Mises en garde et précautionsRéactions à la perfusion
Des réactions à la perfusion, la plupart du temps de nature légère à modérée, ont été observées chez 44,3% des patients traités par SARCLISA (voir «Effets indésirables»). La plupart de ces réactions ont commencé lors de la première perfusion de SARCLISA (42,8%), et ont été résolues le jour même pour la plupart des patients. Ces réactions se sont le plus souvent manifestées par les symptômes suivants: dyspnée, toux, frissons, nausées et congestion nasale. L'hypertension, la dyspnée et les bronchospasmes figurent parmi les signes et les symptômes sévères les plus courants.
SARCLISA peut provoquer de graves réactions à la perfusion, y compris des réactions anaphylactiques (voir «Posologie/Mode d'emploi» et «Effets indésirables»).
Pour réduire le risque et la sévérité des réactions à la perfusion, une prémédication avec du paracétamol, de la diphénhydramine ou équivalent, doit être administrée avant l'injection de SARCLISA; la dexaméthasone est utilisée à titre de prémédication et à titre de traitement du myélome (voir «Posologie/Mode d'emploi»). Les signes vitaux doivent être fréquemment surveillés pendant toute la durée de la perfusion de SARCLISA. Si nécessaire, interrompre la perfusion et administrer un traitement médical symptomatique approprié (voir «Posologie/Mode d'emploi»). Si les symptômes ne s'atténuent pas à un grade ≤1 après interruption de la perfusion, s'ils persistent ou s'aggravent malgré des traitements médicaux appropriés, s'ils exigent l'hospitalisation du patient ou si le pronostic vital est engagé, arrêter définitivement le traitement de SARCLISA et instaurer une prise en charge adéquate.
Interférence avec les analyses sérologiques (test indirect à l'antiglobuline)
SARCLISA se lie au récepteur CD38 présent sur les globules rouges et peut fausser le test indirect à l'antiglobuline (réaction de Coombs indirect). Cette interférence avec le test de Coombs indirect peut persister pendant environ 6 mois après la dernière perfusion de SARCLISA. Le test indirect à l'antiglobuline était positif chez 64,2% des patients recevant le traitement d'isatuximab. Chez les patients dont le test indirect à l'antiglobuline était positif, les transfusions de sang ont été administrées sans signe d'hémolyse. Le groupage ABO/RhD n'était pas affecté par le traitement par SARCLISA (voir «Interactions»). Pour éviter les problèmes éventuels avec les transfusions de globules rouges, les patients recevant SARCLISA doivent faire l'objet d'un groupage sanguin et de tests de dépistage avant la première perfusion du médicament. Le phénotypage peut être considéré avant de commencer SARCLISA conformément à la pratique en vigueur à l'échelle locale. Si le traitement par SARCLISA a déjà commencé, la banque du sang doit être informée que le patient reçoit actuellement ce médicament et que les interférences entre ce dernier et les tests de compatibilité sanguine peuvent être résolus en utilisant des globules rouges traités par du dithiothréitol (DTT). En cas de nécessité d'une transfusion d'urgence, des globules rouges ABO/RhD compatibles sans épreuve de compatibilité croisée peuvent être perfusés conformément aux pratiques de la banque du sang locale (voir «Interactions»).
Insuffisance cardiaque
Dans l'étude IKEMA, une insuffisance cardiaque (comprenant insuffisance cardiaque, insuffisance cardiaque congestive, insuffisance cardiaque aiguë, insuffisance cardiaque chronique, insuffisance ventriculaire gauche et œdème pulmonaire) a été signalée chez 7,3% des patients du groupe Isa-Kd (4,0% de grade ≥3) et chez 6,6% des patients du groupe Kd (4,1% de grade ≥3). Une insuffisance cardiaque grave a été observée chez 4,0% des patients du groupe Isa-Kd et chez 3,3% des patients du groupe Kd (voir les informations actuelles sur la prescription du carfilzomib).
Neutropénie
Chez les patients traités par Isa-Pd, la neutropénie est apparue comme une anomalie de laboratoire chez 94,7% des patients et comme réaction indésirable chez 47,4% des patients; des neutropénies de grade 3-4 étant signalées comme une anomalie de laboratoire chez 81,6% des patients et comme une réaction indésirable chez 46,5% des patients. Des complications neutropéniques (tous les grades) ont été observées chez 23,9% des patients, dont 8,3% de neutropénie fébrile et 20,0% d'infections neutropéniques (voir «Effets indésirables»).
Chez les patients traités par Isa-Kd, la neutropénie est apparue comme une anomalie de laboratoire chez 54,8% des patients et comme une réaction indésirable chez 4,5% des patients; des neutropénies de grade 3-4 étant signalées comme une anomalie de laboratoire chez 19,2% des patients (avec 17,5% de grade 3 et 1,7% de grade 4) et comme une réaction indésirable chez 4,0% des patients. Des complications neutropéniques ont été observées chez 2,8% des patients, dont 1,1% de neutropénie fébrile et 1,7% d'infections neutropéniques (voir «Effets indésirables»).
Surveiller la numération de la formule sanguine régulièrement pendant le traitement. Une prophylaxie antibactérienne et antivirale peut être envisagée pendant le traitement. Surveiller les signes d'infection chez les patients neutropéniques. Aucune réduction posologique de SARCLISA n'est recommandée. L'ajournement des perfusions de SARCLISA et le recours aux facteurs de croissance hématopoïétique (par exemple le G-CSF) peuvent être requis pour permettre une augmentation du nombre de neutrophiles (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Infections
Une incidence plus élevée d'infections, y compris des infections de grade ≥3, principalement des pneumonies, des infections des voies aériennes supérieures et des bronchites, a été observée avec SARCLISA (voir «Effets indésirables»). Les patients recevant SARCLISA doivent être étroitement surveillés afin de détecter tout signe d'infection et un traitement standard approprié doit être instauré.
Cancers primitifs secondaires
Dans l'étude ICARIA-MM, des cancers secondaires ont été rapportés à une durée médiane de suivi de 52,44 mois chez 10 patients (6,6 %) traités par Isa-Pd et chez 3 patients (2 %) traités par Pd. Les cancers secondaires étaient des cancers de la peau chez 6 patients traités par Isa-Pd et chez 3 patients traités par Pd, des tumeurs solides autres que le cancer de la peau chez 3 patients traités par Isa-Pd (un patient avait également un cancer de la peau) et un cancer hématologique (syndrome myélodysplasique) chez 1 patient traité par Isa-Pd (voir «Effets indésirables»). Les patients ont poursuivi le traitement après résection du nouveau cancer de la peau, à l'exception de deux patients traités par Isa-Pd. Un patient a développé un mélanome métastatique et l'autre un syndrome myélodysplasique. Dans l'étude IKEMA, des cancers secondaires ont été rapportés à une durée médiane de suivi de 56,61 mois chez 18 patients (10,2 %) traités par Isa-Kd et chez 10 patients (8,2 %) traités par Kd. Les cancers secondaires étaient des cancers de la peau chez 13 patients (7,3 %) traités par Isa-Kd et chez 4 patients (3,3 %) traités par Kd. Ils étaient des tumeurs solides autres que le cancer de la peau chez 7 patients (4,0 %) traités par Isa-Kd et chez 6 patients (4,9 %) traités par Kd, ainsi que des cancers hématologiques (leucémie myéloïde aiguë) chez un patient traité par Kd (0,8 %). Un patient (0,6 %) du groupe Isa-Kd présentait un cancer primitif secondaire d'étiologie inconnue. Deux patients (1,1 %) du groupe Isa-Kd et un patient (0,8 %) du groupe Kd présentaient à la fois un cancer de la peau et des tumeurs solides autres que le cancer de la peau. Les patients atteints d'un cancer de la peau ont poursuivi le traitement après résection du cancer de la peau. Des tumeurs solides autres que le cancer de la peau ont été diagnostiquées dans les 3 mois suivant l'instauration du traitement chez 3 patients (1,7 %) traités par Isa-Kd et chez 2 patients (1,6 %) traités par Kd. L'incidence globale des cancers secondaires chez tous les patients exposés au SARCLISA est de 4,3 %, et ont inclus le cancer de la peau chez 2,7 % des patients, le cancer solide non cutané chez 1,7% des patients et une tumeur maligne hématologique chez 0,1% des patients traités par isatuximab. Les médecins doivent soigneusement évaluer les patients avant et pendant le traitement conformément aux directives de l'IMWG (International Myeloma Working Group) pour la survenue d'un cancer secondaire et initier le traitement indiqué.
Syndrome de lyse tumorale
Des cas de syndrome de lyse tumorale (SLT) ont été rapportés chez des patients ayant reçu l'isatuximab. Les patients doivent être étroitement surveillés et des précautions appropriées doivent être prises.
Interférence avec l'évaluation de la réponse
SARCLISA est un anticorps monoclonal du type IgG kappa qui peut par ailleurs être détecté par les examens d'électrophorèse des protéines sériques et d'immunofixation (IFE) dans le cadre de la surveillance clinique de la protéine M endogène (voir «Interactions»). Cette interférence peut avoir une incidence sur la précision de la détermination de la réponse complète chez certains patients atteints d'un myélome à IgG kappa. L'interférence entre isatuximab et la protéine M du myélome a été montrée par spectrométrie de masse dans les essais cliniques ICARIA et IKEMA (voir «Interactions»).
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