Données précliniquesLes données précliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicité chronique, de génotoxicité ou de toxicité de la reproduction et du développement n’ont pas révélé de risque particulier pour l’être humain. Le lansoprazole est un mélange racémique d’énantiomères R et S. Après administration du lansoprazole à des êtres humains et à des animaux, le principal composant circulant dans le plasma est le dexlansoprazole, l’énantiomère R du lansoprazole. Par conséquent, le potentiel cancérigène du dexlansoprazole a été évalué à partir des études déjà disponibles sur le lansoprazole.
Mutagénicité
Le lansoprazole a donné un résultat positif au test d’Ames et au test d’aberration chromosomique in vitro sur lymphocytes humains.
Le lansoprazole n’était pas génotoxique dans le test ex vivo de synthèse non programmée de l’ADN (UDS) utilisant des hépatocytes de rats, le test in vivo du micronoyau chez la souris ni dans le test d’aberration chromosomique pratiqué sur moelle osseuse de rats.
Le dexlansoprazole a donné un résultat positif au test d’Ames et au test d’aberration chromosomique in vitro utilisant des cellules pulmonaires de hamster chinois. Il a donné un résultat négatif au test in vivo du micronoyau chez la souris.
Carcinogénicité
Dans des études de cancérogénicité conduites chez le rat, le lansoprazole a engendré une hyperplasie dose-dépendante des cellules ECL gastriques et des tumeurs carcinoïdes à cellules ECL, associées à une hypergastrinémie en rapport avec l’inhibition de la sécrétion acide. Une métaplasie intestinale, ainsi qu’une hyperplasie des cellules de Leydig et des tumeurs bénignes des cellules de Leydig dans les testicules ont également été observées. Après 18 mois de traitement, une atrophie rétinienne a été observée. Ceci n’a pas été constaté chez le singe, le chien et la souris.
Des études de cancérogénicité menées chez la souris ont mis en évidence une hyperplasie dose-dépendante des cellules ECL gastriques, des tumeurs hépatiques et des adénomes du testis.
La pertinence clinique de ces résultats n’est pas connue.
Toxicité sur la reproduction
Les études de reproduction conduites chez des rates gestantes et des lapines gestantes avec des doses orales de lansoprazole (en fonction de la surface corporelle) 40 fois supérieures (rates), resp. 16 fois supérieures (lapines) à la dose recommandée chez l’homme n’ont mis en évidence aucune altération de la fertilité et aucun effet délétère sur le fœtus.
Une étude de toxicité sur le développement prénatal et postnatal a été effectuée au cours de laquelle des rates gestantes ont reçu du lansoprazole par voie orale à une posologie allant jusqu’à 100 mg/jour/kg pendant l’organogenèse jusqu’à la lactation. À la dose de 100 mg/kg/jour (correspondant à 1,8 fois la dose maximale de dexlansoprazole de 60 mg recommandée chez l’homme, reposant sur l’aire sous la courbe des concentrations en fonction du temps [ASC] du dexlansoprazole), les effets suivants entre autres ont été constatés chez les mères: période de gestation prolongée, prise de poids corporel plus faible pendant la gestation et diminution de l’absorption de nourriture. Le nombre de mort-nés était accru à cette dose; il pourrait s’agir d’une conséquence de la toxicité maternelle. Les jeunes animaux dont la mère avait reçu 100 mg/kg/jour présentaient un poids corporel et un poids du fémur plus faibles ainsi qu’une réduction de la longueur du fémur et de la longueur cranio-caudale. À des doses de 30 et 100 mg/kg/jour, l’épaisseur de la plaque de croissance était altéré. Des effets sur les paramètres osseux ont été considérés comme la conséquence de l’augmentation du poids corporel.
Études menées sur de jeunes animaux
Cinq études menées sur de jeunes animaux avec le lansoprazole n’ont pas mis en évidence des différences entre les jeunes animaux et les animaux adultes dues au traitement.
Dans une autre étude d’une durée de 8 semaines menée sur des rats juvéniles, un épaississement des valvules cardiaques est survenu à une exposition au lansoprazole (ASC) environ 11 fois supérieure à celle attendue chez l’homme (environ 5 fois supérieure à l’ASC du dexlansoprazole attendue chez l’homme). Au bout d’une phase de rétablissement de 4 semaines exempte de médicament, ces résultats se sont avérés réversibles ou présentaient au moins une tendance de réversibilité.
Dans une étude réalisée ensuite portant sur la sensibilité aux troubles du développement chez les animaux qui recevaient le médicament à partir du 14e jour après la naissance (âge équivalent à environ 1 an chez l‘homme), les rats juvéniles à un âge inférieur au 21e jour après la naissance (âge équivalent à environ 2 ans chez l’homme) se sont avérés être plus sensibles au développement d’un épaississement des valvules cardiaques lors d’une exposition plus faible (environ 4 fois supérieure à l’ASC du lansoprazole attendue et 2 fois supérieure à l’ASC du dexlansoprazole attendue chez l’homme).
La pertinence de ces résultats pour les enfants de moins de 12 ans n’est pas connue. Les résultats de ces études ne sont pas pertinents pour les patients de 12 ans et plus.
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