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Information professionnelle sur Nurofen® Junior forte Fraise:Reckitt Benckiser (Switzerland) AG
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principe actif
Ibuprofène.
Excipients
Acide citrique monohydraté (E 330), citrate de sodium (E 331) (teneur en sodium, voir ci-dessous), chlorure de sodium (teneur en sodium, voir ci-dessous), saccharine sodique (E 954) (teneur en sodium, voir ci-dessous), polysorbate 80, bromure de domiphène, sirop de maltitol (E 965) (2,226 g/5 ml), glycérol (E 422), gomme xanthane (E 415), arôme de fraise (contient 16,50 mg/5 ml de propylène glycol (E 1520)), eau purifiée, sodium (total) 9,35 mg/5 ml.

Indications/Possibilités d’emploi

Maladies rhumatismales (polyarthrite juvénile) chez l'enfant de plus de 2 ans.
Etats fébriles lors de maladies infectieuses.
Etats douloureux, p.ex. après un traumatisme ou une opération (p.ex. extraction dentaire, petite chirurgie).

Posologie/Mode d’emploi

Pour atténuer les symptômes, la dose efficace la plus faible devra être utilisée pendant la durée la plus courte possible (voir «Mises en garde et précautions»).
Posologie usuelle
La posologie usuelle de l'ibuprofène est de 20 à 30 mg/kg/jour en 3 à 4 prises, sans dépasser 30 mg/kg/jour.
Délai entre 2 administrations: 6 à 8 heures.

Poids corporel en kg

Age

Dose journalière

5–6

6–8 mois

3 × 1,25 ml = 150 mg d'ibuprofène

7–9

9–12 mois

3–4 × 1,25 ml = 150 à 200 mg d'ibuprofène

10–15

1–3 ans

4 × 1,25 à 3 × 2,5 ml = 200 à 300 mg d'ibuprofène

16–20

4–6 ans

3–4 × 2,5 à 3 × 3,75 ml = 300 à 450 mg d'ibuprofène

21–25

7–9 ans

3 × 3,75 à 3 × 5 ml = 450 à 600 mg d'ibuprofène

26–30

3 × 5 à 3 × 6,25 ml = 600 à 750 mg d'ibuprofène

31–35

10–12 ans

3 × 6,25 à 3 × 7,5 ml = 750 à 900 mg d'ibuprofène

36–40

3 × 7,5 à 3 × 8,75 ml = 900 à 1050 mg d'ibuprofène

Instructions posologiques particulières
Chez la personne âgée, la suspension est une forme d'administration alternative: la dose journalière recommandée est de 3 × 10 ml = 1200 mg d'ibuprofène. Cette dose peut être augmentée jusqu'à 2400 mg d'ibuprofène, sur prescription médicale, si nécessaire.
En cas de polyarthrite juvénile, le médecin pourra augmenter la posologie à 40 mg/kg/jour, fractionnée en plusieurs doses.
Mode d'administration
Pour l'administration de la dose respective, une seringue graduée est jointe à l'emballage. Elle comporte une graduation en ml qui permet d'ajuster précisément la quantité à administrer en fonction du poids corporel de l'enfant.
La seringue doit être soigneusement rincée à l'eau tiède après chaque utilisation. Elle ne doit être employée que pour l'administration de Nurofen Junior forte Fraise.
Comme il s'agit d'une suspension, il est impératif d'agiter le flacon avant emploi!
Nurofen Junior forte Fraise peut être pris à jeun.

Contre-indications

·Hypersensibilité connue au principe actif ou à l'un des excipients selon la composition.
·Patients avec réaction connue d'hypersensibilité (asthme, rhinite, angiœdème, anamnèse de bronchospasme, urticaire ou symptômes semblables à une manifestation allergique) après la prise d'acide acétylsalicylique ou d'autres anti-inflammatoires non stéroïdiens.
·Nourrissons de moins de 6 mois et enfants de moins de 5 kg.
·Troisième trimestre de la grossesse (voir «Grossesse, allaitement»).
·Ulcères gastriques et/ou duodénaux ou hémorragies gastro-intestinales actifs ou apparus à plusieurs reprises par le passé.
·Maladies inflammatoires intestinales (p.ex. maladie de Crohn, colite ulcéreuse).
·Troubles sévères de la fonction hépatique (cirrhose hépatique et ascite).
·Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min).
·Insuffisance cardiaque sévère (NYHA III–IV).
·Traitement des douleurs post-opératoires après opération de pontage coronarien (ou après utilisation d'une machine cœur-poumon).
·Traitement prolongé (indications rhumatismales) chez les enfants de moins de 2 ans, car son innocuité n'a pas été suffisamment étudiée chez les patients de cette tranche d'âge.

Mises en garde et précautions

Mise en garde général pour l'utilisation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens systémiques
Des ulcérations, des hémorragies ou des perforations gastro-intestinales peuvent survenir à tout moment pendant le traitement par des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), sélectifs de la COX-2 ou non, sans symptômes avant-coureurs ni signes dans l'anamnèse. Afin de limiter ce risque, administrer la dose efficace minimale pendant la durée de traitement la plus courte possible.
Certains inhibiteurs sélectifs de la COX-2 ont présenté un risque accru de complications thrombotiques cardio-vasculaires et cérébro-vasculaires au cours d'études contrôlées par placebo. On ne sait pas encore si ce risque est directement corrélé à la sélectivité pour la COX-1/COX-2 de l'AINS concerné. Puisque nous ne disposons pas à l'heure actuelle de données d'études cliniques comparables pour l'ibuprofène à une dose maximale et pendant un traitement à long terme, nous ne pouvons pas exclure qu'un tel traitement présente un risque accru similaire. En l'absence de telles données, l'ibuprofène ne doit être administré qu'après une évaluation soigneuse du rapport bénéfice-risque en cas de coronaropathie cliniquement avérée, de troubles cérébro-vasculaires, d'artériopathie oblitérante périphérique et chez les patients présentant des facteurs de risque importants (p.ex. hypertension, hyperlipidémie, diabète sucré, tabagisme). En raison de ce risque, il convient d'administrer la dose efficace minimale pendant la durée de traitement la plus courte possible.
Les effets des AINS sur le rein incluent une rétention liquidienne avec œdèmes et/ou une hypertension artérielle. Chez les patients présentant une atteinte de la fonction cardiaque et d'autres conditions prédisposant à une rétention liquidienne, l'ibuprofène ne doit donc être utilisé qu'avec prudence. Il convient aussi d'être prudent chez les patients prenant simultanément des diurétiques ou des inhibiteurs de l'ECA ainsi qu'en cas de risque accru d'hypovolémie.
En cas de consommation simultanée d'alcool lors de l'utilisation d'AINS, des effets indésirables liés aux principes actifs peuvent être renforcés, en particulier ceux qui affectent le tractus gastro-intestinal ou le système nerveux central.
En cas d'utilisation prolongée d'antalgiques, des maux de tête peuvent apparaître et ils ne doivent pas être traités en augmentant la dose du médicament.
Mentions complémentaires concernant Nurofen Junior forte Fraise
Affections respiratoires
Chez les patients souffrant ou ayant souffert d'asthme bronchique, de rhinite chronique ou d'affections allergiques, l'ibuprofène peut provoquer un bronchospasme, une urticaire ou un angiœdème.
Affections cardiaques, rénales ou hépatiques
Il convient d'être prudent chez les patients présentant une limitation des fonctions hépatique, rénale ou cardiaque car la prise d'AINS peut altérer la fonction rénale. Une prise habituelle concomitante d'antalgiques augmente encore ce risque. Chez ces patients à risque, il convient de choisir la dose la plus basse possible et de contrôler régulièrement la fonction rénale, spécialement en cas de traitement au long cours.
Les AINS peuvent aggraver l'insuffisance cardiaque et le taux de filtration glomérulaire et augmenter la concentration plasmatique des glycosides cardiaques.
Sécurité gastro-intestinale
L'utilisation de Nurofen Junior forte Fraise en combinaison avec des AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase 2, doit être évitée, car il existe un risque accru d'ulcères ou de saignements (voir «Interactions»).
Patients âgés
Chez les patients âgés, les effets indésirables sont fréquents pendant le traitement par AINS, principalement des hémorragies et des perforations gastro-intestinales potentiellement mortelles.
Hémorragies gastro-intestinales, ulcères, perforations
Des cas d'hémorragies gastro-intestinales, d'ulcères ou de perforations potentiellement mortels ont été rapportés en association avec tous les AINS. Ces événements indésirables sont survenus avec ou sans symptômes avant-coureurs et antécédents d'événements gastro-intestinaux, à tout moment du traitement.
Le risque d'hémorragies gastro-intestinales, d'ulcères et de perforation augmente avec la dose d'AINS, chez les patients présentant un antécédent d'ulcère, en particulier en cas de complications telles qu'une hémorragie ou une perforation (voir «Contre-indication»), ainsi que chez les patients âgés. Chez ces patients, le traitement doit commencer à la dose la plus faible disponible. Pour ces patients, ainsi que pour les patients devant suivre un traitement concomitant par de l'acide acétylsalicylique à faible dose ou d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le risque gastro-intestinal (voir «Interactions»), il convient d'envisager de mettre en place un traitement combiné incluant des médicaments protecteurs (p.ex. misoprostol ou inhibiteurs de la pompe à protons).
Les patients présentant un antécédent de toxicité gastro-intestinale, en particulier les patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel (principalement hémorragies gastro-intestinales), en particulier au début du traitement.
Il convient d'être prudent chez les patients prenant simultanément des médicaments pouvant accroître le risque d'ulcères ou d'hémorragies, p.ex. corticostéroïdes oraux, anti-coagulants comme la warfarine, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou inhibiteurs de l'agrégation plaquettaire comme l'acide acétylsalicylique (voir «Interactions»).
En cas de survenue d'hémorragies gastro-intestinales ou d'ulcères chez des patients sous Nurofen Junior forte Fraise, le traitement doit être interrompu.
En cas de troubles gastro-intestinaux et de troubles fonctionnels hépatiques, l'ibuprofène ne doit être administré que lorsque cela est formellement indiqué, sous surveillance médicale, car il peut aggraver ces troubles (voir «Effets indésirables»).
Effets cardio-vasculaires et cérébro-vasculaires
Les patients présentant un antécédent d'hypertension et/ou d'insuffisance cardiaque décompensée légère à modérée nécessitent une surveillance et des conseils appropriés, car des accumulations de liquide et des œdèmes ont été rapportés en relation avec un traitement par AINS.
Des études cliniques indiquent que l'utilisation d'ibuprofène, en particulier à une dose élevée (2400 mg/jour), peut être liée à une légère augmentation du risque d'événements thrombotiques artériels (p.ex. infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral). Dans l'ensemble, les études épidémiologiques n'indiquent pas d'augmentation du risque d'événements thrombotiques artériels en cas de prise de faibles doses d'ibuprofène (p.ex. ≤1200 mg/jour).
Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisance cardiaque (NYHA II), une maladie cardiaque ischémique existante, une artériopathie oblitérante périphérique et/ou des affections cérébro-vasculaires ne doivent être traités par l'ibuprofène qu'après mûre réflexion et des doses élevées (2400 mg/jour) doivent être évitées. Des réflexions similaires doivent être menées avant d'initier un traitement prolongé chez des patients présentant des facteurs de risque d'événements cardio-vasculaires (p.ex. hypertension, hyperlipidémie, diabète sucré, tabagisme), notamment lorsque des doses élevées d'ibuprofène (2400 mg/jour) sont nécessaires.
Réactions cutanées
Des cas très rares de réactions cutanées graves, dont certaines étaient mortelles, incluant dermatite exfoliative, syndrome de Stevens-Johnson, nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell) et un exanthème médicamenteux avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS), ont été rapportés pendant un traitement par AINS (voir «Effets indésirables»).
Le risque de réactions de ce type semble être maximal au début du traitement; en effet, la majorité de ces réactions ont eu lieu au cours du premier mois de traitement. Des cas de pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) ont été rapportés en lien avec des médicaments contenant de l'ibuprofène. Dès les premiers signes d'éruption cutanée, de lésion des muqueuses ou d'autres signes d'hypersensibilité, le traitement par Nurofen Junior forte Fraise doit être interrompu.
Dans des cas exceptionnels, une infection par la varicelle peut entraîner des infections cutanées et des complications au niveau des parties molles. Jusqu'à présent, l'implication d'AINS dans une aggravation de ces infections n'a pas pu être exclue. Il est donc conseillé d'éviter l'administration de Nurofen Junior forte Fraise en cas d'infection par la varicelle.
Effets sur les reins
Les patients souffrant d'une forte déshydratation ou de modifications postopératoires de la volémie doivent être réhydratés avant de commencer un traitement avec l'ibuprofène et être ensuite étroitement surveillés. Il existe un risque de trouble de la fonction rénale, spécialement chez les enfants, les adolescents et patients âgés déshydratés.
Pendant un traitement de longue durée, comme pour les autres AINS, une nécrose papillaire rénale et d'autres lésions des tissus rénaux peuvent survenir. Une toxicité rénale a également pu être observée chez des patients chez lesquels les prostaglandines rénales jouent un rôle compensateur dans la perfusion rénale. Chez ces patients, l'administration d'AINS peut inhiber la synthèse de prostaglandines dans les reins de façon dose-dépendante, diminuer l'irrigation sanguine des reins et provoquer une décompensation rénale manifeste. Ces réactions apparaissent principalement chez les patients souffrant d'insuffisance hépatique, rénale ou cardiaque, lors de la prise concomitante de diurétiques ou d'inhibiteurs de l'ECA ainsi que chez les patients âgés.
Effets hématologiques
Tout comme les autres AINS, l'ibuprofène inhibe l'agrégation plaquettaire et allonge le temps de saignement.
Dissimulation des symptômes d'une infections sous-jacente
Nurofen Junior forte Fraise peut masquer les symptômes d'une infection, ce qui peut retarder la mise en place d'un traitement adéquat et ainsi aggraver l'évolution de l'infection. C'est ce qui a été observé dans le cas de la pneumonie communautaire d'origine bactérienne et des complications bactériennes de la varicelle. Lorsque Nurofen Junior forte Fraise est administré pour soulager la fièvre ou la douleur liée à l'infection, il est conseillé de surveiller l'infection. En milieu non hospitalier, le patient doit consulter un médecin si les symptômes persistent ou s'ils s'aggravent.
Méningite aseptique
Dans des cas isolés, des symptômes de méningite aseptique ont été rapportés lors de l'utilisation d'ibuprofène. Les patients atteints de lupus érythémateux ou d'une collagénose semblent y être prédisposés. Toutefois, la méningite aseptique a aussi été observée chez les patients n'ayant aucune de ces maladies chroniques.
Excipients revêtant un intérêt particulier
Sirop de maltitol (E 965): Les patients atteints de l'intolérance héréditaire au fructose, un trouble héréditaire rare, ne doivent pas prendre ce médicament.
Propylène glycol (E 1520): L'utilisation concomitante avec un substrat de l'alcool déshydrogénase tel que l'éthanol peut avoir des effets indésirables graves chez les nouveau-nés.
Sodium: Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par 5 ml, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».

Interactions

Autres AINS, salicylates inclus
L'administration simultanée de plusieurs AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase 2, peut augmenter le risque d'ulcères et d'hémorragies gastro-intestinales en raison de l'effet synergique. L'utilisation simultanée d'ibuprofène et d'autres AINS doit donc être évitée (voir «Mises en garde et précautions»). L'acide salicylique empêche la liaison de l'ibuprofène aux protéines.
Glucocorticoïdes
Renforcement des effets indésirables gastro-intestinaux, augmentation du risque d'hémorragies gastro-intestinales et d'ulcérations (voir «Mises en garde et précautions»).
Alcool
Renforcement des effets indésirables gastro-intestinaux, augmentation du risque d'hémorragies gastro-intestinales.
Diurétiques, antihypertenseurs, bêta-bloquants
Les AINS peuvent réduire l'efficacité des diurétiques et des antihypertenseurs tels que les inhibiteurs de l'ECA et les bêta-bloquants. Les diurétiques peuvent aussi augmenter le risque de néphrotoxicité des AINS.
Probénécide, sulfinpyrazone
L'ibuprofène est éliminé plus lentement, l'action uricosurique du probénécide et de la sulfinpyrazone est réduite.
Anticoagulants oraux
Les AINS peuvent renforcer l'effet des anticoagulants comme la warfarine (voir «Mises en garde et précautions»).
Inhibiteurs de l'agrégation plaquettaire et inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine
Risque accru d'hémorragies gastro-intestinales (voir «Mises en garde et précautions»).
Aminoglycosides
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent limiter l'élimination des aminoglycosides.
Acide acétylsalicylique
Des données expérimentales suggèrent que l'ibuprofène peut inhiber de manière compétitive l'effet antiagrégant plaquettaire d'une faible dose concomitante d'acide acétylsalicylique. Bien que l'extrapolation de ces données ne permette pas d'émettre de conclusion formelle en clinique, il ne peut être exclu que l'effet cardioprotecteur de l'acide acétylsalicylique à faible dose puisse être réduit lors d'un traitement au long cours par l'ibuprofène. Un effet cliniquement pertinent semble improbable lors de la prise occasionnelle d'ibuprofène (voir «Propriétés/Effets»).
Antidiabétiques oraux
L'effet des antidiabétiques oraux (sulfonylurées) peut être renforcé par l'ibuprofène comme par d'autres AINS. De rares rapports ont fait état d'hypoglycémies chez des patients traités aux sulfonylurées qui avaient reçu de l'ibuprofène. Il convient de contrôler régulièrement le taux de glycémie et d'adapter au cas échéant la dose d'antidiabétiques.
Antagonistes des récepteurs histaminiques H2
Une interaction d'importance clinique de l'ibuprofène avec la cimétidine ou la ranitidine n'a pas été prouvée.
Glycosides cardiaques (digoxine et phénytoïne incluses)
Il est possible que les concentrations plasmatiques de la digoxine et de la phénytoïne soient augmentées.
Les AINS peuvent aggraver une insuffisance cardiaque et réduire le DFG.
Lithium
Il est recommandé de contrôler les concentrations plasmatiques du lithium.
Méthotrexate
Augmentation de la toxicité du méthotrexate. Les AINS peuvent inhiber la sécrétion tubulaire du méthotrexate et en réduire la clairance.
Baclofène
La toxicité du baclofène est accrue.
Quinolones
L'action centrale est augmentée.
Cholestyramine
En cas d'utilisation simultanée d'ibuprofène et de cholestyramine, l'absorption de l'ibuprofène dans le tractus gastro-intestinal peut être réduite. Cependant, l'importance clinique est inconnue.
Cyclosporine
L'effet toxique sur les reins peut être augmenté.
Extraits végétaux
Le Ginkgo biloba peut renforcer le risque d'hémorragies lié aux anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Mifépristone
Théoriquement, une diminution de l'efficacité de la mifépristone peut avoir lieu en raison des propriétés antiprostaglandines des AINS. Des preuves limitées suggèrent que l'administration concomitante d'AINS le jour de la prise de prostaglandines n'a pas une influence défavorable sur l'effet de la mifépristone ou des prostaglandines sur la maturation cervicale ou la contractilité utérine et que l'efficacité d'une interruption de grossesse n'est pas réduite.
Antibiotiques de la classe des quinolones
Des études effectuées sur les animaux ont montré que sous traitement par AINS, des convulsions associées aux quinolones peuvent être déclenchées plus fréquemment. Le risque de convulsion peut être augmenté chez les patients traités par des quinolones en association avec des AINS.
Tacrolimus
En cas d'administration concomitante de tacrolimus et d'AINS, le risque d'une néphrotoxicité peut être augmenté.
Zidovudine
L'administration concomitante de zidovudine et d'AINS augmente le risque de toxicité hématologique. Il existe des indications d'un risque accru d'hémarthrose et d'hématomes chez les patients hémophiles VIH positifs qui suivent un traitement concomitant par la zidovudine et AINS.
Inhibiteurs du CYP2C9
L'administration concomitante d'ibuprofène et d'inhibiteurs du CYP2C9 peut augmenter l'exposition de l'ibuprofène (substrat du CYP2C9). Une étude sur le voriconazole et le fluconazole (inhibiteurs du CYP2C9) a montré une augmentation de l'exposition au S(+)-ibuprofène d'environ 80 à 100%. Une réduction de la posologie de l'ibuprofène doit être envisagée lorsque des inhibiteurs puissants du CYP2C9 sont administrés simultanément, en particulier lors de l'administration de doses élevées d'ibuprofène soit avec le voriconazole soit avec le fluconazole.

Grossesse, allaitement

Grossesse
L'inhibition de la synthèse des prostaglandines peut avoir une incidence négative sur la grossesse ainsi que sur le développement embryonnaire et fœtal. Selon certaines données tirées d'études épidémiologiques, l'administration d'inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines au début de la grossesse accroît en effet le risque de fausses couches, de malformations cardiaques et de gastroschisis. On présume que ce risque est proportionnel à la dose administrée et à la durée du traitement.
Chez les animaux, il a été prouvé que l'administration d'inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines entraîne une augmentation des pertes pré- et post-implantatoires ainsi que la létalité embryo-foetale. En outre, une incidence accrue de différentes malformations, notamment cardiovasculaires, a été rapportée chez les animaux qui avaient reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines pendant la phase de l'organogenèse.
Premier trimestre et deuxième trimestre
Pendant les premier et deuxième trimestres de la grossesse, l'ibuprofène ne doit être administré qu'en cas de nécessité absolue. Si l'ibuprofène est donné à une femme qui envisage une grossesse ou qui en est au premier ou deuxième trimestre de sa grossesse, la dose devrait être aussi faible et la durée de traitement aussi courte que possible.
Oligohydramnios/insuffisance rénale néonatale/rétrécissement du canal artériel
La prise d'AINS à partir de la 20e semaine de grossesse peut entraîner, chez le foetus, des troubles de la fonction rénale susceptibles de provoquer un oligohydramnios et, dans certains cas, une insuffisance rénale néonatale. Ces effets indésirables apparaissent en général au bout de quelques jours ou quelques semaines après l'instauration du traitement, mais de rares cas d'oligohydramnios ont été rapportés dès 48 heures après le début du traitement par AINS. Bien que souvent réversible, un oligohydramnios ne l'est pas toujours à l'arrêt du traitement. Lorsqu'il se prolonge, un oligohydramnios peut entraîner des complications comme des contractures des membres et une maturation pulmonaire retardée. Quelques cas d'insuffisance rénale néonatale rapportés après mise sur le marché ont nécessité des procédures invasives telles qu'une transfusion d'échange ou une dialyse. Un rétrécissement du canal artériel après traitement au cours du 2e trimestre de grossesse a également été rapporté. La plupart des cas se sont résorbés après l'arrêt du traitement.
Il faut envisager une surveillance échographique du liquide amniotique et du coeur du foetus si le traitement par Nurofen Junior se prolonge au-delà de 48 heures. Arrêtez le traitement par Nurofen Junior en cas d'apparition d'un oligohydramnios ou d'un rétrécissement du canal artériel et procédez à un nouvel examen selon la pratique clinique.
Troisième trimestre
L'ibuprofène est contre-indiqué pendant le troisième trimestre de la grossesse. Tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent:
·exposer le fœtus aux risques suivants:
·toxicité cardio-pulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire);
·atteintes rénales allant jusqu'à l'insuffisance rénale et l'oligohydramnios.
·exposer la mère et l'enfant aux risques suivants:
·allongement potentiel du temps de saignement, un effet antiagrégant plaquettaire pouvant intervenir même après administration de doses très faibles;
·inhibition des contractions utérines retardant ou allongeant l'accouchement.
Fertilité
L'utilisation d'ibuprofène peut avoir un impact négatif sur la fertilité féminine et n'est dès lors pas recommandé aux les femmes qui envisagent une grossesse. L'arrêt des traitements à base d'ibuprofène devrait également être envisagé chez les femmes qui ne parviennent pas à débuter une grossesse ou qui subissent des tests de fécondité.
Allaitement
Les AINS passent dans le lait maternel. Par mesure de précaution, l'ibuprofène ne doit donc pas être administré aux femmes qui allaitent. Si le traitement s'avère indispensable, il convient alors de nourrir l'enfant au biberon.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude pertinente n'a été menée. Des effets indésirables occasionnels de l'ibuprofène sur le système nerveux central, tels que la limitation de la capacité de réaction, sont toutefois connus. Ceci devrait être pris en compte, lorsqu'une attention soutenue est nécessaire, notamment lors de la conduite automobile ou l'utilisation de machines. Cela vaut particulièrement pour la prise simultanée avec de l'alcool.

Effets indésirables

Les effets secondaires les plus fréquemment observés avec les AINS concernent le tube digestif. Des ulcères peptiques, des perforations ou des saignements, dont l'issue est parfois fatale, peuvent survenir, en particulier chez les patients âgés (voir «Mises en garde et précautions»). Nausées, vomissements, diarrhée, ballonnements, constipation, troubles digestifs (dyspepsie), douleurs abdominales, méléna, hématémèse, stomatite ulcéreuse, exacerbation de la colite et de la maladie de Crohn (voir «Mises en garde et précautions») ont été signalés après l'utilisation. La gastrite a été observée moins fréquemment. De rares cas de perforation gastro-intestinale ont été signalés lors de la prise d'ibuprofène.
L'exacerbation d'inflammations cutanées dues à une infection (p.ex. développement d'une fasciite nécrosante) a été décrite lors de l'utilisation concomitante d'AINS. Dans des cas exceptionnels, des infections sévères de la peau et des complications des tissus mous peuvent survenir lors d'une infection par la varicelle. Par conséquent, le patient doit immédiatement consulter un médecin si des signes d'infection apparaissent ou s'ils s'aggravent pendant l'utilisation d'ibuprofène.
Des études cliniques suggèrent que l'utilisation de l'ibuprofène, en particulier à fortes doses (2400 mg/jour), peut être associée à un risque légèrement accru d'événements thrombotiques artériels (par exemple, infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral) (voir «Mises en garde et précautions»).
Les effets indésirables suivants ont été observés avec l'ibuprofène. L'information sur les fréquences est faite selon les conventions suivantes: «très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (≥1/100, <1/10), «occasionnels» (≥1/1000, <1/100), «rares» (≥10 000, <1/1000), «très rares» (<1/10'000), «fréquence inconnue» (la fréquence exacte ne peut pas être estimée):
Infections et infestations
Occasionnels: Rhinite.
Rares: Méningite aseptique.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rares: Effets hématologiques tels que leucopénie, pancytopénie, agranulocytose, thrombocytopénie, neutropénie, anémie aplastique, anémie hémolytique (décrits dans l'information destinée aux patients en tant que «angine, fièvre élevée, mal de gorge, plaies superficielles dans la bouche, symptômes pseudo-grippaux, fatigue importante, saignements de nez, saignements cutanés, gonflement des ganglions lymphatiques dans la région du cou»).
Affections du système immunitaire
Occasionnels: Hypersensibilité.
Rares: Réaction anaphylactique, syndrome de lupus érythémateux, anémie hémolytique auto-immune.
Très rares: Réactions d'hypersensibilité sévères, notamment œdème facial, gonflement de la langue, gonflement interne du larynx, détresse respiratoire, tachycardie et chute de la pression artérielle (anaphylaxie, angiœdème ou choc mettant en jeu le pronostic vital)1.
Affections psychiatriques
Occasionnels: Insomnie, anxiété.
Rares: Dépression, états confusionnels.
Très rares: Ètats psychotiques.
Affections du système nerveux
Fréquents: Effets secondaires sur le système nerveux central tels que diminution de la capacité de réaction (surtout en association à l'alcool), céphalées, vertiges.
Rares: Paresthésie, somnolence, méningite aseptique2.
Affections oculaires
Occasionnels: Troubles visuels. Les troubles visuels sont généralement réversibles à l'arrêt du traitement.
Rares: Amblyopie toxique, névrite optique, neuropathie optique toxique.
Affections de l'oreille et du labyrinthe
Occasionnels: Bourdonnements d'oreille, surdité, vertiges.
Affections cardiaques
Très rares: Insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde.
Affections vasculaires
Très rares: Hypertension artérielle.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Occasionnels: Asthme, bronchospasmes, détresse respiratoire, risque d'œdème pulmonaire aigu chez les patients présentant une insuffisance cardiaque.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: Troubles de la digestion, diarrhée, nausées, vomissements, constipation, douleurs abdominales, ballonnements, méléna, hématémèse, saignements gastro-intestinaux.
Rares: Gastrite, ulcérations du tractus gastro-intestinal, stomatite ulcéreuse, perforations gastro-intestinales3.
Très rares: Pancréatite.
Fréquence inconnue: Aggravation d'une colite ou de la maladie de Crohn.
Affections hépatobiliaires
Rares: Hépatite, ictère, troubles de la fonction hépatique.
Très rares: Insuffisance hépatique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents: Exanthème.
Rares: Urticaire, prurit, purpura, angiœdème, photosensibilité.
Très rares: Réactions d'hypersensibilité sévères telles que l'érythème polymorphe et les réactions cutanées bulleuses comme le syndrome de Stevens-Johnson et la nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell)1.
Fréquence indéterminée: Pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), réaction d'hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS ou syndrome d'hypersensibilité).
Affections du rein et des voies urinaires
Rares: Néphrotoxicité sous diverses formes allant de la nécrose papillaire rénale, la néphrite interstitielle, les troubles de la fonction rénale avec œdèmes jusqu'à l'insuffisance rénale.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Occasionnels: Fatigue.
Rares: Oedèmes.
Description de certains effets indésirables
1 Réactions d'hypersensibilité: il peut s'agir (a) de réactions allergiques non spécifiques et d'anaphylaxie, (b) de réactions des voies respiratoires, y compris l'asthme, l'asthme exacerbé, le bronchospasme et la dyspnée, ou (c) de diverses réactions cutanées, y compris le prurit, l'urticaire, le purpura, l'angiœdème et, plus rarement, de dermatoses exfoliatives et bulleuses, dont la nécrolyse épidermique toxique, le syndrome de Stevens-Johnson et l'érythème polymorphe.
2 Le mécanisme pathogène de la méningite aseptique d'origine médicamenteuse n'est pas entièrement élucidé. Cependant, les données disponibles sur la méningite aseptique induite par les AINS indiquent une réaction d'hypersensibilité (en raison d'une relation temporelle avec la prise du médicament et la disparition des symptômes après l'arrêt du médicament). Des cas isolés de symptômes de méningite aseptique (tels que raideur de la nuque, céphalées, nausées, vomissements, fièvre ou désorientation) ont été observés chez des patients atteints de maladies auto-immunes (telles que le lupus érythémateux disséminé et la collagénose mixte) lorsqu'ils étaient traités par l'ibuprofène.
3 parfois fatales
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de la santé sont priés de signaler toute suspicion d'effet indésirable nouveau ou grave via le portail en ligne ElViS (Système électronique Vigilance). Vous trouverez des informations à ce sujet à l'adresse www.swissmedic.ch.

Surdosage

Toxicité
Des signes et symptômes de toxicité n'ont généralement pas été observés à des doses inférieures à 100 mg/kg chez les enfants ou les adultes. Des mesures de soutien sont toutefois nécessaires dans certains cas. Chez les enfants, des signes et symptômes de toxicité ont été observés après la prise d'une dose de 400 mg/kg ou plus.
Signes et symptômes
La plupart des patients qui ont pris des quantités importantes d'ibuprofène ont développé des symptômes dans les 4 à 6 heures. Les symptômes de surdosage les plus fréquemment signalés sont les nausées, les vomissements, les douleurs abdominales, la léthargie et l'obnubilation.
Les effets liés au système nerveux central sont les maux de tête, les acouphènes, les vertiges, les convulsions et la perte de connaissance. De rares cas de nystagmus, d'acidose métabolique, d'hypothermie, d'effets rénaux, d'hémorragies gastro-intestinales, de coma, d'apnée et de dépression du SNC et du système respiratoire ont également été signalés. Le temps de Quick/INR peut être prolongé, probablement en raison de l'altération de l'effet des facteurs de coagulation circulants. Une toxicité cardiovasculaire a également été signalée, notamment une hypotension, une bradycardie et une tachycardie. Une aggravation de l'asthme est possible chez les asthmatiques. En cas de surdosage significatif, une insuffisance rénale et des lésions hépatiques sont possibles.
Une utilisation prolongée à des doses supérieures aux doses recommandées peut entraîner une hypokaliémie sévère et une acidose tubulaire rénale. Les symptômes peuvent inclure une diminution du niveau de conscience et une faiblesse généralisée.
Les surdosages élevés sont généralement bien tolérés si aucun autre médicament n'est pris de façon concomitante.
Traitement
Il n'existe aucun antidote spécifique en cas de surdosage à l'ibuprofène. Néanmoins, des mesures de soutien immédiates telles que le maintien de voies respiratoires dégagées et la surveillance des signes cardiaques et des signes vitaux jusqu'à la stabilisation doivent être mises en place si la quantité prise dans les heures précédentes dépasse 400 mg/kg.
Si le médicament a déjà été absorbé, c'est-à-dire plus d'une heure après la prise, du charbon actif peut être administré sans lavage gastrique. L'administration de substances alcalinisantes et une diurèse accrue peuvent favoriser l'excrétion urinaire de l'ibuprofène acide. Des convulsions fréquentes et prolongées doivent être traitées avec du diazépam ou du lorazépam par voie intraveineuse. Des bronchodilatateurs doivent être administrés en cas d'asthme.
Le centre toxicologique local peut être contacté pour obtenir les informations les plus récentes.

Propriétés/Effets

Code ATC
M01AE01
Mécanisme d'action et pharmacodynamique
L'ibuprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien pourvu d'une courte demi-vie d'élimination et dont les propriétés analgésiques, antiphlogistiques et antipyrétiques lui confèrent l'efficacité thérapeutique requise dans les affections rhumatismales.
Les différentes formes galéniques permettent d'instaurer une thérapie adaptée à chaque patient.
Les expériences ont prouvé que les prostaglandines sont responsables des manifestations douloureuses et inflammatoires. L'ibuprofène exerce une activité inhibitrice prononcée sur la synthèse des prostaglandines, ce qui explique son effet analgésique, antiphlogistique et antipyrétique.
L'inhibition de l'agrégation plaquettaire, non exploitée en thérapeutique, l'action ulcérigène, la rétention hydrosodée ainsi que les réactions bronchospastiques, en tant qu'effets indésirables potentiels, reposent sur le même mécanisme.
Bien que l'ibuprofène influe sur l'agrégation plaquettaire et sur le temps de saignement, il n'en résulte pas de modification clinique significative du temps de Quick ou du temps de coagulation.
Des données expérimentales indiquent que l'ibuprofène peut inhiber de manière compétitive l'efficacité de l'acide acétylsalicylique faiblement dosé sur l'agrégation plaquettaire en cas d'administration concomitante. Dans quelques études pharmacodynamiques, une diminution de l'effet de l'acide acétylsalicylique sur la formation du thromboxane ou l'agrégation plaquettaire a été observée lorsque l'ibuprofène à la dose de 400 mg était administré dans les 8 heures précédant la prise de 81 mg d'acide acétylsalicylique à dissolution rapide ou dans les 30 minutes consécutives. Bien que l'extrapolation de ces données cliniques ne permette pas d'émettre de conclusion formelle, il ne peut être exclu que l'effet cardioprotecteur de l'acide acétylsalicylique à faible dose puisse être réduit lors d'un traitement au long cours par l'ibuprofène. Un effet cliniquement pertinent est improbable en cas de prise occasionnelle d'ibuprofène (voir «Propriétés/Effets»).

Pharmacocinétique

Absorption
L'ibuprofène est rapidement absorbé, principalement dans l'intestin grêle. La concentration plasmatique maximale est atteinte 30–45 min après la prise à jeun de la suspension d'ibuprofène. Le pic plasmatique est atteint plus lentement lors d'une prise postprandiale et le pic est moins élevé. L'ampleur de l'absorption n'est cependant pas influencée.
Si l'ibuprofène est pris après un repas, l'absorption est considérablement plus lente et les concentrations plasmatiques maximales sont plus faibles.
Après administration orale d'une dose unique de 400 mg d'ibuprofène, une concentration maximale de 8-13 µg/ml est atteinte dans la synovie au bout de 6 heures.
Distribution
L'ibuprofène est lié aux protéines plasmatiques à raison de 99%. La liaison est réversible.
Métabolisme
Plus de 50 à 60% d'une dose orale d'ibuprofène sont métabolisés dans le foie sous forme de 2 métabolites inactifs A + B et de leurs conjugués.
Le métabolisme de l'ibuprofène est semblable chez l'enfant et chez l'adulte.
Elimination
La demi-vie plasmatique est de 1½-2 heures. Du fait de sa courte demi-vie, des prises répétées de l'ibuprofène n'entraînent pas d'accumulation. L'ibuprofène et ses métabolites sont presque totalement éliminés 24 heures après l'administration orale. Il est excrété par les reins, principalement sous forme de métabolites inactifs.

Données précliniques

Mutagénicité et carcinogénicité
Les études in vitro et in vivo (bactéries, lymphocytes humains) sur la mutagénicité n'ont pas révélé d'effet mutagène de l'ibuprofène. Les études sur le potentiel tumorigène de l'ibuprofène chez les rats et les souris n'ont pas révélé d'effet carcinogène de l'ibuprofène. La toxicité subchronique et chronique de l'ibuprofène dans les expériences sur les animaux s'est principalement manifestée sous forme de lésions et d'ulcères dans le tractus gastro-intestinal.
Toxicité de reproduction
Des études expérimentales sur deux espèces animales ont montré que l'ibuprofène traverse le placenta et inhibe l'ovulation (chez le lapin). Plusieurs études expérimentales sur des rats et des lapins ont démontré que l'administration d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines entraîne une augmentation des pertes pré- et post-implantatoires, une inhibition de la croissance intra-utérine et une augmentation de la mortalité embryo-fœtale. Une incidence accrue de différentes malformations, dont des malformations cardiovasculaires telles que des anomalies de la cloison ventriculaire, a également été signalée chez des animaux ayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines pendant la phase de l'organogenèse. Pour l'ibuprofène, ces malformations ont été observées à des doses dépassant la dose journalière maximale pour l'homme d'un facteur 2-3 (sur la base de données d'exposition extrapolées).

Remarques particulières

Influence sur les méthodes de diagnostic
Rare: augmentation de l'azote uréique, des transaminases et de la phosphatase alcaline dans le sérum; baisse des taux d'hémoglobine et d'hématocrite. Diminution de la concentration sérique de calcium.
Inhibition de l'agrégation plaquettaire et allongement du temps de saignement.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Stabilité après ouverture
A utiliser dans les 6 mois après ouverture.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 30°C, ne pas conserver au réfrigérateur, ne pas congeler. Conserver hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

66852 (Swissmedic).

Présentation

Flacons en PET (avec sécurité enfant et seringue d'administration) à 30 ml, 50 ml, 100 ml et 150 ml. [B]

Titulaire de l’autorisation

Reckitt Benckiser (Switzerland) AG, 8304 Wallisellen.

Mise à jour de l’information

Juin 2023

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