Mises en garde et précautionsConvulsions
Lors des études cliniques, des convulsions cérébrales ont été observées à une incidence de 0,6%. Le mécanisme par lequel XTANDI pourrait abaisser le seuil épileptogène est inconnu, mais pourrait être mis en rapport avec les données des études in vitro qui montrent que l'enzalutamide et son métabolite actif se lient au canal chlore du récepteur GABA et peuvent en inhiber l'activité et que, de plus, l'enzalutamide passe la barrière hémato-encéphalique. La prudence est recommandée lorsque XTANDI est administré à des patients présentant des antécédents de convulsions ou d'autres facteurs de prédisposition, parmi lesquels, entre autres, lésion cérébrale sous-jacente, accident vasculaire cérébral, tumeurs cérébrales primitives ou métastases cérébrales, ou alcoolisme. En outre, le risque de convulsions peut être accru en cas d'administration concomitante de médicaments abaissant le seuil épileptogène. Une baisse de l'attention et des troubles de la mémoire ont aussi été observés. Il est recommandé d'interrompre de manière permanente le traitement par XTANDI chez les patients ayant souffert de convulsions durant le traitement.
Syndrome de l'encéphalopathie postérieure réversible
Rares sont les rapports sur le syndrome d'encéphalopathie postérieure réversible (SEPR) chez les patients traités par XTANDI (voir rubrique « Effets indésirables »). Le SEPR est un trouble neurologique rare, réversible qui peut survenir avec des symptômes apparaissant rapidement, tels que convulsions, céphalées, confusion, cécité et autres troubles visuels et neurologiques avec ou sans hypertonie associée. Pour pouvoir affirmer qu'il s'agit d'un diagnostic de SEPR, il faut réaliser un examen d'imagerie cérébrale, de préférence une imagerie par résonance magnétique (IRM). Il est recommandé d'interrompre le traitement par XTANDI chez les patients développant un SEPR.
Seconds cancers primitifs
Des cas de seconds cancers primitifs ont été rapportés chez des patients traités par l'enzalutamide dans les études cliniques. Dans les études cliniques de phase III, les événements les plus fréquemment rapportés chez les patients traités par l'enzalutamide, et plus fréquemment qu'avec le placebo, ont été le cancer de la vessie (0,3 %), l'adénocarcinome du côlon (0,2 %), le carcinome à cellules transitionnelles (0,2 %) et le mélanome malin (0,2 %).
Les patients doivent être informés de consulter rapidement leur médecin s'ils remarquent des signes de saignement gastro-intestinal, d'hématurie macroscopique ou si d'autres symptômes tels qu'une dysurie ou une impériosité mictionnelle se développent pendant le traitement par l'enzalutamide.
Syndrome de la queue de cheval
Des cas de syndrome de la queue de cheval ont été observés lors des études cliniques.
Allongement de l'intervalle QT
Lors d'une étude clinique à double insu, contrôlée versus placebo, avec enregistrements électrocardiographiques comparatifs avant et après l'administration de la dose, le traitement par XTANDI de patients atteints d'un cancer de la prostate a été associé à un allongement de l'intervalle QTc de 3,0 à 6,5 ms au cours des semaines 5 à 25 (modification moyenne par rapport à la valeur initiale, corrigée selon la valeur sous placebo).
Des allongements QTcF (ou QTcB) >500 msec ont été observés; dans 3,4% des cas, il s'agit d'une différence située entre 30 et 60 msec par rapport à la valeur initiale. Ces résultats sont enregistrés à la posologie normale chez des patients sans facteurs de risque correspondants (état après arythmies ventriculaires et autres troubles sévères de la conduction cardiaque (bradycardie, BAV II)). Chez les patients présentant des facteurs de risque tels qu'antécédents d'allongements QT, torsades de pointe, hypokaliémie ou chez ceux traités par des médicaments entraînant un allongement de l'intervalle QT, une surveillance électrocardiographique doit être envisagée au début du traitement et à intervalles réguliers durant le traitement.
Cardiopathie ischémique
Dans des études cliniques randomisées et contrôlées par placebo, une cardiopathie ischémique a été observée chez 3,5% des patients ayant reçu l'enzalutamide et un traitement par suppression androgénique par rapport à 2,0% des patients ayant reçu le placebo et un traitement par suppression androgénique.
Réactions cutanées sévères
Des effets indésirables cutanés sévères (EICS), y compris le syndrome de Stevens-Johnson, pouvant mettre en danger le pronostic vital ou être fatal, ont été rapportés avec le traitement par enzalutamide. Au moment de la prescription, les patients doivent être informés des signes et symptômes et doivent faire l'objet d'une surveillance étroite des réactions cutanées. En cas d'apparition de signes et de symptômes suggérant cette réaction, l'enzalutamide doit être immédiatement arrêté et un traitement alternatif doit être envisagé (le cas échéant).
Réactions d'hypersensibilité
Des réactions d'hypersensibilité ont été observées sous enzalutamide, qui se manifestent notamment par des symptômes tels que démangeaisons ou œdèmes du visage, de la langue, des lèvres ou du pharynx (voir « Effets indésirables »). Il est recommandé aux patients ayant des réactions d'hypersensibilité d'interrompre enzalutamide et de chercher immédiatement de l'aide auprès d'un médecin.
Contraception
La présence de XTANDI ou de ses métabolites dans le sperme n'est pas connue. L'utilisation d'un préservatif est nécessaire pendant le traitement et durant les trois mois suivant la fin du traitement en cas de rapport sexuel.
Modification de la densité osseuse
Il n'a pas été procédé à une densitométrie osseuse dans les études cliniques sur l'enzalutamide. Cependant, une baisse de la densité osseuse a été rapportée chez des patients traités par agonistes de la GnRH ainsi que chez des patients après orchidectomie. Il est probable qu'une suppression androgénique de longue durée pendant le traitement par enzalutamide ait une influence sur la densité osseuse.
Dysphagie en raison de la taille du produit
Des cas de patients ayant des difficultés à avaler l'enzalutamide en raison de la taille du produit ont été rapportés, y compris des cas d'étouffement. Les difficultés de déglutition ont été principalement signalées en lien avec la formulation en capsules. Il est conseillé aux patients d'avaler les comprimés entiers avec une quantité suffisante d'eau.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu'il est essentiellement « sans sodium ».
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