Propriétés/EffetsCode ATC
L01FF06
Mécanisme d'action
Groupe pharmacothérapeutique: agents antinéoplasiques, inhibiteurs de PD-1/PD-L1 (Protéine de mort cellulaire programmée 1/ Ligand de mort programmé 1).
La liaison des ligands PD-L1 et PD-L2 à PD-1 sur les lymphocytes T inhibe la prolifération des lymphocytes T et la production des cytokines. Cette voie peut contribuer à inhiber la surveillance active des tumeurs par les lymphocytes T.
Le cémiplimab est un anticorps monoclonal du type IgG4 (immunoglobuline G4) humaine recombinée qui se lie à PD-1 et bloque son interaction avec PD-L1 et PD-L2, contrant ainsi l'inhibition de la réponse immunitaire conditionnée par PD-1, notamment la réponse immunitaire antitumorale. Dans les modèles murins de tumeurs syngéniques, le blocage de l'activité de PD-1 entraîne la baisse de la croissance tumorale.
Pharmacodynamique
Efficacité clinique
Carcinome épidermoïde cutané (CEC)
L'efficacité et la sécurité d'emploi du cémiplimab chez les patients atteints d'un carcinome épidermoïde cutané métastatique (ganglionnaire ou à distance) ou d'un carcinome épidermoïde cutané localement avancé qui n'étaient pas éligibles à une chirurgie curative ou à une radiothérapie curative ont été démontrées dans les deux essais cliniques prospectifs R2810-ONC-1423 et R2810-ONC-1540. L'étude R2810-ONC-1423 était une étude multicentrique ouverte conduite chez 398 patients atteints de différentes tumeurs solides avancées, dont 16 d'un CEC métastatique et 10 d'un CEC localement avancé, qui ont reçu le cémiplimab en monothérapie. Un patient du groupe CEC métastatique a reçu une dose de 1 mg/kg, les autres ont reçu 3 mg/kg toutes les 2 semaines (Q2W).
L'étude R2810-ONC-1540 était une étude multicentrique ouverte qui a recruté 193 patients atteints d'un d'un CEC avancé (groupes 1 à 3): 59 patients atteints de CEC métastatique traités par cémiplimab
3 mg/kg Q2W (Groupe 1), 78 patients atteints de CEC localement avancé traités par cémiplimab
3 mg/kg Q2W (Groupe 2), 56 patients avec CEC métastatique traités par cémiplimab 350 mg Q3W (groupe 3). Dans une cohorte supplémentaire de 82 patients atteints de CEC avancé (CEC métastatique et CEC localement avancé) ayant reçu 350 mg Q3W, la durée médiane du suivi était de 6,6 mois (groupe 6).
Les deux études ont exclu les patients dans les cas suivants: maladie auto-immune ayant nécessité un traitement systémique avec des agents immunosuppresseurs au cours des 5 dernières années; antécédents de greffe d'organe solide; traitement antérieur avec anti-PD-1/PD-L1 ou autre traitement avec des inhibiteurs de points de contrôle immunitaires; infection par le VIH, hépatite B ou hépatite C; patients avec leucémie lymphoïde chronique (LLC); indice de performance ECOG ≥2, ou fonction rénale CLcr < 30 ml/min.
Les patients des deux études ont reçu cémiplimab en perfusion intraveineuse pendant 30 minutes jusqu'à progression évidente de la maladie, l'apparition d'une toxicité inacceptable ou jusqu'à l'échéance prévue du traitement (3 mg/kg toutes les 2 semaines pendant 48 semaines dans l'étude R2810-ONC-1423 ou pendant 96 semaines (groupes 1 et 2) dans l'étude R2810-ONC-1540 ou 350 mg toutes les 3 semaines pendant 54 semaines (groupe 3) ou 108 semaines (groupe 6) dans l'étude R2810-ONC-1540). Les patients pouvaient continuer le traitement au-delà de la progression initiale, à la discrétion de l'investigateur. Si les patients atteints d'une maladie localement avancée montraient une réponse suffisante au traitement, la chirurgie avec intention curative était autorisée. Des évaluations de la réponse tumorale étaient effectuées toutes les 8 ou 9 semaines. Le critère d'évaluation primaire était la confirmation du taux de réponse objective (ORR) définie comme la réponse complète (RC) plus la réponse partielle (RP), d'après l'évaluation faite par un comité d'examen indépendant (ICR, Independent Central Review). Pour les patients atteints d'un CEC métastatique sans lésions cibles visibles de manière externe, le ORR était déterminé par les critères d'évaluation de réponse dans les tumeurs solides (RECIST 1.1, Response Evaluation Criteria in Solid Tumours). Pour les patients présentant des lésions cibles visibles de manière externe (CEC localement avancé et CEC métastatique), le ORR était déterminé par un critère d'évaluation composite qui intégrait les évaluations faites par l'ICR, des données radiologiques (RECIST 1.1) et des clichés numériques (critères de l'OMS). Les critères d'évaluation secondaires étaient la durée de réponse (DR) évaluée par l'ICR et par l'investigateur, le taux de réponse objective (ORR) évalué par l'investigateur, ainsi que la survie sans progression (SSP) évaluée par l'ICR et l'investigateur, la survie globale (SG) et le taux de réponse complète (TRC) évalués par l'ICR. L'analyse primaire de l'efficacité pour chaque groupe a été réalisée lorsque tous les patients avaient la possibilité d'un suivi pendant au moins 6 mois.
Étude R2810-ONC-1540
L'analyse de l'efficacité présente les résultats de 193 patients atteints de CEC avancé dans les groupes 1 à 3 de l'étude 1540. Parmi ces 193 patients de l'étude R2810-ONC-1540, 115 avaient un CEC métastatique et 78 un CEC localement avancé. L'âge médian était de 72 ans (intervalle de 38 à 96 ans): 78 (40,4%) patients avaient 75 ans ou plus, 66 (34,2%) avaient 65 ans ou moins de 75 ans et 49 (25,4%) avaient moins de 65 ans. Au total, 161 (83,4%) patients étaient de sexe masculin et 187 (96,9%) étaient de race blanche; le score ECOG était de 0 (44,6%) et de 1 (55,4%). Soixante-cinq (33,7%) patients avaient reçu au moins une thérapie systémique anticancéreuse antérieure, 157 (81,3%) patients avaient subi une chirurgie liée au cancer et 131 (67,9%) patients avaient reçu une radiothérapie antérieure. Parmi les patients atteints d'un CEC métastatique, 88 (76,5%) avaient des métastases à distance et 26 (22,6%) n'avaient que des métastases ganglionnaires.
Au moment de l'analyse primaire (dates de clôture des données 27 octobre 2017 [groupe 1], 10 octobre 2018 [groupe 2], 20 septembre 2018 [groupe 3]), la durée médiane de suivi était de 7,9 mois, 9,3 mois et 8,1 mois pour les groupes 1, 2 et 3 respectivement. Au moment de l'analyse finale (transfert des données finales le 1er mars 2022), la durée médiane du suivi était de 18,5 mois, 15,5 mois et 17,3 mois pour les groupes 1, 2 et 3, respectivement.
Les résultats de l'efficacité de l'étude R2810-ONC-1540 sont présentés dans le tableau 3 (analyse finale).
Tableau 3: Résultats d'efficacité (étude R2810-ONC-1540) – CEC métastatique par posologie, CEC localement avancé et CEC combiné (basés sur l'analyse finale de l'étude R2810-ONC-1540 Groupes 1 à 3)
Critères d'efficacitéa
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CEC métastatique cémiplimab: 3 mg/kg toutes les 2 semaines (Groupe 1) (N = 59)
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CEC localement avancé cémiplimab: 3 mg/kg toutes les 2 semaines (Groupe 2) (N = 78)
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CEC métastatique cémiplimab: 350 mg toutes les 3 semaines (Groupe 3) (N = 56)
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CEC combiné (Groupes 1 à 3) (N=193)
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ICR
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ICR
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ICR
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ICR
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Taux de réponse objective (ORR) confirmé
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ORR
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50,8%
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44,9%
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46,4%
|
47,2%
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95% IC pour ORR
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(37,5; 64,1)
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(33,6; 56,6)
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(33,0; 60,3)
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(39,9; 54,4)
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Réponse complète (RC)b
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20,3%
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12,8%
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19,6%
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17,1%
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Réponse partielle (RP)
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30,5%
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32,1%
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26,8%
|
30,1%
|
Maladie stable (SD)
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15,3%
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34,6%
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14,3%
|
22,8%
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Maladie évolutive (ME)
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16,9%
|
12,8%
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25,0%
|
17,6%
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Durée de la réponse (DR)
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Médianec (mois) (IC 95%)
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NA (20,7; NE)
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41,9 (20,5; 54,6)
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41,3 (40,8; 46,3)
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41,3 (31,0; NE)
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Intervalle (mois)
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2,8-38,9
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1,9-54,6
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4,2-46,3
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1,9 – 54,6
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Patients avec DR ≥6 mois
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93,3%
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88,6%
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96,2%
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92,3%
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Patients avec DR ≥12 mois
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76,7%
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68,6%
|
88,5%
|
76,9%
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Délai de réponse
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Médiane (mois) Intervalle (min:max)
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1,9 (1,7; 21,8)
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2,1 (1,8; 8,8)
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2,1 (2,0; 22,8)
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2,1 (1,7; 22,8)
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Survie sans progression (SSP)c
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6 mois (IC à 95%)
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66,4% (52,5; 77,1)
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72,4% (60,1; 81,5)
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60,7% (46,7; 72,1)
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67,0% (59,7; 73,4)
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12 mois (IC à 95%)
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53,8% (40,0; 65,8)
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60,8% (47,8; 71,5)
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53,4% (39,5; 65,4)
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56,4% (48,7; 63,3)
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Survie Globale (SG)c,d
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12 mois (IC à 95%)
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81,3% (68,7; 89,2)
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91,8% (82,6; 96,2)
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72,5% (58,6; 82,5)
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82,8% (76,6; 87,6)
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Transfert des données finales le 1er mars 2022 pour les patients des groupes 1, 2 et 3.IC: Intervalle de Confiance; ICR: revue centralisée indépendante (Independent Central Review); NA: Non Atteinte; NE: Non Évaluable;
a Dans les groupes 1, 2, 3, et CEC combiné, la durée médiane de suivi était respectivement de 18,5, 15,5, 17,3 et 15,7 mois.
b Ne comprend que les patients avec une cicatrisation complète d'une atteinte cutanée antérieure; les patients avec CEC localement avancé de l'étude R2810-ONC-1540 ont dû subir une biopsie pour confirmer leur Réponse Complète.
c Basé sur les estimations de Kaplan Meier
d La Survie Globale ne nécessite pas de revue centralisée
Dans la cohorte supplémentaire (groupe 6) de patients atteints de CEC avancé [laCSCC et mCSCC] recevant du cémiplimab à 350 mg Q3W, les résultats d'efficacité étaient cohérents avec ceux des groupes 1 à 3 pour une durée de suivi similaire.
Étude R2810-ONC-1423
Parmi les 26 patients atteints de CEC dans l'étude 1423, 16 souffraient de CEC métastatique et 10 de CEC localement avancé. L'âge médian était de 73 ans (52 à 88 ans); 81% des patients étaient de sexe masculin; 92% des patients étaient de race blanche; le score ECOG était de 0 (38%) et 1 (62%); 58% des patients avaient reçu au moins 1 traitement systémique anticancéreux préalable; 92% des patients avaient subi une chirurgie liée au cancer et 81% avaient reçu une radiothérapie préalable.
Au moment de l'analyse finale (transfert des données finales le 30 Avril 2019), avec une durée médiane de suivi de 13,3 mois, l'ORR confirmé était de 50% (IC à 95%: 30; 70); toutes les réponses étaient des RP. Le délai médian de réponse était de 1,9 mois (intervalle: 1,7 à 7,3 mois) et 85% des répondants avaient une DR confirmée ≥6 mois.
Cancer bronchopulmonaire non à petites cellules (CBNPC)
Traitement de première ligne du CBNPC par le cémiplimab en monothérapie
L'efficacité et la sécurité du cémiplimab par rapport à une double chimiothérapie à base de sels de platine chez des patients atteints de CBNPC localement avancé qui n'étaient pas candidats à une résection chirurgicale ni à une radiochimiothérapie définitive, ou de CBNPC métastatique ont été évaluées dans l'étude R2810-ONC-1624, une étude multicentrique, randomisée, en ouvert.
Le protocole d'étude prévoyait l'inclusion de sujets avec une expression de PD-L1 des tumeurs ≥50% au test PD-L1 IHC 22C3 pharmDx. Au total, 710 patients ont été inclus (population en intention de traiter [ITT]).
Étaient exclus de la participation les patients qui présentaient des altérations tumorales du gène EGFR, ALK ou ROS1, des affections nécessitant une immunosuppression systémique ou une infection non contrôlée par le virus de l'hépatite B (VHB), de l'hépatite C (VHC) ou de l'immunodéficience humaine (VIH), qui n'avaient jamais fumé (défini comme moins de 100 cigarettes dans la vie) ou qui avaient une maladie auto-immune requérant un traitement systémique dans les 2 ans précédant le traitement. Les patients atteints de diabète de type 1 ou d'une hypothyroïdie ne nécessitant qu'une hormonothérapie substitutive pouvaient participer. L'étude a inclus des patients qui n'avaient pas reçu de traitement systémique préalable pour leur CBNPC récidivant ou métastatique. Les patients présentant des métastases cérébrales pouvaient être inclus s'ils avaient été traités et si leur état clinique était stable.
La randomisation était stratifiée par histologie (non épidermoïde ou épidermoïde) et région géographique (Europe, Asie ou reste du monde). Les patients ont été randomisés (1:1) pour recevoir soit du cémiplimab par voie intraveineuse (IV), à raison de 350 mg toutes les 3 semaines pendant 108 semaines maximum, soit le choix de l'investigateur parmi des protocoles de double chimiothérapie à base de platine pendant 4 à 6 cycles, suivi d'un traitement d'entretien facultatif par pémétrexed pour ceux atteints d'un CBNPC non épidermoïde ayant reçu initialement une thérapie comprenant du pémétrexed.
Le traitement par le cémiplimab a continué jusqu'à la progression de la maladie, définie selon les critères RECIST 1.1, une toxicité inacceptable ou jusqu'au terme des 108 semaines. Les patients ayant connu une progression de la maladie selon les critères RECIST 1.1, évaluée par un comité d'examen indépendant (IRC), pendant le traitement par le cémiplimab étaient autorisés à poursuivre le traitement par le cémiplimab avec en plus 4 cycles de chimiothérapie spécifique à l'histologie jusqu'à ce qu'une nouvelle progression soit observée. En cas de progression sous chimiothérapie, le passage au cémiplimab était permis jusqu'à 108 semaines maximum. Parmi les 203 patients randomisés pour recevoir une chimiothérapie qui ont connu une progression de la maladie selon les critères RECIST 1.1, 150 (73,9%) sont passés à un traitement par le cémiplimab. Une évaluation du statut tumoral était réalisée toutes les 9 semaines. Les critères d'évaluation primaires de l'efficacité étaient la survie globale (SG) et la survie sans progression (SSP), telles qu'évaluées par l'IRC en aveugle à l'aide des critères RECIST 1.1.
Un autre critère d'évaluation de l'efficacité était le taux de réponse objective (ORR).
Les caractéristiques initiales des 710 patients constituant la population en ITT étaient les suivantes: âge moyen de 63 ans (45% âgés de 65 ans et plus), 85% d'hommes, 86% de patients blancs, indice de performance ECOG de 0 et 1 chez 27% et 73% des patients, respectivement, et 12% de patients ayant des antécédents de métastases cérébrales. Les caractéristiques de la maladie étaient un cancer localement avancé (16%), métastatique (84%), épidermoïde (44%) et non épidermoïde (56%).
L'étude a mis en évidence une amélioration statistiquement significative de la SG et la SSP chez les patients randomisés pour recevoir du cémiplimab, par rapport à la chimiothérapie.
Les résultats d'efficacité pour la population en ITT sont présentés dans le tableau 4.
Tableau 4: Résultats d'efficacité (étude R2810-ONC-1624) – cancer bronchopulmonaire non à petites cellules
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Population en intention de traiter (ITT) N = 710a
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Critères d'évaluation de l'efficacité
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Cémiplimab 350 mg toutes les 3 semaines N = 356
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Chimiothérapie N = 354
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Survie globale (SG)
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Nombre de décès, %
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108 (30,3)
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141 (39,8)
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Médiane, mois (IC à 95%)b
|
22,1 (17,7; NE)
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14,3 (11,7; 19,2)
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Hazard ratio (IC à 95%)c
|
0,68 (0,53; 0,87)
|
Valeur de pd
|
0,0022
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Taux de SG à 12 moisb (IC 95%)
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70% (64; 75)
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56% (49; 62)
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Survie sans progression (SSP)
|
Nombre d'événements, %
|
201 (56,5)
|
262 (74,0)
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Médiane, mois (IC à 95%)b
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6,2 (4,5; 8,3)
|
5,6 (4,5; 6,1)
|
Hazard ratio (IC à 95%)c
|
0,59 (0,49; 0,72)
|
Valeur de pd
|
< 0,0001
|
Taux de SSP à 12 moisb (IC 95%)
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38% (32; 44)
|
7% (4; 11)
|
Taux de réponse objective (%)e
|
ORR (IC à 95%)
|
36,5 (31,5; 41,8)
|
20,6 (16,5; 25,2)
|
Taux de réponse complète (RC)
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3,1
|
0,8
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Taux de réponse partielle (RP)
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33,4
|
19,8
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Durée de réponse (DR)
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N = 130 répondeurs
|
N = 73 répondeurs
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Médiane, moisb
|
21,0
|
6,0
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Extrêmes, mois
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(1,9+; 23,3+)
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(1,3+; 16,5+)
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Patients avec DR observée ≥6 mois, %
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69%
|
41%
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IC: Intervalle de Confiance; NE: Non Évaluable. +: «en cours» lors de la dernière évaluation
a. Durée médiane du suivi: cémiplimab: 13,1 mois; chimiothérapie: 13,1 mois
b. D'après les estimations de Kaplan-Meier
c. D'après un modèle à risques proportionnels stratifiés
d. D'après une valeur p bilatérale
e D'après l'intervalle de confiance exact de Clopper-Pearson
Traitement de première ligne du CBNPC par le cémiplimab en association à une chimiothérapie à base de platine
L'efficacité et la sécurité d'emploi du cémiplimab en association à une chimiothérapie à base de platine ont été évaluées dans l'étude R2810-ONC-16113, une étude multicentrique randomisée, contrôlée contre traitement actif, menée en double aveugle auprès de 466 patients atteints de CBNPC localement avancé qui n'étaient pas candidats à une résection chirurgicale ni à une radiochimiothérapie définitive, ou de CBNPC métastatique, quelle que soit l'expression tumorale de PD-L1, et qui n'avaient pas reçu précédemment de traitement systémique pour un CBNPC métastatique.
Étaient exclus de la participation les patients qui présentaient des altérations tumorales du gène EGFR, ALK ou ROS1; ECOG PS2 ou plus; antécédents de pneumopathie interstitielle; des affections nécessitant une immunosuppression systémique; une infection active non contrôlée par le virus de l'hépatite B (VHB), de l'hépatite C (VHC) ou de l'immunodéficience humaine (VIH), ou une maladie auto-immune en cours ou récente requérant un traitement. Les patients présentant des antécédents de métastases cérébrales pouvaient être inclus s'ils avaient été traités de manière adéquate et s'ils étaient revenus à la situation neurologique initiale au moins 2 semaines avant la randomisation.
La randomisation était stratifiée par histologie (non épidermoïde ou épidermoïde) et selon l'expression du PD-L1 (< 1% versus 1% à 49% versus ≥50%) déterminée à l'aide du test VENTANA PD-L1 (SP263). Le nombre de patients dont les tumeurs exprimaient PD-L1 dans < 1% des cellules tumorales devait être limité à 30%. Au moins 30% mais pas plus de 40% des patients recrutés devaient avoir des tumeurs exprimant PD-L1 dans ≥50% des cellules tumorales. Les patients ont été randomisés (2:1) pour recevoir soit du cémiplimab par voie intraveineuse (IV), à raison de 350 mg toutes les 3 semaines pendant 108 semaines plus une chimiothérapie à base de platine toutes les 3 semaines pendant 4 cycles, soit un placebo par voie intraveineuse (IV) pendant 108 semaines plus une chimiothérapie à base de platine toutes les 3 semaines pendant 4 cycles.
Le traitement par cémiplimab et chimiothérapie ou par placebo et chimiothérapie a continué jusqu'à la progression de la maladie, définie selon les critères RECIST 1.1, une toxicité inacceptable ou jusqu'au terme des 108 semaines. Le critère d'évaluation primaire de l'efficacité était la survie globale (SG). Les critères d'efficacité supplémentaires étaient la survie sans progression (SSP) et le taux de réponse objective (ORR).
Les caractéristiques initiales des 466 patients étaient les suivantes: âge médian de 63 ans (25 à 82 ans), 41% étaient âgés de 65 ans ou plus; 85,9% étaient de sexe masculin; 85,6% étaient d'origine caucasienne, 14,4% étaient d'origine asiatique; le score ECOG était de 0 chez 16,3% des patients et de 1 chez 83% des patients; 85,6% présentaient des métastases et 14,4% étaient au stade IIIB ou IIIC et n'étaient pas candidats à une résection chirurgicale ni à une radiochimiothérapie définitive selon l'évaluation de l'investigateur; 57,4% présentaient une histologie non épidermoïde et 42,6% une histologie épidermoïde; et 7,7% avaient des antécédents de métastases cérébrales traitées à l'inclusion. L'expression de PD-L1 au départ était < 1% chez 29,8% des patients, de 1 à 49% chez 37,6% et ≥50% chez 32,6%.
Dans la population ITT (N=466), la SG médiane était significativement plus longue dans le groupe Libtayo/chimiothérapie que dans le groupe placebo/chimiothérapie (21,9 mois [IC 95%: 15,5 à NE] contre 13,0 mois dans le groupe placebo/chimiothérapie [IC 95%: 11,9 à 16,1], p=0,0140). Le hazard ratio estimé était de 0,706 (IC 95%: 0,534 à 0,933), caractérisant une réduction de 29,4% du risque de décès avec Libtayo/chimiothérapie par rapport au placebo/chimiothérapie.
Les résultats d'efficacité de l'étude R2810-ONC-16113 dans le CBNPC chez les patients avec une histologie épidermoïde et non épidermoïde selon l'expression PD-L1 sont présentés dans les tableaux 5 et 6.
Tableau 5: Résultats d'efficacité (étude R2810-ONC-16113) – Cancer bronchopulmonaire non à petites cellules chez les patients avec une histologie épidermoïde
Critères d'évaluation
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Nombre d'événements (%) Libtayo/chimiothérapie vs placebo/ chimiothérapie
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Médianea en mois (IC 95%) Libtayo/chimiothérapie vs placebo/chimiothérapie
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Hazard ratiob (IC à 95%)
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Survie globale (SG)
|
Tous les patients
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57/133 (42,9%) vs 39/67 (58,2%)
|
21,9 (15,6; NE) vs 13,8 (9,3; 18,0)
|
0,557 (0,370; 0,840)
|
PD-L1< 1%
|
17/38 (44,7%) vs 10/16 (62,5%)
|
23,2 (12,5; NE) vs 16,7 (6,1; NE)
|
0,674 (0,305; 1,486)
|
PD-L1 1-49%
|
20/53 (37,7%) vs 17/28 (60,7%)
|
21,9 (15,5; NE) vs 8,6 (5,4; 15,7)
|
0,401 (0,207; 0,776)
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PD-L1 ≥50%
|
20/42 (47,6%) vs 12/23 (52,2%)
|
17,3 (14,1; NE) vs 15,1 (8,5; NE)
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0,750 (0,366; 1,537)
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Survie sans progression (SSP)
|
Tous les patients
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98/133 (73,7%) vs 54/67 (80,6%)
|
8,2 (6,3; 10,4) vs 4,9 (4,1; 6,2)
|
0,564 (0,403; 0,790)
|
PD-L1< 1%
|
27/38 (71,1%) vs 12/16 (75,0%)
|
8,3 (5,9; 12,5) vs 6,1 (4,0; 6,4)
|
0,715 (0,359; 1,423)
|
PD-L1 1-49%
|
41/53 (77,4%) vs 24/28 (85,7%)
|
6,7 (6,1; 10,4) vs 4,2 (2,2; 6,3)
|
0,512 (0,307; 0,854)
|
PD-L1 ≥50%
|
30/42 (71,4%) vs 18/23 (78,3%)
|
8,3 (6,2; 14,7) vs 5,5 (4,2; 6,3)
|
0,550 (0,303; 1,000)
|
DCO: Jun 14, 2021; (IC: intervalle de confiance)
Durée médiane du suivi: cémiplimab plus chimiothérapie: 18,3 mois, placebo plus chimiothérapie: 18,1 mois
a.Basé sur la méthode Kaplan-Meier
b.Sur la base d'un modèle à risques proportionnels non stratifié (cémiplimab plus chimiothérapie vs. placebo plus chimiothérapie).
Tableau 6: Résultats d'efficacité (étude R2810-ONC-16113) – Cancer bronchopulmonaire non à petites cellules chez les patients avec une histologie non-épidermoïde
Critères d'évaluation
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Nombre d'événements (%) Libtayo/chimiothérapie vs placebo/ chimiothérapie
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Médianea en mois (IC 95%) Libtayo/chimiothérapie vs placebo/chimiothérapie
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Hazard ratiob (IC à 95%)
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Survie globale (SG)
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-
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-
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-
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Tous les patients (PD-L1 ≥1%)
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38/122 (31,1%) vs 26/59 (44,1%)
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NR (15,5; NE) vs 13,0 (10,0; NE)
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0,567 (0,343; 0,937)
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PD-L1 1-49%
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20/61 (32,8%) vs 14/33 (42,4%)
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NR (15,5; NE) vs 13,0 (8,6; NE)
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0,634 (0,319; 1,259)
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PD-L1 ≥50%
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18/61 (29,5%) vs 12/26 (46,2%)
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NR (13,7; NE) vs 12,4 (7,4; NE)
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0,507 (0,242; 1,060)
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Survie sans progression (SSP)
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-
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-
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-
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Tous les patients (PD-L1 ≥1%)
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63/122 (51,6%) vs 44/59 (74,6%)
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10,4 (6,5; 15,1) vs 6,1 (4,3; 6,4)
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0,428 (0,289 vs 0,633)
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PD-L1 1-49%
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36/61 (59,0%) vs 26/33 (78,8%)
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8,5 (6,3; 15,1) vs 6,2 (2,7; 7,2)
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0,445 (0,264; 0,748)
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PD-L1 ≥50%
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27/61 (44,3%) vs 18/26 (69,2%)
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12,6 (6,4; NE) vs 4,5 (4,0; 6,4)
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0,431 (0,236; 0,787)
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DCO: Jun 14, 2021; (IC: intervalle de confiance)
Durée médiane du suivi: cémiplimab plus chimiothérapie: 14,0 mois, placebo plus chimiothérapie: 14,0 mois
a.Basé sur la méthode Kaplan-Meier
b.Sur la base d'un modèle à risques proportionnels non stratifié (cémiplimab plus chimiothérapie vs. placebo plus chimiothérapie).
Carcinome basocellulaire
L'efficacité et la sécurité d'emploi du cémiplimab chez les patients atteints d'un carcinome basocellulaire avancé (CBC) [localement avancé non résécable (CBCla) ou métastatique (ganglionnaire ou distant) (CBCm)] ayant progressé pendant un traitement par un inhibiteur de la voie hedgehog (IHH), intolérants à un traitement IHH antérieur ou dont la maladie n'était pas mieux que stable (SD) après 9 mois de traitement IHH (sans compter les interruptions de traitement), ont été évaluées dans l'étude 1620, une étude ouverte, multicentrique et non randomisée.
L'étude excluait les patients atteints d'une maladie auto-immune ayant nécessité un traitement systémique par des agents immunosuppresseurs dans les 5 ans; les antécédents de transplantation d'organes solides; un traitement antérieur par un anti-PD-1/PD-L1 ou par un autre inhibiteur de point de contrôle immunitaire; une infection par le VIH, l'hépatite B ou l'hépatite C; ou un score de performance ECOG (PS) ≥2.
Les patients ont reçu 350 mg de cémiplimab par voie intraveineuse (IV) toutes les 3 semaines pendant 5 cycles de 9 semaines suivis de 4 cycles de 12 semaines jusqu'à 93 semaines de traitement. Le traitement a été poursuivi jusqu'à la progression de la maladie, une toxicité inacceptable ou la fin du traitement prévu. Les évaluations tumorales ont été effectuées toutes les 9 semaines pendant les cycles 1 à 5 et toutes les 12 semaines pendant les cycles 6 à 9.
Le principal critère d'efficacité était le taux de réponse objective (ORR) évalué par un comité d'examen indépendant (ICR, Independent Central Review). Les critères d'efficacité secondaires comprenaient la durée de la réponse (DOR) évaluée par l'ICR, le délai de réponse tumorale (TTR), la survie sans progression (PFS) et la survie globale (OS). Pour les patients atteints de CBCm sans lésions cibles visibles de l'extérieur, l'ORR a été déterminé par les critères d'évaluation de la réponse dans les tumeurs solides (RECIST 1.1). Pour les patients présentant des lésions cibles visibles de l'extérieur (CBCla et CBCm), l'ORR a été déterminé par un critère composite intégrant les évaluations ICR des données radiologiques (RECIST 1.1) et la photographie médicale numérique (critères OMS).
Un total de 138 patients atteints de CBC avancé a été inclus dans l'analyse d'efficacité de l'étude 1620. Parmi eux, 39% (54 patients) présentaient un CBCm et 61% (84 patients) un CBCla.
Dans le groupe CBCla, l'âge médian était de 70,0 ans (intervalle: de 42 à 89 ans): 31 (37 %) patients étaient âgés de moins de 65 ans et 53 (63 %) de 65 ans et plus. Au total, 56 (67 %) patients étaient des hommes et 57 (68 %) étaient blancs; l'indice fonctionnel ECOG était de 0 (61 %) et 1 (39 %); quatre-vingt-trois pour cent (83 %) des patients avaient subi au moins 1 intervention chirurgicale antérieure liée au cancer et 35 % des patients avaient subi plus de 3 interventions chirurgicales antérieures liées au cancer (médiane: 3,0 interventions, de 1 à 43); 50 % des patients avaient reçu au moins 1 radiothérapie (RT) anticancéreuse antérieure (médiane: 1,0 RT, de 1 à 6).
Dans le groupe CBCm, l'âge médian était de 63,5 ans (intervalle: de 38 à 90 ans: 27 (50%) patients étaient âgés de moins de 65 ans et 27 (50 %) de 65 ans et plus. Au total, 38 (70 %) patients étaient des hommes et 47 (87 %) étaient blancs; l'indice fonctionnel ECOG était de 0 (67 %) et 1 (33 %); quatre-vingt-cinq pour cent (85 %) des patients avaient subi au moins 1 intervention chirurgicale antérieure liée au cancer et 28 % des patients avaient subi plus de 3 interventions chirurgicales antérieures liées au cancer (médiane: 2,0 interventions, de 1 à 8); 59 % des patients avaient reçu au moins 1 radiothérapie (RT) anticancéreuse antérieure (médiane: 1,0 RT, de 1 à 4).
Les résultats d'efficacité de l'étude 1620 chez les patients atteints de carcinome basocellulaire (CBC) avancé sont présentés dans le tableau 7.
Tableau 7: Résultats d'efficacité de l'étude 1620 chez les patients atteints de carcinome basocellulaire (CBC) (date de clôture: 20 mai 2021)
Critères d'évaluation d'efficacité
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CBCla cémiplimab 350 mg toutes les 3 semaines
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CBCm cémiplimab 350 mg toutes les 3 semaines
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CBC au stade avancé
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N=84
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N=54
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N=138
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ICR
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ICR
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ICR
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Meilleure réponse globale (BOR)a
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Taux de réponse objective (ORR: RC+ RP) (IC à 95 %)
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27 (32,1%) (22,4; 43,2)
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12 (22,2%) (12; 35,6)
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39 (28,3%) (20,9; 36,5)
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Taux de réponse complète (RC) b (IC à 95 %)
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6 (7,1%) (2,7; 14,9)
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1 (1,9%) (0,0; 9,9)
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7 (5,1%) (2,1; 10,2)
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Taux de réponse partielle (PR)
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21 (25,0%)
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11 (20,4%)
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32 (23,2%)
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Taux de maladie stable (SD)
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40 (47,6%)
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17 (31,5%)
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57 (41,3%)
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Taux de progression de la maladie (PD)
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9 (10,7%)
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16 (29,6%)
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25 (18,1%)
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Durée de réponse (DOR)
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Médiane c (mois) (IC à 95 %)
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NR (15,5; NE)
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16,7 (9,8; NE)
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NR (15,0; NE)
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Extrêmes (observés) (mois)
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2,1 – 36,8+
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9,0 – 25,8+
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2,1 – 36,8+
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Patients avec une DOR ≥6 mois, % c (IC à 95 %)
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88,5% (68,4; 96,1)
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100,0% (100; 100)
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92,1% (77,5; 97,4)
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Patients avec DOR ≥12 mois, % (IC à 95%)c
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83,8% (62,2; 93,6)
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53,5% (21,2; 77,7)
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73,4% (54,8; 85,2)
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Délai de réponse (DDR)
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Médiane (mois) (Intervalle)
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4,3 (2,1 – 21,4)
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3,1 (2,0 – 10,5)
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4,2 (2,0 – 21,4)
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Survie sans progression (SSP)c
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6 mois (IC à 95%))
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76,3% (65,1; 84,4)
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59,1% (43,9; 71,4)
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69,6% (60,7; 76,9)
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Survie globale (SG) c, d
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12 mois (IC à 95%))
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92,2% (83,4; 96,4)
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84,4% (71,3; 91,9)
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89,1% (82,3; 93,4)
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48 moise (IC à 95%)
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66,5% (52,2; 77,4)
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51,2% (33,3; 66,5)
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60,8% (50,0; 70,0)
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Durée médiane du suivi (mois) (Intervalle)
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15,9 (0,5 – 39,7)
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8,4 (1,5 – 36,2)
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12,3 (0,5 – 39,7)
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ICR: Revue Centralisée Indépendante (Independent Central Review); IC: intervalle de confiance; NR: non atteint; NE: non évaluable; +: indique un événement toujours en cours lors de la dernière évaluation
a. Les patients non évaluables et non-RC/non-PD ne sont pas présentés dans les résultats de la BOR.
b. Les patients atteints de CBC localement avancé dans l'étude 1620 ont dû subir une biopsie pour confirmer la réponse complète.
c. Basé sur les estimations de Kaplan Meier.
d. La SG ne nécessite pas de révision centrale.
e. Basé sur l’analyse finale.
Patients âgés
Dans l'ensemble, il n'a pas été observé de différence en termes de sécurité ou d'efficacité entre les patients âgés et les patients jeunes.
Cémiplimab en monothérapie chez les patients âgés
La fréquence des événements indésirables graves était supérieure chez les patients âgés de 75 ans ou plus avec 39,9% chez les patients de 75 à 84 ans et 56,8% chez patients de 85 ans ou plus comparé à 31,2% pour la population globale. Les arrêts du traitement en raison d'événements indésirables étaient également supérieurs chez les patients âgés de 75 ans et plus avec 13,8% chez les patients de 75 à 84 ans et 25,0% chez patients de 85 ans ou plus comparé à 9,1% pour la population globale.
Parmi les 1281 patients traités par le cémiplimab en monothérapie dans des études cliniques, 52,2% (669/1281) étaient âgés de moins de 65 ans, 25,9% (332/1281) de 65 ans à moins de 75 ans et 21,9% (280/1281) de 75 ans ou plus.
Chez les 193 patients atteints de CEC avancé inclus dans l'analyse d'efficacité de l'étude 1540, groupes 1 et 3, l'ORR évalué par l'ICR (IC à 95%) était de 42,9% (28,8%, 57,8%) chez les patients de moins de 65 ans, de 53,0% (40,3%, 65,4%) chez les patients âgés de 65 à moins de 75 ans, et de 44,9% (33,6%, 56,6%) chez les patients de 75 ans ou plus.
Chez les 710 patients atteints de CBNPC avancé ayant participé à l'analyse de l'efficacité, la SG médiane (IC à 95%) était de 24,4 mois (17,3; NE) dans le groupe cémiplimab et de 17,1 mois (12,1; 23,3) dans le groupe chimiothérapie chez les patients de moins de 65 ans, n'a pas été atteinte (13,4; NE) dans le groupe cémiplimab et 14,3 mois (10,6; 22,3) dans le groupe chimiothérapie chez les patients âgés de 65 à moins de 75 ans, et 19,2 mois (17,7; NE) dans le groupe cémiplimab et 8,5 mois (5,4; 14,2) dans le groupe chimiothérapie chez les patients âgés de 75 ans ou plus. La SSP médiane par ICR (IC 95%) était de 6,2 mois (4,3; 8,5) dans le groupe cémiplimab et de 5,6 mois (4,2; 6,1) dans le groupe chimiothérapie chez les patients de moins de 65 ans, de 6,2 mois (4,2; 8,2) dans le groupe cémiplimab et de 6,2 mois (4,4; 6,2) dans le groupe chimiothérapie chez les patients âgés de 65 à moins de 75 ans, et 8,4 mois (4,3; 19,1) dans le groupe cémiplimab et 4,9 mois (3,4; 6,2) dans le groupe chimiothérapie chez les patients âgés de 75 ans ou plus.
Chez les 138 patients atteints de CBC avancé ayant participé à l'analyse de l'efficacité, le taux de réponse objective (ORR) selon l'ICR (IC à 95 %) était de 29,3 % (18,1, 42,7) chez 58 des 138 patients de moins de 65 ans, 27,0 % (13,8, 44,1) chez 37 des 138 patients âgés de 65 à moins de 75 ans et 30,2 % (17,2, 46,1) chez 43 des 138 patients âgés de 75 ans ou plus.
Cémiplimab en association à une chimiothérapie à base de platine chez les patients âgés
Parmi les 466 patients atteints de CBNPC de l'analyse d'efficacité, 312 ont été traités par cémiplimab et chimiothérapie et 154 ont été traités par chimiothérapie.
Sur les 312 patients traités par cémiplimab en association à une chimiothérapie, 59% (184/312) étaient âgés de moins de 65 ans, 35,3% (110/312) étaient âgés de 65 ans à moins de 75 ans, et 5,8% (18/312) étaient âgés de plus de 75 ans. Des effets indésirables de grade ≥3 sont survenus chez 40% (44/110) des patients âgés de 65 ans à moins de 75 ans et chez 55,6% (10/18) des patients âgés de 75 ans et plus.
La SG médiane (IC à 95%) a été de 21,9 mois (15,6; NE) dans le groupe traité par cémiplimab et chimiothérapie et de 12,6 mois (9,3; 14,9) dans le groupe traité par chimiothérapie chez les patients âgés de moins de 65 ans, de 15,5 mois (13,7; NE) dans le groupe traité par cémiplimab et chimiothérapie et de 18 mois (10,3; NE) dans le groupe traité par chimiothérapie chez les patients âgés de 65 ans à moins de 75 ans, n'a pas été atteinte (6; NE) dans le groupe traité par cémiplimab et chimiothérapie et a été de 10,3 mois (3,6; NE) dans le groupe traité par chimiothérapie chez les patients âgés de 75 ans ou plus.
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