Mises en garde et précautionsCardiopathies ischémiques et troubles vasculaires cérébraux ischémiques
Des cardiopathies ischémiques et des troubles vasculaires cérébraux ischémiques, incluant des événements d'issue fatale, sont survenus chez des patients traités par ERLEADA. Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance afin de détecter tous signes et symptômes éventuels d'une cardiopathie ischémique ou d'un trouble vasculaire cérébral ischémique. La gestion des facteurs de risque, tels que l'hypertension, le diabète ou les dyslipidémies, doit être optimisée.
Dans une étude randomisée (SPARTAN) menée chez des patients atteints de nmCRPC, une cardiopathie ischémique est survenue chez 4% des patients traités par ERLEADA et chez 3% des patients ayant reçu le placebo. Dans une étude randomisée (TITAN) menée chez des patients atteints de mHSPC, une cardiopathie ischémique est survenue chez 4% des patients traités par ERLEADA et chez 2% des patients traités par le placebo. Dans ces deux études (SPARTAN et TITAN), au total 6 patients traités par ERLEADA (0,5%) et 2 patients traités par le placebo (0,2%) sont décédés d'une cardiopathie ischémique.
Dans l'étude SPARTAN avec une exposition médiane à ERLEADA de 32,9 mois et au placebo de 11,5 mois, des troubles vasculaires cérébraux ischémiques ont été observés chez 4% des patients traités par ERLEADA et chez 1% des patients du groupe placebo (voir «Effets indésirables»). Dans l'étude TITAN, des troubles vasculaires cérébraux ischémiques sont survenus dans des proportions similaires (de 1,5%) chez les patients du groupe ERLEADA et les patients du groupe placebo. Dans les études SPARTAN et TITAN, 2 patients traités par ERLEADA (0,2%) versus aucun patient du groupe placebo sont décédés d'un trouble vasculaire cérébral ischémique.
Maladies cardiovasculaires d'apparition récente
Les patients ayant présenté une affection cardiovasculaire/vasculaire cérébrale ischémique cliniquement significative au cours des 6 derniers mois ont été exclus des études cliniques. Il s'agissait entre autres des cas d'angor sévère/instable, d'infarctus du myocarde, d'insuffisance cardiaque manifeste, d'accident vasculaire cérébral, d'événements thromboemboliques veineux ou artériels (p.ex. embolie pulmonaire, accidents vasculaires cérébraux, y c. accidents ischémiques transitoires) ou d'arythmies ventriculaires cliniquement significatives. La sécurité de l'apalutamide n'est donc pas démontrée chez ces patients. Il convient d'en tenir compte lors de la prescription d'ERLEADA chez ce type de patients.
Crise convulsive
ERLEADA doit être définitivement arrêté chez les patients présentant une crise convulsive au cours du traitement.
Lors de deux études randomisées (SPARTAN et TITAN), cinq participants traités par ERLEADA (0,4%) et deux participants traités par le placebo (0,2%) ont présenté une crise convulsive. Les patients ayant des antécédents de crises convulsives ou une prédisposition à de telles crises étaient exclus de ces études. Aucun cas de crise convulsive n'a été rapporté dans les deux autres études ayant inclus 145 patients. On ne dispose d'aucune expérience clinique sur la reprise du traitement par ERLEADA chez des patients après une crise convulsive.
Chutes et fractures
Il convient de surveiller et de traiter les patients présentant un risque de fractures conformément aux recommandations thérapeutiques en vigueur et d'envisager l'administration de principes actifs protecteurs des os.
Lors de l'étude randomisée SPARTAN menée chez des patients atteints de nmCRPC, 11,7% des patients traités par ERLEADA ont subi des fractures contre 6,5% des patients du groupe sous placebo. Chez la moitié des patients touchés dans les deux groupes de traitement, une chute était survenue dans les 7 jours ayant précédé la fracture. Des chutes ont été rapportées chez 15,6% des patients traités par ERLEADA contre 9,0% des patients du groupe sous placebo.
Le risque de fractures et de chutes doit être évalué chez les patients.
Lors de l'étude randomisée TITAN menée chez des patients atteints de mHSPC, des fractures non pathologiques ont été rapportées chez 6% des patients traités par ERLEADA et chez 5% des patients traités par le placebo.
Allongement de l'intervalle QT
Une étude multicentrique ouverte, non contrôlée, à un seul bras et spécialement dédiée à l'évaluation de l'intervalle QT menée chez 45 patients atteints d'un cancer de la prostate résistant à la castration a consisté en enregistrements d'ECG comparatifs avant et pendant le traitement par l'apalutamide. Dans cette étude, ERLEADA était associé à un changement moyen maximal de l'intervalle QTcF de 12,4 (borne supérieure de l'IC bilatéral à 90%: 16,0 ms) par rapport à la valeur initiale.
Chez neuf participants à l'étude (20,9%), l'augmentation de l'intervalle QTcF par rapport à la valeur initiale était > 30, mais < 60 ms, tandis que l'intervalle QTcF a augmenté de > 60 ms chez l'un des participants à l'étude (2,3%). L'intervalle QTcF n'était supérieur à 500 ms chez aucun participant. Ces observations ont été faites lors de l'utilisation de la dose standard de 240 mg d'apalutamide. Les patients présentant un QTcF > 470, un bloc AV de type Mobitz II ou un bloc AV du 3e degré, un bloc de branche complet, un ralentissement de la conduction ventriculaire, une fibrillation ou un flutter auriculaire persistant(e), des arythmies cliniquement significatives, un syndrome du QT long connu ou suspecté ou les patients ayant un syndrome du QT long ou une anamnèse familiale suspecte de mutation pathologique des canaux ioniques cardiaques ont été exclus de cette étude.
Chez les patients porteurs de facteurs de risque d'allongement de l'intervalle QT, par ex. des antécédents d'allongement de l'intervalle QT, torsade de pointes, et chez les patients recevant simultanément des médicaments susceptibles d'allonger l'intervalle QT (voir «Interactions»), le médecin devra soigneusement évaluer le rapport bénéfices-risques, y compris l'éventualité d'une torsade de pointes, avant l'introduction du traitement par ERLEADA et devra prendre les mesures médicales standards afin de minimiser le risque d'allongement de l'intervalle QT, notamment en limitant l'utilisation concomitante de médicaments susceptibles d'allonger l'intervalle QT et en corrigeant les troubles électrolytiques. Une surveillance ECG doit en outre être envisagée dans la mesure où cela semble adéquat par rapport au profil de risque individuel du patient.
Réactions indésirables cutanées sévères (SCAR)
Dans le cadre de la surveillance après l'autorisation de mise sur le marché, des cas de SCAR (y compris un syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques [DRESS] ainsi qu'un syndrome de Stevens-Johnson/une nécrolyse épidermique toxique [SSJ/NET]) susceptibles d'engager le pronostic vital, voire d'entraîner le décès, ont été rapportés lors de l'administration d'inhibiteurs du récepteur des androgènes, y compris ERLEADA (voir «Effets indésirables»). Les patients doivent être sensibilisés aux signes et symptômes révélateurs de SCAR. En cas de survenue de signes ou symptômes de SCAR, ERLEADA doit immédiatement être arrêté. ERLEADA ne doit à aucun moment être utilisé à nouveau chez les patients qui ont présenté des SCAR pendant la prise d'ERLEADA et un autre traitement doit être choisi.
Pneumopathie interstitielle (PI)
Après la mise sur le marché, des cas de PI, y compris des cas mortels, ont été observés chez les patients ayant été traités par des anti-androgènes, notamment l'apalutamide. Si les symptômes pulmonaires se manifestent de manière aiguë et/ou s'aggravent de manière inexpliquée, le traitement par l'apalutamide doit être interrompu jusqu'à ce que ces symptômes aient été examinés de manière plus approfondie. En cas d'un diagnostic de PI, l'apalutamide doit être arrêté et il convient de renoncer à tout traitement ultérieur par des anti-androgènes (voir «Effets indésirables»).
Contraception pour les hommes et les femmes
ERLEADA peut être nocif pour le fœtus en cours de développement.
Les patients qui ont des relations sexuelles avec des partenaires en âge de procréer doivent utiliser des préservatifs en plus d'une autre méthode contraceptive hautement fiable tout au long du traitement et pendant 3 mois après la dernière dose d'ERLEADA.
Excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose quotidienne (240 mg), c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
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