,3 % des patients qui présentaient ce symptôme à l’inclusion.
Aucun des patients n’a développé d’effets indésirables liés au traitement et le profil de sécurité de l’acide chénodésoxycholique est satisfaisant sur la base des paramètres biologiques de routine utilisés pour évaluer la sécurité (hématologie et chimie clinique).
PharmacocinétiqueDes données ne sont disponibles que pour la population adulte.
L’acide chénodésoxycholique est un acide biliaire endogène chez l’homme, qui est rigoureusement régulé par sa sécrétion dans la bile via les pompes d’exportation et par sa détoxification par sulfatation. Outre la sulfatation, l’acide biliaire peut également être détoxifié par glucuronidation.
Absorption
L’acide chénodésoxycholique administré par voie orale est absorbé dans l’intestin grêle. La réabsorption n’est pas complète. Une petite partie de l’acide chénodésoxycholique est excrétée dans les fèces.
Distribution
Après réabsorption intestinale, l’acide biliaire est conjugué en quasi-totalité aux acides aminés glycine et taurine, puis à nouveau excrété dans la bile.
Métabolisme
Dans l’intestin, l’acide chénodésoxycholique et ses conjugués de glycine ou de taurine sont décomposés par des bactéries. La déconjugaison donne lieu à la production d’acide biliaire libre et à l’oxydation de l’acide 7céto-lithocholique et la formation d’acide lithocholique (acide 3α-hydroxy cholanique) par élimination du groupe 7-hydroxyle. Alors que l’acide 7-céto-lithocholique peut se transformer partiellement dans le côlon mais aussi dans le foie en acide chénodésoxycholique et en acide ursodésoxycholique (acide 3α-, 7ß-dihydroxycholanique), l’acide lithocholique est absorbé en faibles proportions seulement et est donc largement éliminé dans les fèces.
Élimination
La demi-vie biologique de l’acide chénodésoxycholique est d’environ 4 jours.
La réabsorption de l’acide chénodésoxycholique est variable (29 à 84 %). Après un traitement par acide chénodésoxycholique, la synthèse endogène des acides biliaires primaires, de l’acide cholique et de l’acide chénodésoxycholique, est inhibée.
Données précliniquesAucune étude préclinique formelle de sécurité n’a été menée; cependant, les données de la littérature ne révèlent pas de danger particulier pour l’homme, sur la base d’études conventionnelles évaluant la toxicité à dose unique, la toxicité à doses répétées, la génotoxicité et le potentiel carcinogène.
Les espèces de rongeurs et de primates utilisées pour l’évaluation de la toxicité n’ont pas montré une capacité de sulfatation suffisamment efficace pour la conjugaison de l’acide lithocholique, et ont donc développé une hépatotoxicité. En revanche, la sulfatation par conjugaison de l’acide lithocholique chez l’homme prévient les signes manifestes d’hépatotoxicité, qui avaient été observés chez les espèces animales après administration à des doses répétées.
Toxicité pour la reproduction
Des études de toxicité pour le développement effectuées chez des rats, des hamsters et des primates ont montré une absence d’effets tératogènes. Dans des études menées chez le singe rhésus et le babouin, il a été démontré que la dose d’acide chénodésoxycholique administrée à des femelles gestantes (5 à 120 mg/kg/jour pour le singe rhésus; 18 à 38 mg/kg/jour pour le babouin) produisait une pathologie du foie chez le fœtus en développement. Des effets pathologiques sur les glandes surrénales et les reins ont également été observés chez les fœtus de singe rhésus. Les effets maternels chez le singe rhésus, mais pas chez le babouin, incluaient diarrhées, vomissements, perte de poids et réduction de la consommation d’aliments.
Remarques particulièresStabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention « EXP » sur l’emballage.
Remarques concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 30°C. Tenir hors de portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation
Patients qui ne peuvent pas avaler de gélules
Pour les enfants, les adolescents et les adultes qui ne peuvent pas avaler de gélules et/ou qui ont besoin de prendre une dose inférieure à 250 mg, la gélule peut être ouverte et son contenu mélangé à 25 ml de solution de bicarbonate de sodium à 8,4 % (1 mmol/ml) pour produire une suspension contenant 10 mg/ml d’acide chénodésoxycholique.
Pour les enfants en bas âge, les gélules peuvent être ouvertes et leur contenu mélangé à 50 ml de solution de bicarbonate de sodium à 8,4 % (1 mmol/ml) pour produire une suspension contenant 5 mg/ml d’acide chénodésoxycholique.
La substance active elle-même sera dissoute dans la solution de bicarbonate de sodium et l’apparence de suspension résulte de la présence dans la gélule de composants qui ne se dissolvent pas. La suspension est facile à préparer et est prête quand il n’y a plus d'agrégat ni de poudre visibles.
Mélangez jusqu’à ce que toute la poudre soit intégrée à la suspension. Ayez soin de récupérer les restes de poudre laissés sur le côté du bol, de les intégrer à la suspension et de mélanger (pendant environ 5 minutes) pour vous assurer de l’absence de grumeaux. La préparation est prête lorsqu’il n’y a plus de grumeaux ou de poudre visible(s).
La suspension produite contient 22,9 mg de sodium par ml, ce qui doit être pris en compte par les patients qui suivent un régime pauvre en sel.
Il est recommandé de faire préparer cette suspension à la pharmacie et d’expliquer au parent comment administrer la suspension.
La suspension doit être conservée dans un flacon en verre. Ne pas la réfrigérer ou la congeler. La suspension est stable pour une période maximale de 7 jours.
Dose quotidienne:
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(Poids en kg) x (Dose en mg/kg) = Dose quotidienne en mg
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Dose fractionnée*
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(Dose quotidienne en mg) = Dose fractionnée en mg Fréquence d’administration
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Volume à administrer:
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(Dose fractionnée en mg x 1 ml) = Quantité de suspension à 10 mg administrer
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Exemple:
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Patient de 10 kg s’étant vu prescrire une dose de 15 mg/kg d’acide chénodésoxycholique. La dose quotidienne totale = 10 kg x 15 mg/kg = 150 mg La dose fractionnée administrée trois fois par jour = 150 mg = 50 mg 3 La quantité de suspension correspondante à administrer = (50 mg x 1 ml) = 5 ml 10 mg
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*nombre de doses fractionnées défini sur les conseils du médecin.
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La pharmacie doit fournir des seringues pour administration orale de volume et gradations appropriés afin d’administrer la suspension. Les volumes requis doivent être de préférence indiqués sur les seringues.
Il convient d’apposer une étiquette de pharmacie sur le flacon avec le nom du patient, les directives posologiques, la date de péremption, le nom du médicament et tout autre renseignement requis pour respecter la réglementation locale.
Le médecin doit fournir des informations sur la dose à administrer en fonction du poids de l’enfant. Chez l’enfant, la dose varie de 5 à 15 mg/kg par jour.
Calcul de la dose (Enfants de 1-12 ans, adolescents de 12-18 ans et adultes) suspension d’acide chénodésoxycholique à 10 mg/ml
Calcul de la dose (Enfant de 1 mois-1 an) suspension d’acide chénodésoxycholique à 5 mg/ml
Dose quotidienne:
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(Poids en kg x Dose en mg/kg) = Dose quotidienne en mg
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Dose fractionnée*
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(Dose quotidienne en mg) = Dose fractionnée en mg Fréquence d’administration
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Volume à administrer:
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(Dose fractionnée en mg x 1 ml) = Quantité de suspension à 5 mg administrer
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Exemple:
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Patient de 3 kg s’étant vu prescrire une dose de 5 mg/kg d’acide chénodésoxycholique. La dose quotidienne totale = 3 kg x 5 mg/kg = 15 mg La dose fractionnée administrée trois fois par jour = 15 mg = 5 mg 3 La quantité de suspension correspondante à administrer = (5 mg x 1 ml) = 1 ml 5 mg
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*nombre de doses fractionnées défini sur les conseils du médecin.
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Numéro d’autorisation66622 (Swissmedic)
PrésentationConditionnement: 100 gélules [B]
Les gélules sont présentées en plaquettes en chlorure de polyvinyle (PVC) scellées avec une feuille d’aluminium et conditionnées dans des boîtes en carton.
Titulaire de l’autorisationCD Pharma (Suisse) SA, Bissone
Mise à jour de l’informationJuin 2018
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