Mises en garde et précautionsAffections malignes de l’estomac et de l’œsophage
Avant toute utilisation de Dexlansoprazole-Acino, une éventuelle tumeur gastrique maligne doit être exclue, car le dexlansoprazole peut en masquer les symptômes et retarder le diagnostic. De même, avant d’instaurer le traitement d’une œsophagite par reflux, il convient d’exclure toute pathologie maligne de l’œsophage.
Infections gastrointestinales
Une diminution de l’acidité gastrique augmente le nombre de bactéries gastriques physiologiquement présentes dans le tractus gastro-intestinal. Un traitement par d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) peut ainsi entraîner un risque légèrement accru d’infections gastro-intestinales, telles que les infections par exemple de Salmonella, Campylobacter et Clostridium difficile.
Hypomagnésémie
Des cas d’hypomagnésémie sévère ont été rapportés chez des patients traités par des IPP comme le dexlansoprazole pendant au moins 3 mois (mais dans la plupart des cas pendant un an). Des manifestations sévères d’hypomagnésémie telles que fatigue, vertiges, crampes, tétanie, délire et arythmies ventriculaires peuvent survenir. Elles peuvent se déclarer de manière insidieuse et passer inaperçues. Chez la plupart des patients concernés, l’hypomagnésémie s’est améliorée après l’arrêt de l’IPP et un apport en magnésium.
Chez les patients nécessitant un traitement prolongé ou en cas d’association des IPP avec de la digoxine ou avec des médicaments pouvant induire une hypomagnésémie (p. ex. des diurétiques), une surveillance des taux de magnésium doit être envisagée avant d’instaurer le traitement par IPP, puis régulièrement pendant le traitement (voir «Posologie/Mode d’emploi»).
Absorption de la vitamine B12
Le traitement quotidien prolongé (pendant plusieurs années) par des médicaments qui bloquent la sécrétion acide peut provoquer une malabsorption de la cyanocobalamine (vitamine B12) par hypochlohydrie ou achlorhydrie. Une carence en cyanocobalamine doit être envisagée chez les patients atteints d’états hypersécrétoires pathologiques nécessitant un traitement prolongé, chez les personnes présentant une baisse des réserves de l’organisme ou des facteurs de risque de réduction de l’absorption de la vitamine B12 (telles que les personnes âgées) pendant un traitement au long cours ou en présence de symptômes cliniques importants.
Fractures
Les IPP’s peuvent légèrement augmenter le risque de fractures de la hanche, du poignet et de la colonne vertébrale, en particulier chez les patients âgés ou en présence d’autres facteurs de risque, notamment lorsqu’ils sont utilisés à fortes doses et pendant une longue période (> 1 an). Des études d’observation indiquent que les IPP’s peuvent augmenter le risque général de fractures de 10 à 40%. Cette hausse peut en partie être imputable à d’autres facteurs de risque. Les patients présentant un risque d’ostéoporose doivent être traités selon les directives cliniques actuelles et recevoir un apport suffisant en calcium et vitamine D.
Réactions médicamenteuses cutanées sévères
Des réactions médicamenteuses cutanées sévères (SCAR), telles que le syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), la nécrolyse épidermique toxique (NET), l’exanthème médicamenteux avec éosinophilie et manifestations systémiques (DRESS), la pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG) et l’érythème polymorphe, ont été rapportées chez les patients traités par dexlansoprazole et d’autres IPP (voir «Effets indésirables»). Le dexlansoprazole doit être arrêté dès les premiers signes ou symptômes de réactions médicamenteuses cutanées sévères ou d’autres signes d’hypersensibilité et des examens complémentaires doivent être considérés.
Lupus érythémateux cutané subaigu (LECS)
Les IPP’s sont associés à de très rares cas de lupus érythémateux cutané subaigu (LECS). Si des lésions se développent, notamment sur les zones cutanées exposées au soleil, et si elles s’accompagnent d’arthralgie, le patient doit consulter un médecin rapidement et le professionnel de santé doit envisager l’arrêt de Dexlansoprazole-Acino. La survenue d’un LECS après un traitement par un IPP peut augmenter le risque de LECS lors de la prise d’autres IPP’s.
Néphrite interstitielle
Des cas de néphrite interstitielle aiguë ont été rapportés durant l’utilisation d’IPP qui doivent probablement être interprétés comme une réaction d’hypersensibilité. Si une néphrite interstitielle se manifeste, il faut arrêter la préparation.
Méthotrexate
Chez certains patients, une augmentation des taux sériques de méthotrexate a été rapportée lors de l’administration concomitante d’IPP et de méthotrexate. Une interruption temporaire du traitement par le dexlansoprazole peut être envisagée chez les patients recevant des doses élevées de méthotrexate.
Traitement de longue durée
On ne dispose que de données limitées sur le traitement d’une durée de plus d’un an. Par conséquent, une analyse rigoureuse du rapport risque/bénéfice et un contrôle régulier du traitement seront effectués.
Insuffisance hépatique
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère, le dexlansoprazole doit être utilisé avec prudence (voir «Posologie/Mode d’emploi» et «Pharmacocinétique»).
Influence sur les analyses en laboratoire
Au cours du traitement par des médicaments antiacides, la gastrine sérique et la chromogranine A (CgA) augmentez en réponse à la diminution de la sécrétion acide. Cette augmentation du taux de CgA peut interférer avec les analyses réalisées lors de tumeurs neuroendocriniennes. Des données de la littérature mentionnent que tout traitement par un IPP doit être interrompu 5 à 14 jours avant un dosage de la CgA réalisé dans le cadre du bilan ou du contrôle de l’évolution de tumeurs neuroendocriniennes, car les taux de CgA accrus suite au traitement se normalisent en l’espace de 5 à 14 jours – ou plus dans de rares cas. Le dosage doit être répété si les taux de CgA sont encore trop élevés après ce délai.
Intolérance aux sucres
Les patients présentant une intolérance au fructose, un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou un déficit en sucrase/isomaltase (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
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