PharmacocinétiqueDiénogest
Absorption
Le diénogest administré par voie orale est absorbé rapidement et presque entièrement. Des concentrations sériques maximales de 51 ng/ml sont atteintes dans un délai d'environ 2.5 heures après administration orale d'une dose unique. La biodisponibilité en association avec l'éthinylestradiol est d'environ 96%.
Distribution
10% du diénogest circulant sont présents sous forme libre et environ 90% sont liés de manière non spécifique à l'albumine. Le diénogest ne se lie pas aux protéines de transport spécifiques SHBG et CBG. Le volume de distribution apparent du diénogest se situe entre 37 et 45 l.
Métabolisme
Le diénogest est presque entièrement métabolisé par les voies métaboliques connues pour les stéroïdes (hydroxylation principalement par le CYP3A4 et conjugaison), avec la formation de métabolites n'ayant généralement pas d'activité endocrine. Les métabolites sont éliminés très rapidement, de telle sorte que la fraction plasmatique principale est composée de diénogest inchangé.
Élimination
Les concentrations sériques du diénogest diminuent en fonction d'une demi-vie située entre 8.5 et 10.8 heures. Seul près de 1% du principe actif est éliminé par voie rénale sous forme inchangée. Les métabolites sont éliminés dans un rapport urine:selles d'environ 3:1. La clairance apparente après une dose unique (Cl/F) se monte à 3.6 l/h. La demi-vie d'élimination des métabolites est d'environ 14.4 heures.
Conditions à l'état d'équilibre
La pharmacocinétique du diénogest n'est pas influencée par les taux de SHBG. Lors d'une prise quotidienne, les taux sériques augmentent d'un facteur 1.5 et un état d'équilibre est atteint après environ 4 jours d'administration.
Éthinylestradiol
Absorption
L'estradiol est absorbé rapidement et complètement après administration orale. Des concentrations sériques maximales de 67 pg/ml sont atteintes après 1.5-4 heures. La biodisponibilité absolue est d'environ 44% en raison d'un effet de premier passage marqué dans la paroi intestinale et le foie.
Distribution
L'éthinylestradiol est lié très fortement, mais de manière non spécifique, à l'albumine sérique (env. 98.5%) et induit une augmentation de la concentration sérique de la SHBG. Le volume de distribution apparent est d'environ 2.8-8.6 l/kg.
Métabolisme
L'éthinylestradiol subit un métabolisme présystémique aussi bien dans la muqueuse de l'intestin grêle que dans le foie. L'éthinylestradiol est conjugué dans la muqueuse intestinale grêle, puis il est dégradé dans le foie par un métabolisme de phase I (métabolites principaux: 2-hydroxyéthinylestradiol et 2-méthoxyéthinylestradiol) et une conjugaison. Le CYP3A4 participe au métabolisme. L'éthinylestradiol et ses métabolites oxydatifs sont essentiellement métabolisés en dérivés glucuronoconjugués et sulfoconjugués.
Élimination
Les taux sériques d'éthinylestradiol diminuent de manière biphasique, avec une demi-vie terminale d'environ une heure respectivement de 10–20 heures. L'éthinylestradiol est entièrement métabolisé, ses métabolites sont éliminés dans un rapport urine: selles d'environ 4:6. La clairance totale est d'environ 2.3-7 ml/min/kg. La demi-vie d'élimination des métabolites est d'environ 1 jour. Les dérivés conjugués subissent une circulation entéro-hépatique.
Conditions à l'état d'équilibre
L'état d'équilibre est atteint dans la deuxième moitié du cycle de traitement, les concentrations sériques d'éthinylestradiol augmentant d'un facteur 2 par rapport à une dose unique.
Cinétique pour certains groupes de patients
La pharmacocinétique de Jeanine n'a pas été étudiée chez des patientes avec une insuffisance rénale ou hépatique.
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