Mises en garde et précautionsCandésartan
Hypersensibilité/œdème angioneurotique
Chez des patients traités par le candésartan, on a observé, très rarement, des œdèmes angioneurotiques du visage, des extrémités, des lèvres, de la langue, de la glotte et/ou du larynx. Dans ces cas, il faut immédiatement arrêter le traitement par Candesartan-Amlodipin-Mepha et surveiller étroitement le patient jusqu'à disparition de la tuméfaction. Les patients qui ont des antécédents d'œdème angioneurotique non imputable à un traitement antihypertenseur pourraient être exposés à un risque accru d'œdème angioneurotique déclenché par le traitement par Candesartan-Amlodipin-Mepha (voir «Contre-indications»).
Généralités
Chez les patients dont le tonus vasculaire et la fonction rénale dépendent principalement de l'activité du système rénine-angiotensine-aldostérone (p.ex. patients atteints d'une insuffisance cardiaque grave décompensée ou d'affections rénales, y compris de sténose des artères rénales), on a établi une relation entre des manifestations telles qu'hypotension aiguë, azotémie, oligurie ou rare insuffisance rénale aiguë et le traitement concomitant par des médicaments actifs sur ce système.
Comme pour tous les antihypertenseurs, une diminution excessive de la pression sanguine chez les patients atteints d'une maladie cardiaque ischémique ou d'affections artériosclérotiques cérébrovasculaires peut entraîner un infarctus du myocarde ou un accident vasculaire cérébral.
Grossesse
Le traitement par des antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ne doit pas être instauré au cours de la grossesse. A moins que le traitement par des antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ne soit considéré comme essentiel, il est recommandé chez les patientes qui envisagent une grossesse de modifier le traitement antihypertenseur pour un médicament ayant un profil de sécurité établi pendant la grossesse.
En cas de diagnostic de grossesse, le traitement par antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II doit être arrêté immédiatement et, si nécessaire, un traitement alternatif sera débuté (voir «Contre-indications» et «Grossesse, Allaitement»).
Traitement concomitant avec un inhibiteur de l'ECA dans l'insuffisance cardiaque
Le risque d'effets indésirables, en particulier d'hypotension, d'hyperkaliémie et de diminution de la fonction rénale (y compris l'insuffisance rénale aiguë), peut augmenter quand le candésartan est utilisé en association avec un inhibiteur de l'ECA (voir «Effets indésirables»).
La triple association d'un inhibiteur de l'ECA, d'un antagoniste des récepteurs des minéralocorticoïdes et du candésartan n'est également pas recommandée. L'utilisation de ces associations doit être faite uniquement sous le contrôle d'un spécialiste et il faut surveiller régulièrement la fonction rénale, l'ionogramme sanguin et la pression artérielle.
Les inhibiteurs de l'ECA et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ne doivent pas être associés chez les patients atteints de néphropathie diabétique.
Hémodialyse
Durant la dialyse, la pression artérielle peut être particulièrement sensible au blocage des récepteurs AT1, en raison de l'hypovolémie et de l'activation du système rénine-angiotensine-aldostérone. En conséquence, les doses de candésartan doivent être ajustées prudemment avec une surveillance étroite de la pression artérielle des patients hémodialysés.
Hypotension
Une hypotension symptomatique, en particulier après la première prise, peut survenir chez les patients présentant une déplétion volémique et/ou sodée secondaire à un traitement diurétique intensif, une alimentation hyposodée, une diarrhée ou des vomissements. En conséquence, une déplétion volémique et/ou sodée devra être corrigée avant toute administration de candésartan.
En cas de survenue d'une hypotension, le patient devra être allongé sur le dos et, si nécessaire, recevoir une perfusion intraveineuse, par ex. de solution saline physiologique à 9 mg/ml (0.9%). Le traitement pourra être poursuivi une fois que la tension artérielle se sera de nouveau stabilisée.
Hyperaldostéronisme primaire
Les patients présentant un hyperaldostéronisme primaire ne répondent généralement pas aux médicaments antihypertenseurs agissant par l'intermédiaire de l'inhibition du système rénine-angiotensine. En conséquence, l'utilisation de candésartan n'est pas recommandée chez ces patients.
Double blocage du système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
Il est prouvé que l'administration concomitante d'inhibiteurs de l'ECA, d'antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ou d'aliskirène augmente le risque d'hypotension, d'hyperkaliémie et de diminution de la fonction rénale (y compris de défaillance rénale aiguë). Un double blocage du SRAA par l'utilisation concomitante d'inhibiteurs de l'ECA, d'antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ou d'aliskirène est donc déconseillé (voir «Interactions» et «Pharmacodynamique»).
Si le traitement par un double blocage s'avère absolument indispensable, il ne doit être utilisé que sous la surveillance d'un spécialiste, avec des contrôles réguliers de la fonction rénale, des taux d'électrolytes et de la pression artérielle.
Les inhibiteurs de l'ECA et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ne doivent pas être utilisés concomitamment chez les patients atteints de néphropathie diabétique.
La triple association d'un inhibiteur de l'ECA, d'un antagoniste des récepteurs des minéralocorticoïdes et candésartan est également déconseillée. De telles associations ne doivent être utilisées que sous la surveillance d'un spécialiste, avec des contrôles réguliers de la fonction rénale, des taux d'électrolytes et de la pression artérielle (voir «Interactions»).
Patients ayant des sténoses des artères rénales
D'autres médicaments agissant sur le système rénine-angiotensine-aldostérone, comme les inhibiteurs de l'ECA, peuvent augmenter l'urémie et la créatininémie chez les patients ayant une sténose bilatérale de l'artère rénale ou une sténose de l'artère d'un seul rein. Ceci pourrait aussi être le cas avec les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II.
Insuffisance rénale
Comme pour d'autres substances bloquant le système rénine-angiotensine-aldostérone, des modifications au niveau de la fonction rénale sont prévisibles chez les patients sensibles prenant du candésartan.
Une surveillance régulière des taux sanguins du potassium et de la créatinine doit être prise en considération chez les patients hypertendus présentant une insuffisance rénale sévère et traités par du candésartan. L'expérience chez le patient présentant une insuffisance rénale très sévère ou une insuffisance rénale au stade terminal est minime (p.ex. clairance de la créatinine <15 ml/min/1.73 m2 de surface corporelle).
Un contrôle régulier de la fonction rénale s'impose chez les patients insuffisants cardiaques. Une surveillance de la créatininémie et de la kaliémie est recommandée durant la période de titration de la dose.
Transplantation rénale
Les expériences cliniques disponibles sur l'utilisation du candésartan chez les patients ayant subi une transplantation rénale sont limitées.
Sténose des valves aortique et mitrale ou cardiomyopathie hypertrophique obstructive
Comme pour l'utilisation d'autres vasodilatateurs, une prudence toute particulière est requise chez les patients atteints de sténoses de la valve aortique ou mitrale importantes sur le plan hémodynamique ou d'une cardiomyopathie hypertrophique obstructive.
Hyperkaliémie
L'utilisation de médicaments qui affectent le système rénine-angiotensine-aldostérone peut provoquer une hyperkaliémie.
Le risque de développer une hyperkaliémie, qui peut être fatal, est augmenté chez les sujets âgés, chez les patients avec une insuffisance rénale et chez les patients diabétiques ainsi que chez les patients traités de façon concomitante avec d'autres médicaments qui peuvent augmenter les niveaux de potassium, et/ou chez les patients avec des complications supplémentaires.
Avant de considérer l'utilisation concomitante de médicaments qui affectent le système rénine-angiotensine-aldostérone, le rapport risque/bénéfice devrait être évalué et d'autres alternatives considérées.
Les principaux facteurs de risque d'hyperkaliémie dont il faut tenir compte sont:
·diabète, insuffisance rénale, âge (>70 ans),
·combinaison avec un ou plusieurs médicament qui affectent le système rénine-angiotensine-aldostérone et/ou les suppléments potassiques,
·les substituts de sel contenant du potassium,
·les diurétiques d'épargne potassique, les inhibiteurs de l'ECA, les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II, les produits anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la COX-2), l'héparine, les immunosuppresseurs comme la cyclosporine ou le tacrolimus, le triméthoprime,
·les complications supplémentaires, en particulier la déshydratation, la décompensation cardiaque aiguë, l'acidose métabolique, l'aggravation de la fonction rénale, néphropathies soudaines (p.ex. pathologies infectieuses), la lyse cellulaire (p.ex. ischémie aiguë d'un membre, la rhabdomyolyse, un traumatisme étendu).
Une étroite surveillance du potassium sérique est recommandée chez les patients à risque.
Anesthésie et interventions chirurgicales
Chez les patients traités par des antagonistes du récepteur de l'angiotensine II, une hypotension peut survenir pendant une anesthésie et lors des interventions chirurgicales, par suite de l'inhibition du système rénine-angiotensine. Dans de très rares cas, l'hypotension peut être suffisamment sévère pour exiger l'administration intraveineuse de liquide et/ou d'un vasopresseur.
Amlodipine
Chez les patients ayant une insuffisance hépatique, la demi-vie de l'amlodipine est prolongée, comme celle de tous les antagonistes du calcium. Étant donné qu'il n'existe pas de recommandations posologiques pour ces patients, l'amlodipine sera utilisée avec précaution chez les insuffisants hépatiques.
Les antagonistes du calcium de type 1,4-dihydropyridine de courte durée d'action et d'entrée en action rapide sont contre-indiqués lors d'infarctus du myocarde aigu et durant les 30 jours qui suivent, en raison d'une mortalité accrue. Les données disponibles à ce jour ne permettent pas d'établir si cette restriction s'applique également au traitement par les dihydropyridines de longue durée d'action et d'entrée en action progressive. Par conséquent, le médecin choisira le moment opportun pour initier le traitement pendant ce laps de temps et surveillera de près le patient, en particulier au début.
Administration chez le patient insuffisant cardiaque
Dans une étude au long cours contrôlée par placebo menée chez des patients présentant une insuffisance cardiaque des classes NYHA III et IV (sans symptômes cliniques ou résultats objectifs indiquant une affection ischémique sous-jacente), l'amlodipine n'a pas eu d'effet sur la mortalité globale ou cardiovasculaire à des doses stables d'inhibiteurs de l'ECA, de dérivé digitalique et de diurétiques. Sous amlodipine, dans la même population, la survenue d'un œdème pulmonaire a été significativement plus fréquente, bien que, par rapport au placebo, aucune différence dans l'incidence de l'aggravation de l'insuffisance cardiaque n'ait été constatée.
Candesartan-Amlodipin-Mepha contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
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