Données précliniquesToxicité en cas d'administration répétée
Des études de toxicité en cas d'administration répétée menées chez des rats et des chiens ont principalement mis en évidence des effets gastro-intestinaux, notamment: une dilatation du cæcum (administration orale uniquement), des selles anormales et une diminution de la prise alimentaire et/ou une perte de poids chez les rats, et des vomissements, une salivation et des selles anormales/une diarrhée chez les chiens. En outre, dans l'étude pivot de 4 semaines réalisée chez des chiens, des augmentations des taux sériques d'ALAT et de PA et des diminutions des taux de protéines totales et des globulines ont été rapportées à la fin de la période de traitement chez des animaux recevant la dose la plus élevée (75 mg/kg). Il est important de noter que les effets gastro-intestinaux et la légère augmentation des enzymes hépatiques chez les chiens n'étaient pas associés à des changements histopathologiques des tissus gastro-intestinaux et annexes (pancréas, foie). Aucun effet indésirable n'a été observé chez le rat à une exposition environ deux fois supérieure à l'exposition humaine, ni chez le chien à une exposition comparable à celle de l'Homme.
Génotoxicité
Aucun risque de génotoxicité n'a été détecté in vitro, et pas même in vivo à la plus forte dose possible, à savoir ≥15 fois l'exposition (basée sur l'AUC) estimée chez l'Homme.
Carcinogénicité
Aucune étude de cancérogenèse à long terme n'a été réalisée avec la délafloxacine.
Toxicité sur la reproduction
Dans des études sur le développement embryofœtal menées chez le rat et le lapin, la délafloxacine n'a pas montré d'effets tératogènes, mais a causé un retard de croissance fœtale et des retards d'ossification à des doses provoquant une toxicité maternelle. Chez le rat, des effets fœtaux ont été observés à un niveau d'exposition environ plus de deux fois supérieur à celui observé chez l'Homme sur la base de l'AUC; chez le lapin, une espèce connue pour être extrêmement sensible à la toxicité maternelle des antibactériens, des effets ont en revanche été rapportés chez des fœtus à des niveaux d'exposition nettement inférieurs à ceux observés chez l'Homme. La délafloxacine étant excrétée dans le lait maternel, une toxicité sévère a été rapportée chez des rats nouveau-nés allaités dont la mère avait reçu de la délafloxacine pendant la gestation et l'allaitement à une dose produisant une exposition systémique environ cinq fois supérieure à celle observée chez l'Homme. Néanmoins, aucun effet de ce type ni aucune autre anomalie du développement n'est survenu dans la progéniture de mères soumises à une exposition atteignant approximativement deux fois celle observée chez l'Homme. Aucun effet n'a été détecté sur la fertilité de rats mâles et femelles à un niveau d'exposition environ cinq fois supérieur à celui observé chez l'Homme.
Autres données
Les antibiotiques de la famille des fluoroquinolones sont associés à des modifications dégénératives du cartilage articulaire et à des arthropathies chez les animaux dont le squelette est immature. Dans une étude toxicologique du comprimé formulé chez le chien, la tête fémorale d'une des trois femelles traitées avec une dose élevée (480 mg/kg/jour) a montré une dégénérescence focale minimale du cartilage articulaire superficiel et une petite fente focale dans le cartilage articulaire. Aucune autre articulation n'a été examinée. Quelques antibiotiques de la famille des fluoroquinolones réduisent les potentiels miniatures de plaque motrice neuromusculaires dépendantes de la concentration chez les rongeurs et peuvent donc aggraver les symptômes chez les patients atteints de myasthénie (voir «Mises en garde et précautions»). Aucune donnée de ce type n'est disponible pour la délafloxacine.
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