PharmacocinétiqueAbsorption
L'administration d'une dose unique de 210 mg de romosozumab à des volontaires en bonne santé (N = 90, plage de 21 à 65 ans) a entraîné une concentration sérique maximale (Cmax) moyenne (écart type [ET]) de 22,2 (5,8) µg/ml et une surface moyenne sous la courbe (ASC) de concentration par rapport au temps de 389 (127) µg x jour/ml. La durée médiane avant d'atteindre la concentration maximale de romosozumab (tmax) était de 5 jours (plage de 2 à 7 jours). Suite à l'administration par voie sous-cutanée d'une dose de 210 mg, la biodisponibilité était de 81%.
Métabolisme
Le romosozumab est un anticorps monoclonal humanisé (IgG2) ayant une affinité et une spécificité élevées pour la sclérostine et qui est donc éliminé par une voie d'élimination saturable rapide (clairance non linéaire à médiation cellulaire, régulée par la dégradation du complexe romosozumab/sclérostine) et par une voie d'élimination non spécifique lente médiée par le système réticulo-endothélial.
Élimination
Après avoir atteint la concentration Cmax, les taux sériques ont diminué avec une demi-vie efficace moyenne de 12,8 jours. Après une administration mensuelle, l'état d'équilibre a généralement été atteint en 3 mois avec un cumul minimal (moins du double). La présence d'anticorps anti-romosozumab de liaison a diminué l'exposition du romosozumab jusqu'à 25% et jusqu'à 63% pour les anticorps neutralisants, ce qui est considéré comme cliniquement non significatif (voir Propriétés/Effets).
Linéarité/non-linéarité
Suite à une administration par voie sous-cutanée, le romosozumab présente une pharmacocinétique non linéaire en fonction de la dose suite à sa liaison à la sclérostine.
Cinétique pour certains groupes de patients
Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire pour les patients présentant des caractéristiques particulières. Sur la base d'une analyse de population pharmacocinétique, l'âge, le sexe, l'origine ethnique («personnes d'origine asiatique / non asiatique») et le stade de la maladie (faible masse osseuse ou ostéoporose) n'ont pas eu d'influence cliniquement pertinente sur la pharmacocinétique du romosozumab (modification de l'exposition à l'état stable < 20%). L'exposition du romosozumab a diminué proportionnellement à la prise de poids. Cette baisse d'exposition du romosozumab n'a toutefois eu qu'un effet minime sur la hausse de la densité minérale osseuse (DMO) au niveau du rachis lombaire, en tenant compte des analyses d'effet par rapport à l'exposition, (évolution < 15%) et a été jugée cliniquement non pertinente.
Troubles de la fonction hépatique
Aucune étude clinique n'a été menée pour évaluer l'effet d'une insuffisance hépatique.
Troubles de la fonction rénale
Suite à une administration d'une dose de 210 mg de romosozumab dans une étude clinique menée auprès de 16 patients et patientes atteints d'insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30%) ou de patientes dialysées atteintes d'une insuffisance rénale au stade terminal (IRT), la concentration Cmax moyenne des patients et patientes atteints d'une insuffisance rénale sévère était de -31% supérieure et l'ASC moyenne était 43% supérieure à celle des personnes en bonne santé. L'exposition moyenne au romosozumab était comparable chez les patientes dialysées atteintes d'une IRT par rapport aux sujets sains.
L'analyse pharmacocinétique de population a permis de conclure à une exposition au romosozumab croissante proportionnelle au degré de sévérité de l'insuffisance rénale. D'après un modèle exposition-réponse des variations de la densité minérale osseuse (DMO) et la comparaison aux expositions obtenues aux doses cliniques tolérées, cette hausse n'a toutefois pas eu de pertinence clinique, de sorte que ces patientes n'ont pas besoin d'un ajustement de la dose.
Patientes âgées (Âge ≥65)
L'âge (entre 20 et 89 ans) n'a pas eu d'effet sur la pharmacocinétique du romosozumab.
Enfants et adolescents
Le profil pharmacocinétique n'a pas été étudié chez les patientes pédiatriques.
|