Effets indésirablesLors des études cliniques randomisées menées avec des patients atteints de tumeurs malignes et traités par une chimiothérapie cytotoxique suivie de la pegfilgrastim, la plupart des effets indésirables ont été attribués à la pathologie maligne sous-jacente ou à la chimiothérapie cytotoxique.
L'effet indésirable le plus fréquemment rapporté et lié au médicament étudié était la douleur osseuse (26%). La douleur osseuse était en général d'intensité légère à modérée, transitoire et elle a pu être contrôlée chez la plupart des patients par un antalgique standard.
Les effets indésirables très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100, <1/10) et peu fréquents (≥1/1000, <1/100) dans les études cliniques étaient les suivants:
Affections musculo-squelettiques et systémiques
Très fréquent: douleurs osseuses (26%).
Fréquent: arthralgies, myalgies, dorsalgies, douleurs des membres, des muscles, du squelette et de la nuque.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquent: douleurs dans la cage thoracique (non cardiaques), douleurs, douleurs au site d'injection.
Affections du système nerveux
Fréquent: céphalées.
Affections du système immunitaire
Peu fréquent: réactions d'hypersensibilité, anaphylaxie.
Affections du rein et des voies urinaires
Peu fréquent: glomérulonéphrite.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Fréquent: thrombopénie
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes)
Peu fréquent: syndrome myélodysplasique, leucémie aiguë myéloïde
Enfants et adolescents
Une fréquence plus élevée d'événements indésirables graves a été observée chez les enfants âgés de 0 à 5 ans (92%) par rapport aux enfants âgés de 6 à 11 ans (80%), de 12 à 21 ans (67%) et aux adultes. L'effet indésirable lié au médicament étudié le plus fréquemment rapporté était la douleur osseuse (voir Propriétés/Effets et Pharmacocinétique).
Effets indésirables après commercialisation
Après la commercialisation, des cas de syndrome de fuite capillaire ont été rapportés après administration de facteurs de croissance granulocytaire. Ceux-ci sont généralement apparus chez des patients ayant des pathologies malignes à un stade avancé, un sepsis ou chez des patients ayant reçu plusieurs chimiothérapies ou ayant subi une aphérèse (voir Mises en garde et précautions).
Des symptômes de réactions allergiques, incluant anaphylaxie, éruption cutanée, urticaire, angio-œdème, dyspnée, hypotension, réactions au site de l'injection, érythèmes et rougeurs cutanées ont été rapportées lors de l'administration initiale ou d'un traitement ultérieur par le pegfilgrastim. Dans certains cas, ces symptômes sont réapparus lors d'une nouvelle administration du médicament, ce qui suggère donc une relation de cause à effet. Si une réaction allergique grave survient, un traitement approprié doit être instauré et le patient doit être soigneusement suivi pendant plusieurs jours. Le traitement par le pegfilgrastim doit être définitivement arrêté chez les patients présentant une réaction allergique grave.
Des augmentations réversibles légères à modérées des taux d'acide urique, de phosphatase alcaline et de lactate-déshydrogénase, sans signes cliniques associés, se sont produites chez respectivement 7%, 10% et 20% des patients qui ont reçu du pegfilgrastim après une chimiothérapie cytotoxique. Des nausées ont été observées chez les volontaires sains (11%) et chez moins de 1% des patients recevant une chimiothérapie.
Dans des rares cas, des effets indésirables pulmonaires ont été rapportés comme la pneumonie interstitielle, l'œdème pulmonaire, les infiltrats pulmonaires, l'hémorragie pulmonaire et la fibrose pulmonaire. Dans certains des cas rapportés, ces effets ont entraîné une défaillance respiratoire ou un syndrome de détresse respiratoire de l'adulte (SDRA) qui peuvent avoir une issue fatale.
Un syndrome de fuite capillaire, pouvant engager le pronostic vital si le traitement n'est pas instauré à temps, a été rarement rapporté chez des patients atteints de cancer recevant une chimiothérapie et un traitement ultérieur par des facteurs de croissance granulocytaire; voir Mises en garde et précautions.
Après l'administration de pegfilgrastim, des cas généralement asymptomatiques de splénomégalie ont fréquemment été rapportés, tout comme de très rares cas de rupture splénique dont certains ont eu une issue fatale (voir Mises en garde et précautions).
Des cas peu fréquents d'hémoptysie ont été rapportés.
Des cas peu fréquents de syndrome myélodysplasique (SMD) et de leucémie myéloïde aiguë (LMA) ont été rapportés chez des patients atteints de cancer du sein et du poumon (voir Mises en garde et précautions).
Des rares cas de leucocytose ont été rapportés.
Des rares cas d'aortite ont été rapportés chez des patients. Dans la plupart des cas, l'aortite a été diagnostiquée par un examen TDM et a été résolue après l'arrêt du traitement par G-CSF.
Des rares cas de syndrome de Sweet (dermatose aigue fébrile) ont été rapportés, bien qu'une pathologie hématologique sous-jacente ait pu jouer un rôle dans certains cas.
De rares cas de syndrome de Stevens-Johnson ont été rapportés (voir Mises en garde et précautions).
Des très rares cas de vascularite cutanée ont été rapportés parmi les patients traités par le pegfilgrastim. Le mécanisme qui conduit à une vascularite chez les patients recevant du pegfilgrastim n'est pas connu.
Dans des cas isolés, des crises drépanocytaires ont été rapportées chez les patients porteurs sains de drépanocytose ou atteints de drépanocytose (voir Mises en garde et précautions).
Des augmentations des paramètres hépatiques ont été observées chez les patients qui ont reçu du pegfilgrastim après une chimiothérapie cytotoxique. Ces augmentations sont passagères et les paramètres retournent à leurs valeurs initiales.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
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