Mises en garde et précautionsIl convient de recommander aux femmes en âge de procréer d’éviter une grossesse en raison des propriétés clastogènes et tératogènes de ce médicament. Il sera conseillé à ces femmes de prendre des mesures contraceptives appropriées et d’arrêter immédiatement la défériprone si elles se rendent compte qu’elles sont enceintes ou si elles souhaitent le devenir (voir «Contreindications»).
Neutropénie/Agranulocytose
Il a été démontré que la défériprone provoque une neutropénie, y compris une agranulocytose. Il est recommandé de contrôler chaque semaine le nombre de neutrophiles. Au cours d’études cliniques, cette méthode s’est révélée efficace pour identifier une neutropénie et une agranulocytose. La neutropénie et l’agranulocytose ont disparu avec l’arrêt du traitement. Si le patient développe une infection, le traitement par la défériprone doit être interrompu et le nombre de neutrophiles surveillé plus fréquemment. Il convient de recommander aux patients de signaler immédiatement à leur médecin tout symptôme indicateur d’une infection, tel que par exemple: fièvre, angine et symptômes grippaux.
Un traitement par la défériprone ne doit pas être instauré chez des patients présentant une
neutropénie. Le risque d’agranulocytose et de neutropénie est augmenté si le taux de
neutrophiles (ANC) initial est inférieur à 1,5 x 109/l.
En cas de neutropénie
Demander au patient d’arrêter immédiatement la défériprone et tous les autres médicaments
susceptibles de provoquer une neutropénie médicamenteuse. Conseiller au patient de limiter ses contacts avec d’autres personnes afin de réduire le risque d’une infection éventuelle. Dès que le diagnostic est posé, il faut déterminer l’hémogramme et la formule leucocytaire, ainsi que le taux de neutrophiles et de thrombocytes; ces contrôles doivent être répétés chaque jour. Après normalisation du taux de neutrophiles, il est recommandé de contrôler chaque semaine pendant 3 semaines la formule sanguine, la formule leucocytaire et les taux de neutrophiles et de thrombocytes, pour s’assurer que le patient se rétablit complètement. Si la neutropénie s’accompagne de signes d’infection, il convient d’effectuer les cultures et les examens diagnostiques nécessaires et d’instaurer une antibiothérapie appropriée.
En cas de neutropénie sévère ou d’agranulocytose
Suivre les directives ci-dessus et instaurer – le jour même où l’affection est confirmée – un
traitement approprié, par exemple par des facteurs de croissance granulocytaires. Poursuivre le traitement quotidiennement jusqu’à la normalisation des neutrophiles. Isoler le patient et procéder à son hospitalisation si celle-ci est cliniquement indiquée.
Les données disponibles concernant la reprise du traitement sont limitées; il est par consequent déconseillé de reprendre le traitement en cas de neutropénie. En cas d’agranulocytose, la reprise du traitement est contre-indiquée.
Cancérogénicité/mutagénicité/effets sur la fertilité
Au vu des résultats de génotoxicité obtenus, un potentiel cancérigène de la défériprone ne peut être exclu (voir «Données précliniques»). Aucune étude sur l’animal visant à évaluer les
possibles effets de la défériprone sur la fertilité n’a été entreprise.
Taux de ferritine sérique/taux plasmatique de Zn2+
Il est recommandé de surveiller tous les deux à trois mois le taux de ferritine sérique ou tout
autre indicateur (comme le taux de fer hépatique et la charge corporelle en fer) afin d’évaluer
l’efficacité du traitement chélateur. On envisagera d’interrompre le traitement par la défériprone si la ferritine sérique passe au-dessous de 500 μg/l.
Il est recommandé de surveiller le taux plasmatique de Zn2+ et de fournir le cas échéant un
apport complémentaire de Zn2+.
Patients HIV-séropositifs ou autres patients immunodéprimés
Aucune donnée n’est disponible quant à l’emploi de la défériprone chez les patients HIVséropositifs ou les autres patients immunodéprimés. Comme la défériprone peut provoquer une neutropénie et une agranulocytose, un traitement chez les patients immunodéprimés ne devrait donc être initié que si les bénéfices l’emportent sur les risques potentiels.
Femmes en âge de procréer
Voir «Contre-indications».
Le traitement ne sera autorisé que si la patiente utilise une méthode contraceptive sûre et qu’elle a été informée par son médecin de l’importance de la contraception, ainsi que des risques encourus en cas de non-observance.
Troubles de la fonction rénale et hépatique et fibrose hépatique
Comme la défériprone est principalement éliminée par voie rénale, un risque accru de
complications peut exister chez les patients présentant une dysfonction rénale. Comme la
défériprone est métabolisée par le foie, il faut également faire preuve de prudence chez les
patients présentant une dysfonction hépatique.
Les fonctions rénale et hépatique doivent faire l’objet d’une surveillance dans cette population de patients pendant un traitement par la défériprone. En cas d’augmentation persistante du taux des enzymes hépatiques sériques, une interruption du traitement par la défériprone doit être envisagée.
Une fibrose hépatique a été rapportée chez des patients atteints de thalassémie avec surcharge de fer et/ou hépatite C. Des mesures particulières doivent être prises afin de s’assurer que la chélation du fer est optimale chez les patients atteints d’hépatite C. Chez de tels patients, une surveillance étroite de l’histologie du foie est recommandée.
Fonction cardiaque
Les connaissances sont encore insuffisantes en ce qui concerne l’action de la défériprone sur la fonction cardiaque.
Coloration des urines
Il est conseillé d’informer les patients de la possibilité d’une coloration rougeâtre/marron de leurs urines due à l’excrétion du complexe ferdéfériprone.
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