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Information professionnelle sur Paracetamol Apotel®:UPSA Switzerland AG
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Paracetamolum 10 mg/ml.
Excipients
Hydroxypropylbetadexum, Dinatrii edetas, Natrii chloridum, Natrii dihydrogenphosphas dihydricus, Dinatrii phosphas dihydricus, Aqua ad iniectabilia q.s. ad 100 ml.

Indications/Possibilités d’emploi

·Traitement de courte durée des douleurs d'intensité légère à modérée, lorsqu'une administration orale n'est pas possible (p.ex. période post-opératoire immédiate où un AINS est souvent contre-indiqué).
·Traitement de courte durée de la fièvre.

Posologie/Mode d’emploi

L'utilisation du produit Paracetamol Apotel se limite aux patients pesant plus de 33 kg.
Pour éviter le risque de surdosage, il faut s'assurer que les autres médicaments utilisés (sur ordonnance ou sans ordonnance) ne contiennent pas de paracétamol.
Mode d'emploi
Paracetamol Apotel est une solution prête à l'emploi. Il est administré en perfusion intraveineuse de 15 minutes. L'efficacité et la sécurité d'une administration plus lente ou plus rapide n'ont pas été étudiées. Chez les patients pesant moins de 50 kg, le volume de la solution à perfuser est de 1,5 ml/kg par administration.
Posologie
La posologie est déterminée par le poids du patient.
Patients >50 kg
1 g de paracétamol par administration, jusqu'à 4 fois par jour. L'intervalle minimal entre deux administrations doit être de 4 heures et la dose maximale journalière ne doit pas dépasser 4 g.
Adultes et enfants pesant plus de 33 kg et moins de 50 kg
15 mg de paracétamol par kg de poids corporel par administration, jusqu'à 4 fois par jour. L'intervalle minimal entre deux administrations doit être de 4 heures et la dose maximale journalière ne doit pas dépasser 60 mg/kg.
Groupes spécifiques de patients
En cas d'insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine: 10-30 ml/min), on prolongera à 6 h l'intervalle minimal entre deux administrations (voir «Cinétique pour certains groupes de patients»).
Chez les patients d'un poids supérieur à 33 kg et souffrant d'une maladie hépatique chronique ou active compensée, en particulier d'une insuffisance hépato-cellulaire légère à modérée, d'un alcoolisme chronique, d'une malnutrition chronique (faibles réserves en glutathion hépatique) ou d'une déshydratation, ainsi que chez les patients adultes cachectiques, il faut réduire la dose ou prolonger l'intervalle posologique et on ne peut pas dépasser la dose journalière de 2 g de paracétamol (voir «Cinétique pour certains groupes de patients»).
Durée de traitement maximale
Durée de traitement chez les adultes et les enfants: ne pas dépasser 2 jours.

Contre-indications

·Hypersensibilité au paracétamol, au propacétamol (prodrogue du paracétamol) ou à un des excipients selon la composition (voir rubrique «Composition»).
·Déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase (peut entraîner une anémie hémolytique).
·Hyperbilirubinémie constitutionnelle héréditaire (maladie de Gilbert).
·Insuffisance hépato-cellulaire grave ou maladie hépatique décompensée active.
·Troubles rénaux très graves (clairance de la créatinine <10 ml/min).

Mises en garde et précautions

Le paracétamol est à utiliser avec précaution en cas:
·d'insuffisance hépato-cellulaire,
·d'insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine ≤30 ml/min; voir «Pharmacocinétique»),
·en cas d'administration concomitante de paracétamol et flucloxacilline la prudence s'impose en raison du risque accru d'acidose métabolique à trou anionique augmenté (AMTAA). Les patients présentant un risque accru d'acidose métabolique à trou anionique augmenté sont en particulier ceux qui sont atteints de troubles graves de la fonction rénale, de sepsis ou de malnutrition, notamment en cas d'utilisation des doses maximales journalières de paracétamol.
Après administration concomitante de paracétamol et flucloxacilline, une étroite surveillance est recommandée, afin de mettre en évidence l'apparition d'irrégularités de l'équilibre acido-basique, en particulier une acidose métabolique à trou anionique augmenté. Une analyse de la 5-oxoproline dans l'urine devrait également être effectuée.
En cas de poursuite de l'emploi de flucloxacilline après arrêt du paracétamol, il est conseillé de s'assurer de l'absence de signe d'acidose métabolique à trou anionique augmenté, car il est possible que la flucloxacilline maintienne le tableau clinique de l'acidose métabolique à trou anionique augmenté (voir rubrique «Interactions»).
·d'alcoolisme chronique,
·de prise concomitante de médicaments potentiellement hépatotoxiques ou d'inducteurs des enzymes hépatiques, ou lors de consommation excessive d'alcool; dans ces cas-là, le rapport bénéfices/risques doit être soigneusement évalué en fonction des alternatives thérapeutiques,
·d'anorexie, de boulimie ou de cachexie, de malnutrition chronique (faibles réserves en glutathion hépatique) (voir «Posologie/Mode d'emploi»),
·de déshydratation, d'hypovolémie
Chez les patients dont les réserves de glutathion sont épuisées, p.ex. en cas de sepsis, le recours au paracétamol peut accroître le risque d'acidose métabolique.
La prudence est de mise en cas de consommation excessive d'alcool. L'alcool peut accroître l'hépatotoxicité du paracétamol, notamment en association avec une carence alimentaire. Dans de tels cas, déjà une dose thérapeutique de paracétamol peut conduire à des lésions hépatiques.
Les doses supérieures aux doses recommandées sont associées à un risque de lésions hépatiques très graves. Les symptômes cliniques d'une lésion hépatique surviennent généralement 1 à 2 jours après le surdosage de paracétamol et atteignent généralement leur maximum après 3 à 4 jours. Le traitement avec un antidote doit débuter dès que possible.
Le paracétamol peut entraîner des réactions cutanées graves comme une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), un syndrome de Stevens-Johnson (SJS) et une nécrolyse épidermique toxique (NET), qui peuvent entraîner le décès. Les patients doivent être informés des symptômes des réactions cutanées graves, et l'utilisation du médicament doit être interrompue dès la première apparition de réactions cutanées ou d'autres signes d'hypersensibilité.

Interactions

L'administration concomitante de Paracetamol Apotel et d'autres médicaments peut augmenter le risque d'effets indésirables.
Phénytoïne: la coadministration de phénytoïne peut réduire l'efficacité du paracétamol et entraîner un risque accru d'hépatotoxicité en augmentant le taux de métabolites toxiques du paracétamol. Les patients sous traitement par phénytoïne doivent donc éviter de prendre des doses élevées et/ou chroniques de paracétamol. Il convient de surveiller les patients afin de déceler tout signe d'hépatotoxicité.
La toxicité hépatique potentielle, dose-dépendante, du paracétamol peut être augmentée chez les patients prenant des inducteurs du système cytochrome P 450 tels que l'isoniazide, la rifampicine, les anti-convulsivants, les barbituriques, la zidovudine, les anticoagulants, l'amoxicilline/acide clavulanique et l'alcool.
La toxicité hépatique peut aussi être augmentée chez les patients recevant le salicylamide, car ce dernier prolonge la demi-vie d'élimination du paracétamol.
Chlorzoxazone: l'administration simultanée de paracétamol et de chlorzoxazone augmente l'hépatotoxicité des deux substances.
Le paracétamol multiplie par cinq la demi-vie d'élimination du chloramphénicol.
Lors d'administration concomitante de zidovudine et de paracétamol, le risque de neutropénie est accru.
Le probénécide inhibe la conjugaison du paracétamol avec l'acide glucuronique et diminue ainsi la clairance du paracétamol de moitié environ. En cas de coadministration de probénécide, la posologie du paracétamol doit être réduite.
Anticoagulants: l'administration concomitante de paracétamol et de coumarines peut augmenter l'INR. Il convient donc de surveiller très attentivement l'INR en cas de coadministration et pendant une semaine après l'interruption du traitement par paracétamol. Il n'existe pas de données concernant l'interaction entre le paracétamol et les anticoagulants oraux plus récents (dabigatran, rivaroxaban, apixaban).
Flucloxacilline: En cas d'administration concomitante de paracétamol et flucloxacilline la prudence s'impose en raison du risque accru d'acidose métabolique à trou anionique augmenté (AMTAA), en particulier chez les patients présentant un facteur de risque d'un déficit en glutathion, comme par exemple troubles graves de la fonction rénale, sepsis, malnutrition et alcoolisme chronique. Une étroite surveillance est recommandée, y compris de la 5-oxoproline dans l'urine, afin de déceler l'apparition de troubles de l'équilibre acido-basique, à savoir d'une AMTAA.

Grossesse, allaitement

Grossesse
Les études épidémiologiques consacrées au neurodéveloppement des enfants exposés au paracétamol in utero ne produisent pas de résultats concluants. Le risque d'atteintes fonctionnelles et de lésions d'organes, de malformations et de troubles de l'adaptation lors d'une utilisation du paracétamol pendant la grossesse à la posologie correcte est actuellement considéré comme faible. On ne dispose pas d'études contrôlées chez la femme enceinte. Les études chez l'animal n'ont révélé aucune toxicité sur la reproduction (voir «Données précliniques»).
Si cela est cliniquement nécessaire, le paracétamol peut être utilisé pendant la grossesse. Il faut toutefois utiliser la dose efficace la plus faible, pendant la durée la plus courte possible et à la fréquence la plus faible possible.
Allaitement
Le paracétamol passe dans le lait maternel. La concentration dans le lait maternel est semblable à la concentration momentanée dans le plasma de la mère. Des éruptions cutanées chez les nourrissons allaités ont été signalées. On ne connaît cependant pas d'effets indésirables permanents pour le nourrisson. Bien que l'utilisation du paracétamol soit considérée compatible avec l'allaitement, la prudence est de mise dans l'utilisation de Paracetamol Apotel pendant l'allaitement.
Fertilité
On ne dispose pas de données cliniques concernant la fertilité. Un effet sur la fertilité a été constaté dans des études expérimentales chez l'animal avec du paracétamol (voir «Données précliniques»).

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude correspondante n'a été menée.

Effets indésirables

Très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100, <1/10), occasionnels (≥1/1'000, <1/100), rares (≥1/10'000, <1/1'000), très rares (<1/10'000).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rares: thrombocytopénie d'origine allergique, hémolyse, leucopénie, pancytopénie, neutropénie et agranulocytose.
Affections du système immunitaire
Très rares: réactions allergiques comme œdème de Quincke, difficultés respiratoires, bronchospasme, transpiration, nausée, chute de tension artérielle jusqu'au choc anaphylactique.
Un faible pourcentage de patients (5-10%) atteints d'asthme induit par l'acide acétylsalicylique ou présentant d'autres manifestations d'intolérance à l'acide acétylsalicylique sont susceptibles de réagir de la même manière au paracétamol (asthme induit par les analgésiques).
Affections vasculaires
Rares: hypotension.
Affections hépatobiliaires
Voir «Mises en garde et précautions» et «Surdosage».
Rares: valeurs élevées des transaminases hépatiques.
Nécrose hépatique en cas de surdosage.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: éruptions cutanées (rougeurs ou urticaire).
Rares: exfoliation, nécrolyse épidermique toxique (NET, syndrome de Lyell), syndrome de Stevens-Johnson (SJS).
Affections du rein et des voies urinaires
Néphrotoxicité en cas de surdosage.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Rares: malaise.
Expérience post-commercialisation:
Egalement pendant la phase d'observation post-commercialisation, les effets indésirables ci-dessous ont été rapportés (les incidences de ces effets indésirables sont inconnues):
Affections hématologiques et du système lymphatique
Anémie hémolytique (particulièrement chez les patients avec un déficit en G6PD).
Affections cardiaques
Tachycardie.
Affections gastro-intestinales
Vomissements, pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Cholestase, ictère, hépatite fulminante, nécrose hépatique, défaillance hépatique, valeurs élevées des enzymes hépatiques.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Démangeaisons, flush, pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG).
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Réaction au site d'injection (érythème, prurit).
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Un risque d'intoxication existe en particulier chez les personnes âgées, les jeunes enfants, les patients souffrant d'une maladie hépatique, les alcooliques chroniques, les personnes souffrant de malnutrition chronique et les patients traités par inducteurs enzymatiques. Dans de tels cas, les intoxications peuvent avoir une issue fatale.
Un surdosage – dose unique de 7,5 g de paracétamol ou supérieure chez l'adulte ou dose unique de 140 mg ou supérieure par kg de poids corporel chez l'enfant – provoque une hépatite cytolytique pouvant conduire à une nécrose hépatique complète et irréversible. Une nécrose de ce type peut entraîner une défaillance hépatique aiguë ou fulminante, une insuffisance hépatique, une acidose métabolique et une encéphalopathie qui peuvent déboucher sur un coma et le décès du patient. Parallèlement, on observe 12 à 48 h après l'administration une augmentation des taux plasmatiques des transaminases hépatiques (ASAT, ALAT), de la lactate déshydrogénase et de la bilirubine, ainsi qu'une réduction du taux de prothrombine. Les premiers symptômes cliniques d'une atteinte hépatique se manifestent généralement au bout de 2 jours et atteignent leur maximum au bout de 3 à 4 jours.
Au cours des premières 24 heures, aucun symptôme précoce spécifique n'est observé. Anorexie, nausées, vomissements et malaise ainsi que pâleur et douleurs abdominales peuvent apparaître et persister. L'atteinte hépatique peut se manifester de 24 h à 5 jours après l'administration.
La survenue d'un surdosage massif, risque principal du paracétamol (surtout avec les comprimés), semble peu probable avec Paracetamol Apotel (administration IV, en milieu hospitalier).
Mesures d'urgence
Quelle que soit la quantité de paracétamol supposée avoir été administrée, la N-acétylcystéine (NAC) doit en tout cas être administrée par voie intraveineuse ou orale au plus tôt (si possible dans les 10 heures suivant l'administration de la surdose). La NAC peut encore offrir une certaine protection même après un délai de 10 h, mais la durée du traitement nécessaire est alors prolongée. Un dosage plasmatique du paracétamol doit être fait dès que possible (au plus tôt 3 heures après le surdosage), mais il n'est pas nécessaire de connaître les résultats avant d'instaurer le traitement par NAC.
Des concentrations plasmatiques de >200 µg/ml après 4 h, de >100 µg/ml après 8 h, de >50 µg/ml après 12 h et de >30 µg/ml après 15 h peuvent provoquer des lésions hépatiques allant jusqu'au coma hépatique d'issue fatale. L'hépatotoxicité est directement dépendante de la concentration plasmatique.
Des tests hépatiques doivent être effectués au départ et répétés toutes les 24 heures. Habituellement, on observe une élévation des enzymes hépatiques (ALAT et ASAT) qui se normalise après une ou deux semaines. Un traitement symptomatique complémentaire (après la N-acétylcystéine IV ou orale) est décidé en fonction des taux sanguins de paracétamol et du temps écoulé depuis le surdosage de paracétamol.

Propriétés/Effets

Code ATC
N02BE01
Mécanisme d'action
Paracetamol Apotel (principe actif: paracétamol) est un analgésique et un antipyrétique non salicylé, non opioïde. Pour l'effet analgésique du paracétamol, il a été établi que l'inhibition de la synthèse des prostaglandines est plus importante au niveau central que périphérique. L'effet antipyrétique repose sur une inhibition de l'effet des pyrogènes endogènes sur le centre thermorégulateur de l'hypothalamus. Le paracétamol n'a pas d'activité anti-inflammatoire marquée et n'a pas d'influence sur l'hémostase ou les muqueuses gastriques.
Pharmacodynamique
L'effet antalgique maximal est atteint en 1 heure avec une perfusion intraveineuse de paracétamol de 15 minutes; il dure habituellement de 4 à 6 heures.
Après administration en perfusion intraveineuse de 15 minutes, le paracétamol réduit la fièvre dans les 30 minutes suivant le début de l'administration et la durée de l'effet antipyrétique est d'au moins 6 heures.
Efficacité clinique
Aucune donnée.

Pharmacocinétique

Absorption
La pharmacocinétique du paracétamol chez l'adulte est linéaire jusqu'à 2 g en dose unique et après administration répétée sur 24 heures.
La concentration plasmatique maximale (Cmax) est de 30 µg/ml environ à la fin d'une perfusion intraveineuse de 15 minutes de 1 g de Paracetamol Apotel.
Distribution
Le volume de distribution du paracétamol chez l'adulte est d'environ 1 litre/kg. La liaison aux protéines plasmatiques est inférieure à 20%, mais en cas de surdosage peut aller jusqu'à 50%.
Métabolisme
Le paracétamol est métabolisé chez l'adulte au niveau du foie et suit deux voies métaboliques majeures: la glucurono-conjugaison (60 à 80%) et la sulfoconjugaison (20 à 40%). Ce dernier mode de dégradation peut devenir saturé très rapidement avec des dosages supérieurs à la plage thérapeutique. Une petite partie (moins de 4%) est métabolisée par le cytochrome P450 en un intermédiaire réactif (N-acétyl benzoquinone imine) qui, sous application normale, est détoxifié rapidement par le glutathion réduit et excrété via l'urine, après conjugaison avec la cystéine et l'acétylcystéine. Cependant, après un surdosage massif, la quantité de métabolites toxiques est accrue.
Élimination
L'élimination est essentiellement rénale. 90% de la dose administrée sont excrétés dans les urines en 24 heures, sous forme de glucuronides (60 à 80%), sulfoconjugués (20 à 30%) et sous forme inchangée (moins de 5%).
La demi-vie plasmatique est de 2,7 heures en moyenne et la clairance corporelle totale est d'environ 18 litres/h.
Le paracétamol ne passe pas dans la bile. Il traverse la barrière placentaire et est excrété dans le lait maternel.
La diffusion du paracétamol dans le liquide céphalo-rachidien (LCR) a été étudiée après perfusion courte (1 g de paracétamol) chez 43 patients hospitalisés pour lomboradiculalgie. Des concentrations significatives de paracétamol (de l'ordre de 1,5 µg/ml) ont été observées dans le LCR 20 minutes après la perfusion. Les concentrations de paracétamol dans le LCR ont été maximales entre 2 et 4 heures et supérieures à celles retrouvées dans le plasma entre la 4e à la 12e heure.
Cinétique pour certains groupes de patients
Insuffisance rénale
En cas d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine de 10 à 30 ml/min), l'élimination du paracétamol est légèrement retardée, la demi-vie d'élimination variant de 2 à 5,3 heures. La vitesse d'élimination des glucuronides et des conjugués sulfates est 3 fois plus faible chez les patients atteints d'insuffisance rénale grave que chez les sujets sains. Cependant, il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie dans cette population, les glucuronides et conjugués sulfates n'étant pas toxiques. Il est toutefois recommandé de prolonger l'intervalle minimal entre les administrations à 6 h si le paracétamol est administré aux patients avec insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine ≤30 ml/min); voir «Posologie/Mode d'emploi». En cas de clairance de la créatinine inférieure à 10 ml/min, le paracétamol ne doit pas être utilisé par voie intraveineuse, du fait de l'absence de données.
L'administration de Paracetamol Apotel par voie intraveineuse chez les patients sous dialyse n'a pas été étudiée et n'est pas recommandée.
Insuffisance hépatique
La demi-vie plasmatique est presque inchangée chez les patients présentant une légère insuffisance hépatique. Chez les patients atteints d'insuffisance hépatique grave, elle est fortement prolongée.
Des études cliniques avec le paracétamol oral, en raison de concentrations plasmatiques accrues de paracétamol et d'une demi-vie d'élimination prolongée chez les patients atteints de maladies hépatiques chroniques, y compris cirrhoses hépatiques d'origine alcoolique, ont mis en évidence un métabolisme modérément altéré du paracétamol. Toutefois, aucune accumulation significative de paracétamol n'a été observée. La demi-vie plasmatique accrue du paracétamol a été mise en rapport avec une réduction de la performance synthétique du foie. Pour cette raison, le paracétamol doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints de maladie hépatique, la dose maximale journalière étant limitée ou l'intervalle posologique prolongé (voir «Posologie/Mode d'emploi»). Le paracétamol est contre-indiqué en cas de maladie hépatique active décompensée, notamment d'hépatite due à l'abus d'alcool (à cause de l'induction de CYP2E1, qui augmente la formation des métabolites hépatotoxiques du paracétamol).
Patients âgés
La pharmacocinétique et le métabolisme du paracétamol ne sont pas modifiés chez le patient âgé. Aucune adaptation de la dose n'est requise dans cette population.
Nouveau-nés, nourrissons et enfants
Les paramètres pharmacocinétiques du paracétamol observés chez le nourrisson et l'enfant sont similaires à ceux obtenus chez l'adulte, à l'exception de la demi-vie plasmatique qui est légèrement plus courte (1,5 à 2 heures). Chez le nouveau-né, la demi-vie plasmatique est plus longue que chez le nourrisson, à savoir environ 3,5 heures. Le nouveau-né, le nourrisson et l'enfant jusqu'à 10 ans éliminent significativement moins de glucuronides et plus de dérivés sulfoconjugués que l'adulte. L'excrétion totale du paracétamol et de ses métabolites est la même quel que soit l'âge.

Données précliniques

Toxicité
Des doses aiguës très élevées de paracétamol sont hépatotoxiques.
Mutagénicité/carcinogénicité
Un potentiel génotoxique a été constaté dans diverses études. Ce potentiel doit toutefois être relativisé, car il dépend de la dose. En se fondant sur les mécanismes présumés qui déclenchent ces effets, on peut toutefois supposer qu'à des doses inférieures à certains seuils il n'y a aucun effet génotoxique, des seuils plus bas étant toutefois possibles en cas de diminution de la réserve de glutathion.
Les seuils à partir desquels un effet génotoxique a pu être montré dans les essais chez l'animal se situent toutefois nettement dans la plage de doses toxiques, qui provoque des atteintes hépatiques et de la moelle osseuse. De plus, les doses non hépatotoxiques (jusqu'à 300 mg/kg chez le rat et 1'000 mg/kg chez la souris) ne sont pas carcinogènes. On peut donc pratiquement exclure que les doses thérapeutiques aient un effet génotoxique ou carcinogène.
Toxicité sur la reproduction
On ne dispose pas d'études conventionnelles dans lesquelles ont été utilisées les normes actuellement acceptées pour l'évaluation de la toxicité pour la reproduction et le développement.
Les études expérimentales chez l'animal sur le paracétamol n'ont cependant pas montré d'effets sur la reproduction ni d'effet tératogène.
Une administration à fortes doses multiples de paracétamol a conduit à une atrophie testiculaire chez la souris et le rat. L'administration répétée de très fortes doses de paracétamol (≥500 mg/kg) à des rats mâles a eu pour résultat une diminution de la fertilité (altération de la libido et de la performance sexuelle ainsi que de la motilité des spermatozoïdes).
Autres données
Des études sur la tolérance locale de paracétamol chez le rat et le lapin ont montré une bonne tolérance.
Des essais sur le cochon d'Inde n'ont montré aucune allergie de contact tardive.

Remarques particulières

Remarque concernant la manipulation
Avant l'administration, inspectez la solution Paracetamol Apotel pour vérifier l'absence de particules et de coloration. La solution doit être limpide et incolore.
Réservé à un usage unique. Un peu d'humidité issue du processus de stérilisation peut subsister entre la poche et l'emballage extérieur. Cela ne porte pas atteinte à la qualité de la solution.
Incompatibilités
Il est recommandé de ne pas mélanger Paracetamol Apotel avec un autre médicament sans en avoir préalablement étudié la compatibilité.
Influence sur les méthodes de diagnostic
L'administration de paracétamol peut fausser les valeurs de l'acide urique sanguin obtenues par la méthode de réduction du phosphotungstate, ainsi que les valeurs de la glycémie obtenues par la méthode à la glucose oxydase.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Stabilité après ouverture
La stabilité physico-chimique a été démontrée sur 24 heures à 25 °C sans suremballage.
D'un point de vue microbiologique, le médicament doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate du médicament, l'utilisateur assume la responsabilité du temps et des conditions de conservation jusqu'à l'utilisation.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver dans l'emballage original, sans dépasser 25 °C. Ne pas conserver au réfrigérateur. Ne pas congeler.
Conserver hors de la portée des enfants.

Numéro d’autorisation

66702 (Swissmedic).

Présentation

Paracetamol Apotel: boîte de 10 poches [B].

Titulaire de l’autorisation

Helvepharm AG, Frauenfeld.

Mise à jour de l’information

Septembre 2020.

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