Mises en garde et précautionsSi le binimetinib est utilisé en association à l'encorafenib, consulter impérativement l'information professionnelle de l'encorafenib avant de l'associer au binimetinib. Pour plus d'informations sur les mises en garde et précautions associées au traitement par l'encorafenib, voir l'information professionnelle de l'encorafenib.
Détermination du statut mutationnel BRAF
Avant toute administration du binimetinib en association à l'encorafenib, les patients doivent être porteurs de la mutation BRAF V600 confirmée par un test validé. L'efficacité et la sécurité du binimetinib en association à l'encorafenib ont été établies uniquement chez les patients porteurs de tumeurs exprimant les mutations BRAF V600E et V600K. Le binimetinib en association à l'encorafenib ne doit pas être utilisé chez les patients atteints d'un mélanome malin avec un BRAF de type sauvage.
Le binimetinib en association à l'encorafenib chez les patients qui ont progressé sous inhibiteur de BRAF
Les données concernant l'association du binimetinib à l'encorafenib chez les patients ayant progressé sous un traitement antérieur par inhibiteur de BRAF pour un mélanome non résécable ou métastatique et porteurs d'une mutation BRAF V600 sont limitées. Ces données montrent que l'efficacité de cette association est inférieure chez ces patients.
Dysfonction ventriculaire gauche (DVG)
Une dysfonction ventriculaire gauche (DVG), définie comme une diminution symptomatique ou asymptomatique de la fraction d'éjection ventriculaire gauche, peut survenir lors du traitement par le binimetinib.
Il est recommandé d'évaluer la fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) par échocardiographie ou scintigraphie myocardique (MUGA) avant d'initier le binimetinib, un mois après le début du traitement, puis tous les 3 mois environ ou plus fréquemment au cours du traitement si cliniquement indiqué. La survenue d'une diminution de la FEVG nécessite une interruption du traitement, une réduction de dose ou l'arrêt du traitement (voir rubrique «Posologie/Mode d'emploi»).
La sécurité du binimetinib n'a pas encore été établie chez les patients présentant une FEVG initiale inférieure à 50% ou inférieure à la limite inférieure de la normale. Par conséquent, le binimetinib doit être utilisé avec précaution chez ces patients. Les patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaire doivent être étroitement surveillés pendant le traitement par le binimetinib. En cas de DVG symptomatique, de FEVG de grade 3-4 ou de diminution d'au moins 10% de la FEVG en valeur absolue par rapport à la valeur initiale, le binimetinib doit être arrêté et la FEVG doit être ré-évaluée toutes les 2 semaines jusqu'à résolution.
Maladie thromboembolique veineuse (MTEV)
Une MTEV peut survenir lors d'un traitement par le binimetinib (voir rubrique «Effets indésirables»). Le traitement par le binimetinib doit être utilisé avec précaution chez les patients à risque de MTEV ou ayant des antécédents thromboemboliques veineux.
En cas de MTEV ou d'embolie pulmonaire survenue pendant le traitement, il conviendra de recourir à une interruption du traitement, à une réduction de dose ou à un arrêt du traitement (voir tableau 1, rubrique «Posologie/Mode d'emploi»).
Pneumopathie inflammatoire/Pneumopathie interstitielle (PI)
Une pneumopathie inflammatoire/PI peut apparaître lors du traitement par le binimetinib. Il convient de renoncer au traitement par le binimetinib chez les patients présentant une pneumopathie inflammatoire ou une PI suspectée, notamment chez les patients présentant des symptômes pulmonaires nouveaux ou évolutifs, comme toux, dyspnée, hypoxie, opacités réticulées ou infiltrats parenchymateux (voir tableau 1, rubrique «Posologie/Mode d'emploi»). Le binimetinib doit être définitivement arrêté chez les patients chez lesquels un diagnostic de pneumopathie inflammatoire ou de PI a été posé.
Hémorragies
Des hémorragies, y compris des accidents hémorragiques majeurs, peuvent survenir lors de l'administration de binimetinib (voir rubrique «Effets indésirables»). Le risque hémorragique peut augmenter en cas d'utilisation concomitante d'un traitement anticoagulant et antiplaquettaire. La survenue d'accidents hémorragiques de grade ≥3 nécessite l'interruption du traitement, une réduction de dose ou l'arrêt du traitement et doit être prise en charge selon le tableau clinique (voir tableau 1, rubrique «Posologie/Mode d'emploi).
Effets indésirables oculaires
Des effets indésirables oculaires, notamment décollement de l'épithélium pigmentaire de la rétine (DEPR) et occlusion de la veine rétinienne (OVR), peuvent se produire lors de l'administration de binimetinib. Des cas d'uvéite (dont iridocyclite et iritis) sont survenus chez des patients traités par le binimetinib en association à l'encorafenib (voir rubrique «Effets indésirables»).
Le binimetinib n'est pas recommandé chez les patients ayant des antécédents d'OVR. La sécurité du binimetinib n'a pas été établie chez les patients présentant des facteurs prédisposant à l'OVR, notamment un glaucome non contrôlé, une hypertension oculaire, un diabète incontrôlé ou des antécédents de syndrome d'hyperviscosité ou d'hypercoagulabilité. Par conséquent, le binimetinib doit être utilisé avec précaution chez ces patients.
À chaque visite, la présence de symptômes indiquant l'apparition ou l'aggravation de troubles de la vision doit être évaluée chez les patients.
Si des symptômes indiquant l'apparition ou l'aggravation de troubles de la vision, notamment une baisse de la vision centrale, une vision trouble ou une perte de la vue sont identifiés, il est recommandé de procéder immédiatement à un examen ophtalmologique.
Le binimetinib doit être définitivement arrêté en cas de survenue d'une OVR (voir tableau 1, rubrique «Posologie/Mode d'emploi»).
La survenue d'une DEPR symptomatique nécessite une interruption du traitement, une réduction de dose ou l'arrêt du traitement (voir tableau 1, rubrique «Posologie/Mode d'emploi»).
En cas de survenue d'une uvéite pendant le traitement, voir l'information professionnelle de l'encorafenib.
Élévation de la CPK et rhabdomyolyse
Une élévation asymptomatique de la CPK a été observée chez les patients traités par le binimetinib (voir rubrique «Effets indésirables»). Des cas de rhabdomyolyse ont été rapportés occasionnellement. Une attention particulière devra être portée aux patients atteints de troubles neuromusculaires associés à l'élévation de la CPK et à la rhabdomyolyse.
Les taux de CPK et de créatinine doivent être contrôlés tous les mois pendant les 6 premiers mois de traitement et en fonction du tableau clinique. Les patients doivent être avisés de maintenir une bonne hydratation pendant le traitement. Selon la sévérité des symptômes, le degré d'élévation de la CPK ou de la créatinine, une réduction de dose, une interruption du traitement ou l'arrêt définitif du binimetinib peut être nécessaire (voir tableau 1, rubrique «Posologie/Mode d'emploi»).
Hypertension
Une hypertension ou l'aggravation d'une hypertension préexistante peut se produire lors de l'utilisation du binimetinib. La pression artérielle doit être mesurée à l'initiation du traitement et au cours du traitement, et toute hypertension doit être contrôlée par les thérapies usuelles, le cas échéant. En cas d'hypertension artérielle sévère, une interruption du binimetinib est recommandée jusqu'à ce que l'hypertension soit contrôlée (voir tableau 1, rubrique «Posologie/Mode d'emploi»).
Nouvelles tumeurs primitives
De nouvelles tumeurs primitives, cutanées et non cutanées, ont été observées chez des patients traités par des inhibiteurs de BRAF et peuvent apparaître lors de l'administration du binimetinib en association à l'encorafenib.
Tumeurs malignes cutanées
Des tumeurs malignes cutanées, telles qu'un carcinome épidermoïde cutané (CEC), incluant des cas de kératoacanthome, ont été observées chez des patients traités par le binimetinib lorsqu'il est utilisé en association à l'encorafenib.
Un examen clinique dermatologique doit être effectué avant le début du traitement par le binimetinib en association à l'encorafenib, tous les 2 mois pendant le traitement et jusqu'à 6 mois après l'arrêt de celui-ci. Les lésions suspectes de la peau doivent être traitées par exérèse cutanée avec un examen dermato-anatomopathologique. Les patients doivent être avertis qu'ils doivent immédiatement signaler à leur médecin l'apparition de toute nouvelle lésion cutanée. Le traitement par l'encorafenib en association au binimetinib peut être poursuivi sans ajustement posologique.
Tumeurs malignes non cutanées
En raison de son mécanisme d'action, l'encorafenib peut favoriser l'apparition de tumeurs malignes associées à l'activation du gène RAS via des mutations ou d'autres mécanismes. Les patients recevant le binimetinib en association à l'encorafenib doivent bénéficier d'un examen clinique de la tête et du cou, d'un scanner thoraco-abdominal et d'un examen de la région anale et pelvienne (pour les femmes), ainsi que d'une numération de formule sanguine complète avant le début, au cours et à la fin du traitement selon l'indication clinique. L'arrêt définitif du binimetinib et de l'encorafenib doit être envisagé chez les patients qui développent des tumeurs malignes non cutanées avec mutation du gène RAS. Les bénéfices et les risques doivent être évalués attentivement avant d'administrer le binimetinib en association à l'encorafenib aux patients ayant des antécédents de cancer ou atteints actuellement d'un cancer associé à une mutation du gène RAS.
Syndrome de lyse tumorale
La survenue de SLT, qui peut être fatale, a été associée à l'utilisation d'encorafenib en association avec le binimetinib (voir la section « Effets indésirables »). Les facteurs de risque du SLT comprennent une charge tumorale élevée, une insuffisance rénale chronique préexistante, une oligurie, une déshydratation, une hypotension et une urine acide. Ces patients doivent être étroitement surveillés et traités rapidement selon les indications cliniques, et une hydratation prophylactique doit être envisagée.
Valeurs hépatiques anormales
Des valeurs hépatiques suspectes, notamment une élévation des ASAT et des ALAT, peuvent survenir avec le binimetinib (voir rubrique «Effets indésirables»). Les valeurs hépatiques doivent être contrôlées avant le début du traitement par le binimetinib et l'encorafenib et faire l'objet d'une surveillance au moins mensuelle pendant les 6 premiers mois de traitement, puis si cliniquement indiqué. Les valeurs hépatiques anormales doivent être prises en charge avec une réduction de dose, une interruption du traitement ou l'arrêt du traitement (voir tableau 1, rubrique «Posologie/Mode d'emploi»).
Troubles de la fonction hépatique
Le métabolisme hépatique principalement via glycurono-conjugaison est la principale voie d'élimination du binimetinib (voir rubrique «Pharmacocinétique»). L'encorafenib étant déconseillé chez les patients atteints de troubles de la fonction hépatique modérés (classe B de Child-Pugh) et sévères (classe C de Child-Pugh C), l'administration de binimetinib en association à l'encorafenib n'est pas non plus recommandée dans ce cas (voir rubriques «Posologie/Mode d'emploi» et «Pharmacocinétique»).
Intolérance au lactose
Mektovi contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par comprimé pelliculé, c'est-à-dire qu'il est presque « sans sodium ».
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