InteractionsDes études d’interactions n’ont été réalisées que chez l’adulte.
En l’absence d’études spécifiques chez l’enfant, les interactions mentionnées ci-dessous sont celles connues chez l’adulte.
La mélatonine est principalement métabolisée par les enzymes CYP1A. Par conséquent, des interactions entre la mélatonine et d’autres principes actifs sont possibles en raison de leur effet sur les enzymes CYP1A.
Associations déconseillées
L’utilisation concomitante des médicaments suivants n’est pas recommandée (voir « Mises en garde et précautions »):
Fluvoxamine
La fluvoxamine augmente les concentrations de mélatonine (augmentation de 17 fois de l’AUC et de 12 fois de la concentration sérique maximale (Cmax)), en inhibant son métabolisme par les isoenzymes CYP1A2 et CYP2C19 du cytochrome hépatique P450 (CYP). Cette association doit être évitée.
Alcool
La consommation d’alcool doit être proscrite pendant le traitement par la mélatonine, en raison d’une diminution de l’efficacité de la mélatonine sur le sommeil.
Benzodiazépines/Hypnotiques non benzodiazépiniques
La mélatonine peut amplifier les propriétés sédatives des benzodiazépines et hypnotiques non benzodiazépiniques, tels que le zaléplon, le zolpidem et la zopiclone. Lors d’une étude clinique, des preuves d’une interaction pharmacodynamique transitoire entre la mélatonine et le zolpidem ont été clairement observées une heure après l’administration concomitante de ces deux produits. Leur administration concomitante s’est traduite par une altération accrue de l’attention, de la mémoire et de la coordination, par rapport au zolpidem utilisé seul. L’association des benzodiazépines et des hypnotiques non benzodiazépiniques doit être évitée.
Thioridazine et imipramine
Dans des études, la mélatonine a été utilisée de façon concomitante avec la thioridazine et l’imipramine, deux principes actifs qui agissent sur le système nerveux central. Aucune interaction pharmacocinétique cliniquement significative n’a été observée avec l’une ou l’autre de ces substances. Toutefois, l’administration concomitante de mélatonine a majoré la sensation de tranquillité et la difficulté à effectuer des tâches, en comparaison avec l’imipramine utilisée seule, et a entraîné des sensations d’étourdissement plus marquées en comparaison avec la thioridazine utilisée seule. L’association avec la thioridazine et l’imipramine doit être évitée.
Associations faisant l’objet de précautions d’emploi
La prudence est de mise lors de l’utilisation concomitante des médicaments suivants:
5- ou 8-méthoxypsoralène
La prudence s’impose chez les patients traités par le 5- ou le 8-méthoxypsoralène (5ou 8-MOP), car ces principes actifs entraînent une augmentation des concentrations de mélatonine en inhibant son métabolisme.
Cimétidine
La prudence s’impose chez les patients traités par la cimétidine, un puissant inhibiteur de certaines enzymes du cytochrome P450 (CYP450), notamment le CYP1A2, car elle augmente les concentrations plasmatiques de mélatonine en inhibant la dégradation de celle-ci.
Œstrogènes
La prudence s’impose chez les patientes traitées par des œstrogènes (p. ex. contraceptifs ou hormonothérapie de substitution), car ces substances accroissent les concentrations de mélatonine en inhibant son métabolisme par les CYP1A1 et CYP1A2.
Inhibiteurs du CYP1A2
Les inhibiteurs du CYP1A2, tels que les quinolones (ciprofloxacine et norfloxacine), sont susceptibles d’accroître l’exposition à la mélatonine.
Inducteurs du CYP1A2
Les inducteurs du CYP1A2, tels que la carbamazépine et la rifampicine, sont susceptibles de réduire les concentrations plasmatiques de mélatonine. Par conséquent, lorsque les inducteurs du CYP1A2 et la mélatonine sont administrés simultanément, un ajustement posologique peut s’avérer nécessaire.
Tabagisme
Le tabagisme provoque une induction du métabolisme de l’isoenzyme CYP1A2. Ainsi, lorsqu’un patient arrête ou commence la consommation de tabac pendant un traitement par la mélatonine, un ajustement posologique peut s’avérer nécessaire.
AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens et antirhumatismaux)
Les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines (AINS), tels que l’acide acétylsalicylique et l’ibuprofène, peuvent, lorsqu’ils sont administrés le soir, réduire jusqu’à 75 % les concentrations endogènes de mélatonine au début de la nuit. Si possible, l’administration d’AINS doit être évitée le soir.
Bêta-bloquants
Les bêta-bloquants peuvent supprimer la sécrétion nocturne de mélatonine endogène. Ils doivent donc être utilisés le matin.
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