Données précliniquesAprès administration d'une dose tolérable, l'exposition chez les chiens est comparable à l'exposition chez les humains ayant une activité métabolique réduite après administration de la dose maximum recommandée. Chez les rongeurs, l'exposition est en général plus faible que chez les humains, sauf pour les doses les plus fortes testées chez les souris.
Outre des effets sur le système nerveux central, l'atomoxétine a induit des modifications hépatiques chez les rongeurs et les chiens en lien avec une induction des enzymes du cytochrome P450.
Des études de discrimination des médicaments chez les rats et les singes ont donné des résultats incohérents concernant la généralisation à la cocaïne.
Mutagénicité
Des études in vitro et in vivo destinées à examiner un éventuel potentiel génotoxique n'ont montré aucun risque dans ce domaine, tant pour l'atomoxétine que pour son métabolite N-déméthylé.
Carcinogénicité
Des études de cancérogénicité à long terme avec l'atomoxétine chez la souris et le rat n'ont pas donné de résultat relevant. L'exposition systémique obtenue dans ces études était faible.
Toxicité sur la reproduction
Des lapines gestantes ont reçu par sonde des doses d'atomoxétine allant jusqu'à 100 mg/kg/jour durant la période d'organogenèse. A cette dose toxique pour la mère, il a été observé, dans une étude sur trois, une diminution du nombre de fœtus vivants, une augmentation des résorptions précoces et une légère augmentation de l'incidence d'artères carotides atypiques et d'absence de l'artère sous-clavière. L'incidence de ces observations se situe parmi les valeurs contrôles déjà observées. La dose sans effet était de 30 mg/kg/jour (ce qui correspond respectivement à 0.6 fois ou 0.1 fois l'exposition systémique (AUC, atomoxétine non liée) après administration de la dose journalière maximale de 1.4 mg/kg/jour chez des patients métaboliseurs rapides («extensive metabolizer») ou métaboliseurs lents («poor metabolizer») par la voie du CYP2D6. Une étude a été conduite chez les jeunes rats pour évaluer les effets de l'atomoxétine sur la croissance et le développement neurocomportemental et sexuel. Des délais (1-2 jours) dans l'apparition de l'ouverture vaginale (≥1 mg/kg/jour) et du décollement du prépuce (≥10 mg/kg/jour) et une diminution (13-25%) du poids de l'épididyme et du nombre de spermatozoïdes (≥10 mg/kg/jour) ont été observés; cependant il n'y a pas eu d'effets sur la fertilité ou les performances de reproduction. L'exposition systémique obtenue après administration à de jeunes rats de 1 ou 10 mg/kg était généralement plus basse que l'exposition obtenue chez l'être humain avec la dose maximale recommandée.
L'atomoxétine et/ou ses métabolites sont excrétés dans le lait des rates.
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